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3,37

sur 301 notes
Que dire de cette lecture... ça a été difficile d'aller jusqu'au bout, et je l'ai su dès les premières pages. Je n'avais rien lu de l'auteure avant. Des tournures de phrases qui m'ont usées au fil des pages et ont rendu ma lecture lourde. Je n'ai pas accroché du tout avec Clotilde, la narratrice.
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J'ai été séduite par l'idée mais très rapidement décontenancée par la forme que prend le texte, par tous les thèmes qui y sont évoqués ou plutôt assemblés les uns aux autres...
Je ne remets pas en cause l'intérêt réel de l'auteur pour toutes les questions qu'elle aborde mais je pense que cela prend le pas sur la littérature et qu'il faudrait qu'elle écrive un essai, plutôt.
La fiction est un prétexte à ce qui aurait dû être un essai. Il résulte de cette confusion des genres un texte brouillon, une fiction qui avance péniblement à grands renforts d'événements inintéressants et cousus de fil blanc.
Je n'ai pas non plus été sensible à la langue et au style que j'ai trouvés à la fois empesés, abrupts, empruntés, doctes et spécieux... Ce roman aurait pu se contenter de me tomber des mains (cela peut arriver...) mais il a fait bien pire : il m'a agacée tant j'ai trouvé tout déplaisant et moche !
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D'abord admiratif du style inventif de l'écriture de Chloé Delaume, bien que guère convaincu par l'image pour moi forcée du puzzle de souvenirs étalés sur sa tablette dans le train, j'ai déchanté au bout d'une cinquantaine de pages.
Clotilde, la cinquantaine, dont se sert la romancière pour raconter sa propre histoire, a subi à l'âge de dix ans le traumatisme d'assister au meurtre de sa mère par son père suivi du suicide de ce dernier. Cette écrivaine bipolaire, éperdument éprise de Guillaume qui vit depuis des années avec un homme, décide de revenir sur ce qui l'a conduite à cette situation le temps d'un voyage en train vers la romantique Heidelberg, si chère à Goethe. Guillaume évoluant quant à lui dans le monde du cinéma, on aura vite compris que le sujet de "Pauvre folle" n'est pas destiné à toucher un vaste public. Au cas où certains lecteurs dont je suis ne l'auraient pas intégré, Chloé Delaume ne se fait pas prier pour le leur signifier davantage en avançant dans une introspection de plus en plus brouillonne. le pompon revient au chapitre "Petite typologie du mâle hétérosexuel post #MeToo" dans lequel elle en appelle aux délicates Sandrine Rousseau et Alice Coffin pour mieux stigmatiser ceux qu'elle qualifie élégamment de "couillidés".
Lorsque je parviens à la moitié d'un roman, j'ai pour habitude de le terminer et c'est là la raison du calvaire que je me suis imposé pour venir à bout d'un texte habilement présenté par la quatrième de couverture mais qui m'a terriblement ennuyé.
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Je n'ai pas vraiment adhéré à l'histoire car je me sens trop éloignée de cette personne qui se complait dans une histoire d'amour impossible, mais j'ai été particulièrement séduite par l'écriture de l'autrice, certaines de ses pensées, la manière imagée et concrète de parler des souvenirs, qu'elle sort littéralement de son crane et qui ont forme, texture, épaisseur et goût.
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Clotilde Mélisse, écrivaine cinquantenaire, est à bord du train pour Heidelberg, haut-lieu du romantisme. Sur sa tablette, elle dispose des cailloux mémoriels rattachés par de minces filaments. Chacun est un souvenir qui l'aidera, le temps d'un voyage, à recomposer le passé.
Lorsqu'en 1983, son père, jaloux, abat sa mère et pointe sa carabine sur elle, une enfant de dix ans, sa vie se brise en mille éclats. Féminicide, uxoricide, qu'importe le mot, la résilience sera impossible.
Elevée par sa tante, l'enfant se réfugie dans la poésie, en souvenir des Lagarde & Michard vénérés par sa mère.
Après plusieurs tentatives de suicide, elle renonce au monde du travail pour devenir prostituée. Au fil du temps, elle développe une profonde aversion pour les personnes du sexe masculin.
Clotilde peut compter sur une bande d'amis fidèles de tout genre, de toute situation et de toutes classes sociales.
Et pourtant, « Clotilde se voulait amoureuse pour être certaine d'être vivante. »
A trente-huit ans, lors d'une résidence à la Villa Médicis, elle rencontre Guillaume Richter, un réalisateur homosexuel de trente-neuf ans. C'est un coup de foudre réciproque.
En couple de longue date avec Stéphane, Guillaume doit renoncer à son idylle avec Clotilde.
De retour à Paris, ils continuent à s'écrire régulièrement des récits poétiques, des variations bucoliques. Ces échanges sont le lieu de leur amour, d'elleetlui.
Ses amis la mettent en garde contre cet amour puissant et vénéneux.
J'avais découvert les pensées de Chloé Delaume dans le document de Lucille Dupré et Maaï Youssef, Lettres d'hiver, lettres d'été. Son regard sur le couple, sur l'amour dans une société en pleine évolution de la notion de genre me semblait très pertinent.
Effectivement, l'auteur cerne parfaitement l'univers des relations amoureuses. Féminicide, patriarcat, bisexualité, perversité narcissique, malaise de l'homme du XXIe siècle.
Ses réflexions sur la condition féminine s'inscrivent harmonieusement dans une narration intelligente au style vif, évocateur et poétique.
C'est pour moi une belle découverte d'une auteure que je relirai avec plaisir et intérêt.
Lien : https://surlaroutedejostein...
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L'aspect autofictionnel fait peu de doute, car parmi les premiers chapitres, relativement séparés de l'intrigue principale amoureuse, on trouve des souvenirs d'enfance de la protagoniste, et en particulier celui d'un traumatisme fondateur qu'elle partage avec l'autrice : la double mort violente de ses parents par uxoricide et suicide. Mais aussi de très jolies pages sur l'entrée en littérature et le premier choc esthétique poétique, qui semblent conditionner la façon dont Clotilde vivra sa vie, et en particulier ses émotions fortes, parmi lesquelles, évidemment, la passion amoureuse.

