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sur 210 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Moment éprouvant pour un être humain : l'absence de sommeil, l'insomnie ! Qui peut trouver son origine et son comportement déviant notamment dans le stress, l'anxiété ou la dépression. Et « Marie Darrieussecq » le dit et l'assume, elle souffre éminemment de ce mal. D'après ses propos le moment de bascule se situerait juste après la naissance de son premier enfant.

Car nous sommes inégaux face au sommeil et à l'angoisse. de ce fait, elle propose de multiples références littéraires telles que : Kafka – le saint patron de l'insomnie –, Cioran – le propriétaire de l'insomnie – et Proust – le champion de l'insomnie –. Elle indique l'omniprésence de l'insomnie qui génère un fort sentiment de torture pour ces personnes, qui semblent l'assouvir par différents moyens ; pour notre auteure, cela passe une noria d'expérience : l'hypnose, l'acupuncture, le yoga, etc... Mais les principaux remèdes qu'elle utilise sont les barbituriques et ce depuis de longues années, avec en complément par moments, l'alcool.

Un roman ? Un document ? Une autobiographie ? Je le pense plutôt comme un essai, une réflexion sur un mal du siècle : l'insomnie...Qui débouche tout simplement, pour l'essayiste, sur la rédemption d'une insomniaque. Appréhender la difficile et âpre leçon de la vie quotidienne pendant la période diurne et savoir que l'instant nocturne ne va pas aller de soi, représente donc une sempiternelle situation éprouvante. Car pour ces égarés du sommeil, l'injonction de dormir, revient chaque nuit comme un incontournable leitmotiv !

Elle effectue à l'appui de ses pensées, diverses recherches dans le monde littéraire et les explicite de citations nombreuses et pertinentes sur le sujet, indéniablement « Marie darrieussecq » est cultivée dans beaucoup de domaines. Je retiens également que souffrant d'hypervigilance, son comportement entraîne des conséquences indubitables sur sa vie, tel que la clinophilie – manie de rester au lit.

L'auteure traduit bien son mal-être et le besoin de comprendre et surtout d'y remédier. Un texte d'un abord agréable, avec cependant quelques digressions, mais dont le thème mérite une attention particulière ; pour que le vent de la lecture désagrège les nuages noirs de l'insomnie.

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Marie DARRIEUSSECQ. Pas dormir.

Ce documentaire me laisse pantoise. Et il s'adresse aux insomniaques, à tous ceux qui ont du mal à dormir et à qui la nuit n'apporte pas le repos espéré. Mais je n'ai pas trouvé de réponses aux diverses questions sous-jacentes à l'insomnie. C'est une suite de propos sur le « pas dormir » Marie nous donne les divers traitements qu'elle a expérimentés, des conseils, des recettes de grand-mères. Mais les résultats sont inexistants. L'efficacité de tous ces remèdes ou médications, chimiques ou naturelles, à base de plantes, de tisanes reste encore à démontrer. Ce ne sont que les réponses et les orientations de Marie. Peut-on se fier à ces remarques ? Pour ma part je ne dors pas très bien. Maintenant que je ne travaille plus cela ne me gêne pas trop : je veille et je lis. Cependant je conserve un rythme de vie le plus proche possible de celui de ma période active, et tous les matins, je parcours 6 kms dans la campagne...

Marie DARRIEUSSECQ a fait la connaissance de personnes qui, comme elle, souffre d'insomnies. Des hommes, des femmes, de tous les milieux sociaux, de tous les pays ne dorment pas ou peu et ils souffrent. Elle nous donne des indications, des recommandations, des avis, des suggestions pour tenter de tomber dans le pays des rêves. Oui il y a des exemples concrets, relevés au fil de ses lectures, de ses voyages, de ses séances cinématographiques….

