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sur 130 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un grand merci à Babelio et aux éditions Kennes pour ce séjour dépaysant...

Une bonne nouvelle attend le curé de Saint-Paul-des-Prés avec la visite inattendue du jeune avocat Parenteau. En effet, celui-ci est venu lui offrir une somme rondelette afin de l'aider, ainsi que l'ensemble des paroissiens, à reconstruire l'église détruite dans un terrible incendie il y a de cela 3 ans. Tout content de l'annoncer à Gonzague Boisvert, c'était sans compter que ce dernier allait s'opposer à la reconstruction de l'église en lieu et place de l'ancienne...
A Saint-François-du-Lac, Corinne Joyal enrage quelque peu de ne pas avoir revu son prétendant, Laurent Boisvert, depuis son retour du chantier il y a quelque jours et qui l'a occupé tout l'hiver. Qui plus est, l'homme s'est contenté de lui envoyer une seule lettre. Fâchée, elle comptait bien l'envoyer paître mais c'était sans compter sur les excuses et le charme du jeune homme. Elle lui pardonne et ne résiste pas à sa demande en mariage. Lucienne, sa maman, espère de tout coeur que sa fille ne s'est pas trompée de mari. Et elle a bien raison de s'en soucier...

Bonyeu ! En voilà une fresque québécoise fort dépaysante !
L'on suit le parcours de ces deux paroisses, Saint-Paul et Saint-François. A leur tête, deux familles emblématiques que tout semble opposer. Les Joyal sont gentils, attentionnées, travailleurs, serviables et solidaires tandis que les Boisvert sont égocentriques, radins teigneux, froids... La pauvre Corinne ne sait pas encore dans quelle famille elle pénètre en épousant le fils, Laurent. Mais courageuse et forte tête, elle fera en sorte de surmonter ses déboires. Michel David nous décrit un Québec rural qui fait référence à la petite et la grande Histoire. Avec toutes ces expressions et ce langage rural, cette fresque ne manque pas de piquant, les rebondissements n'étant pas en reste. L'auteur nous offre un premier accrocheur et attachant, prémices d'une saga passionnante et originale.

Un bonheur si fragile... un bonheur tout de même...
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Torrieu ! C'est de valeur d'avoir si vite terminé cette histoire-là qui m'a pas déplu pantoute. À cette heure, je remercie chaudement Babelio et les éditions Kennes qui ont été bien fins de m'offrir ce roman lors de la dernière opération Masse Critique.

Bon, pour être sûre que tout le monde me suive, je passe au français du vieux continent pour vous dire combien cette immersion dans le Québec rural des années 1901-1902 m'a charmée par ses personnages et son vocabulaire hauts en couleur.

"L'engagement" est le premier des 4 tomes de la saga "Un bonheur si fragile" écrite par Michel David, auteur québécois prolifique et populaire décédé en 2010. Nous y suivons les aventures de la blonde Corinne Joyal, mariée à 19 ans avec Laurent Boisvert, un jeune homme du village voisin. Issue d'une famille pieuse, aimante et généreuse, Corinne se rend compte qu'il en va tout autrement dans sa belle-famille, sous l'égide de son beau-père, pingre au coeur sec, en conflit avec le curé du village sur le lieu de reconstruction de l'église. Quant à son mari, il pense plus à s'amuser qu'à travailler. Mais il en faut plus pour décourager notre héroïne au grand coeur, qui semble grandir et s'affirmer à chaque épreuve...

Ayant adoré une autre saga québécoise, "Le goût du bonheur" de Marie Laberge, c'est bien volontiers que j'ai entamé celle-ci, dont la couverture, dessinée par Loisel, est très attirante. Il aurait cependant été judicieux d'ajouter un glossaire en fin d'ouvrage pour expliquer les mots et expressions typiquement québécois, comme ce fameux « pantoute » signifiant « du tout ». Au contraire de Marie Laberge dont les personnages évoluent dans la haute société, Michel David a choisi de peindre un milieu modeste, essentiellement agricole. Rythmé par les saisons et la traite des vaches, le labeur est dur et les joies rares. Les hommes sont dévolus aux travaux des champs, les femmes à l'entretien de la maison et aux enfants, sous l'oeil du clergé qui entend tout contrôler. le style est simple et la narration, purement chronologique, repose sur des dialogues procurant au récit une efficacité théâtrale.

