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Bel album, ou roman graphique, je ne sais le terme exact, racontant en très peu de mots, mais par des illustrations très épurées mais très parlantes, le quotidien d'une jeune fille atteinte d'anorexie et celui d'un garçon qui doit jouer le rôle de « père de son père », de garde-fou de cet homme alcoolique, parfois violent mais tout de même aimant envers son fils, à qui il lègue un nom et un lourd héritage familial, lourd à porter psychologiquement et aux accents de fatalité…
Ces deux jeunes personnes à l'orée de leur vie finiront par se rencontrer et se réparer mutuellement, sans trop en dire, en se comprenant tacitement, en se soutenant, dans un voyage leur permettant d'échapper à leur vie de départ. Mais on n'échappe jamais tout à fait au passé qui resurgit dans le présent. La fin est un peu abrupte, sans doute parce qu'une deuxième partie est annoncée, mais je n'en ai trouvé trace nulle part (l'auteur l'a-t-il abandonnée ?)
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Etouffée par une mère qu'elle déteste, Lucille se sent seule et souffre d'anorexie. Arthur (plus tard Wladimir) a un père alcoolique et notoirement violent. Pourtant, il l'aime mais sans pouvoir lui dire.
Ils vont se rencontrer, fuir ensemble, s'aimer… et renaître.

Avec maestria, Ludovic Debeurme nous invite à suivre les vies chahutées de ces deux adolescents. Pas de parti pris, ni de psychanalyse ultra poussée. Il fait de nous les témoins privilégiés d'une histoire touchante, laissant à chacun le soin d'y dénicher sa propre interprétation. Les sentiments sont justes, sans excès, sublimés par l'économie, la pureté du trait et "l'oubli" de cases aérant la narration et le propos. Un tout qui va à l'essentiel : l'émotion.
512 pages ne seront pas de trop afin d'apprivoiser les deux héros, libérant tout le temps nécessaire pour les appréhender jusqu'à en devenir extrêmement proches.

Simplement magnifique.
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Tout simplement, une merveille. Des traits simples, un style plus que dépouillé mais qui servent le scénario : la rencontre et la fuite de deux jeunes adolescents-adultes qui ne parviennent pas à vivre et sont en quête de leur identité. Sur ces 500 pages, Ludovic Debeurme parvient à construire des personnages extrêmement complexes et profonds.
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C'est l'histoire de Lucille, une adolescente anorexique, obsédée par le fait de ne pas manger. Elle vit seule avec sa mère avec qui elle a une relation un peu compliquée...

En parallèle, c'est aussi l'histoire d'Arthur, qui bientot s'appelera Vladimir par tradition. Fils de marin, il a aussi une vie de famille tourmentée. Son père est alcoolique violent à tendance suicidaire.

La rencontre de Lucille et Arthur est un vrai coup de foudre. Ils vont fuguer ensemble pour échapper à leur quotidien sordide ... direction l' Italie !

L'auteur évoque très bien les troubles de l'adolescence et l'anorexie. Les personnages sont très profonds et malgré leur jeune âge, ils traînent derrière eux de lourdes casseroles.

Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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Encore un pari réussi de la part de cette maison d'édition qui avec des albums du calibre d'Abdallahi, Les petits ruisseaux, La mémoire dans les poches, La marie en plastique et « Un homme est mort », mériterait amplement d'être désignée comme «Meilleur éditeur de l'année 2006».

Dans ce roman graphique intimiste Ludovic Debeurme nous invite dans le quotidien de deux adolescents en pleine dérive psychologique. Lucille, étouffée par une mère trop protectrice, et Arthur, repoussé par un père alcoolique et violent, vont respectivement chercher ‘refuge' dans l'anorexie et le satanisme. Grâce à leur rencontre, renaîtra cette flamme qui avait fui leurs vies depuis déjà trop longtemps. Au lieu de prendre la direction de la mort, leur fuite prendra maintenant celle de la vie et leur refuge sera celui de l'amour.

Ludovic Debeurme parvient à aborder avec justesse des sujets difficiles tels que l'anorexie, le suicide et les relations parentales en évitant de tomber dans le piège du pathos. En refusant de prendre position et en installant le lecteur dans un rôle d'observateur, il laisse se dernier s'attacher aux personnages et se faire sa propre opinion.

En s'autorisant plus de 500 pages, Ludovic Debeurme se donne la place et le temps nécessaire pour poser ses personnages et leur histoire en douceur. Une liberté d'expression que l'on retrouve également dans l'absence de cases et qui permet aux personnages de circuler et de s'exprimer sur l'entièreté des pages. Un dessin minimaliste et une économie de moyens qui permet d'aller à l'essentiel, tout en offrant une grande lisibilité et une lecture plus rapide que prévue.

