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Giancarlo de Cataldo entraîne le lecteur dans un univers parfaitement documenté.

Réalité et fiction ne cessent de se disputer la part belle dans ce récit qui raconte comment la CIA a fait circuler les drogues dans les mouvements radicaux de la jeunesse à la fin des années 60, semant la graine de l'autodestruction et créant une génération de toxicos et gonflant ainsi les comptes suisses de certains agents prêts à toutes les ignominies et manipulations.

L'auteur compose ses romans comme des opéras, avec costumes, décors, musique et avec un sens du rythme qui ne faiblit pas. Il dévoile progressivement ses rites et le tout prend des accents de légende contemporaine.

Les mystères s'emboîtent, les routes se croisent et s'entremêlent. Il se dégage un regard critique et social d'une société plus perdue que jamais.

Seul bémol : la chute qui devrait être une surprise se devine à la moitié du récit 

L'auteur prouve qu'il n'est jamais aussi à l'aise que dans une double peinture mêlant les tribulations de son protagoniste et les méandres d'une ville où il est chez lui.


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Quand un auteur de polar italien se mêle de faire du « Jacques le fataliste » , le résultat est assez surprenant, et je suis perplexe à vrai dire.

C'est un roman qui est en train de s'écrire...
Il met en scène deux menteurs professionnels , un avocat et un écrivain qui débattent des versions différentes de l'histoire du mystérieux Jay Dark , personnage d'un roman de l'écrivain, mais inspiré d'un agent de la CIA, défendu par l'avocat, chargé de déstabiliser tout ce qu'il fallait déstabiliser dans les années 60 , en utilisant le trafic du LSD, puis de l'héroïne.

C'est l'occasion de repasser son histoire du 20 eme siècle, car notre homme semble mêlé à tout. Son histoire est elle même inspirée d'un agent qui ne s'appelle pas comme ça, et qui n'a finalement pas eu autant d'importance dans l'histoire du monde. Je ne suis pas sûre d'être claire!

On est un peu dans l'excessif , une faconde italienne toute jubilatoire à nous raconter un pseudo grand complot international , une interprétation très fantaisiste du mouvement hippie, et de mai 68, mais pas que...ça bouillonne dans tous les sens. C'est l'occasion pour l'écrivain de parler de son rapport à la réalité et de création...c'est assez fascinant, car c'est drôle, bien raconté... bien traduit il semblerait aussi.

Monsieur le juge nous embarque dans ses délires, c'est comme si on était attablé à Rome à boire un bon chianti tout en écoutant un conteur malicieux nous raconter une histoire invraisemblable, qui échappe un peu à son créateur...

Quant à Jay Dark, dommage ! il manque de charisme. Il n'a pas la classe de James Bond, parfois il disparaît derrière l'interprétation de l'époque foisonnante et les autres personnages, dont le ridicule chef de Jay avec sa chèvre . C'est dur de réussir une caricature bien dosée ! Giancarlo en a fait peut-être un peu trop ...quoique le chaos, c'est tout sauf tracé au cordeau ! Alors, je donne ma langue au chat, lisez, ce n'est pas un roman sérieux , mais un vrai bonheur d'écriture.
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Jay Dark est un agent du chaos. En plein dans la tumulte des années 1970. Jay Dark est un agent de la Cia chargé de répandre le LSD dans les milieux étudiants pour atténuer toutes formes de rébellion. Plusieurs années plus tard, Jay Dark est un personnage qui attise la curiosité de deux hommes, un romancier et un avocat qui se retrouve pour tenter de prouver et de comprendre l'existence de ce protagoniste atypique. Ces discussions nous amènent à découvrir le parcours de Jay Dark de sa plus tendre enfance à sa légende. Au gré de ses nombreux voyages, nous découvrons un personnage complexe et captivant, qui doutera régulièrement de sa mission mais qui y participera malgré tout activement. En tant que lecteur, il est difficile de prévoir ses réactions et les différentes péripéties nous surprennent souvent.

L'agent du chaos est un roman fascinant notamment avec la complexité de la psychologie de son personnage principal. le roman nous happe également grâce à son contexte historique qui est décrypté avec finesse par l'auteur et avec un point de vue original.

L'auteur nous propose avec l'Agent du Chaos un roman passionnant, que l'on a énormément de mal à lâcher et nous laisse sur une question essentielle : Jay Dark a-t-il réellement existé ?