Des cocktails que, pour ma part, je ne vous engage pas à suivre. En particulier, l'association de médicaments , somnifères, opiacés, antidépresseurs, antidouleurs, anxiolytiques, mêlés à des alcools de préférence forts. Ces prises nous permettent peut-être de plonger dans les bras de Morphée mais je pense que le réveil sera douloureux. Il peut également y avoir un phénomène d'accoutumance, d'addiction à cette pharmacopée qui promet des miracles. Pour ma part, je m'orienterais plutôt pour des pratiques de gym douce, de yoga, de la méditation…

Pour moi cet essai sur le «Pas dormir », ne présente que peu d'intérêts. Ce sont les chroniques que Marie a écrites pour la radio. Cependant je note que la bibliographie est abondante, de même que les illustrations. J'ai ainsi appris qu'il y avait beaucoup de personnes célèbres souffrant d'insomnies parmi les grands écrivains classiques des siècles passés, dont Marcel Proust, des hommes politiques, des musiciens, etc.… Marie a fait de brillantes études et elle peut ainsi nous offrir une documentation riche en exemples, et qui s'étale dans le temps. Elle a une grande culture. Son écriture est simple et accessible à tous. L'iconographie illustre ses propos. (12/09/2021)

Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Bienvenue en insomnie!
Depuis la naissance de ses enfants il y a près de 20 ans, Marie Darrieux sec a perdu le sommeil. Ils s'en est allé, la laissant seule face à ses nuits blanches et dans ce livre qui oscille en essai et récit autobiographique elle nous conte son combat pour apprivoiser ces longues heures d'éveil. Avec humour, mais aussi avec franchise, elle détaille par le menu tous les expédients qu'elle a testés, des plus classique (méditation, tisanes, somnifères), aux plus insolites (la « gravity blanket » ou la boîte à Morphée), en passant par les médecines douces ou alternatives, jusqu'à l'alcool dont elle avoue être devenu dépendante. Dans ce voyage sans fin elle convoque tous les grands insomniaques et cite abondamment Proust, Kafka ou encore Perec, passagers comme elle de ces nuits sans sommeil.

