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EAN : SIE76868_3036
Flammarion (30/11/-1)
3.38/5   8 notes
Résumé :
Oui, puisqu'il l'a promis à son père mourant, Siegbert épousera Myriam de Würmstein. Oui, lui, le fier, l'ombrageux comte de Hornstedt épousera cette inconnue dont il a appris avec horreur qu'elle est la petite-fille d'un usurier...
Et lors de ce mariage secret, rapide et glacé, le lourd voile qui couvre le visage de Myriam cache à Siegbert les immenses yeux noirs, les cheveux d'or de cette fiancée haïe. Sitôt la cérémonie achevée, il fuit.
Myriam, qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
"Le Candélabre du Temple" adopte le schéma, classique dans Delly, de l'orpheline qui entre, enfant, chez un tuteur noble et fortuné et qui, pour des raisons diverses, finit mariée soit au tuteur, soit au fils du tuteur. En général, l'orpheline est pauvre. Ici, par exception, elles sont deux, Myriam et Rachel, et elles sont riches. Hélas ! leur fortune leur vient de leur mère, qui était fille de l'usurier Eliezer Onhacz.

Roman typique pour "jeunes filles de bonne famille" de la IIIème République, "Le Candélabre du Temple" utilise, envers la culture israélite, les clichés de l'époque. On n'aperçoit Onhacz qu'à la toute fin du roman et le moins que l'on puisse dire, c'est que le personnage n'est pas flatté.

Ses petites-filles, en revanche, sont deux modèles de vertu. Déjà, leur tuteur avait pris la précaution de les enlever à l'institution judaïque dans laquelle, jusqu'à la mort de leur père, le comte Würmstein, elles avaient été élevées, pour les remettre entre les mains de soeurs évidemment catholiques. Myriam comme Rachel avaient d'ailleurs fait la joie des nonnes car elles étaient toutes deux aimable, douces et pieuses. Malheureusement, les religieuses n'avaient pu empêcher une condisciple dont le père avait été pratiquement ruiné par Onhacz, de révéler leur origine et les deux soeurs avaient alors traversé une période difficile.

Les Delly étaient incorrigiblement chrétiens et catholiques. Il faut admettre aussi que, comme ils publiaient sur "Les Bonne Presses", ils n'auraient eu aucun succès s'ils avaient tenté d'utiliser un langage un peu plus ouvert.

En résumé, voici l'intrigue :

Quand l'action débute, Siegbert de Hornstedt est pratiquement fiancé avec Carolia von Eichtein, sa cousine. le même jour, son père, le comte Chlodwig, lui apprend qu'il a accepté la tutelle des filles du comte Würmstein, lesquelles doivent arriver incessamment au château.

Etonné et presque indigné, Siegbert rappelle à son père la mésalliance faite par Würmstein lorsqu'il épousa Salomé Onhacz, fille de l'usurier Eliezer. Mais le comte Chlodwig écarte toute remarque et assure son fils qu'il a de bonnes raisons pour agir ainsi.

Ces raisons, Siegbert ne va pas tarder à les connaître. L'annonce de sa ruine imminente mène le comte aux portes de la Mort et, contraint et forcé, il apprend à son fils que, jadis, le comte Würmstein, avec qui il avait pourtant rompu tous les ponts, est intervenu pour le sauver dans une vilaine affaire de lettres compromettantes. Pour le prix de ce "service", Würmstein, personnage excentrique, que Delly présente paré d'une vague aura démoniaque, avait exigé une promesse de mariage entre Siegbert et l'aînée de ses filles, Myriam.

Vous me suivez bien ?

Siegbert songe un temps à ne pas respecter la promesse paternelle mais comme Carolia, qui vient elle aussi d'apprendre la ruine des Hornstedt, vient de le laisser tomber pour épouser un prince cacochyme mais richissime - du moins le suppose-t-elle - il finit par se dire : "Après tout, pourquoi pas ? Au point où j'en suis ..."

Le coup de théâtre suivant, c'est l'accident mortel qui emporte le cousin de Siegbert, et la congestion qui frappe, à cette annonce, son père, le prince de Hornstedt. du coup, Siegbert hérite et du titre, et des biens.
(Je vous raconte pas la tête de Carolia qui, la veille, vient d'épouser son antiquité.)

Quelques années plus tard, alors que Myriam vient d'avoir 16 ans, Siegbert l'épouse secrètement mais se refuse, bien entendu, à vivre avec elle et à la faire reconnaître officiellement comme princesse de Hornstedt. La jeune femme, d'ailleurs, en est bien heureuse car, pour des raisons que vous découvrirez si vous lisez ce roman, elle garde de lui un bien mauvais souvenir.

Myriam n'en ayant pas moins acquis un certain rang, il a été décidé qu'elle vivrait dans le vieux domaine de Hoendeck, auprès de Mme Sülzer, qui s'était occupée des deux orphelines à leur arrivée chez les Hornstedt, et bien entendu en compagnie de sa soeur, Rachel.

