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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je découvre ce livre (et cet auteur) suite à une recommandation de Babelio.
Bien qu'il s'agisse d'une histoire d'amour de jeunesse, le temps d'un été, ce n'est pas un livre à lire sur la plage. L'histoire n'est pas légère ni frivole. le fonds de souvenirs de guerre rend le sujet nettement plus sérieux.
Le style est très poétique. Cependant, les descriptions très précises et détaillées alourdissent la lecture et le sujet.
J'ai apprécié cette parenthèse estivale et me mettrai en quête d'autres ouvrages de l'auteur.
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Ce livre nous raconte une histoire attachante située dans la période de l'adolescence qui scelle notre destin d'homme ou de femme.
Dans les années 50,un adolescent napolitain passe ses vacances d'été chez son oncle sur une île de pêcheurs.,où il rencontre une jeune roumaine juive. Par elle,il découvre l'apprentissage complexe des relations humaines,leurs réactions face à l'epreuve dramatique et de la résilience.
Je reste un peu sur ma faim au terme du livre...
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Un adolescent de famille modeste napolitaine passe ses vacances chez son oncle, sur une île de pêcheurs, où il rencontre une jeune femme d'origine juive, Caia. Avec l'aide de cette fille plus âgée que lui, il se forme humainement.

C'est un récit initiatique assez complexe et riche en thématiques avec très peu de péripéties, le livre offre un contraste intéressant entre le contexte assez chaleureux offert par l'Ile et le groupe d'amis et l'atmosphère pesante des thèmes abordés lors des conversations avec Caia.

Probablement un des récits les plus intimistes d'Erri de Luca.
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Erri de Luca figure dans mon Panthéon littéraire. Il m'enchante par la lumière de ses mots mais n'oublie jamais de me surprendre, de m'égarer, comme ici dans ce très court roman, Tu, mio, un titre qui ressemble presque davantage à une chanson d'Umberto Tozzi ou de Ricchi e Poveri...
Le cadre de ce récit d'ailleurs pourrait tout pareillement nous tromper. Tout se passe sur une île de la Tyrrhénienne, l'île d'Ischia, au large de Naples, avec ses bateaux de pêche, l'été, les vacances, les pieds nus, une guitare qui n'est jamais loin, l'insouciance, un endroit paisible, heureux, presque endormi, et en arrière-pays la fin de l'enfance, l'adolescence qui s'éveille sur le sable fin, les filles dont on rêve déjà, les premiers émois amoureux en pensant au reflet du soleil sur leur peau nacrée...
Je dois avouer que j'ai craint tout d'abord lire une bluette estivale...
Mais l'histoire se passe dans les années cinquante. L'écho de la seconde guerre mondiale résonne encore dans les mémoires, le fascisme aussi... Nous sommes dans l'Italie juste après la guerre, celle qui panse ses plaies, voudrait tourner la page, oublier, passer à autre chose... Brusquement une jeune fille sort de l'horizon avec son histoire, écorchée. Elle s'appelle Caia, elle est roumaine, elle est juive. le narrateur en tombe éperdument amoureux, tout comme son copain Daniele, presque comme un grand frère pour lui. Mais c'est un tout autre rendez-vous qui l'attend. Un saut dans le monde adulte, la surprise d'un battement de coeur qui se trouve pris dans la nasse des souvenirs douloureux qu'on croyait éteints. Il ne tardera pas à découvrir que Caia est orpheline.
Il y a tout d'abord cette amitié très forte avec Nicola, le pêcheur. J'ai beaucoup aimé ce personnage mutique, la patience des marins qui vient dans ses yeux, dans ses gestes. Il a connu la guerre, il s'en souvient comme si c'était hier. Son coeur est hanté par le remords d'avoir combattu dans le mauvais camp. D'ailleurs, c'était hier ou presque. Les plaies sont encore à vif, il ne suffit pas de grand-chose pour éveiller les blessures dans le désordre de la mémoire. La mémoire, c'est comme du sel qu'on jette sur les cicatrices...
C'est l'été. Entre les sorties de pêche et la fête le soir en bord de mer, les jours passent avec lenteur. Parfois au loin une chanson s'élève en sourdine dans l'air moite. Pour le narrateur, c'est l'été de ses seize ans. Brusquement, il est admis à entrer dans un autre monde, celui de s'approcher des jeunes filles, espérer un baiser et peut-être plus encore...
Le passé des personnages surgit parfois empli comme une vague, comme le sirocco que l'on voit s'éveiller et souffler brusquement venant du large, celui que l'on craint ; c'est un passé chargé d'échos et de douleur.
Caia aussi, derrière l'insolence de sa jeunesse, traîne derrière elle un passé qui la hante comme une ombre qui passe de temps en temps dans ses yeux, éteint un bref instant le soleil qui s'y penchait. Il y a le souvenir de son père qu'elle retrouve dans les yeux du narrateur et contre toute attente, c'est un tout autre amour qui naît entre ces deux-là... quelque chose de presque filial, un lien secret, invisible, comme une promesse, quelque chose qui protège du malheur.
Il y a dans ce récit initiatique, solaire, quelque chose qui tient d'une étrangeté presque onirique. L'écriture poétique d'Erri de Luca enrobe les gestes de ce garçon et de cette fille qui font l'apprentissage d'un amour pas comme les autres.
J'ai aimé ce récit d'un premier amour raconté avec beaucoup de délicatesse, comme une manière de dénoncer la barbarie humaine. Tendre et bouleversant à la fois.
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Un été brûlant. Une petite île au large de Naples. le soleil, la pêche, la plage. Un adolescent, plus tout à fait un enfant, pas encore un homme. Une fille, belle, mystérieuse, étrangère. Des sentiments forts, au-delà de l'amour de vacances. Et puis la guerre...

