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Maestro (Marvel) tome 2 sur 3

Peter David (Autre)Javier Pina (Autre)
EAN : 9791039101660
128 pages
Panini France (12/01/2022)
3.5/5   1 notes
Résumé :
Le Maestro a renversé le précédent souverain de Dystopia, mais il ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il est temps que la planète entière le reconnaisse comme son unique Dieu ! Mais celui qu'on appelait autrefois Hulk n'est pas le seul immortel sur Terre et le Panthéon va se dresser face à lui. Quel vilain bien connu se cache derrière cette équipe ? Il y a près de 20 ans, Peter David a créé un monde apocalyptique dominé par une version terrifiante de Hulk, dan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Point de non retou
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Ce tome fait suite à Maestro: Symphony in a Gamma Key (2020) qu'il peut être préférable d'avoir lu avant. Il regroupe les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 2021, écrits par Peter David, dessinés et encrés par Javier Pina, avec une mise en couleurs réalisée par Jesus Aburtov. Les épisodes 2, 4 et 5 comprennent un interlude écrit par David, dessiné et encré par Germán Peralta, et mis en couleurs par Jesus Aburtov. Ces interludes servent de prologue à la minisérie suivante Maestro: World War M.

Un cataclysme est passé par là et la ville d'Hartford est à moitié détruite. Ses accès sont défendus par l'armée régulière, scrutant l'horizon pour détecter l'approche d'éventuels agresseurs. À l'aide de ses jumelles, un soldat repère un nuage de poussière qui se déplace en avançant régulièrement. C'est sûr : il approche. Mais étrangement, le soldat ne peut distinguer que des chiens robots, les Dogs of War. Soudainement, il se produit un gros choc et les yeux de Hulk apparaissent en gros plan dans les jumelles : Maestro est dans la place, massif avec sa crinière blanche. Cette armée régulière lui avait renvoyé la tête coupée de son émissaire : il n'a pas apprécié. C'est une boucherie. Les Dogs of War massacrent tous les combattants. Maestro pénètre dans la ville et s'adresse à un groupe d'enfants présents, leur expliquant que leurs parents sont seuls responsables de leur mort pour l'avoir attaqué, l'avoir affronté. Les enfants l'écoutent les yeux grands ouverts, puis sortent des couteaux et des frondes. Maestro détourne son regard et indique à ses hommes qu'ils peuvent s'occuper de ces enfants. À la fin de la journée, Maestro est de retour dans son palais et est accueilli par le Ministre (Ralph). Il lui explique qu'il faut faire quelque chose parce que les gens ont encore des rêves individuels. Il se rend bien compte qu'il n'est pas possible d'empêcher les individus de rêver, mais il est possible de leur proposer un rêve partagé par tous, comme John Fitzgerald avait pu le faire à son époque, avec l'objectif que les États-Unis soient les premiers à marcher sur la Lune.

Maestro va s'assoir sur son trône après avoir repoussé ses différentes concubines empressées, et il poursuit sa conversation avec Ministre : pour rassembler, il va créer un programme politique, appelé PAX pour Post Apocalyptic Existence. le principe est simple : c'est PAX, où c'est la mort pour les opposants. Afin de progresser plus rapidement, il va proposer à d'autres puissances de se rallier à ce parti, ou ce programme. le lendemain, Ministre est dépêché comme émissaire plénipotentiaire à Haven, un groupe organisé implanté à Washington. Il est reçu dans les salles souterraines par un petit groupe à la tête duquel se trouve Aaron Stack, Machine Man. Ce dernier explique que ce groupe fonctionne sur le principe d'une communauté, avec des décisions collégiales, et que ses capteurs enregistrent toutes les fonctions physiologiques de Ministre, ce qui lui permet de déterminer s'il ment ou non. Ministre explique l'offre de Maestro.

