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le récit en images d'une initiation croisée : pendant un an Étienne Davodeau découvrira le métier de vigneron et Richard Leroy le monde de la bande dessinée.
Troisième lecture de Davodeau et là, c'est l'apothéose. Que dire ? C'est magnifique, intelligent, édifiant, ce livre transpire l'honnêteté et l'humanité. Un livre fait avec amour et humour. Il a même réussi à me faire réviser (partiellement) mon avis sur Parker.
Je lève mon verre à la santé de ces deux là...

Il y a quoi comme note au-dessus des cinq étoiles ??
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Quel plaisir de lire cette BD documentaire, récit captivant d'une double initiation !
Tout au long de ces quelques 270 pages, deux professionnels passionnés vont mettre en commun leurs connaissances et leur amour du métier. D'un côté Etienne Davodeau, célèbre dessinateur que l'on ne présente plus dans le monde du 9ème art et Richard Leroy, vigneron en Anjou spécialiste de la viticulture Bio et adepte de la biodynamie.

Autant ils sont incollables (ou presque) dans leur domaine de prédilection, autant ils sont néophytes dans celui de l'autre. Les deux protagonistes vont donc passer une année entière ensemble et partager, sur sites, leurs passions réciproques.

Participation aux activités viticoles, pour Etienne Davodeau, depuis le taillage jusqu'à la mise en fûts en passant par la fertilisation et les vendanges. C'est un travail de longue haleine, fatigant mais toujours exécuté avec amour et intelligence. Visites à d'autres vignerons, autant d'occasions de belles rencontres, chaleureuses et enrichissantes. En parallèle, pour Richard Leroy, initiation à l'univers de la bande dessinée, rendez-vous avec les différents corps de métier, visites à des salons professionnels de la BD à Saint-Malo, à Bastia... et conversations avec des dessinateurs reconnus tels Jean-Pierre Gibrat et Emmanuel Guibert. Quel programme !

Très didactique, Les Ignorants, cette oeuvre graphique plutôt longue est loin d'être ennuyeuse, bien au contraire. Je l'ai trouvée agréable à lire et très enrichissante ; elle contient une foule d'informations, parfois très techniques, mais toujours vulgarisées et exprimées de façon claire et concise. Les graphismes dans des nuances de gris s'accordent bien à l'environnement et ajoutent même, de temps en temps, une touche de poésie.

Et surtout j'ai beaucoup apprécié la chaleur humaine qui se dégage de l'ouvrage. Rencontres, partages, solidarité, respect. On sent une grande complicité entre les deux compères qui dialoguent souvent avec un ton bon enfant et humoristique ; ils nous confirment que grâce à leurs passions et leur amour du métier ils apportent du bonheur et renforcent les liens humains.

#Challenge illimité des Départements français en lectures (49 - Maine-et-Loire)
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Album de bd sous le signe de la création,de la rencontre, l'amitié,le partage...en un mot le plaisir ! Deux savoirs qui se confrontent dans le savoir être et savoir faire à travers une curiosité authentique et un profond respect: le dessinateur et ses livres ,son monde de l'édition, le vigneron et sa nature,ses caves et leurs questionnements mutuels. Ils se font découvrir leur univers, apprennent, transmettent et voyagent au sens propre comme figuré pour notre plus grand bonheur. Je me sens un peu moins ignorante désormais mais j'ai les papilles qui frémissent !un petit regret c'est le manque de couleur...un choix du noir et blanc qui n'aurait pas été le mien pour illustrer toute la palette des saveurs et la variété des dessins...
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J'ai vraiment adoré cette BD ! On y découvre deux personnes très différentes et pourtant amis, avec le même engagement, la même ferveur dans leur travail. Je n'ai aucune passion pour le monde du vin je n'en bois même pas et j'ai adoré ce vigneron, simple, droit et honnête qui met tout son coeur à l'ouvrage. J'avais bien plus de connaissances sur le monde du livre mais en lisant cette BD j'ai bien eu envie de relire du Gibrat et de travailler chez Futuropolis !
Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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Où l'on apprend tout ou presque de la viticulture, de la vinification et de la biodynamique à travers les dialogues croisés d'un auteur de BD (Etienne Davodeau) et de son copain vigneron dans le Maine et Loire : difficile de rester insensible à l'enthousiasme de ce vigneron et à son amour pour sa vigne : je file de ce pas aux Petits Domaines, chez ma copine Isabelle spécialisée en biodynamie, quérir un flacon de ce divin nectar. Quant aux abstinents et à ceux qui dédaignent la bibine, ils se consoleront en découvrant l'univers de l'édition et de la bd... J'ai quand même été un peu surprise de découvrir à la fin du volume que Richard le Vigneron avait femme et enfants : pas un repas en famille avec son copain Etienne ... ! Les femmes brillent d'ailleurs par leur absence dans cette bd-docu-gourmande qui donne malgré tout envie d'approfondir le sujet !
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Encore un superbe voyage ! Décidément Étienne Davodeau parcourt, traverse, aime tous les espaces.
L'amitié fait le bon vin, l'amitié fait aussi de très belles images. C'est du partage. Une bibliothèque, une cave. Une étiquette, une couverture. du travail, beaucoup. Par tous les temps, sur tous les chemins. On s'abreuve, on se nourrit. On boit les mots; on écrit un terroir. Tout le monde raconte une histoire. C'est un plaisir de lecture, un livre qu'on offre en partage.

