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Sublime texte de JM Delacomptée sur les nuisances sonores

Il rétablit le carnage qu'entraînent ces bruits sur nos quotidiens et rappelle à quel point les personnes qui en souffrent ne sont pas écoutées ou seulement prise en compte.

En réalité, chacun doit pouvoir jouir de son domicile et de sa tranquillité comme il le souhaite. Ainsi, personne n'a à supporter les bruits des autres (que ce soit voisins bruyants, travaux ou boîte de nuit)

Le texte est brillant, se lit très facilement et les exemples sont concrets, 133 pages très instructives et qui font changer notre vision sur les sons qui nous entourent.
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Je ne connaissais pas cet auteur, et je trouve son style très particulier, plaisant, riche et bien construit. Ce petit livre se lit en quelques heures, un peu comme un thé que l'on prend en fin d'après-midi et qui promet d'inédites saveurs. On y trouve des anecdotes, des récits vécus, des articles de lois, des avis personnels juste caustiques comme il faut, et on se prend à espérer que plus on avance dans la lecture, plus le pamphlet contre le bruit va s'accélérer. Ce n'est malheureusement pas le cas, et c'est dommage. J'aurais préféré une diatribe plus sévère, un constat plus sombre, un réquisitoire encore plus fort. Les dernières pages avouent – avec regret – l'impossibilité de se soustraire au bruit, et l'auteur d'évoquer pour terminer – comme une faute presque – la cité de Sybaris (colonie grecque du sud de l'Italie), pour regretter amèrement de n'y être point né...
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Petit éloge des amoureux du silence, mais c'est tout pour moi ça qui met des écouteurs sans musique pour atténuer les voix, qui demande parfois à mes proches de parler moins fort et aime écouter le seul bruit des vagues...
Sauf que non, Jean-Michel Delacomptée - même s'il se permet de temps en temps une phrase poétique ou une idée intéressante sur le rôle du bruit et du volume sonore dans notre société- se compte de râler contre tout et n'importe quoi! Les éoliennes, pas bien, les gens qui font la fête pas bien, etc. Il passe aussi une bonne partie de son temps à nous rappeler que c'était mieux avant car bien sûr les villes médiévales n'étaient pas bruyantes, et tout le monde parlait en alexandrins au XVIIIe... Bref, une lecture dispensable sauf si vous voulez grogner bruyamment.
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Ne pas se fier à la couverture, l'auteur ne se contente pas de signaler les grossiers personnages abusant de leur téléphone en public. Il déplore la quasi disparition du silence dans notre société, évoque les situations insupportables vécues par de nombreux compatriotes (dont lui-même et son père mourant, une histoire qui l'a marqué), rappelle ce que dit la loi (précise, complète... et inappliquée).

Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Si vous appréciez la nature, l'harmonie, la paix, la lecture et même la lenteur. Si, pour vous, le bruit rend fou, lisez ce petit bijou.
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"Il faut être sourd, distrait ou mort pour ne pas s'apercevoir que l'époque est au vacarme. (...)
A l'instar des glaciers, des grands singes anthropoïdes et de la tulipe sauvage, le silence est une espèce en voie d'extinction. (p. 16)"

Un tout petit livre qui pourrait être écrit par un "gronchon chronique' mais j'ai su apprécier cet écrivain par un texte magnifique, qui m'a durablement marquée "Ecrire pour quelqu'un ", un hommage absolu envers un père aimé, admiré... la découverte d'une vieille photographie ,par l'auteur , de lui , enfant et de son papa, et cela sera le début de la rédaction d'un texte
des plus sensibles envers le difficile métier de" parents", et un hommage , une vénération envers l'écriture qui permet à la fois la création et tant de "réparations"...

Ce petit livre a une drôle d'histoire dans mes lectures. Dans un premier temps, je l'ai offert à un ami , en province... il a adoré, et me l'a réexpédié avec ses soulignements et ses commentaires très enflammés... Je l'ai donc relu, en double lecture: le texte de l'auteur et les commentaires marginaux de mon ami: très instructif et animé !!!
Cet éloge du silence est surtout l'expression exaspérée de toutes les nuisances sonores dans notre société, notre abrutissement et conditionnement sournois ...
J'aurais peut-être préféré que l'auteur parle en priorité du silence et de toutes ses qualités. Alors que ce petit texte est surtout un pamphlet du "Bruit", obsédant, omniprésent dans notre quotidien...Ce pamphlet a toutefois le grand mérite de nous faire prendre conscience de
nos nouveaux conditionnements, dont ce bruit, omniscient qui est devenu indispensable à une grande partie de nos contemporains !!

