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Passez-moi la Joconde, Fleuve Noir 1954, 1er trimestre.

On est en1954, San-Antonio prend quelques vacances et prend également la route de Grenoble où un ami tient un hôtel ; le bon air de la montagne… a moins que ce ne soit l'air con de voir sa bagnole partir en l'air avec ses deux occupants, Sonia, une donzelle comaq qui se proposait d'épouser notre héros favori (j'en rigole encore) et son père. Tout ça pour avoir récupéré quelques jours plus tôt, l'étrange collier d'un chien buté sur la route…

Un San-Antonio bien dans son époque : une intrigue correcte, de la vigueur, du rythme… Bon… Néanmoins, pas de Béru si ce n'est dans des citations du genre : « comme dit mon collègue Bérurier », une fois… Donc, le compte n'y est pas… Patience, ça va venir.

A noter l'ouverture du Kâmasûtra imagé de notre tombeur de commissaire : Elle avait un petit talent de société. Elle son vice, c'était la brouette chinoise ». Et toujours ce langage ciselé qui fait mouche à tous les coups « Comme quoi, y'a des flics qui sont marqués par le destin, comme dit Félicie, ma brave femme de mère. Ainsi ma pomme, par exemple ! Je suis dans un coinceteau de montagne, peinard comme Baptiste à enfourailler une poupée de l'espèce sublime, et voilà que mon p… de destin vient me faire du contrecarre ».

Une lecture plaisante, malgré tout, pour qui se passionne comme moi de la littérature de cet après-guerre qui produira tant de chef d'oeuvres.
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Quand on lit, à suivre, les aventures du Paganini de l'anatomie féminine, le ravissant San-A, on pénètre, par la même occasion, dans l'inconscient de son créateur. Dans "Passez-moi la Joconde", Dard se montre plus cynique qu'à son habitude avec un rien de désenchantement... comme un coup de flou dans le cassis !

Cette histoire peu passionnante pour le lecteur n'a pas dû l'être davantage pour son créateur flagada qui s'égare dans des chapitres de pur remplissage et dans des considérations racistes d'un autre âge.

La very bad girl de cette affaire embrouillée -une gerce de bleu vêtue- déçoit en jouant l'Arlésienne cependant que notre délabreur de sommiers -"languide comme une jeune fille après sa seconde fausse-couche" se contente de mettre Coquette au chaud entre deux pauses bouftance plutôt que de jouer les Sherlock Holmes.

Soyons bon prince. Avouons quelques risettes, ratifions deux-trois saloperies poilantes, saluons un hommage au Kaputt de Malaparte et filons "dard-dard" sur le prochain épisode...
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Un chien en train d'agoniser sur la route, San-Antonio, grand coeur s'arrête, enfin il a surtout envie de l'envoyer au paradis des cadors. Mais en voulant le dégager, le collier parait très épais, de plus il n'est pas en cuir mais en métal. Il le récupère.
Quelques jours plus tard alors qu'il se balade avec Sonia et son père, le collier explose tuant net sa conquête et son futur beau-père, ouais enfin s'il se marie, c'qui m'étonnerait. Et puis là c'est mort puisque il est mort !
Le neuvième de la série, tout n'est pas encore un place mais l'essentiel est déjà là. La verve, l'humour, le suspense et cette décontraction pour aborder ses enquêtes et aussi ses conquêtes.
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Le neuvième San Antonio. Cette fois notre héros est en vacances. Enfin, en principe. Car un chien (mort, écrasé) va mettre entre parenthèses le repos de notre ami. Un collier (de chien) explosif va éparpiller « façon puzzle » ( et pourtant « ils ne connaissaient pas Raoul » !) deux personnes dans la voiture même de San Antonio.

Du coup, exit les vacances il va bien falloir qu'il mène l'enquête, le pépère !

Celle-ci sera menée en butinant de « sauterelle en sauterelle » (vous connaissez le zig !) sans oublier de s'hydrater le gosier régulièrement, cela va s'en dire…

Bref, un S.A. sympathique, dans la lignée des précédents.
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Nous sommes au 9° opus de la série, avec une situation assez particulière : SAN-A. en promenade avec Sonia, et son futur beau-papa. Mais le beau tableau ne va pas durer, vous vous en doutez !
Nous ne sommes pas encore dans « du grand SAN-A », mais il s'agit là d'une lecture plaisante annonciatrice, quoi que l'on en pense, de ce monument de la littérature.

