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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un grand moment de lecture : si vous lisez les critiques des autres lecteurs (ce que j'ai fait), vous comprendrez que lorsque vous finirez le premier chapitre, vous ne pourrez plus revenir en arrière : vous deviendrez un fétu de paille porté par le courant, par vos émotions et vous n'aurez plus qu'à vivre pleinement ce livre !
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J'ai tout simplement ADORE , on dirait du Jacques Brel, Ce petit livre m'est tombé dessus comme par magie, tout beau :-)
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François, 17 ans, est le plus jeune de la famille Sorrente et ils ne sont plus que quatre pour s'occuper de la ferme familiale dont une des limites de leurs terres est la rivière. Il y a le père, brutal, taciturne et asocial ; Jules, l'aîné, est à l'image de son père et Arthur fait les marchés et le joli coeur. L'absence de la mère est un sujet tabou et François n'en a aucun souvenir. Mary-se, la seule fille, a fui en « passant la rivière » et Jean-Paul s'est tué en tombant d'un toit. Alors, François qui n'avait que du vent dans le crâne et ses cochons comme amis et confidents, va commencer à s'alphabétiser, à s'émanciper, à s'affranchir en tentant d'aller au-delà des non-dits à la recherche de ses origines. François est un personnage tendre et attachant face aux rustres de sa fratrie ; mais qui est vraiment François et qu'y a-t-il de l'autre côté de la rivière ? Premier roman court de l'auteure belge, le récit a des odeurs de terroir et de ruralité mêlées à des effluves poétiques dans un langage et un style simples et agréables qui rappellent ceux des romans de Philippe Claudel où il n'y a non plus ni lieu ni date. Un vrai plaisir de lecture !

Lien : http://leoalu2.blogspot.com
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François Sorrente est un jeune adolescent qui a grandi avec une barrière infranchissable juste en face de sa ferme. Cette barrière, c'est la rivière. Celle que sa soeur Maryse a traversé quelques années auparavant sans jamais revenir. Celle que sont père lui interdit de franchir sous peine d'être banni de la maison familiale.

Ça tombe bien, l'univers de François est si petit qu'il ne voit même pas pourquoi il partirait. Ce n'est pas qu'il est heureux, entouré de son père et de ses deux frères, mais il n'est pas malheureux non plus. En tout cas, c'est ce qu'il pensait avant de se lier d'amitié avec Roger, le curé du village. A force de se côtoyer, une idée folle va naître : François, ce simplet un peu brutal mais au grand coeur, veut apprendre à lire.

En à peine 115 pages, Geneviève Damas crée un univers, une atmosphère et des personnages auxquels on s'attache dès les premières lignes. Dans ce roman, c'est François qui se raconte, avec toute la sincérité que ses mots lui permettent. Son apprentissage de la lecture va aussi apporter son lot de questions, maintenant qu'il peut enfin mettre des mots sur ce qu'il ressent. Où est sa mère ? Pourquoi est-ce qu'il n'apparaît sur aucune photo de famille ? Qu'est-ce qui a poussé sa soeur Maryse à quitter la ferme ? le secret qui entoure la famille Sorrente va se dévoiler peu à peu tandis que notre jeune adolescent découvre le monde.

Geneviève Damas est une véritable voix dans le petit monde de la littérature belge. Dans Si tu passes la rivière, son style évolue au fur et à mesure du récit et de l'apprentissage de François. Une simplicité et une justesse dans l'écriture, riche en métaphores, qui m'a profondément séduite. Il n'y a pas un mot de trop dans ce court roman, et pourtant tout est dit.
Lien : https://ladesordonnee.com/20..
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Maryse, la grande soeur, y est allée elle, de l'autre côté, et elle n'est jamais revenue, au grand désespoir de François, le narrateur. C'était la seule à lui manifester de l'affection, à l'appeler "mon Fifi", au sein de cette famille d'homme taiseux et brutaux. Il y a d'abord le père, puis les deux frères, Arthur et Jules, l'aîné maintenant que Maryse est partie. Jean-Paul, celui qui est au cimetière, on n'en parle jamais, c'est comme s'il n'avait pas existé. Silence aussi autour de la mère, sujet encore plus tabou que les autres. La seule fois où François a posé une question il s'est pris une raclée qui lui a passé l'envie de demander.

