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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quelques heures (trop courtes) d'immersion complète dans l'atmosphère populaire et artistique du Montmartre de la Belle Epoque.
J'ai découvert Steinlen, cet artiste dont je ne connaissais que l'affiche du Chat noir.
L'auteur a une plume infiniment poétique, et j'ai eu beaucoup de plaisir à passer du temps avec Masseïda et les chats. Je vous le recommande !!!
Lien : https://la-clef-des-mots.e-m..
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Un roman magique, soutenu par une écriture entre poésie et fantaisie, on se laisse bercer par la déambulation des chats à travers le quartier de Montmartre et on suit la personnalité de cette superbe africaine Masseïda et du peintre Théophile Alexandre Steinlen. Dont tout le monde connaît, au moins, les affiches.
Époque terrible, où la pauvreté pouvait conduire à la misère et à la mort. Mais une époque, aussi, où le bouillonnement de vie permettait à toute une faune de vivre surtout à Montmartre qui est alors une zone entre ville et campagne. le lecteur reconnaît au passage des figures célèbres et des lieux qui maintenant sont tellement policés : on ne s'encanaille plus à Montmartre et on ne cultive plus beaucoup non plus, c'est devenu un haut lieu touristique et Masseïda se sentirait moins seule, les couleurs de peaux se mélangent certainement plus qu'à cette époque, et la misère est plus cachée et plus éloignée de la butte. Cet auteur a réussi son pari : faire revivre un lieu et une époque à travers les oeuvres des artiste du temps. Une petite déception : les derniers chapitres, le roman ne se termine pas ; mais cela ne m'empêche pas d'être un très beau roman dont le style m'a enchantée.
Lien : http://luocine.fr/?p=10286
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Minuit, Montmartre, petit bijou de littérature discret, qui n'a pratiquement pas fait parler de lui à sa sortie, avait tout pour passer à travers les mailles de mes filets, un impair heureusement évité grâce à ma libraire – preuve que certains ne se complaisent pas dans leur rôle de relayeur et simple distributeur de prix littéraires et sont encore habités par le « feu sacré ».

A l'aube du premier grand conflit mondial et au crépuscule de la Belle Epoque, dans les dédales d'une Butte en pleine métamorphose, Julien Delmaire nous invite par une porte dérobée, dans l'intimité de Théophile Alexandre Steinlen, célèbre peintre et sculpteur anarchiste, auteur de la lithographie de la Tournée du Chat Noir. Point de place pour une biographie ici de cet artiste à la tempe grisonnante, semblant avoir raccroché avec ses prouesses d'antan et s'être enfermé dans l'esquisse et la contemplation de ses matous. Minuit, Montmartre est avant tout la rencontre, par félin interposé, de deux êtres à la sensibilité exceptionnelle abandonnés la vie. Par une nuit froide et hostile, le quotidien du vieil anarchiste va se transfigurer, emmenant avec elle une jeune déesse africaine au déhanché de sultane et aux odeurs résonnant comme la promesse d'autres horizons, remuant aussi sûrement le portraitiste que son passé et les souvenirs enfouis profondément d'une autre vie.

Masseïda, nymphe offerte au milieu des statues de bronze, tourbillon effervescent ; princesse guerrière au chant ancestral et ensorceleur, faisant captives les âmes égarées des saltimbanques et gentilshommes engoncés dans leurs costumes et leurs fonctions d'apparat. Masseïda, fleur d'ailleurs et lionne proclamée d'une Butte en déclin où les rues sont pareilles à un abîme de crasse et de vermine grouillante, ta voix résonne dans le coeur palpitant des hommes.

Au fil de la lecture, Steinlen nous ramène à quelques clichés d'époque avant que cette terre encore rebelle de Montmartre ne se fasse dévorer pour gonfler les rangs de misère et d'infortune de la Capitale.