Dans le langage chantant de Michel David, la campagne québécoise prendrait presque un air de Pagnol... à l'accent près ! Aussi me suis-je régalée de ce roman de terroir, captivant et dépaysant comme doit l'être une lecture de vacances.
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Moi qui aime passionnément les voyages et les expériences insolites, je remercie Babelio et les Editions Kennes de m’avoir permis cette immersion au Québec afin de partager la vie de la famille Joyal.
Chez les « eux autres » on jase le patois de la campagne pour parler des saisons, de l’hiver où il « gèle bien raide ». Mais quel que soit le temps, les journées sont rythmées par les travaux de la ferme, Il faut s’occuper des vaches qui attendent « le train ».
Je vous vois sourire en vous demandant si je suis tombée sur la tête, en parlant de vaches qui regardent passer le train au fin fond du Quebec en 1901 ! Je vous rassure, ici « faire le train » signifie faire la traite.
Et puis, il y a la belle Corinne, la fille de la famille qui n’est pas la dernière à mettre la main à la pâte et un beau jour « elle tombe en amour » pour Laurent Boisvert, un gars pas bien sérieux, porté sur la bouteille, paresseux et coureur de jupons. Mais elle « l’aime bien fort », donc elle passera sur tous ses défauts et ils convoleront en justes noces.
L’écriture truffée d’expressions québécoises m’a dérangée dans les premières pages, mais peu à peu
Je me suis laissée prendre au charme de ce drôle de langage qui parfois fait sourire.
Ce livre fut une lecture agréable, mais n’étant pas très férue des romans du terroir, je ferai l’impasse sur les autres volumes de cette saga.
Je ne voudrais pas terminer cette critique sans évoquer la couverture très originale présentant des personnages semblant tout droit sortis d’une BD. Bravo à l’illustrateur.

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Quand on m’a proposé de participer à un tirage au sort pour recevoir ce livre, je vous dis franchement, je n’étais pas trop emballée par l’idée de lire un tome 1 (oui, je sais, vous allez me dire, j’ai un petit souci avec les « sagas » en ce moment !). Alors, oui, donc, je n’étais pas trop partante pour me lancer dans la lecture d’un premier tome, mais Québec et une couverture sublime... ont eu raison de mes dernières résolutions !
Sont malins chez Babelio... Ils nous distillent des tomes 1 pour nous ferrer et après, t’es foutu, tu sillonnes les rayons de ta librairie préférée en quête du tome 2 :

- « Laurent, t’es sûr, tu n’as pas ? Mais oui, tu sais, la saga de Michel DAVID, l’auteur québécois, celle qui raconte les aventures de Corinne Boisvert, ex Joyal.  Cela se passe au Québec, début des années 1900 ! Avant Fred Pellerin et Saint-Élie-de-Caxton ! Cela cause comme lui ! J’te le dis ! Faut que tu mettes cela dans tes rayons... Cela gravite autour, entre la belle famille qui sait pas se comporter comme du monde et les voisins du rang qui se magasinent des claques...»
- Euh... Une petite maison dans la prairie au Québec, c’est ça ?
- Pousse pas ta luck ! Allume tes lumières pis arrive en ville ! Va pas dire cela par là-bas ! Tu vas avoir de la misère ! Michel DAVID, à Québec, il est connu comme Barabas dans la passion !
Non, c’te Germaine. Elle a marié le Laurent Boisvert, un beau smatte qu’a le cordon du cœur qui traine dans la marde. C'est pas le crayon le plus aiguisé de la boîte : Il pense qu’à se pogner le cul et aller se paqueter ! La Corinne, elle a beau se faire des accroirs, elle sait que son Laurent, il est pas prêt de se désâmer pour avoir des bidoux ! Du coup, ils ont pas une piastre, et c’est pas sur le beau-père, qu’est trop proche de ses cennes, qu’ils peuvent compter. Elle a beau avoir du guts, elle est tanné, c’est plate !
C’est pas des menteries, ni de la Vitamine Scout, tu sais, à lire, c’est le fun !
- ???!!!
- « Bon tu me le commandes ? Et tu devrais prendre quelques tomes 1, franchement, regarde un peu la belle job !!! Cela va te faire flancher le chaland à deux présentoirs à la ronde, une jaquette pareille ! »

(Oui. Je sais ! Parfois, je la surjoue un peu... beaucoup.)

Vous aurez compris :
- Que ma belle résolution de ne plus lire de séries en cours, car « Y’en a marre d’attendre la suite ! », est partie en fumée devant le talent de Loisel et Tripp. Franchement, rien qu'à voir on voit ben : C'est au boutte !
- Que j’ai adoré ce livre, dévoré en un rien de temps !
- Que je remercie comme il se doit Babelio (tu sais que je commence vraiment à t’aimer, toi ?) et les éditions Kennes !
- …
- Que j’oublie pas le Grenier de Bibiane pour le vocabulaire utile à cette modeste critique !
- Que j’arrête là. C’est trop de jasette ! Ben manque !