La jeune femme, qui est dotée d'une forte personnalité et à qui l'origine plus ou moins douteuse de la fortune maternelle a causé mille soucis, décide de ne l'utiliser ni pour elle, ni pour Rachel mais de s'en servir pour des oeuvres de charité. La rente que lui fait son lointain mari doit suffire à leur entretien et puis, comme toutes les vaillantes héroïnes dellyesques, elle est bien décidée à travailler.

Le reste ... dois-je vous le conter ? Je pourrai mais je ne le ferai pas. Je me bornerai à vous conseiller de lire "Le Candélabre du Temple", l'un des meilleurs ouvrages de Delly - malgré les a priori qui l'émaillent çà et là. ;o)
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Je n'ai pas réussi à le finir, aussi peut-être mes reproches ne sont-ils pas entièrement fondés. Mais le personnage principal m'est absolument antipathique. Elle est trop parfaite, à un point ou toute identification devient impossible. Elle est magnifique, très intelligente, généreuse, humble, chante mieux que des professionnels, brode de manière merveilleuse, est une grande soeur incroyable, ne rate jamais rien, et son seul vague défaut est de rougir lorsque la situation devient inconvenante (si on peut appeler ça un défaut). Bref, en devenant aussi inhumaine, elle perd tout attrait. Et le caractère du personnage masculin, à l'opposé tout à fait humain mais détestable, propose juste une réaction de la jeune femme, qui (oh mon dieu serait ce un défaut chez notre Ange Parfait ??) culpabilise presque de repousser ses avances.Enfin bref, je pense que ce livre peut tout de même être apprécié des adolescents.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
.. Siegbert, assis près de Rachel, causait comme il savait le faire quand il le voulait bien. Doué d’un esprit fin et profond, d’une intelligence très au dessus de l’ordinaire, il avait en outre beaucoup lu, beaucoup voyagé, beaucoup observé aussi, et connaissait toutes les cours d’Europe, ainsi que nombre d’hommes célèbres dans les arts, les sciences ou la politique. Mais le travers fréquent chez les brillants causeurs n’existait pas chez lui. Bien au contraire. il possédait à fond l’art d’entraîner ses interlocuteurs dans la conversation et d’arriver, avec une habileté toute diplomatique, à connaître leur degré d’intelligence, leur culture morale et intellectuelle, leurs goûts et leurs habitudes.

Myriam, tout d’abord, restait silencieuse et gênée. Peu à peu, cependant, elle répliqua, montrant sa fine intelligence, son esprit si droit, son exquise délicatesse d’âme. Si le prince avait supposé se trouver en face d’une jeune provinciale sans grand bagage intellectuel ou artistique, il se voyait obligé maintenant de reconnaître son erreur et de se dire qu’il n’existait pas de jouissance comparable à celle de converser avec Myriam, d’entendre tomber de ces lèvres charmantes une appréciation pleine de finesse, de voir un rayonnement d’enthousiasme dans ces yeux admirables qui l’émouvaient jusqu’au plus intime de son être.
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... Siegbert, assis près de Rachel, causait comme il savait le faire quand il le voulait bien. Doué d’un esprit fin et profond, d’une intelligence très au dessus de l’ordinaire, il avait en outre beaucoup lu, beaucoup voyagé, beaucoup observé aussi, et connaissait toutes les cours d’Europe, ainsi que nombre d’hommes célèbres dans les arts, les sciences ou la politique. Mais le travers fréquent chez les brillants causeurs n’existait pas chez lui. Bien au contraire. il possédait à fond l’art d’entraîner ses interlocuteurs dans la conversation et d’arriver, avec une habileté toute diplomatique, à connaître leur degré d’intelligence, leur culture morale et intellectuelle, leurs goûts et leurs habitudes.

Myriam, tout d’abord, restait silencieuse et gênée. Peu à peu, cependant, elle répliqua, montrant sa fine intelligence, son esprit si droit, son exquise délicatesse d’âme. Si le prince avait supposé se trouver en face d’une jeune provinciale sans grand bagage intellectuel ou artistique, il se voyait obligé maintenant de reconnaître son erreur et de se dire qu’il n’existait pas de jouissance comparable à celle de converser avec Myriam, d’entendre tomber de ces lèvres charmantes une appréciation pleine de finesse, de voir un rayonnement d’enthousiasme dans ces yeux admirables qui l’émouvaient jusqu’au plus intime de son être.
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Il posa le livre sur une table voisine et se leva, développant sa haute taille souple et mince, dont un vêtement de coupe parfaite accentuait encore l’élégance.

La laideur proverbiale des comtes de Hornstedt n’existait pas chez lui. Sa mère, une Hongroise, célèbre pour sa beauté, lui avait donné ses traits, son épaisse chevelure brune aux larges ondulations et ses yeux dont les admirateurs enthousiastes de la charmante comtesse disaient : « On ne trouverait pas d’étoiles comparables à eux. » Mais il tenait bien de la race paternelle sa façon altière de porter la tête, et la rare intelligence, l’orgueilleuse volonté qui se discernaient aussitôt sur cette jeune physionomie.
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Connaît-on jamais bien un cœur féminin, d'abord ?
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