Au-delà même de l'histoire portée par l'ouvrage, j'ai été subjuguée par ce travail d'orfèvre qu'édifie Julien Delmaire autour de nous, mot à mot. Son encre se déverse sur les pages comme un nectar, le verbe enchanteur nous tient souvent interdit et oblige à une certaine atmosphère, ainsi qu'à quelques relectures. Une éloquence et une écriture voluptueuse qui fait de ce roman un véritable recueil de poésie. Les métaphores bourgeonnent avec grâce dans notre imaginaire, sans lourdeur, de manière savamment dosée. Quelle jouissance de déshabiller du regard ces paragraphes – un bijou de raffinement !

Lien : https://lesplumots.wixsite.c..
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Montmartre, 1909. Masseïda, une jeune femme noire, erre dans les ruelles de la Butte. Seule et désorientée, on lui conseille de trouver le peintre Théophile Alexandre Steinlen. le vieil homme au milieu de chats, devenus les muses uniques de son inspiration, bienveillant, acceptera de loger Masseaïda chez lui faisant fi de ses réticences… Dans ces années d'avant-guerre, où les difficultés financières s'installent dans le pays, cette colocation gratuite met peu à peu en péril le succinct confort matériel dans lequel se complaisent Masseïda et Théophile. Consciente du potentiel du talent de son logeur et de son idée, l'africaine se propose comme modèle du peintre… et c'est le renouveau pour eux…Mais la Belle Époque s'achève. La guerre assombrit l'horizon…

MON AVIS

Je découvre cet auteur avec ce roman exposé par l'association lecture plurielles mis à l'honneur en 2014 à Chambéry lors du festival du premier roman pour « Géorgia ».

Julien Delmaire nous bascule, au gré des pas de son héroïne si particulière dans ce contexte, dans le quartier si pittoresque de Montmartre en 1909. L'ambiance nocturne et festive dépeinte par Toulouse-Lautrec nous envahit ; le lecteur déjà familiarisé avec les personnages de renom évoqués au fil des lignes glissera vite dans cette époque. L'auteur a évité l'écueil des anachronismes si désopilants, mieux, il a réussi à nous transporter avec une certaine poésie :

- le vocabulaire suranné et seyant réhausse cette idée et donne une touche de poésie à l'ensemble. A titre d'exemple, en voici quelques échantillons de ces mots ont la définition précise m'échappait et qui en 2017 ont des synonymes moins chantants : « gourgandine », « ribaude », « estafilade », « cibiste », « grognard », « caboulot » et « croquignolets ». Si vous les connaissez sans avoir à manipuler un dictionnaire, je vous félicite et vous invite à vous signaler dans les commentaires.

- En insérant dans son récits des artistes et autres acteurs contemporains de cette époque, je défie le lecteur un peu curieux de se retenir de fureter sur Notre toile du Net les oeuvres pour les découvrir, se les remémorer ou mieux les connaître : Aristide Bruant, Toulouse-Lautrec, La goulue, Jouy… . Julien Delmaire a su redonner vie sous sa plume au pinceau de Steinlein. Quel bel hommage à cet artiste dont le talent ne se cantonnait pas à « griffonner » des chats car il dessinait avant tout des caricatures pour des revues satyriques comme "le rire" par exemple.

- Ce livre nous dresse un tableau social en sépia, et offre ce mélange hétéroclite de populations d'origine diverses qui s'entendent cordialement avec respect : le juif côtoie l'Italien, qui vend sa viande au Suisse, le Savoyard jouxte le provincial. Toutes ces individus s'entendent pour y trouver leur compte. Au milieu d'eux, l'intruse, cette femme noire qui arrive de son Afrique natale ne passera pas inaperçue, idée logique dans ce contexte. Convoitée par des proxénètes sans scrupules, sa bravoure nous touche autant que sa sincérité. Dans cette société confrontée aux vicissitudes, où chacun s'y résigne à sa façon et où les drogues comme l'absinthe y est reine.