PS : Accroche ta tuque avec d'la broche, je compte bien lire la suite ;))
Lien : http://legrenierdebibiane.co..
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Pantoute, en voilà une saga bien fine qu'il faut lire dans sa chaise berçante ...

Passées les premières pages où il faut s'habituer au vocabulaire de ces québécois campagnards , et il y a de nombreux dialogues dans ce volume ... c'est un moment détendant que j'ai passé en compagnie de Corinne Joyal , jeune femme de 18 ans au moment où elle convole en justes noces avec Laurent Boisvert et où elle va découvrir la vie de jeune épouse dans une petite ferme en 1901 , une vie guère différente de celle vécue dans de nombreuses campagnes françaises si ce n'est, détail important, la rigueur et la longueur des hivers canadiens et le départ des hommes pendant l'hiver laissant les femmes seules à la ferme .

Les personnages sont assez stéréotypés , un peu trop à mon goût: les méchants sont méchants, le curé et le gros propriétaire qui est également le beau-père de Corinne ont une querelle de clocher , Corinne découvre que son mari est paresseux et boit et que sa belle-famille est exécrable , etc ...

Corinne fait partie de ces femmes qui ont du caractère et savent ce qu'elles veulent avec un bon fond de bonté , de courage et d'intelligence ; les femmes d'ailleurs sont plutôt représentées comme bosseuses et sérieuses, à la limite du rabat-joie mais ont-elles vraiment eu le choix entre travaux des champs, le train des vaches ,la maison à entretenir et les enfants à élever ?

Bien vu en début du livre la présentation des différentes familles et personnages de l'histoire.

On quitte Corinne brutalement , mais c'est le principe des suites : avoir envie de lire le tome suivant, malin... .
En ce qui me concerne même si j'ai trouvé cette lecture divertissante, cela reste assez basique .

On remarquera l'excellente illustration de la couverture : oeuvre des dessinateurs Loisel et Tripp et qui ressemble comme deux gouttes d'eau à Magasin Général .

Merci à babelio et aux Editions Kennes pour ce voyage dans la Belle Province .
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Merci à Babelio et aux éditions Kennes de m'avoir permis de découvrir le premier tome de la saga québecoise "Un bonheur si fragile".

"Famille, travail, religion" telle est la devise des Joyal. Pour cette famille unie de fermiers, pas de temps mort entre les tâches domestiques pour les femmes, le travail de la ferme et les messes le jour du seigneur. Corinne, la cadette des filles, va se marier avec le beau Laurent Boisvert originaire d'un autre village. le préparatifs pour le mariages et malgré quelques doutes sur son futur promis, Corinne veut y croire.

Après la noce, la jeune épouse déchante. Son mari est paresseux, joueur, buveur. Sa belle-famille est hostile,son beau-père est un homme cupide,avare et avide de pouvoir. La jeune femme connaîtra bien des épreuves et saura trouver du soutien auprès de personnes de son nouveau village.

Je vous avoue que si j'ai été d'emblée intéressée par le talent de conteur de Michel David, j'ai un peu peiné en début de lecture. Les nombreuses scènes de travaux domestiques et de préparatifs de la noces m'ont paru répétitives et pesantes.

Le roman trouve son rythme après le mariage de Corinne. Déconvenues, conflits, déceptions, rien ne lui est épargné. Mais la jeune femme a du caractère et ne se laisse pas abattre.

L'ensemble de la lecture, malgré un départ laborieux, s'est révélé prenant. Des personnages bien dessinés ; les uns attachants, les autres détestables. La découverte du monde rural et des coutumes québecois du début du XXème siècle a été instructive à plus d'un titre.

Serai-je tentée de lire le second tome ? Oui, car l'auteur a su tisser une intrigue si habile et si réaliste que je me suis prise au jeu. Donc, à bientôt pour de nouvelles aventures.



