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3,13

sur 153 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un bien joli roman que celui que je referme. J'en ai aimé l'ambiance faite d'amour, d'humour mâtinée de tendresse.
L'histoire est celle de la petite Ehawee, une fillette âgée de 3 ans au moment du massacre de ses parents, le jour de noël 1890. Des soldats américains ont pris d'assaut le campement où ils vivaient, les centaines d'Indiens qui s'y trouvaient ont été exécutés.
Le plus heureux des hasards place Jason Flannery sur la route de la fillette. Pensant dans un premier temps l'abandonner dans un orphelinat, il l'emmène finalement dans la demeure familiale en Angleterre, la baptise Emily et les années passent…
Tout le charme de ce roman réside dans le savant dosage que nous propose l'auteur entre l'histoire, l'analyse des sentiments et l'ambiance.
Didier Decoin m'a embarquée dans une jolie balade, je me suis laissée, une fois de plus, envoûter par sa plume.
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Quel livre étrange, porté par tant de douceur et de poésie ! Et pourtant, au début cela commençait mal. On assiste au massacre des Sioux à Wounded-Knee (Dakota du Sud, décembre 1890) et plus particulièrement à celui de la tribu des Lakotas.

Jayson Flannery, journaliste anglais mandaté par le gouvernement américain, a pour mission de photographier tout ce qui pourrait témoigner de la bienveillance de celui-ci envers ces méchants Indiens. Mais lui, ce qu'il voit c'est le génocide (même si le mot n'existe pas encore) d'un peuple. Il en est troublé et se retrouve presque malgré lui à sauver la vie d'une petite Lakota âgée de quatre ou cinq ans. Une petite sauvage qu'il doit confier à un orphelinat de New York avant de reprendre le bateau pour l'Angleterre.
Il n'en fera rien et la petite, qu'il choisit d'appeler Emily, l'accompagnera jusqu'à chez lui et deviendra sa fille et plus tard sa femme. Une dame anglaise, élevée dans la respectabilité et la bienséance. Toutefois, il faut bien dire que cette lady a quelque chose de particulier. Et cette particularité sera encore plus soulignée lorsque son mari, en cadeau de noces, lui offrira une bicyclette...

Voilà bien une histoire singulière, écrite dans un langage châtié saupoudrée d'une touche de Jane Austeen, d'une rigueur toute britannique et d'une pointe d'humour anglais. Une histoire qui semble bien simple, mais dans laquelle des sujets divers et variés sont abordés avec plus ou moins de fantaisie comme le métier de photographe, l'amour, la bicyclette et ses conséquences presque inavouables sur le vagin, les rapports sociaux, Sir Arthur Conan Doyle...
Une petite merveille à déguster sans modération et avec délectation, une petite merveille qui vous emmène au pays des fées.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Serions nous revenus à l'ère victorienne celle des Hauts de Hurlevent où Monsieur Earnshaw recueille un enfant abandonné ou celle de Jane Eyre où la pauvre orpheline devient la gouvernante de Monsieur Rochester?
L'âme des soeurs Bronté plane sur ce roman romantique à souhait, mais la jeune fille anglaise bon chic bon genre, accoudée pensive sur le muret en première de couverture de Une anglaise à bicyclette de Didier Decoin, prénommée Emily, est en fait une petite indienne orpheline sauvée de la bataille de Wonded Knee en 1890 dans le Dakota.
Entre le Dakota et le Workshire la route est longue!
Que de péripéties!
Bravo Monsieur Decoin pour votre imagination fertile!
Le reporter photographe,Jayson Flannery,l'un des premiers de son temps,dépéché sur les lieux pour témoigner du massacre des Sioux qui la cueille au milieu du charnier,la place à New-york chez les soeurs de la Charité, puis, grand lecteur de Conan Doyle, pris de remord
quant à un dernier éventuel baiser sur le front d'Ehawee rebaptisée Emily,il revient la chercher pour l'amener avec lui sur le City of Paris le paquebot via Liverpool où il l'adoptera et l'élévera dans son manoir de Chippingham.
Bien sûr une enquête de police s'en suit.L'a-t il adoptée ou enlevée?
Et là on tombe dans du Woody Allen pur jus puisqu'il épouse sa jeune protégée et fille adoptive.
Et la bicyclette dans tout ça?
Pas de bicyclette bleue à la Régine Desforges,juste quelques détails érotiques croustillants. Cette bicyclette-cadeau, chevauchée par Ehawee qu'Emily a jadis été, lui permettra de rencontrer les fées.
Chuttttttttttttt!!!!!!
De l'eau de roses et quelques larmes d'émotion. Mais il en faut de tels romans pour effacer les horreurs de la guerre et des guerres.
Petit rappel: Didier Decoin né en 1945, journaliste, scénariste et écrivain de nombreux romans a obtenu en 1977 le prix Goncourt pour John l'enfer.
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Ce roman est rocambolesque, original. On part en 1880 d'un massacre de sioux Latokas qui va mettre sur la route d'un gentleman anglais une orpheline indienne rescapée.Il la ramènera avec lui dans sa campagne, en Angleterre, l'adoptera puis l'épousera.