"Le silence (...) régénère. Par lui, on renaît. (...)
Dans ce monde qui thésaurise chaque instant, le silence n'est jamais donné, il se donne. Il a tout de la grâce: il s'offre au hasard des heures." (p. 35)

En plus de ce texte critique... un écrivain captivant, à la carrière atypique d'enseignant aux quatre coins du monde ... J'ai dans mes réserves son ouvrage sur Ambroise Paré, que je lirais aussi prochaînement que possible. En attendant, je lis actuellement son dernier ouvrage, "Lettre de consolation à un ami écrivain"....Tout cela pour vous dire que je suis cet auteur avec une attention des plus fidèles !
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Petit pamphlet sur le bruit et le silence, intéressant
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Dans les villes, la collecte des ordures, le nettoyage des rues, le ramassage des feuilles, etc, produisent des bruits parfois quotidiens, à des heures évidemment indues, qui rendent insupportable le séjour dans un logement mal insonorisé.
Au moment où j'écris: nous sommes samedi, une disqueuse découpe pour la nième fois la chaussée, un véhicule xlaxonne rageusement,, un autre véhicule s'attarde sous mes fenêtres son auto radio à fond délivrant un rap hurleur et agressif, deux personnes "discutent " en criant, une troisième "parle" à très fort volume, dans son téléphone portable. Je perçois tous ces bruits car je viens d'éteindre la radio. Je suis à contretemps et à contre bruit d'une journée ordinaire, que je ne vis pas en semaine car je suis alors au travail.
Si je sors et entre dans les magasins, je serai inondée de musique au kilomètre, ou de pub racoleuse. Au resto, je me ferai regarder comme une extra terrestre, si je demande qu'on baisse le volume de l'ambiance musicale omniprésente, ou celui du grand écran vidéo, nouvel engin de torture compris dans les prestations.
Dans le train, que je prends régulièrement, il y a ceux qui ne mettent pas les écouteurs et écoutent une musique grésillante avec leur portable, entre deux conversations téléphoniques, et ceux qui ont des écouteurs qui ne filtrent que 60% au mieux de ce qui se déverse dans leurs oreilles de futurs sourds. Au travail, des collègues s'interpellent indiscrètement d'un bout à l'autre du couloir, l'une d'entre elles a pris l'habitude d'y chantonner ou d'y siffloter lors de ses déplacements multi quotidiens.
Un autre utilise ce même lieu comme cabine téléphonique, pour répondre plus tranquillement (?) à ses nombreux appels professionnels ou perso.
Dans mon immeuble, on recense en ce moment une demi douzaine de matous miauleurs, et un roquet jappeur. Diverses musiques filtrent sous la plupart des portes jusqu'à mon palier. Les appartements d'en face, fenêtres ouvertes, ne me laissent rien ignorer des soirées jeux de société (quinze personnes dans un studio, il faut bien renouveler l'air de l'habitacle), retransmission télévisée des tournois de Rugby, ou autres occasions de réjouissances collectives. le resto du coin n'a pas de licence IV mais contourne cet inconvénient en organisant trois fois par semaine des "soirées privées" (sur l'espace public) sonorisées et arrosées, au cours de "repas d'anniversaire" qui durent jusqu'à 2h du matin. Sur la place voisine, rendue aux piétons, la municipalité tolère des soirées tango, si pittoresques pour les touristes, des dégustations de vin, et, une fois, une soirée techno. Les murs de la cathédrale en tremblent encore. En saison, il y a les fêtes traditionnelles, les nocturnes du jeudi, et bien sûr les Nuits Blanches..
Malheur aux personnes âgées, aux malades, aux retraités, aux enfants.
Merci à l'auteur de ce livre, que je soutiens de toutes mes forces, mais que je ne lirai pas, car je le vis. Quand donc la loi anti bruit, très sévère, sera-t-elle effectivement appliquée, et sinon à quoi bon l'avoir votée?
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Je rentre de ma réunion littéraire tard le soir avec ce bouquin parmi d'autres dans mon sac, et voilà pas que je me retrouve enfermée dehors, j'ai oublié mes clefs. Le silence apparent de cette tour de plusieurs centaines d'appartements semble se prêter à la lecture de ce livre, tandis que j'attends sagement mon sauveur, assise sur le paillasson. Dans ce faux silence, la sensibilité auditive prend tout son sens. Il n'y a plus de silence complet, même à trois heures du matin. On entend beaucoup de choses, et ces bruits rythmés qui rendent fous et pourrissent le moral ou la santé, ils existent vraiment. Il faut apprendre à se ménager du silence, et aider ceux qui n'arrivent plus à se soustraire aux bruits. Comme se plaindre du bruit à un indélicat ne fait en général qu'attirer les foudres de Zeus et n'arrange rien, ce livre devrait faire partie des lectures obligatoires de chaque habitant au recensement.
Même si j'estime que ce livre est plus une critique du bruit que l'éloge des silencieux, il n'en reste pas moins une très bonne lecture, qui m'a beaucoup intéressée et que je garde précieusement.
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Delacomptée Jean-Michel - "Petit éloge des amoureux du silence" – Gallimard-folio, 2011 (ISBN 978-2070443420)

