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sur 336 notes
Ayant eu un coup de coeur pour La Mer Noire, je ne pouvais qu'ouvrir ce nouveau roman de Kéthévane Davrichewy. Cela ira mieux en le disant tout de suite, les thèmes entremêlés du premier me parlaient davantage, et je suis un peu déçue, mais il n'est pas si courant de voir abordé celui du désamour amical dans des romans. C'est un sujet peu traité, du moins parmi mes lectures, voilà donc ce qui a su attiser ma curiosité.
La trame du livre est faite de sauts temporels, de 1981 à 2011, puis la fin des années 70 et le milieu des années 2000. Il n'y a aucune difficulté à suivre cet enchevêtrement, presque davantage à différencier Alice de Cécile et vice-versa, tant elles sont comme deux facettes d'une même personne. L'une vit dans une famille éclatée, l'autre dans une fratrie de trois soeurs, mais dès lors qu'elle se sont retrouvées au collège, rien ne semble devoir les séparer.
Pourtant, les passages contemporains nous montrent les deux femmes éloignées l'une de l'autre, et même brouillées irrémédiablement. Cécile dans le coma, après un accident, et Alice peinant à tenir debout à la suite d'une rupture avec son compagnon de longue date.
On aurait pu craindre que l'auteur n'épilogue sans fin sur les raisons de cette désaffection réciproque. le roman est plus et mieux que cela, un retour nostalgique sur le début des années 80, les parcours de deux femmes par rapport à leurs idéaux de jeunesse, les illusions perdues qui les détournent l'une de l'autre. Ce sont des amoureuses de la littérature, des arts, aussi leurs amours, et peut-être aussi leur amitié, sont-elles parfois plus imaginaires que réelles.
J'avoue ne pas être très intéressée dans les romans par les tourments adolescents, même très bien racontés comme ceux-ci, je n'ai pas le moins du monde la nostalgie de cette époque. Aussi ai-je été plus touchée par les réflexions adultes d'Alice et de Cécile, par la révélation des secrets non partagés qui ont fini par les éloigner l'un de l'autre. Pourtant, je suis sûre que d'autres au contraire apprécieront davantage la petite musique mélancolique qui s'échappe de certaines pages.
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Sur le thème de l'amitié de jeunesse, la trahison et la rupture comme le dernier ami de Tahar Ben Jelloun,le roman de Kéthévane Davrichewy (auteur contemporaine de nombreux ouvrages jeunesse et de trois romans dont La mer noire qui a remporté plusieurs prix) Les séparées se veut résolument féminin.
Les chapitres alternent le passé sur une quarantaine d'années d'Alice et Cécile,quincagénaires à présent fâchées, et la voix de Cécile du fond du coma où l'a plongée un accident de voiture.
Les séparées est plaisant à lire, l'approche psychologique très pointue sur fond de secret de famille.
Alice, issue d'une famille aimante de gauche, plus ronde que son amie,plus équilibrée.
Cécile, plus solitaire, dans un milieu bourgeois et plus intellectuel, mais un milieu déchiré,Cécile l'angoissée qui parfois souffre d'asthme,Cécile, la possessive qui a "mythifié" son frère Philippe ("sosie de Julien Clerc"), Cécile qui ne "supportait pas que son frère lui échappe".
L'art qui réunit dans un "lieu de culture fondé ensemble" la designer et l'architecte.Puis l'art qui congédie.
Et toute vérité qui n'est pas bonne à dire, surtout lorsque rentrent en jeu une rivalité autour de Philippe et des non-dits trop intrusifs.Alors, peut s'ériger "une barrière infranchissable", la haine et le désir de détruire.
Les séparées analyse la symbiose première qui perdure à travers confidences, goûts et souvenirs communs, le lien qui s'étiole,l'image que l'on veut donner aux autres,le sentiment de jalousie,la construction d'une vie par rapport aux failles du passé. A-t-on le droit de TOUT savoir de l'autre et si on l'apprend par inadvertance a-t-on le droit de le lui dire?
Une fin que je n'attendais pas, du côté d'Alice,estimant sans doute les femmes plus perfides que les hommes dans leurs relations. Peut-on tout pardonner? Mais pardonne-t-elle après tout???
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J'ai terminé ce livre envahie d'une profonde émotion Parce que ce style très féminin est vraiment en phase avec ma sensibilité. Ce sont des phrases courtes, des tonnes de questions, des retours en arrière. L'histoire se dévoile par petites touches. Des effleurements de pinceau qui, petit à petit, dessinent tous les reliefs de cette relation fusionnelle.
Alice et Cécile se connaissent depuis la maternelle. Alice vit dans une famille unie où l'on discute, l'on rit, l'on se chamaille alors que les parents de Cécile sont divorcés. Cécile aime plus que tout son demi-frère, Philippe et ce garçon joue un rôle important dans l'évolution de l'amitié des deux filles.
Aussi forte soit-elle, une amitié peut-elle tout supporter? Peut-on tout se dire, tout savoir l'une de l'autre? Comme toutes les copines, elles se racontent leurs petits secrets mais lorsque les choses deviennent importantes et personnelles, peut-on encore se confier et peut-être pardonner?
Au-delà de cette passion, j'étais en parfaite résonance avec l'époque puisque le récit va des années 80 à nos jours. J'ai connu les mêmes évènements politiques, les mêmes musiques, les mêmes films.
Certains lecteurs pourront s'agacer de cette écriture très féminine qui ressassent les états d'âme. quant à moi, j'aime cette recherche intime, cette délicatesse des sentiments, cette découverte progressive vers les secrets les plus profonds.
J'avais beaucoup aimé La mer noire et je tenais absolument à lire une fois de plus Kéthévane Davrichewy. C'est à nouveau un vrai coup de coeur
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