Dans la description des relations hommes-femmes après #metoo, le récit ne manque ni d'acuité d'analyse ni de verve pamphlétaire. À travers le parcours de Clotilde, mais aussi de ses amies, le texte pointe le dilemme insoluble des femmes hétérosexuelles déçues par les relations avec des hommes qui pour la plupart refusent de sortir des travers du patriarcat, placées devant un choix dont aucune option ne paraît pouvoir apporter l'épanouissement complet : continuer à relationner avec des mâles jamais à la hauteur, devenir lesbienne politique quand bien même là n'est pas leur penchant naturel, ou se résoudre à l'abstinence et au célibat longue durée. En ce sens il y a parenté entre ce roman et des textes récents tels que l'essai d'Ovidie, La chair est triste hélas. On notera aussi le fabuleux chapitre de typologie du mâle hétérosexuel post-#metoo, aussi juste et hilarant dans sa rédaction que déprimant sur le fond.

Ce réalisme politique réussit étonnamment un beau mariage au fil du texte avec un côté fantaisiste voire fantastique, quelque part entre Boris Vian et Olivier Bourdeaut. Un univers où un chat de compagnie peut se retrouver doté de capacités étonnantes, où les souvenirs s'incarnent sous des formes organiques et minérales, où le corps peut subir de multiples perforations sans y laisser la vie (cette obsession pour l'ouverture du crâne ou le trou dans le ventre, motifs répétés pouvant apparaître comme une forme de réécriture du drame originel).

Chloé Delaume nous ouvre grand la porte de la psyché de Clotilde, sorcière contemporaine atteinte de troubles psychologiques allant de la cyclothymie à la déréalisation et au trouble de la personnalité multiple. Toutes ces singularités rendent l'écriture assez inimitable, faite d'images faisant appel à tous les sens, d'une profonde capacité d'auto-analyse mais aussi d'élans du coeur aussi intenses que désordonnés, qui doivent à Clotilde l'expression du titre.

Plus sur le blog :
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N'étant pas passionnée ni acquise au néo féminisme, je n'aurais pas dû apprécier ce bouquin et je ne peux pas dire que je l'ai aimé. Une lecture non pas plaisante, mais intéressante, qui a éveillé mon intérêt. Qu'elle parle de trauma, d'ésotérisme, d'absolutisme, peu importe, j'ai eu envie de l'écouter, presque une discussion à bâtons rompus.
Un style très particulier, des phrases quasiment inversées, par contre, le jargon écoféminisme m'a un peu perdue.
Je ne sais pas ce que j'ai lu, pas du roman, c'est sûr, pas de l'essai non plus. de l'autofiction ? Je crois plutôt que j'ai vécu une expérience.
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J'aime beaucoup Chloé Delaume depuis longtemps. Pauvre Folle est un puzzle où elle consacre les 70 pemières pages à faire un résumé (pour ceux qui ne la connaîtrai pas), ça commence après et c'est là que ça devient bien cette histoire d'emprise amoureuse. On pense à Sophie Calle No sex last night (qu'elle cite) mais aussi à Annie Ernaux de passion simple (qu'elle ne cite pas) et on se demande pourquoi les femmes les plus libres tombent-elles dans cette emprise avec des personnes qui ne sont même pas leur genre. Les hommes aussi d'ailleurs quand on y pense. Beau roman d'apprentissage de la vie.
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Clotilde, la narratrice héroïne de ce roman, est bipolaire et amoureuse addictive de Guillaume, un homosexuel qui vit en couple.
Elle fait un voyage en train pour retirer de son crâne, un à un, les souvenirs qui constituent sa personnalité et la source de sa maladie psychique ce que résume la 4ème de couverture. Procédé habile qui devrait lui permettre au terminus de décider de continuer ou non cette relation toxique.
Leur première rencontre à la Villa Médicis avait été un vrai coup de foudre mais le passage aux actes a vite cédé la place à la passion livresque. Leurs correspondances font de "elleetlui" un hymne à l'amour dans des lieux métaphoriques idylliques.
Chloé Delaume adapte le langage aux situations et manie avec insolence tous les styles et vocabulaire : anglicisme, utilisation de sigles, écriture inclusive et langue poétique imagée.
Une autofiction agréable à lire qui illustre le féminisme et la sororité revendiquée par l'autrice.
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Chloé Delaume nous revient avec ce nouveau roman, toujours aussi punk ! Amour impossible, féminisme, sorcellerie, amitiés...sont les nombreux thèmes de celui-ci. Il y a de l'autobiographie surement (certaines situations ne peuvent pas s'inventer, il faut les avoir vécu pour savoir..). L'écriture est souvent poétique, on rigole bien aussi par moment. J'y ai trouvé un coté Amélie Nothomb dans le cocasse, l'absurde de certaine situations jubilatoires. Et puis l'écriture, le style est soutenu (voir classique) par moment et débridé quand il le faut.
Bref, j'ai pris beaucoup de plaisir avec ce livre, comme j'en avais pris pour le coeur synthétique.
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