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"Un bonheur si fragile" est le roman idéal pour débuter les vacances. Une lecture aisée et une écriture vive nous entrainent et on dévore les 520 pages en un rien de temps. Cette saga familiale comme il en existe beaucoup (on ne peut s'empêcher de comparer avec « Les filles de Caleb ») nous plonge au coeur d'un village québécois en 1900 où petite et grande histoire se mêlent. On s'attache très rapidement aux personnages, à leur vie, aux habitudes et coutumes de l'époque et on tourne les pages avec vivacité afin de découvrir l'évolution de chacun. le romancier nous tient en haleine, dévoilant avec doigté les multiples rebondissements et parsemant son récit de scènes de ménages virulentes ou de rivalités politico-religieuses.
La puissance du clergé à l'époque est bien mise en évidence. Souvent, le prêtre glisse l'une ou l'autre remarque mettant en évidence l'obéissance de la femme au mari, la responsabilité des parents d'élever un foyer chrétien ou le respect dû aux parents. Sans oublier les affrontements politiques où il y va de son conseil ou d'une sortie bien sentie.

Je ne connaissais pas Michel David avant cette lecture mais il semble qu'il soit un auteur prolifique, habitué des sagas historiques racontant le Québec du XXe siècle. En fin observateur, il dépeint avec justesse la vie quotidienne d'un village et d'une famille au siècle dernier. Son style vif et ses dialogues haut en couleur rendent son récit dynamique. Passant de l'humour à la tendresse avec une belle aisance, il glisse dans ses dialogues bon nombre de québécismes savoureux qui nous plongent dans une époque révolue mais tellement attachante. Si ce n'était la rudesse du climat, les rigueurs de la vie et l'inconfort, on la regretterait presque tant la solidarité, l'entraide et l'humanité semblaient alors des valeurs communes cimentant les relations humaines.

Une lecture plaisir qui donne envie de se plonger dans les tomes suivants au plus vite.
Petit mot de la couverture originale de Loisel et Tripp, les auteurs de la bande dessinée « Magasin général » que je vous recommande également.

Merci à Babelio et aux éditions Kennes pour cet envoi.


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Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Kennes de m'avoir fait découvrir ce roman que je n'aurais très probablement pas acheté de moi même, n'étant pas habituée à lire des romans de terroir.
En 1901, au Québec, Corinne Joyal est très amoureuse de Laurent Boisvert qui n'a pas très bonne réputation. Cependant les deux jeunes gens se fiancent et partent vivre dans le village de Laurent où son père lui a vendu une petite maison délabrée et un bout de terrain. Très vite Corinne va comprendre que le père de Laurent, Gonzague, est un homme dur, cupide, peu sociable, qui aime le pouvoir. Elle doit être ferme vis à vis de son époux qui a tendance à boire l'argent du ménage et à continuer ses sorties de célibataire. Heureusement elle lie amitié avec sa belle soeur et son voisin ce qui va rendre son quotidien moins triste. Laurent part tout l'hiver pour travailler à l'extérieur et ramener de l'argent au foyer. Corinne quant à elle devient l'institutrice du village pendant un temps et apprécie pleinement sa tâche. Dans le même temps une querelle ardente oppose au village le curé et certains membres du village concernant l'emplacement de nouvelle église. Corinne décide de prendre chez elle Rosaire, l'orphelin qui logeait chez sa belle-famille et qui n'y était pas bien traité puis quelque temps après, le grand-père de Laurent qui était logé en maison de retraite. Corinne apprend qu'elle attend un heureux événement. Au moment où Laurent devrait rentrer chez lui après la saison, elle reçoit la visite d'un de ses compagnons qui lui dit que Laurent devrait être rentré depuis longtemps car il a fini la saison quelque temps auparavant. Où est-il ?
Comme je l'ai dit, je n'aurais probablement pas acheté de moi même ce roman "de terroir" d'autant plus que la couverture ne m'aurait pas spécialement attirée (assez simplette à mon goût, avec des dessins assez rustiques) mais néanmoins j'ai passé un agréable moment à lire cet épais roman qui m'a dépaysée tant dans l'histoire que dans la géographie (nous sommes au Québec, au début du XXeme siècle). le personnage de Corinne, jeune femme directe mais attachante, travailleuse, et sa famille attirent la sympathie du lecteur contrairement à la famille Boisvert qui est antipathique pour presque tous ses membres. Laurent, le mari de Corinne, n'est pas très aimable lui non plus.
Le roman n'est pas toujours facile à lire tant il est truffé d'expressions québécoises traditionnelles mais finalement on s'y habitue bien, Il y a une suite à cette saga avec 3 autres volumes mais je ne pense pas acheter la suite malgré tout même si j'ai été ravie de découvrir ce 1er tome et que j'aurais aimé connaitre comment va évoluer Corinne.
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Corinne est une jolie jeune femme de dix-huit ans. Elle est amoureuse de Laurent qui est coureur de jupons, paresseux et ivrogne. Un roman qui se déroule au début du XXième siècle. Tellement bien écrit que vous ne pourrez laisser "Un bonheur si fragile" de côté.