Astrid Shriqui Garain
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Voici une BD un peu inclassable...BD d'apprentissage peut-être?
Cette BD est celle de la découverte croisée de deux monde que, a-priori, rien ne lie : celui du vin et des vignobles et celui de la BD.
Un auteur de BD découvre le monde viticole et le viticulteur découvre des BD et le monde des auteurs de bd.
Je trouve que le protocole de départ est excellent : les deux protagonistes ne sont pas des novices dans leur domaine mais de brillants professionnels reconnus et absolument amoureux de leur profession.
C'est très bien écrit, c'est intéressant, c'est bien dessiné... de plus, cette BD nous donne la sensation d'avoir appris plein de choses sur les deux univers.
Je ne vais pas me faire longue sur cette BD qui a déjà été beaucoup et bien critiquée. Je peux juste vous conseiller de la lire... elle en vaut vraiment la peine!
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Je continue mon butinage dans les albums de la dernière décennie qui m'avaient échappé. Parmi eux un phénoménal succès surprise : « Les Ignorants » d'Etienne Davodeau aux 270 000 exemplaires vendus.
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L'aspect « vis ma vie » du défi lancé par le dessinateur au vigneron Richard Leroy qui habite le même village que lui dans le Maine et Loire m'avait à vrai dire rebutée au départ et puis le vin ce n'est pas ma tasse de thé ! Alors il m'a fallu dix ans avant de me plonger dans cette « initiation croisée » dans laquelle Davodeau qui ne connaissait pas grand-chose au vin est allé travailler dans les vignes et dans la cave de son voisin tandis que ce dernier qui n'avait jamais lu de Bd de sa vie s'est immergé dans le 9e art…
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Et plonger c'est bien le mot : une fois mis le nez dedans, je n'ai pas pu m'en extraire ! Ça commence par la « taille » des ceps en janvier dans des conditions peu clémentes puis on enchaîne par un voyage en Belgique direction l'imprimerie Lesaffre pour le BAT du deuxième volume de « Lulu femme nue ». Dès ces deux premiers chapitres, on mesure l'amour du métier d'Etienne Davodeau et de Serge Leroy aussi bien dans le coup de sécateur que dans l'attention portée au réglage des couleurs et on se dit que finalement la dichotomie n'est peut-être pas si grande entre celui qu'on aurait qualifié a priori d'artiste et l'autre d'artisan ! Tous deux partagent la même conception exigeante de leur métier et choisissent le « confidentiel » plutôt que l'industriel. le livre alterne les chapitres sur les occupations au vignoble et à l'atelier durant une année et ne suit pas une composition précise. Il prend son temps. Davodeau improvise et cela confère une certaine légèreté. Il peint en lavis de gris, de façon lâchée et se focalise sur la richesse de l'échange des savoirs. L'oeuvre a un côté profondément altruiste qui fait grand bien dans notre société individualiste.
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Et puis bien sûr, la confrontation de chacun des deux experts à l'ignorance » de l'autre, les force à mettre en place une certaine pédagogie, à affiner leur propos, à se remettre en question aussi parfois. J'avoue que le moment où Richard Leroy questionne le génie de Moebius unanimement porté au pinacle par les dessinateurs m'a fait beaucoup rire tout comme sans doute le dédain de Davodeau pour certains grands crus aura amusé les oenologues en herbe. J'ai par-dessus tout apprécié les rencontres : avec l'équipe de Futuro, avec les médecins devenus personnages de bd puis vignerons, avec les auteurs (Guibert, Trondheim, marc Antoine Matthieu et « Mister Gibrat). J'ai aimé découvrir ces processus de fabrication et j'ai l'impression d'avoir achevé ma lecture (272p tout de même !) plus intelligente qu'au début !
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Il n'y a pas à dire la Bd réalité c'est bien mieux que la télé du même nom ! « Les ignorants » c'est pour moi un très grand cru à consommer sans modération !
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Quand on est dessinateur de bande dessinée, on est pas, toujours, connaisseur en vins et encore moins du métier de vigneron. Alors quoi de mieux que de rencontrer un vigneron qui vit dans le même village que vous, et pas n'importe lequel, Richard Leroy, vigneron dans la vallée du Layon, vivant comme sa barbe, au fil des saisons, produisant des vins en biodynamie avec le moins possible de soufre et aucun pesticide. C'est du travail d'artisanat, de professionnel, lui dont la formation de base était dans l'économie qui a découvert le plaisir du vin en emmenant son fils au salon de l'Agriculture à Paris.

