J'ai lu la première partie du roman très rapidement, celle-ci m'a beaucoup plu. J'ai vraiment apprécié la rencontre avec Charlie, ses parents et grands-parents, que j'ai trouvée très bien écrite. S'ensuit alors la quête des tickets d'or, après que Willy Wonka déclare permettre aux 5 enfants qui trouveront les 5 tickets d'or de venir visiter sa chocolaterie et ressortiront avec assez de friandises pour toute une vie. J'ai bien apprécié cette chasse aux tickets d'or, même si le suspense n'était pas au rendez-vous puisqu'il est évident que Charlie va trouver un ticket d'or et qu'il va pouvoir visiter la chocolaterie Wonka.
Et c'est en rentrant dans la chocolaterie que les choses se sont gâtées pour moi.
J'ai tout d'abord été interloquée par la description des Oompa-Loompas qui sont les ouvriers de la chocolaterie. Ils sont décrits comme des pygmées « directement importés d'Afrique ». Willy Wonka indique les avoir sauvés car ils ne pouvaient se nourrir que de chenilles, feuilles, scarabées et autres insectes. Il leur a, en effet, proposé de venir travailler dans son usine en échange de cacao, qui se trouve être leur aliment préféré. Il les a donc fait venir en Angleterre par bateau en les cachant dans de grandes caisses pourvues de trous d'aération. Toutefois, je suis bien consciente qu'il faut replacer le roman à son époque et je peux tout à fait comprendre que cette description soit monnaie courante il y a une soixantaine d'années.
Mais la suite ne m'a guère convaincue. Lors de la chasse aux tickets d'or, nous apprenons qui sont les autres enfants qui ont réussi à trouver les fameux tickets.
Roald Dahl en profite alors pour nous dépeindre leurs défauts, mais surtout ceux de leurs parents et de leur éducation. La plupart étant des enfants pourris-gâtés. Durant la visite de la chocolaterie, chaque enfant (hormis Charlie bien entendu), va se retrouver évincé en raison de son comportement. Je comprends la morale de l'histoire, mais je trouve que les personnages sont trop stéréotypés (le fou des jeux-vidéos et des écrans, la fille à Papa qui obtient tout ce qu'elle désire, le garçon qui se comporte comme un glouton, la fille aux mauvaises manières qui passe son temps à manger du chewing-gum). En bien sûr, Charlie est dépeint comme un enfant parfait, gentil, bienveillant, bien élevé et sa pauvreté l'a rendu humble. Mais voilà, ce fut trop de raccourcis pour moi. J'ai trouvé que la deuxième partie manquait vraiment de finesse.
J'ai essayé de m'imaginer le lire avec mon regard d'enfant et j'aurais sûrement beaucoup plus apprécié. Je ne pense pas être le public visé et cela a bien dû jouer dans mon appréciation.
J'ai toutefois vraiment beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteur. Je me suis imaginée lire tout le roman à un enfant, en faisant les différentes voix et intonations et je dois dire que cela m'a surprise, c'est bien la première fois que cela m'arrive !
J'ai donc un avis mitigé sur ce livre, mais je compte bien lire d'autres romans de
Roald Dahl, car je suis sûre qu'il y en a d'autres qui me correspondent bien mieux.