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Citations sur Il faut beaucoup aimer les hommes (84)

Elle reçut un texto, en plein repas : Commencez sans moi. Il avait signé K, lui qui ne signait jamais. Comme si l’ambiguïté avait été possible. K, comme si elle avait pu attendre un autre homme.
Elle buvait du matango jaune et mousseux, mangeait du tapé-tapé ; et ce caillou qu’elle avait dans la gorge, ce stupide nœud dans le ventre qui datait des jours d’attente à Los Angeles, se dissolvait un peu. Le soleil jetait des confettis à travers le toit de feuilles, et elle se voyait d’en haut, du ciel, des satellites, tout petit point parmi les autres points, ivre et un peu nauséeuse, dans ce bout de lagune avant le fleuve Noem, au bord de la grande forêt, au fond du golfe de Guinée. Exactement dans le creux de l’Afrique. Très loin du creux où elle était née, le golfe de Gascogne, l’angle droit familier, plus petit, plus cantou, qu’elle avait laissé dans son Sud-ouest à elle.
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Elle s’efforça d’ouvrir des livres. Elle tomba sur une phrase qu’elle lui envoya par texto : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela, ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter. Marguerite Duras. »
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Elle s'était baignée dans la rivière, à peine un ruisseau C'était bon de se laver, de se désengluer de la poussière et de la sueur Les animaux se tenaient muets L'eau était d'une clarté merveilleuse , un peu de sable jaune se levait par nuages entre ses orteils "Viens" avait-elle proposé à Kouhouesso Il ne venait pas
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On arrivait à la rivière qu'elle avait répérée sur l'application satéllite- un égout malheureusement, bordé d'ordures et qui sentait mauvais. Le chemin n'était plus jaune, mais brun, mou, ses Converses s'enfonçaient et quand l'eau noire lui baigna les orteils elle eut un moment de découragement.
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Vouloir se faire aimer de tout le monde plutôt qu'un seul, ça lui faisait comme un repos.
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On repartait. On escaladait des troncs tombés. On se donnait la main dans des rochers. M’Bali et Tumelo ressortaient les machettes pour des branches sur le sentier. C’était long. Il avait eu* des orages, on n’avait pas prévu de tronçonneuses. Free boy boudait en milieu de cortège. Plus tard, plus rien au-dessus de la tête qu’un ciel laiteux éblouissant. Le sol s’asséchait, on marchait mieux. On avait le sentiment d’avoir enfin le dessus. La forêt étalée, dominée. Quasi cultivée, la forêt. On voyait les arbres de haut, la fameuse canopée, ce moutonnement de brocoli géant percé de tiges, sommets d’artichauts et crêtes de persil. On retrouvait, dans le vide de sa tête, un bout de moi à réenfiler comme un vieux chapeau.
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Deux mois et demi. Au bout de combien de temps se rompt un lien? se dénoue une histoire? L'amour, lui, empirait. L'amour idiot, celui qui empêche de vivre.
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Si elle dessinait leur amour sous forme de cercles, il occuperait tout le centre de son moi ; et elle, elle serait à la périphérie de lui, comme une petite Lune dont il ne subirait nullement les marées et qui n’éclipserait jamais sa Grande Idée
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Elle était née où elle était née, dans la peau qui était la sienne, entourée des mots qui l'entouraient. Elle découvrait ça, que sur les Noirs, ce n'est pas exactement que les Blancs n'ont rien à dire (ils n'arrêtent pas, ils n'arrêtaient pas depuis qu'elle était petite); non, c'est que sur les Noirs, les Blancs n'ont rien à dire aux Noirs. Même répéter, ils ne peuvent pas.
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Elle posa ses lèvres sur les siennes. C’était comme embrasser un bouquet de pivoines. Charnues, pulpeuses et perlées de fraîcheur. Des pivoines gorgées d’une liqueur forte, des fleurs mâles et douces, intoxicantes.
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