Je remercie les éditions Métailié et Babelio pour l'envoi de cette pépite !
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Qu'est-ce qui fait un bon livre ? Un héros rare, c'est à dire avec une personnalité exceptionnelle, un parcours de vie incroyable. Il s'appelle Jay Dark.
Le narrateur de « L'agent du chaos » a écrit un roman qui raconte la vie de Jay Dark. Mais cette histoire est fausse et incomplète. C'est tout du moins ce que pense un avocat américain, Flint, qui prend contact avec lui. Il a connu Jay Dark et veut rétablir la vérité.
Le livre est basé sur ces rencontres entre l'écrivain et l'avocat, et les tranches de vie palpitantes de Jay Dark. Tout pourrait sembler exagéré, mais Flint sait convaincre de la véracité des évènements les plus invraisemblables. Tous les ingrédients sont présents : les frasques de la jeune fille riche, l'ancien nazi amoureux de sa chèvre, l'expansion du LSD pour détruire les vélléités de liberté, les palestiniens corrompus, le mouvement hippie … Et c'est génial ! Impossible de s'endormir, les rebondissements sont improbables.

En définitive, où est la vérité ? Comment la vérifier ? Sur internet ? Ce que fait au départ l'écrivain (et que j'étais tentée de faire aussi). Quelle qualité faut-il posséder pour la déceler ?
Et plus loin, une fake news serait intéressante pour ce qu'elle révèle de nous ? de ce qui nous intéresse ? Ne faudrait-il pas s'intéresser à celui qui la dit ? A ses intentions ? Et pourquoi ne pas se mettre à la place de l'auteur, à se détacher de ce que l'on est, de ce que l'on sait, de ses préjugés, de ses attentes, de ses carcans, pour être plus disposé encore à accueillir les faits. Pourquoi ne pas aller jusqu'à prendre de la drogue pour y parvenir ?
L'écrivain s'interroge au fur et à mesure des révélations de Flint. Il est victime de son envie de vérité. Tout comme lui, le lecteur essaie de faire le tri. Puis cela n'a plus d'importance, il faut se laisser faire.

En tous cas, c'est un roman, un vrai, j'en suis bien sûre, et un sacrément bon.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Ce roman me laisse perplexe. Je l'ai lu jusqu'au bout parce que j'avais envie de voir ce qu'il allait advenir de cet homme du chaos bien singulier... Que les pontes de la CIA aient joué un rôle dans la pénétration des drogues dures dans les milieux révolutionnaires US, pourquoi pas... Il faudra l'ouverture de toutes les archives pour que l'on en sache quelque chose ; mais que quelques créatures omnipotentes se soient amusées à manipuler les mouvements populaires des années 70, réduits de façon caricaturale aux exhibitions de quelques hippies en mal de notoriété, j'ai du mal à monter dans le wagon. Disons que le mérite du livre est de faire revivre (de curieuse façon quand même) certaines figures du mouvement anti-guerre au vietnam par exemple. A part le côté délirant de certains tableaux dressés par l'auteur, je ne vois pas bien ce que Serge Quadruppani est allé faire dans cette galère.
Va pour une brève récréation, mais que de clowns tristes !
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#cestdanslapoche avec les Editions Points et Babelio, roman en sélection du Prix Violeta Negra Occitanie 2020 de Toulouse Polars du Sud. Je dois avouer que j'y suis restée assez hermétique...
La chronique complète sur le blog
Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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J'ai réservé ce roman à la médiathèque sur la base du nom de l'auteur, Giancarlo de Cataldo,  dont je me régale régulièrement des descriptions de la Rome contemporaine, des années 70-80 avec 'Romanzo Criminale', 'Je suis le libanais' et 'La saison des massacres'  jusqu'à leurs enfants dont on suit les frasques dans 'Suburra' et 'Rome brûle'.

Mais, surprise, ce n'est pas Rome qui est le personnage principal de L'agent du chaos, ni même une autre ville italienne, mais c'est Jay Dark, un nex-yorkais pur sucre, qui passe à peine par Rome ! 

Jay Dark, jeune malfrat new-yorkais est repéré par une branche de la CIA alors qu'il purge une peine de prison pour cambriolage.

C'est un don particulier qui les a alertés : celui des langues que Jay apprend sans effort et qui lui permet de se faire passer pour membre de toutes les communautés carcérales en brodant un peu sur son passé.