Il sera question, bien sûr, de bicyclette: c'est un cadeau de son mari qui sera une passion pour Emily; elle sillonnera les chemins avec lui. Il sera question aussi de Conan Doyle, des fées...et de bien d'autres découvertes !

le livre est foisonnant, riche en imprévus et présente des personnages hauts en couleur.Emily surtout m'a plu, elle est vive et fantasque. Une histoire enthousiasmante.
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Malgré mon goût pour certaines littératures coup-de-poing ou performatives, au fond de moi sommeille une rombière anglo-saxonne très XIXème, férue de tea time au coin du feu. le Jeffrey Aspern de Henry James me met sur orbite, les Hauts de Hurlevent ont obsédé mon adolescence, les insupportables gamines de Jane Austen font ma délectation et peut être un jour oserai-je détailler à quel point Edith Wharton m'a transpercé avec Ethan Frome.
Bref, Une anglaise à bicyclette, oui. Forcément, je devais plonger.

Le charme, au sens d'enchantement, agit. Peut- être faut-il aimer se laisser seulement porter par une langue et une intrigue, sans savoir le bout du chemin. L'histoire nous file entre les doigts, déjoue nos attentes et le roman échappe à une définition trop simple et univoque.
Du massacre des Indiens à Wounded Knee jusqu'à la campagne du Yorkshire, ce roman semble écrit au fil des idées, au gré du hasard, prend des chemins surprenants voire déroutants pour certains lecteurs, pour au final faire de ces étapes en apparence disjointes le trajet d'une vie hors du commun, dans une composition très soignée.
Dans le même mouvement, l'enfant échappée de l'horreur devenue vraie demoiselle anglaise arpente les chemins de campagne en tous sens au gré de ses envies, finalement happée par des rencontres merveilleuses ou bien délicieusement mensongères, dans le bonheur simple de se faire raconter des histoires.

Decoin a la prose riche et pourtant limpide, la roublardise d'un vieux briscard et l'âme joueuse d'un enfant. En somme, Decoin est un véritable écrivain romanesque.
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A wouded knee un massacre a eu lieu, cela, personne aujourd'hui ne peut l'ignorer. Cela se passait dans les plaines du Dakota du Sud et Jayson Flannery, photographe, se voit charger d'une petite fille sale et muette, dont il veut se débarrasser au plus vite: des orphelinats sont prêts à accueillir des petits orphelins.
Mais Jayson se ravise et alors embarque avec la petite Ehawee, qu'il va baptiser Emily.
L'enfance, puis l'adolescence d'Emily se déroule en Angleterre, et , afin de mettre fin aux soupçons sur l'origine de celle ci , Jayson l'épouse.
C'est avant ce mariage que Jayson offre une bicyclette à la jeune femme...
Ce roman , écrit avec beaucoup de poésie et de douceur, évoque des personnalités telles que Arthur Conan Doyle, qui jouera un rôle étonnant dans l'histoire d'Emily.
J'ai beaucoup aimé le début du roman, un peu moins la dernière partie!
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Un très bon cru de Didier Decoin, mais pourtant, pas de coup de coeur cette fois, en raison d'une petite déception sur la seconde moitié du livre.