- J'ai apprécié aussi le projecteur mis sur ces métiers désuets, ou disparus. Avec une légère nostalgie, un des neufs allumeurs de réverbères qui subsiste sous l'impulsion de César van Hove, font sourire. Et avec un peu de réalisme, l'auteur a pu contraindre un notable comme le préfet côtoyé une populace moins respectable dans ce cabaret « le Lapin Agile ».

De roman, à mes yeux, presque roman social ou historique car j'ai été tenté d'approfondir le récit pour mieux connaître la vie de Steinlein, d'Aristide Bruant, et du Préfet Justin Germain Casimir de Selves qui a réellement co-existé avec E. Poubelle pour lui succédé à la préfecture de la Seine. Il a même été dessiné dans chroniques satyriques !

Lien : http://lesparolesenvolent.bl..
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Tout d'abord je ne comprends pas pourquoi dans un numéro du Magazine littéraire cet ouvrage est cité dans "les livres dont on peut se passer" parce que je l'ai trouvé magnifique et le Montmartre artistique de l'époque parfaitement retranscrit.
Masseïda est une jeune femme à la peau d'ébène perdu dans le Montmartre des artistes du début du siècle dernier, sans refuge elle erre jusqu'à un troquet où sa voix enchante les pauvres hères se réchauffant à l'absinthe. Avec beaucoup de chance et un brin de hasard (grâce à un chat) elle va atterrir, après une première rebuffade et une aventure dans les bras d'un gigolo, rue de Caulaincourt chez un artiste nommé Théophile Alexandre Steinlen. Qui est donc cet artiste au nom inconnu? direz vous, mais si je vous parle de l'affiche du célèbre cabaret du Chat Noir vous avez en tête cette non moins célèbre affiche le représentant, cette affiche créée par Steinlen.
Masseïda sauvée de la rue et de ce qu'elle avait de plus affreux à offrir, elle vivra auprès de cet homme qui a perdu l'envie de peindre autre chose que des chats; tout deux se reconstruiront au fil du temps et des changements, elle deviendra sa muse, il deviendra son sauveur.

Dans ce roman ce qui touche le plus est la vie du quartier, la pauvreté et la saleté du Montmartre de l'époque, ce qui nous paraît joli et pittoresque aujourd'hui était le misérable d'autrefois. La guerre guète ses proies et Montmartre change, rien ne sera plus jamais pareil après la disparition des plus grands artistes qui l'on fait connaître. le récit est émouvant de part l'effacement d'un monde, captivant par ce qu'il rapporte de la vie des artistes et de leur inspiration, mais aussi perturbant lorsqu'on lit le sort malheureux de ses femmes de la rue, l'alcool fait des ravages, la maladie aussi.

La poésie, la peinture et l'insouciance ne sont plus mais le voyage était beau.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Théophile Alexandre Steinen est un peintre qui a connu ses heures de gloire lorsqu'il a réalisé l'affiche du cabaret « le chat noir ». Mais les années fastes sont passées, aujourd'hui, il fait quelques affiches, illustrations, la vie est plus difficile. En manque d'inspiration, il ne peint plus désormais que des chats. Il accueille chez lui Masseïda, jeune femme arrivée d'Afrique depuis peu qui cherche un refuge et de quoi subsister. Lui cherchait sans le savoir une muse, la rencontre va se faire entre ces deux être réunis par la misère et l'amour du beau.
A minuit, à Montmartre, on croise des artistes aux noms évocateurs, de Picasso à Apollinaire, De Toulouse Lautrec à la Goulue, Footit et Chocolat, l'auteur restitue sous nos yeux l'âme artisitique et bohème de tout un quartier. Mais ce sont aussi des années difficiles, avec la guerre de 14/18, les jeunes qui partent la fleur au fusil et qui ne reviendront pas, la misère, la syphilis, la prostitution.
J'ai vraiment aimé l'écriture de Julien Delmaire qui nous entraine dans les pas de Masseïda, auprès des filles de joie, des artistes, de cette vie qui grouille sur la butte qui se transforme, dans un décor digne d'un film de Renoir, on y est, on suit les pas des protagonistes, on entre dans l'atelier de l'artiste, on met ses pas dans ceux des buveurs de la fée verte qui détruit les amis, c'est une magnifique et poétique évocation.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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S'il existait sur ce cite 6 étoiles je les mettrais volontiers à ce livre que j'ai adoré !
Episode peu connu de la vie du peintre Steilen dans les années 1900 à Montmartre.
L'écriture est magnifique et l'histoire très belle !!
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Rentrée littéraire 2017 - Coup de coeur

