finalement je fais mon François-aux-oiseaux debout sur mes murets avec mes bras par exemple j’oublie mes parenthèses je me fais petite à petite langue de petite mère et bleu ébloui alors plumes et œil arrivent les traverseries à gorge déployée et voilà qui ravit voilà qui ravit le monde et voilà le monde tout un talus tout un en clochettes blanches petite mère mésange en joie de lenteur au cœur parle l’homme-amour au cœur en joie un peu de rejoindre un peu de toucher caresser cheveux à l’heure du ciel mais sans trop déranger et ce sera si bon ce sera si bon quand je parlerai comme ça minuscule en chanson certes mais avec ma bouche au cœur
toute petite nouvelle jacinthe sur le meuble à côté de la porte du jardin est-elle brune blonde ou rousse ou bleue comme une orange* je n’attends que son vert la folie de son vert dans la saison morimur comme je guette l’éveil de la tige chaude amoureuse contre ma hanche lorsqu’il est nuit noire encore dans la chambre hiver premiers battements de sève je guette la vie salive gavée c’est la saison je guette c’est janvier renoncements du corps et épuisements j’entre dans la saison je guette j’ai le désir espoir qu’un long poème une longue habitation d’absence ait aussi le désir de moi
mais est-ce le temps ou la conscience qui passe et quelle conscience la conscience peut-elle avoir de l’instant qui pour être instant ne peut que lui échapper et mes doigts c’était déjà pour extraire la peur fichée au corps quantième inventaire de quoi alors qui passe ou pertur... et là ça fourche encore ça fauche déraille et dysfonctionne comme d’habitude ce qui aurait dû perdurer se met à perturber tout ce qui perdure depuis l’enfance les doigts comme la peur perturbe tous les inventaires qu’on s’applique à faire consciencieuse d’on ne sait quoi