Découvrir la profession mais aussi de lui faire découvrir le travail de dessinateur de BD..... Un partage : j'aime bien l'idée..... Donnant/donnant pourquoi pas ? mais Richard est intarissable sur son métier, sur le vin, sur les autres techniques de vinification et moi j'aime bien les gens qui s'investissent, qui croient et qui sont convaincants (mais le travail était en partie fait pour moi).

Une année de rencontres au rythme du travail de la vigne, exigeant, dur, il y a toujours à faire, de dégustations dans plusieurs régions pour mieux comprendre les exigences du métier avec d'autres vignerons.

Etienne arrive l'hiver, au moment de la taille des pieds et il y a tout à tailler, un par un, manuellement.  Il fait la connaissance d'un personnage. Oui Richard est un personnage, une figure. Il s'est investit dans le travail de la vigne comme on entre en religion, dans les coteaux du Layon, il est franc et a son franc-parler. Il déguste, il juge et préfère parfois boire de l'eau qu'un mauvais vin.

Etienne Davodeau va l'emmener, lui aussi, aux quatre coins de l'hexagone pour rencontrer des dessinateurs passionnés également, exigeants et il y aura des points de convergence. Certaines dégustations seront riches de découvertes et je comprends l'impossibilité pour l'auteur d'arriver au bout de plusieurs dégustations à la suite de ne plus arriver à distinguer un vin d'un autre. J'en avais la tête qui tournait parfois.

Richard va lui découvrir plusieurs styles de dessinateurs, certains qu'il apprécie d'autres, au grand dam d'Etienne et de ses amis, qu'il aime moins surtout quand il s'agit d'une référence pour tout le monde ....

Illustrations en noir et blanc, on apprend beaucoup sur les deux professions mais surtout sur le travail du vin..... la taille, les vendanges, la mise en barrique, les traitements (ou non), le travail de la terre et surtout le respect du pied de vigne, son écoute : Richard est un homme de la terre, de la vigne et il écoute, il voit, il sent.

Comme le dit Richard quand il découvre la minutie du travail d'impression d'une BD, je ne pensais que cela demandait autant de travail, de précision et cela s'applique dans les deux professions. Passion, exigence sont les deux mots qui résument le travail de chacun.

C'est un roman graphique de très grande qualité par le côté pédagogique qu'il offre sans oublier une part d'humour et d'auto-dérision.

Je l'ai lu comme on déguste un verre de "bon" vin : peu mais bon, rare mais bon...... mais à consommer sans modération .....

Deux petits bonus sur mon blog
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Coup de coeur pour cette BD qui se passe dans ma région d'adoption depuis un peu plus de vingt ans.
Je ne connais pas grand chose à la viticulture et je découvre depuis peu la BD grâce aux avis lus ici et là sur les blogs de lecture.

Etienne Davodeau a très bien su faire passer tout ce qu'il a vécu avec son ami Richard pendant un an, l'enthousiasme et la passion de chacun pour son métier, la curiosité envers le métier de l'autre. Une belle histoire de découverte et d'amitié virile mais tendre aussi.

C'est souvent assez drôle et j'ai souvent eu le sourire aux lèvres avec cette histoire chaleureuse et bien ancrée dans la réalité.
J'ai adoré les quelques dessins où Richard s'endort dans son lit le soir en lisant des BD, ça c'est tout à fait moi et cela m'a bien fait rire !

Au fil des pages, j'ai bien sûr noté quelques titres de BD à découvrir car comme Richard je suis assez novice en la matière et même un peu "ignorante". D'ailleurs à la fin du livre on peut retrouver une liste des BD lues pendant la création du livre ainsi qu'une liste des vins bus...

Cette année-là, le livre d'Etienne et le vin de Richard sont de la même cuvée et c'est un excellent cru que je vous conseille

Une exposition a lieu en ce moment à la bibliothèque d'Angers autour de cette BD, une exposition réalisée par les détenus de la maison d'arrêt d'Angers.
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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