Montmartre, 1909.
La Belle Epoque se termine et plonge dans l'oubli de nombreux artistes : Toulouse-Lautrec, Aristide Bruant, Apollinaire, la Goulue, le duo de clowns Footit et Chocolat... (voir le film "Chocolat" avec Omar Sy et le livre "Chocolat, la véritable histoire d'un homme sans nom" de Gérard Noiriel).
"Monsieur Loyal annonça le célèbre duo Footit et Chocolat. Les deux comparses exécutèrent le numéro qui avait fait leur renommée au siècle précédent : la pomme de Guillaume Tell. le coeur et les jambes n'y étaient plus. Chocolat avait du mal à se réceptionner après ses culbutes et Footit n'avait plus le même enthousiasme à distribuer ses fameux coups de pied aux fesses. Les deux clowns fourbus ne récoltèrent que des applaudissements polis."

C'était le temps de la Bohème, on pouvait croiser des anarchistes, des aristocrates venus s'encanailler... Mais bientôt le glas va sonner le début de la Première Guerre Mondiale.
Masseïda, une jeune femme noire, erre dans les ruelles devenues malfamées de Montmartre. Recueillie par le peintre Théophile Alexandre Steinlen. Elle deviendra sa muse, sa confidente, son réconfort. Elle pénètre ainsi dans le milieu des artistes parisiens de la Butte.

Remarqué pour son premier roman au style particulier, proche du slam, Julien Delmaire utilise, dans son roman "Minuit, Montmartre", ses mots comme un peintre utilise ses pinceaux. Il nous décrit Montmartre par "touches de couleurs".
Il remet sur les feux de la rampe le peintre Théophile Alexandre Steinlen. Il est l'auteur, notamment, de la célèbre affiche de la Tournée du Chat Noir (1896), du portrait d'Aristide Bruant avec son écharpe rouge.
Il utilisait, de préférence, le dessin et le pastel pour décrire la vie quotidienne de la Butte. Il esquissait les malheureux mendiants, les gamins dépenaillés, les prostituées..., des scènes de rues, les usines... Il était aussi le spécialiste des chats qu'il n'a cessé de dessiner dans toutes leurs postures. Il s'essaiera aux nus féminins.

"Minuit, Montmartre" est le troisième roman de Julien Delmaire. Il est à la fois poète, slameur, romancier, écrivain de pièces de théâtre.
Son premier roman, "Georgia", sorti en 2013, a remporté le Prix de la Porte Dorée.
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Minuit, Montmartre est une très jolie découverte de la rentrée littéraire grâce au site Net Galley et aux éditions Grasset.
J'ai été charmée par le Paris du début des années 1900, le quartier de Montmartre (que la non parisienne que je suis connais, pour y être déjà allée plusieurs fois).
Quel plaisir de se retrouver grâce à la jolie plume de Julien Delmaire dans le Paris de ses années là :)
Le chat Vaillant ouvre ce roman, et nous emmène avec lui voir la jolie Masseïda, future muse du peintre Théophile Alexandre Steinlen. Je ne connaissais pas ce dernier, mais après recherche sur le net je me suis rendue compte que si, il a fait de nombreux dessins de chats très connus, des affiches... Et j'ai trouvé ça très intéressant d'apprendre à connaitre ce peintre dans ce roman, qui est bien une fiction mais avec des éléments proches de la réalité, tout à fait le genre d'ouvrage que j'apprécie.
La muse Masseïda est une jeune femme noire au passé trouble, elle est très mystérieuse et c'est un personnage qui m'a beaucoup plu.
En fait, je dirais que j'ai tout aimé dans ce livre : les personnages, Vaillants, les chats, l'ambiance, l'époque et la plume de l'auteur.
C'est un roman de la rentrée littéraire à découvrir car il vaut vraiment le coup d'être lu, m'a charmé et mérite bien cinq étoiles :)
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La rentrée littéraire nous réserve de très belles surprises, comme "Minuit, Montmartre" de Julien DELMAIRE, une plume que je ne connaissais pas encore et qui m'a totalement séduite.