Le temps d'un été pour faire d'un gamin un jeune homme. Un été particulier pendant lequel il ne partage plus les jeux de ses camarades. Il apprend la pêche et la vie auprès de Nicola, le taiseux, sur le bateau de son oncle. Il fréquente la bande de son cousin, des garçons et des filles plus âgés que lui qui cette année-là accueillent une nouvelle, Caia. Un prénom étrange pour une fille pleine de secrets, venue sur l'île pour s'étourdir de soleil et de baisers. L'adolescent taciturne sait bien qu'il n'a aucune chance de la conquérir et pourtant ils vont se chercher, se trouver, comme s'ils s'étaient toujours connus. Un geste, un regard et Caia retrouve dans ce garçon un être cher qu'elle a perdu. Il devient alors son protecteur, son vengeur. A travers elle, il perçoit les tourments de cette guerre qui vient de s'achever et que tous passent sous silence. Ses parents évoquent à mi-voix les bombardements sur Naples, Nicola parle de sa honte d'avoir combattu dans le mauvais camp. le garçon veut toujours en savoir plus. Qui sont les vainqueurs de cette guerre ? Les américains qui se comportent à Naples comme en territoire conquis ? Les allemands qui reviennent sur l'île, en touristes, lavés de tout péché ? Caia n'a pas les réponses mais elle lui fait entrevoir la souffrance de ceux qui ont tout perdu.
Erri de Luca nous livre ici l'histoire originale d'un amour de vacances pas comme les autres. Onirique, poétique, ce récit initiatique possède la sincérité de l'enfance, la magie du premier amour, la violence du passage à l'âge d'homme.
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Une belle surprise ce Tu, mio d' Erri de Luca. Une douce et une belle promenade littéraire ilienne, le temps d'un été, qui a réveillé mes nostalgies adolescentes. L'amour qui prend forme dans le sourire d'une fille, se concrétise en fils dorés délicats effleurant les épaules, provoque les premières déceptions d'un baiser refusé et la tristesse des départs sur fond de promesse éternelles jusqu'aux prochaines vacances. L'arrière-plan est plus grave, comme la vie qui confronte toujours le merveilleux avec le plus terrible. le temps de la lecture, j'ai retrouvé mes 16 ans et l'envie d'écrire un prénom sur le sable...
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Une petite île près de Capri, l'été, les pieds nus, la pêche ... Des vacances initiatiques pour un jeune adolescent en quête de réponses dans l'Italie de l'après guerre.
Un petit goût de Goliarda Sapienza dans 'Rendez-vous à Positano' ...
Belle écriture, poétique.
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Pour moi Tu, mio est le pendant méditerranéen d'Entre Ciel et Terre et , roman islandais : on y retrouve la même incompréhension et le même faux mutisme devant l'immensité et la beauté de la mer et de ses hommes. On retrouve chez De Luca comme chez Jon Kalman Stefansson la poésie de ceux qui ne parlent pas mais qui ressentent en profondeur, comme si le sel qui mord la peau faisait affleurer plus facilement les sentiments et les envolées lyriques.
L'autre grande référence à laquelle on pense est Bonjour Tristesse de Sagan par les thématiques communes des vacances, de la filiation et de l'amour. Il y a une même profondeur dramatique et une tension insoutenable qui donne envie de refermer le livre avant que de le terminer; mais on ne peut pas. On ne veut pas.