Difficile de résister à l'attrait du premier tome : découvrir comment le héros Bruce Banner est devenu le tyran impitoyable appelé Maestro et apparu pour la première fois dans Hulk: Future Imperfect (1992) par Peter David & George Pérez. La difficulté résidait dans l'entreprise qui consiste à intéresser le lecteur à une histoire dont il connaît déjà la fin, et le résultat n'était pas entièrement satisfaisant, avec un basculement trop rapide vers le côté obscur. Il s'agit donc ici de découvrir la suite du voyage du héros, alors que sa conviction est déjà faite. le lecteur sait qu'il va massacrer du superhéros à tour de bras, et vraisemblablement quelques supercriminels car la pièce des trophées de Rick Jones en attestait. Il sait également qu'il va continuer à étendre son empire sur le reste des États-Unis : à nouveau l'histoire est connue par avance. Il est par ailleurs tout à fait naturel que le scénariste revisite quelques des moments forts des épisodes qu'il a pu écrire par le passé : du numéro 328 à 467 (à l'exception des numéros 329, 330 et 360), de 1987 à 1998. D'un autre côté, le lecteur constate l'absence de Dale Keown qui avait dessiné des épisodes de la série Hulk écrits par David (367, 369 à 377, 379, 381 à 388, 390 à 393, 395 à 398) et qui avait réalisé quelques pages de la première minisérie. Va pour Javier Pina, en remplacement de Germán Peralta, dessinateur de la première minisérie.

Pour autant, la prise de contact avec cette suite commence bien avec la couverture de Dale Keown sauvage et agressive à souhait, ainsi que les 4 autres, également de sa main, et le lecteur peut aussi prendre plaisir aux couvertures alternatives, différentes visions de Maestro par Ryan Stegman (très imposant et menaçant), Ed McGuinness, Joe Bennett, Gary Frank, Skottie Young (toujours aussi iconoclaste avec une version enfant terrible), Carlos Pacheco, Phil Jimenez, Sandford Greene, Joshua Cassara (pour une sympathique variation sur Gulliver). Les deux premières planches sont toutes en cases de la largeur de la page pour une impression panoramique jusqu'à ce que le visage de Maestro remplisse la largeur de la page, et aboutisse à un dessin en pleine page dans lequel le corps de Maestro ne parvient pas à tenir en entier. La page suivante ne se compose que de 3 cases de la largeur de la page pour un affrontement physique, avec une disparition des arrière-plans au profit d'effets de lumière et de camaïeux assez vagues, comme dans un comics industriel traditionnel. Les silhouettes des personnages ne sont pas particulièrement mémorables ou esthétiques, mais la scène se comprend immédiatement et aisément, ainsi que l'enchaînement des actions. le coloriste fait le nécessaire pour habiller les dessins et installer les ambiances lumineuses, les reflets, les reliefs, les effets spéciaux.

Pour autant, il ne s'agit pas juste d'une lecture vite oubliée. Même si l'artiste n'est pas de premier plan, il fait plus que le strict minimum. Pour commencer, le lecteur peut voir chaque lieu clairement et pas juste dans la première case de chaque scène : le barrage de sacs de sable sur l'autoroute, la large avenue dévastée, la salle du trône, avec ses hautes colonnes, les artères souterraines de Washington différentes de celles de la capitale de Maestro, le champ de ruines après une explosion d'une force terrifiante, la salle de réception de Maestro avec ses draperies, la belle et large piscine de la base de l'équipe de superhéros, etc. Oui, il est vrai que de temps autre, surtout pendant un affrontement physique de plusieurs pages, les décors sont absents des arrière-plans. Les personnages ne sont pas particulièrement beaux ou séduisants, mais le dessinateur maintient la cohérence de leur apparence physique de bout en bout et Maestro est imposant et menaçant de bout en bout. La direction d'acteurs est pertinente : des adultes posés et réfléchis lors des scènes de dialogue, des individus vifs et agressifs lors des affrontements. le lecteur peut établir la comparaison avec les pages de Germán Peralta : des dessins un peu plus denses, mais peut-être un chouia plus naïfs que ceux de Pina.