Tout commence avec Vaillant, un chat, qui règne en maître sur tous les recoins de Montmartre, ce quartier de la capitale peuplé d'artistes. Théophile Alexandre Steinen fait partie de cette communauté, il est illustrateur, on lui doit la célèbre affiche "Tournée du Chat Noir" à l'effigie d'un cabaret du quartier. Vaillant n'est autre que le chat du peintre qui vit là depuis une trentaine d'années. Veuf, il vit modestement, sombrant presque dans la misère. Mais c'est sans compter sur l'arrivée d'une femme noire, Masseïda. Venue d'Afrique, elle cherche une maison pour l'accueillir, elle lui propose d'être sa muse mais là commence une toute nouvelle histoire !

Je ne vais pas réussir à vous le cacher bien longtemps, ce roman est d'une très grande beauté, il est charmant comme tout ce qu'il décrit, à commencer par le quartier dont il brosse le portrait. Si vous aimez flâner aux abords du Sacré-Coeur, vous y retrouverez peut-être quelques rues que vous avez l'habitude de fréquenter.

Vous l'aurez compris, Julien DELMAIRE parle de la singularité de ce territoire, et pour cela, il mobilise tous les sens. Montmartre pénètre tout votre corps jusqu'à le faire vibrer.

Il rend hommage aussi à ces métiers aujourd'hui disparus, qui rythmaient la vie de ces parisiens, à l'image de l'allumeur de réverbères. Quand venait le soir, il faisait le tour des lanternes pour les éteindre, et donnait ainsi place à la nuit, et quelle nuit. Sous la plume de l'écrivain, elle devient un brin poétique.

Julien DELMAIRE parle de la fragilité de l'édifice et de la menace qui pèse sur ce quartier voué à un programme de rénovation. Certes il y a des bâtiments, mais dans cet environnement urbain vivent également des hommes et des femmes dont l'équilibre est remis en cause. Théophile Alexandre Steinen habite rue Caulaincourt où est installé son atelier, il vit péniblement ce projet des politiques qui, aggravé par le deuil de sa femme, va lui faire perdre le goût de dessiner, peindre.

Quand Masseïda arrive dans sa vie, il ne sait pas encore que toute son histoire artistique va resurgir. Il y a plus de 30 ans, il peignait le corps de Miss Lala, une femme noire déjà. Julien DELMAIRE évoque ainsi l'évolution de l'oeuvre au fil de l'existence des artistes en fonction de leur maturité, leur expérience, leurs influences.

Mais, en abordant le sujet de la mémoire, le personnage de Masseïda ne sera pas en reste. Originaire du Royaume Mandingue, elle vit son exil comme un déchirement et la vie parisienne lui rappelle des souvenirs douloureux à l'image de cette sortie au cirque avec Théophile Alexandre Steinen et des animaux venus d'ailleurs. La condition noire du début du XXème siècle est abordée avec ce roman. Footit et Chocolat commencent à s'essouffler, la vie des étrangers est difficile et sombre régulièrement dans la prostitution pour survivre, de quoi nous donner à réfléchir avec l'actualité des migrants.

J'ai beaucoup aimé entrer dans l'intimité du peintre, vivre au sein de son atelier entouré de tous ses pigments. Je me suis laissée porter par la beauté du geste de l'artiste, la finesse du tracé. Il faut dire qu'il est servi par une plume délicate, raffinée, sensuelle aussi.

Ce roman est juste magnifique, je vous le conseille !

Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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