Le titre est trompeur, il provient probablement de l'éditeur, car il s'agit en fait d'une longue vocifération exaspérée contre l'un des fléaux majeurs de notre société actuelle, à savoir le bruit, le bruit sous toutes ses formes, mais surtout en tant que nuisance gratuite imposée à d'autres gens par des sadiques tout contents d'avoir une victime à leur disposition.
Ce livre est mal écrit, l'auteur déballe toutes ses rancoeurs en vrac, sans plan précis, sans argumentation, avec rage et hargne, de telle sorte qu'il ôte beaucoup d'intérêt à son entreprise pourtant fort louable. L'importance de ce livre vient de ce qu'il ose témoigner d'un fléau dont la simple dénonciation est aujourd'hui à peine tolérée.

Comme l'auteur le répète à plusieurs reprises, c'est le plus souvent la victime du bruit qui est aujourd'hui suspectée d'être coupable d'antimodernisme, d'antijeunisme, de ringardise, bref de relever d'un traitement psychiatrique, tant notre époque tente constamment d'écraser dans l'oeuf toute tentative de réflexion approfondie et continue, entre autre en bombardant les gens de bruits incessants.

L'auteur n'a malheureusement pas vraiment travaillé son sujet, car il passe sous silence l'un des pires aspects du bruit d'aujourd'hui, à savoir ce téléphone portable omniprésent, qui brise même les conversations les plus affables, et déglingue toutes les réunions de façon ahurissante.
Il ne fait qu'effleurer l'autre vérité essentielle : chez les plus pauvres, chez les plus démunis intellectuellement, le bruit sert de manifestation de puissance (surtout chez ces pauvres gamins abrutis dans la misère morale et matérielle des banlieue, confinés dans leur bêtise crasse, faisant par exemple ronfler de ridicules pétrolettes) de façon pitoyable : c'est le règne de la brutalité la plus criante.
Hélas, tout ceci n'est guère développé dans cet opuscule qui se veut plutôt pamphlet. A part une page ou deux, il manque également un chapitre qui aurait dû être consacré à celles et ceux qui luttent contre ce fléau, en obtenant peu à peu des résultats. Comme l'auteur le signale lui-même, les fumeurs tenaient le haut du pavé jusque dans les années 1970, il fallut de nombreuses campagnes de prévention pour inverser la tendance, mais c'est à peu près fait maintenant. Il est permis d'espérer qu'il en ira de même pour le bruit...

L'auteur aurait pu et dû replacer son pamphlet dans le cadre plus général de la destruction systématique de l'attention sciemment organisée (cf aveu de Patrick le Lay avec son trop célèbre Coca-Cola) et des réflexions entreprises depuis peu dans le domaine de l'économie politique de l'attention par des gens comme Matthew Crawford ou Yves Citton.
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