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3,1

sur 265 notes
Déception est le premier mot qui me vient à l'esprit en pensant à ce livre. J'avais lu de très bonnes critiques sur lui dans la presse littéraire, le classant parmi les vingt meilleures découvertes de l'année 2011 et je m'attendais donc moi aussi à une bonne surprise. Pourtant, ce que j'y ai trouvé, c'est plus de l'ennui qu'autre chose. Malgré de très bonnes citations et réflexions sur le sens de la vie, j'ai trouvé l'histoire assez plate et décousue.

Le lecteur découvre ici l'histoire de Cynthia et d'Adam, un couple a qui la vie a souri durant toute leur existence. Mariés très jeunes, ils ont eu deux enfants, Jonas et April, ont réussi à amasser une somme d'argent colossale qui leur à permis de donner à ces derniers la meilleurs éducation possible et de n'avoir à se priver de rien.
On suit donc le déroulement de leur vie, leurs ambitions toujours grandissantes, leur amour toujours aussi vivaces et l'on suit également les voies que leurs deux enfants, très différents l'un de l'autre, ont décidé d'emprunter.
April, qui a compris dès le début que l'argent ouvre toutes les portes, est bien décidée à en profiter, se rendant parfaitement compte qu'elle a grandi dans un monde de privilégiés. Quant à son frère, artiste dans l'âme et plus bohème, a décidé de rompre avec ce milieu mais à quel prix ?

Une réflexion sur l'argent et ce qu'il peut ou non nous apporter. Si je devais citer une citation bien connue et pour conclure sur cet ouvrage, je dirais simplement que "L'argent ne fait pas le bonheur mais qu'il y contribue beaucoup !"
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Non, je n'ai décidément rien à dire sur ce roman qui, à aucun moment, n'a suscité mon intérêt. A priori, je n'ai rien contre la réussite sociale et les privilèges des riches américains ou autres, surtout quand leur fortune leur permet de financer des fondations mais je me suis terriblement ennuyée en compagnie de la famille peinte par Jonathan Dee. Leurs enfants choyés et protégés dans leur jeunesse laissaient espérer quelque originalité mais il n'en fut rien.
Ce milieu assez occulte et qui véhicule bien des clichés aurait pu donner à l'auteur l'occasion d'une bonne étude de caractères mais cela semble au-delà de ses capacités tant ses personnages sont fades et imprécis.
Expliquez moi quel but poursuit Jonathan Dee en écrivant ?
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“Un mariage!” La première phrase donne le ton de ce roman qui raconte l'histoire d'un couple de new-yorkais ultra-riches. Dans la vie de Cynthia et Adam, les ratés n'existent pas. Certes, il fait une chaleur accablante à Pittsburgh. Les demoiselles d'honneur sont en nage. Les invités s'évanouissent sur les bancs de l'église. Eh bien, cela contribue à faire de leur mariage un événement mémorable. Ainsi pense Cynthia. A peine marié, le couple retourne à New York. Adam fait carrière dans la finance et Cynthia décore leur appartement. L'argent coule à flots. Rien ne s'oppose à leurs envies. Pas la loi, qu'ils n'hésitent pas à bafouer, confiants de ne pas se faire prendre. Pas même leurs enfants, April et Jonas, qui n'ont pas le pouvoir de les décevoir. Dans cette société où l'argent et l'apparence sont tout, Adam et Cynthia sont les plus jeunes, les plus beaux, les plus prometteurs. On les envie d'abord un petit peu. Et puis, au fil des pages, l'absurdité de leur vie apparaît. Parce que tout leur sourit et que rien ne les touche, Adam et Cynthia se déshumanisent. On étouffe dans cette famille conçue comme une forteresse, qui ne s'embarrasse des autres que pour se faire valoir ou faire la fête. On déteste ce monde où tout s'achète, même une femme qui veille son compagnon à l'article de la mort. On guette le moment où la machine à succès va s'enrayer. le point de rupture n'arrive jamais.

Je n'aurais pas spontanément choisi de lire ce roman qui est au programme de mon club de lecture. Les plongées dans le monde de l'argent et de l'apparence ne m'attirent pas en général. Cependant, j'ai lu Les privilèges d'une traite. Si April et Jonas ont le profil des héros de “Gossip girl,” Cynthia et Adam sont des personnages atypiques, loin des caricatures. Ils s'aiment, ils ont conscience de leur supériorité et ils pourraient se suffire à eux-mêmes, mais non. Ils choisissent de se lancer dans une absurde course à l'argent. Très vite, ils ont tout, sans avoir le temps de ne rien désirer : un appartement immense, une maison de campagne luxueuse, des vacances de rêve... Leur réussite ne doit faire aucun doute. Comme si le regard des autres - dont ils n'ont que faire - leur était néanmoins nécessaire pour exister. La démonstration en quatre volets est implacable. le couple devient peu à peu le jouet de cette société factice qu'il croit dominer, allant jusqu'à lui sacrifier ses propres enfants sans en avoir conscience. Il manque une âme à ce roman, comme à ses personnages, mais force est de reconnaître que Jonathan Dee a réussi son coup et écrit un très bon livre.