François, le petit dernier, travaille dur à la ferme, se croit nigaud et n'a pas l'usage des mots. Ses envies de tendresse, il les réserve aux cochons auprès de qui il trouve un peu de chaleur et de réconfort. le grand silence autour des absentes le turlupine et voilà qu'il se met en tête d'apprendre à lire pour retrouver les traces de ses origines. C'est auprès de Roger, le curé, qu'il va obtenir l'aide dont il a besoin.

Lien : http://legoutdeslivres.canal..
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Ce roman est un petit bijou d'humanité.
Je le conseille a tous.......
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François raconte ce qu'il voit, ce qu'il ressent, à lui-même mais aussi à Oscar ou à Hyménée, ses amis, qui sont des cochons de la ferme où il vit avec son père et ses frères. C'est qu'il n'est pas futé, le petit Fifi. Malgré ses 17 ans, il ne sait pas encore lire. Ce serait plutôt le simplet du village. Mais il raconte cela avec une telle chaleur, une telle humanité que l'on a envie de lire ce livre d'une traite! (c'est possible, il fait moins de 120 pages). Ses propos qui apparaissent simplistes cachent souvent des vérités plus profondes, qu'il ne comprend pas toujours mais qui lui semblent évidentes.
Et il s'en pose des questions notre François: pourquoi ne parle-t-on jamais de sa mère, qu'il n'a jamais connue. Pourquoi son père s'énerve-t-il quand on évoque la rivière toute proche? Pourquoi sa soeur Maryse l'a-t-elle franchie pour ne plus revenir? Au fil du récit, comme un puzzle qui se complète, François va élucider bien des mystères, grâce au curé qui lui apprend à lire.
Un premier roman, une première réussite totale: merci Geneviève Damas!
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J'ai beaucoup aimé ce livre plein de poésie avec une écriture fluide.
Il est à la fois profond, touchant et on ressent une profonde empathie pour FIFI, pour un premier roman je trouve que c'est une vraie perle ce roman de GENEVIEVE DAMAS.
J'ai tout aimé dans ce roman qui se lit très vite -114 pages- certains passages m'ont même profondément troublée.
J'y ai trouvé comme une touche de PAGNOL.
Je ne peux que vous le recommander car je pense que vous n'en sortirai pas indemne.

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J'ai découvert Geneviève Damas avec "Patricia ", elle m'avait conquise.. Je me suis empressée de lire son premier roman.

Ce livre est un petit bijou qui m'a enchantée.

François, un peu simplet, vit à la ferme familiale entre un père tyrannique, deux frères aînés et des absents dont on ne peut parler : sa soeur Maryse qui l'aimait bien mais qui s'est enfuie, son frère Jean-Paul décédé accidentellement, sa mère qu'il n'a jamais connue.
Il a pour confident les porcs dont il s'occupe.
Petit à petit, François ressent l'envie d'autre chose, grâce au curé, à Maryse et Lucie, il va apprendre à lire et ouvrir son esprit.
François va chercher à savoir, à comprendre pourquoi son père lui a toujours dit " Si tu passes la rivière, François, … C'est la raclée, voire pire."

C'est François qui se raconte , avec une narration un peu étrange mais qui donne beaucoup d'empathie au personnage.
J'ai été happée par cette histoire touchante, par l'apprentissage et la quête de François.

C'est touchant, sensible, simple et profond à la fois.

Les prix obtenus sont largement mérités.

Très beau premier roman!!!
Geneviève Damas est une comédienne,metteur en scène et auteure belge à suivre de très près.
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Que dire si ce n'est qu'un roman a rarement autant mérité son prix Rossel. Un vrai bijou, petit par le volume, mais immense par le talent qui s'y trouve. Geneviève Damas use d'une langue à la fois rude et extrêmement poétique, dans la lignée d'un Giono. Cette romancière est une toute grande et ce livre en est la preuve éclatante.
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