Un album poignant qui respire le «one-shot», mais dont la suite vient de sortir.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Lucille est une adolescente de seize ans qui vit seule avec sa mère. Elle tiens un journal intime où elle s'explique sur ses difficultés avec les garçons. Elle complexe fortement sur son physique montrant ainsi un manque de confiance en soi. Mais le mal est plus profond, Lucille est anorexique et au bord d'une dépression.
Dans ce récit, Lucille n'est pas la seule personne à souffrir. Il y a Arthur, lui aussi est un adolescent difficile. Mais c'est sans doute en lien avec son père alcoolique et une enfance peu réjouissante. Son refuge à Arthur, c'est de se diriger vers le satanisme, c'est dire le mal être qui le ronge.
Et là, c'est le drame. Que dis-je, l'apothéose ! Dans un art subtil du scénario, Ludovic Debeurme va réunir nos deux jeunes ados en mal d'amour. Je vais utiliser une phrase dans la fiche du blog de l'éditeur Futuropolis : « Quand Ludovic rencontre Lucille et Arthur. ». A laquelle j'ajoute la citation de Champi : « Cela donne deux écorchés que la vie va réunir pour le meilleur et le reste. »

Ludovic Debeurme est fils d'un artiste-peintre et un touche à tout dans les différents médiums de l'art contemporain (multimédia, vidéo, peinture, guitariste, illustrateur pour la presse et l'édition jeunesse). En 2002, il publie son premier ouvrage de bande dessinée, Céfalus, aux Éditions Cornélius, suivi de Ludologie, toujours chez Cornélius. Avec Lucille, datant de 2006, il propose un premier volet de plus de 500 pages ayant reçus plusieurs récompenses dont le prix René Goscinny. le second volume, beaucoup plus récent puisque le dépôt légal est en janvier 2011, porte le titre de Rénée.
[...]
Lien : http://k.bd.over-blog.com/ar..
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Lucille est avant tout une histoire d'empêchement, un intense mélodrame. Un album vertigineux et enrageant. Il met en scène deux êtres qui résistent. C'est cette situation douloureuse qui nous est dévoilée dans un style magistral. Ludovic Debeurme signe ici une performance graphique éclatante et éclatée en noir et blanc. Son histoire parle autant d'amour et d'anorexie que de détresse héritée. C'est pour aboutir à des personnages bien lisibles, face à une terrible prise de conscience. le récit se construit au gré des blessures et des injustices. On y croise des corps instables, des âmes fiévreuses, des actes irrémédiables. La griserie de cet album évoque le déséquilibre, exprime des peurs, cherche des sensations perdues, sans esbroufe, en immersion.
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Lucille a 16 ans, elle vit seule avec sa mère. Mal dans sa peau, timide, l'adolescente vit une solitude forcée. Elle est prise au piège dans un petit cocon maternel étouffant et source de conflits. Fringues, maquillage, sorties sont des sujets épineux que sa mère refuse d'aborder. Tout est axé sur la réussite scolaire de Lucille le reste importe peu. Même l'anorexie de cette dernière, source fréquente d'inquiétudes quant à son pronostic vital, ne rend pas cette mère plus aimante, plus attentionnée, plus à l'écoute de sa fille…

Dans ce petit port de pêche, Lucille n'est pas la seule à souffrir. Il y a aussi Arthur dont la vie est tout aussi mortifère. Une mère soumise, des frères encombrants, un père alcoolique … Arthur a passé son enfance à compter les verres que ce dernier s'enfilaient après ses longues journées en mer. Son père souhaite qu'il devienne marin, Arthur lutte contre cet avenir tout tracé. Pourtant, il n'a pas d'autre alternative, pas de projets, pas d'ambitions… Sa vie n'est qu'une douleur, son père le rejette et les autres gamins de son âge en payent le prix fort. Arthur s'est imposé comme leur chef charismatique et les petits jeux sataniques qu'il a instauré, en guise de bizutage, sont un piètre défouloir à sa souffrance.

Un jour, Lucille et Arthur se croisent. Leur rencontre va être un pied de nez à la morosité de leurs vies.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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La BD est un pavé de 500 pages qui semble effrayant de prime abord mais se révèle en fin de compte assez rapide à lire (relativement au nombre de pages). Il contient de nombreuses pages sans dialogues, avec des paysages, des instants de vie et des moments contemplatifs. C'est une BD qui prend son temps et pose son sujet petit à petit, traçant les non-dits avec des images plus que des mots.

Le récit se concentre sur deux jeunes gens, mal dans leurs peaux et fuyant leur famille (et leurs mères) pour diverses raisons. Leur errance les mène en Italie, affrontant les violences de la vie et de leur vies. C'est un roman graphique pur jus, dans l'introspection et parlant de jeunes écorchés vifs qui tentent de s'accrocher l'un à l'autre pour ne pas sombrer. La BD est assez dure, entre Lucille et son anorexie et Vladimir et son deuil impossible, le tout agrémenté de plusieurs rencontres pas toujours joyeuses.

La BD se veut une errance qui aboutit à un acte fort, même s'il est justifié, le tout dans une atmosphère contemplative et lente. C'est une bonne BD sur ce point, avec son graphisme simple et souvent sans fioritures, enlevant les décors et les cases. Je trouve d'ailleurs que le trait gagne en précision et en maturité avec les pages, devenant plus immersif.
Un bon roman graphique.
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C'est dur, lourd, malaisant mais j'ai beaucoup aimé. le dessin très épuré rend accessible les pensées, les émotions des personnages. On est pris d'empathie pour Lucille, et son ami dont les destins sont affreux. On s'en inquiète toute au long de notre lecture, bref on reste en apnée dans une ambiance malsaine jusqu'à la fin du premier tome, et on enchaîne avec le deuxième illico presto !
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