A lire, dans la même veine, "La belle vie" de Jay MacInerney et "Le bûcher des vanités" de Tom Wolfe.
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Cela commence par un mariage, entre deux jeunes gens de bonnes familles, les premiers parmi leurs camarades à se marier. Cela continue avec l'ascension fulgurante d'Adam dans le milieu de la haute finance. Cynthia a deux enfants dont elle s'occupe tout en se coulant sans difficulté apparente dans le moule des femmes à qui l'argent rend tout caprice possible. Des fêlures apparaîtront progressivement, car s'il est possible d'ignorer le monde qui vous entoure, il n'est pas toujours facile de ne plus rien avoir à désirer…
J'ai bien aimé la façon de raconter, un narrateur extérieur suivant les personnages tour à tour, même si cela déstabilise un peu au début. le ton est donné d'emblée, ironique mais une certaine connivence avec les personnages empêche de basculer dans la satire. C'est du travail très fin, de ce point de vue, et la traduction le rend bien, me semble-t-il. Même si l'histoire est simple à résumer, elle ne manque pas de changements de points de vue et de situations, et l'ennui qu'on aurait pu craindre ne s'installe pas…
Adam bascule à un certain moment vers autre chose. Il prend conscience que la fuite en avant vers "toujours plus" n'est pas forcément le seul avenir envisageable. L'argent, le luxe, le culte du corps et de la forme ne suffisent plus à échapper à son passé. Et puis il y a les enfants, habitués tout petits à profiter de l'argent familial, et qui vont évoluer différemment en grandissant. Bref, ce fut une incursion très intéressante et enrichissante (au sens figuré !) dans un milieu dont on peut pas dire qu'il m'intéressait a priori. Encore un exemple de ce que la littérature américaine sait produire de meilleur...
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Ce roman nous est présenté comme le livre qui traitera de la richesse, de décadence extrême, du danger de tricher dans la vie car, à un moment ou un autre, cela nous retombera dessus …. Mais surprise …
Pas du tout, ce livre nous montre des personnages qui sont beaux, qui sont heureux (ou presque), qui sont riches et à qui rien ne va jamais arriver. le livre va pourtant traiter des sujets importants mais sans leur donner une réelle importance.
– Magouiller dans les affaires c'est mal, mais dans le livre on peut le faire toute sa vie sans ne jamais se faire prendre.
– Prendre de la drogue c'est mal, mais dans le livre on peut en prendre, faire une « overdose » mais quand même partir à l'autre bout du monde avec un « super milliardaire » de papa.
– Avoir de l'argent c'est bien, ça permet de tout faire dans la vie, sans argent on n'est rien alors il faut mentir, tricher pour arriver au but ultime de la vie : avoir de l'argent.
Je me suis laissé tenter par ce roman, qui doit nous montrer la chute d'une famille qui se croyait au dessus de toutes les règles. le problème, c'est qu'il n'y a jamais de chute.
On se retrouve avec des personnages superficiels, sans importance : un mari prévenant qui arrive à tout parce qu'il est beau, une femme triste et seule parce qu'elle est trop belle pour avoir des amies, des enfants issues de la jeunesse dorée aussi inexistants sur le papier qu'ils pourraient l'être dans la vraie vie.
La conclusion de ce roman : l'argent rend heureux et répare tout … ? ah bon ?!
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Une plongée plutôt fine et bien écrite au coeur du monde des ultra-riches, qui, bien que déclinant le cliché habituel du couple "Monsieur est dans la finance, Madame décore sa maison", évite la caricature.

L'intérêt des "Privilèges" est à mon sens que ce roman ausculte de l'intérieur les valeurs et sentiments de ce couple qui a réussi.
Car des valeurs et des sentiments, ils en ont, comme nous, sauf que ce ne sont pas tout à fait les mêmes : ils s'aiment, certes, mais à l'exclusion de tous les autres; ils sont solidaires, mais totalement autocentrés; ils ont des rêves de grandeur, et amassent sans fin.

Une brillante démonstration que cette caste sociale tire sa force et son invincibilité d'une cohésion à toute épreuve, soudée plus que tout autre à la famille, au clan, aux pairs.

La première scène du mariage est éblouissante.