L'auteur est Michel David. Il a également écrit plusieurs sagas dont: "Le petit monde de Saint-Anselme", "La poussière du temps", "À l'ombre du clocher" ainsi que "Chère Laurette". Je dois vous avouez qu'avant la lecture de ce premier tome d'une série de trois, je ne connaissais pas l'écrivain. Avec son style fluide et sans ambiguïté, croyez-moi que je vais remédier à la situation. J'ai tout simplement adoré.

Séparé en petits chapitres, il nous est facile de respirer tout en lisant. On ne se sent pas pris au piège dans une tonne de pages et ceci nous permet des petites pauses ici et là. Cette structure de séparation me plaît bien. Juste parfaite pour une lecture de chevet. Il faut spécifier que le livre contient 527 pages, ce qui en fait un gros bouquin.

Nous suivons ainsi les péripéties d'une jeune femme mariée. Nous plongeons dans ce monde passé à deux pieds. Les dialogues sont superbes et bien réalistes. Par contre, j'aurais écris quelques phrases un peu différemment. Dans les conversations: "À cette heure", j'aurais plus tendance à écrire: "À c't'heure". Ces petites choses nous coupent parfois dans notre élan. Un dialogue doit, bien sûr, être écrit en bon français, mais jusqu'à une certaine limite. L'accent Joual du temps doit nécessairement y apparaître aussi car c'est l'ambiance et la couleur du Québec. Mais ce petit accroc est si peu comparé la joie de lire ce texte.

Que dire des personnages: le beau-père qui est mercantile, avare. La belle famille qui est "différente des autres". La famille qui est chrétienne, joyeuse et aimable. le mari ivrogne, paresseux et la mariée qui est naïve, jolie et débrouillarde. de tout pour tout les goûts.

Je m'empresserai de lire le tome 2 que je boufferais également, car je crois avoir trouvé un écrivain québécois qui réussi à m'emmener facilement dans un imaginaire. Je découvre également que j'adore les romans historiques québécois.

Mots clefs: Sublime, simple, historique et bien structuré.

C'est donc à lire. 9 étoiles sur 10.

James W. Pack
Lien : http://jwpack.over-blog.com/..
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Je remercie Babelio et les éditions Kennes pour le livre "un bonheur si fragile" de Michel David.
En ouvrant mon paquet, j'ai crié "oaouh" en découvrant la couverture et puis j'ai dit "ah, non" pas de tome 1. Heureusement, pas besoin d'attendre pour lire la suite ; il me faudra juste aller à la bibliothèque ou bien sortir mon porte-monnaie (encore !!!).
Me voilà partie pour un voyage dans le Québec rural des années 1900. Dans ce 1er tome, on suit Corinne Joyal qui va épouser Laurent Boisvert. Elle vit dans une famille aimante où la vie est rythmée par le travail quotidien. Sa mère, intransigeante sur les valeurs morales, tient à bout de bras sa petite famille et ne voit pas d'un bon oeil le mariage de Corinne avec Laurent. Elle n'apprécie ni son futur gendre ni sa future belle famille. Mais Corinne le veut son beau Laurent et elle amadoue son père pour qu'il accepte la demande en mariage.
Dès sa lune de miel, elle comprend très vite que son mari est irresponsable. La désillusion est rapide mais elle ne veut rien montrer à ses parents. Une nouvelle vie commence pour elle mais pas celle qu'elle s' était imaginée. Sa capacité d'adaptation est incroyable. Elle n'a pas le choix. Son Laurent a un léger penchant pour la bouteille et pique l'argent du foyer. Elle va donc prendre un poste d'institutrice pour renflouer la caisse, et elle prend beaucoup de plaisir à enseigner. Arrive l'automne et Laurent lui annonce qu'il va partir travailler au chantier pendant quelques mois. Sous le choc, elle le supplie de ne pas la laisser toute seule durant l'hiver. Rien n'y fait. Elle ne pourra pas compter sur son beau-père, pingre et froid.
Tout le long de ma lecture, je me suis attachée à Corinne, si déterminée, si lumineuse. Elle va faire de belles rencontres, comme Rosaire, le petit orphelin, Juliette, la soeur de son mari et le grand-père.
J'ai aimé le style direct et efficace de Michel David. Une agréable lecture, truffée d'expressions colorées comme on aime les entendre de nos amis québécois.
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