J'ai trouvé chez De Luca une facilité à circonscrire ses personnages tout en en tirant une réelle profondeur, jusque chez les personnages secondaires voire tertiaires (percée magnifique du père dans les dernières pages). Les hommes dans leur beauté, leur force et leur vulnérabilité : Nicola qui ne peut pas raconter la guerre et l'oncle, qu'on sent matador, fier et noble. Pour chacun, les émotions sont évidence et puissance. On est pourtant loin du pathos et du tire-larme. Au point de se dire que l'enseignement de ce roman réside dans le fait de laisser venir et laisser repartir les sentiments, en leur laissant juste assez de place afin d'en être ébranlé et renforcé.

Ce roman est également un très belle histoire d'amour initiatique dont l'avancée des sentiments sonne juste. le héros était un enfant qui apprend à grandir en essayant d'être vieux pour accéder à celle qu'il a choisi. Il y a une certaine pureté de la relation qui doit être absolument conservée, que rien ne doit entâcher.
Le drame d'enfance de Caia est pudique mais présent, omniprésent et apporte de la densité à ce personnage féminin parfois un peu agaçant à force de minaudage.

Reste que je suis restée assez peu sensible, presque hostile, au côté mystique de la "réincarnation", qui à mon sens dessert le roman. On se détourne du personnage principal et on l'oublie en essayant de découvrir les traits de cet autre perdu. On s'égare dans la recomposition des inconnus et on perd de vue ce personnage magnifique.

Reste que c'est une très belle fresque sur les changements immobiles, et l'amour qui peut construire une âme. La mer apporte l'odeur des embruns et secoue nos émotions indociles, nous qui redevenons des adolescents graves dans le sillage d'amours nouvelles et éternelles.
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Livre emprunté avant les grandes vacances attirée par l'auteur et la belle photo de la couverture qui sentait bon l'été.

Cette lecture fût lumineuse, la chaleur de l'été irradie cette histoire, les corps exultent.

Un livre sur l'adolescence et ses fulgurances et ses hésitations. On nous parle d'un premier amour.

e roman traite aussi des plaies terribles à panser à la fin de la guerre. Des jeunes générations ( ceux qui sont encore vivants...) qui doivent faire avec ce lourd héritage et reconstruire et aussi se reconstruire ...

Erri de Luca nous décrit à merveille la saison d'été sur cette île du sud. Et puis les personnages nous attirent.

Le corps est au centre de ce livre, la mer, le soleil et le vent aussi.

C'est un "petit" roman que l'on ressent et qui nous imprègne d'une chaude saison d'été où les rencontres façonnent et font grandir.

Erri de Luca ne me déçoit pas, après "Montedidio" (lu bien avant mon blog) et "Les poissons ne ferment pas les yeux" lu en 2015

J'aime profondément son style qui attise mes sens
comme le vent sur des braises.

Vous souhaitez encore un peu plus de chaleur ?

N'hésitez pas, ce livre est un beau livre. Je vous le recommande chaudement !


Lien : https://imagimots.blogspot.f..
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Un livre d'Errri de Luca, c'est un livre plein de complicité, de douceur et d'amour... des non-dits qui nous transpercent sans nous dicter! C'est une écriture philosophique et poétique...
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