💤
Difficile de classer ce livre, qui est à la fois prose, document, réflexions et citations. Un livre déroutant ou l'auteur nous invite à explorer toutes les facettes, toutes les conséquences de ses insomnies, d'un point de vue à la fois intime, sociologique et sociétal. J'ai aimé la suivre dans ses lectures, lever le voile sur son histoire familiale, visiter ses chambres d'hôtel, l'accompagner dans ses voyages, et revisiter ses oeuvres sous ce prisme nouveau. Mais j'ai été perdue aussi, souvent, dans des digressions pas toujours compréhensibles, des digressions où son esprit s'envole comme il le fait dans le creux de la nuit, entre veille et sommeil. Il faut aussi dire que c'est un livre très auto-centré et j'avoue avoir été une peu agacée par une auto promotion un peu trop présente.
Je dois préciser que je suis peu sujette aux insomnies et cela explique peut-être pourquoi j'ai eu du mal à entrer pleinement dans ce livre.
Plus d'un soir je dois quand même dire que je me suis un peu endormie dessus. Peut-être faudrait-il alors rajouter la lecture de cet ouvrage un dernier dans la longue liste des somnifères qu'il énumère… ;-)
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Pas dormir est un OLNI, objet livre non identifié. C'est le récit du trouble insomniaque de l'autrice, dont le sommeil s'est envolé à la naissance de ses enfants. Est-ce parce que la mort a frappé son frère ? Veille-t-elle pour que ses enfants ne s'envolent pas ? Ou parce que, tout simplement.
Le récit oscille entre reportage, autobiographie et documentaire narcissique. Il fait la liste de ce qui a été tenté pour dormir (tout), et de ce qui a marché (rien). Il ressemble à une compilation de recherches sur le net. Agaçant. Il passe du coq à l'âne, se construit-déconstruit sans cesse, s'illustre de photos, personnelles ou non. Très agaçant. Il donne ses sources en notes de bas de page, vous avez vu comme je fais sérieusement mon travail ? Super agaçant. Mais il m'a donné envie de lire ou de relire, de faire des recherches sur des auteurs, des autrices, des artistes dont il est question. Il est riche. Alors on lui pardonne.
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Sur un sujet assez intime, l'insomnie et les nuits blanches, Marie Darrieussecq nous parle du sommeil, et plus du non-sommeil, dans la littérature, dans la médecine, dans l'actualité, dans sa vie intime.
D'un sujet personnel, elle nous parle aussi de nos vies, la vie de ceux qui dorment facilement et les autres, les insomniaques,
Des références littéraires, de Proust à Kafka, des références à la littérature asiatique. Les moyens pour y remédier, l'industrie pharmaceutique vend de nombreux médicaments, des produits plus naturels, et pourquoi pas un ou deux verres d'alcool, le soir, pour tenter de s'endormir. Des moyens plus naturels : hypnose ; yoga... elle a presque tout tenter pour retrouver des nuits de sommeil et ne pas être éveillé à 4h04 du matin et ne pas pouvoir se rendormir,
Marie Darrieussecq a l'air d'avoir tout essayer. Elle va aussi nous raconter des voyages, avec des lieux insolites pour dormir : trains, bus, tentes dans les forêts... Elle va aussi nous parler de sa vie, ses origines basques, avec une grand mère un peu sorcière, sa vie de jeune mère car ce serait à ce moment-là qu'elle serait devenue insomniaque. Les fantômes qui l'entourent.
Un livre intime mais aussi un livre de références littéraires qui donnent envie de découvrir certains textes, un livre sur le rapport au sommeil dans nos sociétés, la place des chambres à coucher dans les maisons, dans les vies.
Un récit intime, littéraire, intelligent.
L'auteure étire le sujet, elle va nous parler des animaux, des migrants, des rescapés de génocides (Primo Levi, des ateliers d'écriture au Rwanda...).
Des passages m'ont bien intéressé et interpellé, mais un bémol sur certains sujets intimes de l'auteur et une relative auto-citation de ses précédents textes
Un sujet prétexte pour nous parler de notre monde, animal, des autres et de notre rapport aux nuits et au sommeil,
J'ai noté des références littéraires et quelques textes à (re)lire mais étais un peu agacée par le côté autobiographique, auto citations et auto promotion de ses textes
Un texte foisonnant et intelligent.
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« Il n'y a que les dormeurs pour être tenus en éveil par ce qui s'est passé hier ou se passera demain. » Cette phrase extraite de l'essai résume à elle seule le monde qui me sépare de Marie Darrieussecq. le monde du sommeil, du repos, du dodo.
J'ai la chance de m'endormir à peine la tête posée sur mon oreiller ou, à de rares occasions, à savoir pertinemment identifier la cause de mon insomnie. Il parait donc que ça n'en est pas une ! Et ça je l'ai appris à lire ce texte. Parce que l'insomnie, la vraie donc, ne s'explique pas, ne se contextualise pas et surtout, ne se résout pas. Marie Darrieussecq insomniaque chronique depuis des années nous raconte son calvaire, évoque tous les auteurs et génies qui en ont également souffert et nous confie tout ce qu'elle a essayé pour s'en sortir. Dit comme cela, on pourrait croire que j'évoque la dépendance à une drogue dévastatrice mais c'est exactement l'effet que m'a fait cette lecture : si fumer tue, ne pas dormir aussi. A petits feux.
Sans avoir été transcendée par l'expérience personnelle de l'auteure, j'étais curieuse de voir comment cela pouvait être géré. Et force est de constater que cela ne l'est pas vraiment… ou bien sous une forme de survie, de « surnuit ».
Je l'ai donc lu intéressée mais piquant parfois du nez (un comble !) sur certaines longueurs et litanies de personnalités concernées, d'oeuvres évoquant le sommeil et techniques d'endormissement.
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