Et Jay Dark a un autre don: il est totalement hermétique à toutes les drogues qui ne lui font aucun effet ...

Et voilà comment il sera utilisé pour infiltrer et développer la consommation de LSD dans toutes cees communautés remuantes des années 60 : les étudiants de l'Ivy League pour commencer puis Berkeley, le Swinging London, les communautés de hippies californiens et la campagne new-yorkaise.

Une plongée dans les années 60 où on revoit en accéléré la vie des grands gourous (de Tim Leary à Chrles Manson ...) 

Un roman qui m'a désorientée, car je n'y ai pas trouvé ce que je cherchais ; mais un roman original, par la joute verbale en errance romaine entre Flint,  l'avocat de Jay Dark et le narrateur, un écrivain qui n'aurait pas cerné toutes les facettes de Jay Dark dont il avait fait le héros d'un de ses romans précédents, Blue Moon.

Un roman où je me suis laissée emporter dans cette plongée au coeur des 60's 

Mais j'attends, avec impatience, le prochain roman romain de Giancarlo de Cataldo  
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Me voilà bien embarrassée pour rédiger la critique de ce livre que j'avais souhaité recevoir.
Peut être est ce la période, un peu compliquée, l'ambiance un peu glauque ou simplement le sujet lui même, mais je n'ai pas accroché du tout, mais je me suis accrochée! Et je l'ai lu jusqu »'au bout !
Il avait tout pour me plaire, ce polar qui n'en est pas un ! L'Italie, Les États Unis, la période, les années 60/70..
Il avait une double entrée, Aujourd'hui , le narrateur et un informateur qui vont ensemble expliquer les actions d'un certain Jay Dark, depuis sa jeunesse en 1960 à nos jours.
Et bien sur, les années hippie, musique, drogues, essais thérapeutiques et expériences dramatiques, mortelles, combats idéologiques et politiques, les droits des Noirs et les luttes acharnées pour la survie ou pour la mort !
Pourquoi n'ai je pas aimé ? Pourquoi n'ai je pas été emportée par le rythme de ce thriller ?
Sans doute parce que je n'y ai pas cru, dès le début.. cet homme dont le cerveau est manipulé, le nom changé, la personnalité gommée, le corps torturé, et qui devient un manipulateur, un alien ou presque, un agent du chaos pour rendre le monde fou, pas un remords, ah c'est vrai, il est reformaté, pas un mot d'empathie même pour ses amis, qu'il tue !!

Parce que la structure du roman est duelle, bizarre, que les deux histoires se chevauchent sans vraiment se rencontrer, sans doute aussi parce que les dialogues entre le narrateur et son informateur sont formelles, que là non plus on ne ressent rien d'humain entre les deux hommes, ils mentent, tout le monde ment dans ce livre!!tout le monde se cache derrière un masque, qui est qui , qui fait quoi ?
Es tu de la CIA, du FBI, des Panthers ?

Bref, malgré une belle étude des moeurs d'une certaine partie de l'Europe et des USA en 70..une documentation précieuse, les personnages n'ont aucune épaisseur, ils sont des marionnettes dans un monde trop grand pour eux, pour nous.

Merci à babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur
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Autour de l'insaisissable Jay Dark, Giancarlo de Cataldo nous plonge dans l'effervescence des années 1960-70 aux Etats-Unis et s'interroge : et si les mouvements contestataires nombreux à cette époque et autres contre-cultures avaient été instrumentalisées pour asseoir l'ordre et bâtir les mythes fondateurs d'une culture dominante ? Un roman porté par un personnage tourmenté, trouble et touchant.
Lien : https://appuyezsurlatouchele..
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« L'agent du Chaos » de Giancarlo de Cataldo.Le narrateur , écrivain , se voit proposer par Maître Flint , avocat américain aussi mystérieux qu'hédoniste , d'écrire sur Jay Dark le sulfureux. Au fil de leurs rencontres il lui est révélé le gigantesque complot ayant visé à intoxiquer la jeunesse contestataire par LSD , héroïne et autres drogues afin de désamorcer la vague montante des protestations . Mais qui pilotait réellement ? La CIA, l'étrange Kirk et sa recherche du Chaos , Jay Dark lui-même pour son compte personnel ? le lecteur pourra voir dans cet ouvrage soit un « conte de fake « , soit « L'envers de l'histoire contemporaine » mais il y trouvera à coup sûr un récit passionnant .
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