Rome ne s'est pas faite en un jour et Maestro n'a pas éliminé ce qu'il reste de superhéros et de supercriminels en un jour. Il se retrouve à faire face à un monarque bien connu de l'univers partagé Marvel qui n'entend pas abandonner son royaume à Maestro et qui est bien connu pour être bien préparé. Peter David lutte là encore contre lui-même puisque le lecteur connait d'avance l'issue de ce combat, s'il a lu Future Imperfect. En revanche, il ne s'attend pas forcément à la présence de cette équipe de superhéros. Peter David est effectivement allé piocher dans les ajouts qu'il a fait à la mythologie de Hulk pour ramener une de ses créations qui avait bien plu au public. Au travers de ses agissements, il allie à la fois cette référence au passé, un clin d'oeil récompensant les lecteurs de longue date, et une étape du voyage de Maestro : une tentative de lui faire reprendre sa forme humaine de Bruce Banner. Grâce à une astuce scénaristique matoise, le scénariste amène une réelle émotion, parvient à surprendre le lecteur et montre à quel stade en est arrivé le personnage, à la fois physiologiquement, à la fois psychologiquement. L'histoire acquiert ainsi un supplément d'âme qui la fait passer du stade de récit bien construit mais trop prévisible, à une histoire avec une réelle épaisseur. À la fin des épisodes 2, 4 et 5, l'auteur intègre quelques pages mettant en scène deux membres de l'équipe de superhéros et un mystérieux agitateur armé d'une faux, afin de préparer la minisérie suivante, toujours écrite par lui, et dessinée par Germán Peralta.

La route de Bruce Banner qui le mène à Future Imperfect se poursuit avec cette deuxième minisérie, toujours écrite par Peter David. La narration visuelle s'avère être un cran au-dessus du tout venant des comics industriels de superhéros, satisfaisante pour raconter l'histoire, mais sans susciter l'émerveillement du lecteur. L'intrigue est tout aussi linéaire que celle du premier tome, avec l'inclusion inattendue d'un groupe créé par David au bon vieux temps, et un passage consacré à la psyché de Banner très bien réalisé.
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critiques presse (1)
ActuaBD
12 décembre 2022
Porté par les très belles planches du dessinateur Javier Pina qui assure par son trait la majorité de cet album, Maestro | Guerre & PAX est un album qui vaut le détour grâce à son propos divertissant. Peter David maîtrise ostensiblement sa création et offre aux lecteurs une proposition intéressante sur la fond et la forme.
Lire la critique sur le site : ActuaBD

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Vidéo de Peter David
Dans cet premier vrai épisode de l'année 2024, Aurélien et Emile vous parlent de leurs nouveautés préférées du mois de janvier dans la subjectivité la plus totale.
Titres abordés :
• Marvel Comics (II) N°01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=marvel+comics+II+N%C2%B001) (Marvel 100%) • Daredevil/Echo : Quête de vision (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/daredevil-echo-qu-te-de-vision-fmh23007-fr02.html) de David Mack (Marvel Prestige) • Docteur Strange : Fall Sunrise (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/doctor-strange-fall-sunrise-fmh24001-fr02.html) de Tradd Moore (Marvel Prestige) • Eight Billions Genies (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/eight-billions-genies-feibi001-fr02.html) de Charles Soule et Ryan Browne (Autres comics) • X-Factor T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/catalogsearch/result/?q=x+factor+peter+david) de Peter David & Larry Stroman (Marvel Omnibus) • Inferno (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/inferno-fmd24002-fr02.html) de Jonathan Hickman & Valerio Schiti (Marvel Deluxe) • Les Gardiens de la Galaxie T01 (https://www.panini.fr/shp_fra_fr/gardiens-de-la-galaxie-1-f1m24007-fr02.html) de Collin Kelly, Jackson Lanzing & Kev Walker (100% Marvel)
Tous nos remerciements à Emmanuel Peudon pour le montage et à ClemB pour le générique.

Plus d'infos sur notre site internet : https://www.panini.fr/
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