Ravie d'avoir découvert Jonhatan Dee à travers ce roman plébiscité par la presse, j'ai été beaucoup moins emballée par "la fabrique des illusions" qui traite du monde de la pub.
J'attends le troisième !
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Lecture décevante au vu des bonnes critiques dont ce roman avait bénéficié. La première moitié est enlevée et on tient le livre. Mais brusquement une ellipse narrative surgit sans qu'on soit averti et qu'on sache pourquoi et là, patatras. Le roman se met à ronronner, la dynamique s'estompe, les personnages deviennent très antipathiques. Pas de fin non plus. Je ne comprends pas. On m'avait vendu du Franzen. J'étais content de démarrer ma lecture avec du Kennedy. Je la termine avec du Faulkner abscons.
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Bon, bon, bon. J'ai lu mais sans entrain. C'est banal, quelconque. le sujet est vu, archi vu. le rêve américain, les riches, les ultras-riches, leur puissance, leurs enfants pourris gâtés qui ne savent pas quoi faire de leur existence... on a déjà lu. Que peut donc nous raconter de nouveau Jonathan Dee? Rien. Les personnages ne sont pas attachants, ils sont lointains, distants. L'histoire est d'une banalité tout comme l'écriture. Alors? Pourquoi écrire un énième livre sur le sujet si on n'a rien à dire de nouveau?
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L'idée de départ est intéressante et le roman débute par un mariage dont la narration est assez drôle. Puis, on saute les étapes de la vie de ce couple "gâté", privilégié, mais finalement, l'auteur nous décrit leur vie, de gros privilégiés, multi-millionnaires car suçant très crapuleusement le système, et quelques états d'âmes, de temps en temps et de manière très égocentrique. Mais ils sont toujours satisfaits car l'argent coule à flot.
Est-ce là une critique du culte de la réussite, de la beauté, de la perfection ? Ou une apologie. Ou une terne description ? Il manque quelque chose, et même plusieurs. Les personnages ne sont pas approfondis, leur histoire part un peu dans toutes les directions, on tourne en rond, les thèmes se répètent sans nouvel apport. J'ai fini par lire une page sur quatre, juste pour voir et ne pas abandonner avant la fin. Pour répondre à la triple question ci-dessus, je prends la troisième option. Donc, très décevant.
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Impossible de ne pas faire la comparaison avec "Freedom" de Jonathan Franzen, tant à travers ces deux livres, leur auteur respectif s'attache à faire la radiographie de la société américaine du début de ce siècle à travers le prisme de la famille.

J'aime beaucoup le talent des auteurs américains à raconter des histoires, dans une langue fluide et simple, mais qui recèle beaucoup d'ironie et qui accroche, dès les premières lignes. On pénètre un univers très visuel, quasi cinématographique, fait de descriptions minutieuses mais jamais ennuyeuses des attitudes des personnages.

Le livre s'ouvre sur le mariage des héros, Adam et Cynthia, âgés alors de 22 ans, et parcoure 25 ans de leur vie. L'ascencion sociale, l'ambition sont les maîtres-mots de ce couple qui part de rien et qui réussira de manière aussi fulgurante que naturelle, comme s'ils y avaient toujours cru et qu'il ne pouvait en être autrement.

C'est d'ailleurs ce qui frappe, dans cette vie de couple, la confiance et la foi inébranlables qu'éprouvent Adam et Cynthia l'un pour l'autre. C'est pour l'autre, par l'autre et grâce à l'autre qu'ils se réalisent. Sans l'un, l'autre n'est rien, ils en sont parfaitement conscients et le cultivent jalousement.

L'argent, amassé tant et plus, n'est pas un objectif en soi mais une manière d'y arriver: avoir de l'argent, c'est acquérir la sécurité. Pourtant, c'est aussi source de dérives, et cet aspect excessif est parfaitement incarné par le personnage de la fille d'Adam et Cynthia, April, qui semble tout droit sortie d'un épisode de "Gosspi Girl". Elle est la seule à avoir ce rapport décomplexé et déculpabilisé à l'argent qui lui fait dire, à son frère, Jonas, que ne pas ne pas profiter des privilèges que la vie leur offre "n'est pas noble, c'est juste de la pose".

Dans cet aveuglement à tout ce qui ne fait pas partie de leur monde, reste un socle indestructible: la famille, en son noyau dur, ultime repaire dans lequel la protection s'offre de manière inconditionnelle.

Il faut le déguster, ce livre, et apprécier tout le cocasse de certaines situations, comme lorsque Cynthia, alors jeune mère de famille un peu déboussolée et prise d'un profond ennui dans sa vie familiale, explique les règles du poker à ses enfants de 6 et 8 ans et les fait jouer avec de l'argent... Absolument jouissif!
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