La relation du sauvetage de la petite Amérindienne Ehawee après le massacre de Wounded Knee, de son adoption par un photographe anglais, de ses difficultés d'intégration dans un village de la campagne britannique est passionnante. Sa passion pour la bicyclette est très intéressante en raison des réactions risibles qu'elle suscite : qu'une femme pédale est alors inconvenant, pire, jugé préjudiciable pour la santé psychique et sexuelle féminine. J'ai moins accroché à la partie évoquant la passion du spiritisme de Conan Doyle et la supercherie "paranormale" de deux fillettes.


Au global, ce roman a tellement de facettes : le sort des Indiens, l'adoption d'une petite indienne dans l'Angleterre Victorienne, la photographie, la perversité supposée à l'époque de la pratique féminine de la bicyclette, le spiritisme et Conan Doyle..., qu'il m'a semblé manquer d'unité et surtout, d'un je ne sais quoi de crédibilité sur le dernier tiers.


En conclusion, un très bon roman, qui rate de peu le coup de coeur chez moi.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Ce roman s'ouvre sur un massacre, le massacre d'une communauté Sioux aux Etats-Unis et le sauvetage d'une petite fille que, de fil en aiguille, le photographe britannique présent sur les lieux finit par ramener au Royaume-Uni. Cette petite fille va grandir, ce photographe vieillir, et les liens entre ces deux êtres vont évoluer au fil du temps. Sioux, la petite fille le restera à vie, intégrant dans sa vie britannique des croyances et des pratiques indiennes, faisant cohabiter ses mythes avec sa nouvelle culture.

Ce roman met en scène une belle histoire d'amitié, d'amour, mais aussi de mensonges. Il raconte les différences entre l'apparence et la réalité, entre ce que montrent les photos et le physique réel de ces femmes mises en boite, entre ce qu'oncroit et ce qui est réellement, entre ce qu'on voudrait et ce qu'on peut.

Avec beaucoup de délicatesse et de subtilité, Didier Decoin dépeint une époque et des personnages attachants, hauts en couleur et surtout, qui aiment se laisser berner, en quelque sorte !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Au départ j'ai cru à un livre consacré aux Indiens d'Amérique, plus spécialement aux Sioux lakotas vivant dans les grandes plaines du Dakota Sud et au grand massacre de Wounded Knee perpétré sur eux en 1890.Les soldats dirigés par le Colonel Forsyth mitraillent également les femmes et les enfants. La cavalerie presque à ses trousses, une jeune indienne, Chumani, arrive à se sauver avec un enfant qui n'est pas le sien et court se réfugier dans l'église épiscopale de la Sainte-Croix.
Et puis, j'ai été charmée par cette histoire : la petite indienne, Ehawee, sauvée miraculeusement du massacre a été emmenée par un photographe, Jayson Flannery en Angleterre et là, il l'adopte et l'appelle Emily, en inventant une histoire abracadabrante au sujet de ses parents, irlandais selon lui. Sa vie dans la société de l'époque n'est qu'une série d'adaptations qu'elle réussit fort bien jusqu'à épouser son sauveur en 1905. Une écriture fluide et entraînante m'a menée rapidement à la fin du roman et j'y ai pris beaucoup de plaisir.
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Jayson Flannery, photographe anglais se trouve, lors d'un (des…) massacre d'Indiens, à Wounded Knee…
Il prend des photos (nous sommes à Noel 1890). Passablement écoeuré, il décide de rentrer au pays.
Son chemin croise une enfant Sioux qui a échappé à la tuerie. Il hésite, la remet à un orphelinat…puis décide de l'emmener avec lui en Angleterre. Il l'appellera Emily. Elle aura une enfance heureuse et libre dans un royaume de fées. A la mort de Jayson, qu'elle a épousé à ses 20 ans, elle retournera vers les siens, dans le réserve ou est retenue sa tribu.
Superbe fable, pleine de tendresse et d'amour mais cruelle.
Un énorme rire aussi, à la lecture des avis émis par la médecine du temps qui déconseille le vélo aux dames car….à vous de découvrir………..
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