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Quand San-Antonio part en vacances, il n'attend pas la deuxième page pour mettre la truffe dans un truc louche. Un truc louche doté d'une truffe : un chien. de fil en aiguille, le voilà embarqué dans une histoire de planche à faux billets. de repos dans les Alpes, le commissaire reprend du service sur son temps libre.

Nous sommes en 1954 et, à cette époque, les enquêtes de San-A sont des intrigues qui tiennent la route, des scénarios bien ficelés mais encore assez classiques. À part "le vieux", son supérieur, les personnages secondaires sont pour ainsi dire absents, Bérurier n'est que vaguement évoqué et les autres ne figurent pas encore à l'appel. Quant à la langue, elle est déjà très inventive bien que relativement sage. Pour autant, l'auteur de Berceuse pour Bérurier nous offre déjà un joli florilège des positions de son kamasutra maison et dont les noms sont évocateurs. Jugez plutôt : "le coup du serrurier", "la fleur tropicale", "le triporteur hindou", "l'amour à la cul-de-jatte", "le soleil de minuit", "la tablette de chocolat" ou encore "papa-maman chez les Turcs".

« Elle, son vice, c'etait la brouette chinoise. C'est moi qui faisait le jardinier, bien entendu. »

Le roman est bouclé en 188 pages réglementaires, la taille calibrée de la collection "spécial police" chez Fleuve Noir. 188 pages de franche rigolade, de vocabulaire croustillant, de testostérone, d'expressions imagées et de références à la France des années cinquante. Un moment bien agréable.

L'article complet sur mon blog.
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Excellent petit polar dont le style très parigot est un plaisir de chaque instant. L'intrigue est certes simple, mais raconter une histoire compliquée n'est pas l'objectif de l'auteur. Non, ce qu'il veut, c'est nous faire rire, nous faire vibrer, et restituer le langage argotique d'une certaine époque, si imagé, en le déformant le moins possible. Ah oui, et notez que le personnage principal est totalement déjanté, ceux qui souhaitent des livres moraux peuvent passer leur chemin.
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San-Antonio en vacances, ça fait pondre des cadavres et ça appond des postières ou des secrétaires peu farouches. le bon air de la montagne et la crasse des cervelles campagnardes accouchent d'une bande de faux-monnayeurs bien entendu prêts à tout pour leurs louches combines. Bref, ça bosse dur, ça cogne, ça explose, ça canarde et ça emballe des souris fort gentilles. Frédéric Dard commence à se lâcher : une petite insulte au lecteur par là, un mauvais calembour par ci, une réflexion à la con dans un coin, on commence à percevoir la virtuosité du conteur à gaz qui embraye un camion, ne parvient pas à le faire exploser, mène le commissaire au nez fin là où il ne devrait pas (se) fourrer, et découvre le poteau rose contre lequel se sont cognés tous ces des-tracteurs...
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Neuvième aventure de notre Commissaire San Antonio et ses histoires se suivent... et ne se ressemble pas. Alors oui, en surface, la recette est la même. On est dans du San Antonio et il suffit de prendre n'importe quel page de l'ouvrage au hasard pour s'en rendre compte. le style est inimitable tant Frédéric Dard le manie avec brio. Mais l'auteur parvient toujours à nous surprendre avec son style, son phrasé et l'intelligence de son récit malgré ses apparences légères. Je peux comprendre après que le style ne plaise pas à tout le monde mais pour ma part, je suis toujours conquis. Il faut remettre ce texte dans son époque mais au moins, c'est assumé à fond. C'est d'ailleurs ici que l'on découvre les premières positions loufoques du Kâmasûtra san-antonien qui même si elle ne sont pas décrites, nous font sourire juste avec leurs noms (La brouette chinoise, la fleur tropicale, le soleil de minuit, papa-maman chez les turcs...). Ca se lit vite, c'est fluide, c'est rapide et c'est toujours plaisant pour moi.
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Petite enquête sympa. Sana est en vacances mais il met la main sur une embrouille. C'est toujours drôle, mais cet épisode m'a laissé un goût de trop peu...
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