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3,31

sur 100 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Téléski qui croyait prendre... le jeu de mot improbable en guise de titre, aussi médiocre que téléphoné, résume assez bien la qualité approximative de cet ersatz de polar découvert par hasard par une nuit sans lune, téléchargé gratuitement sur une liseuse improbable égarée au fond d'un placard obscur.
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Je pense que je vais arrêter ces livres aux titres improbables qui semblent prometteurs... et puis pas du tout! Je crois bien n'avoir jamais lu un aussi mauvais roman, ou alors rarement. Oh, je ne l'ai pas particulièrement cherché : il est apparu un jour parmi les lectures d'une autre personne dans un quelconque challenge sur une plateforme de lecteurs. Forcément ça m'a attirée, malgré une note et des commentaires mitigés. J'aurais mieux fait de m'abstenir…

D'emblée, l'histoire semble n'avoir ni queue ni tête. Sans doute est-ce parce que ce petit roman est le dernier HS d'une (très) longue série de livres mettant en scène un personnage récurrent : le fameux Poulpe, dont je ne connaissais rien. Après quelques pages peu compréhensibles, il a fallu une recherche sur Wiki (site consulté plusieurs fois, dont ce jour) pour un peu mieux cerner les choses, et ainsi pouvoir continuer ma lecture. Si les personnages récurrents s'apprivoisent assez rapidement, de même que la structure du roman, la question du pourquoi de cette enquête imprègne toute l'histoire – même le personnage du Poulpe lui-même se la pose !! – et reste, pour moi, tout à fait rédhibitoire. Inutile de préciser, par ailleurs, qu'il aurait été plus opportun de trouver un « avertissement au lecteur » ou une quelconque introduction, qui aurait présenté ces différents éléments, au lieu de forcer le lecteur à se renseigner tant bien que mal (ou le faire fuir)…

Passé cette faiblesse du livre, on a là une enquête menée de façon assez classique mais intelligente, le protagoniste jouant de diverses astuces pour arriver à la vérité, et rencontrant plusieurs personnages secondaires intéressants et bien campés. On a même droit à une espèce de récapitulatif de l'enquête à la fin, et tout se tient. de la sorte, même si rien n'est vraiment surprenant, ce n'est pas non plus une enquête où le lecteur aurait tout deviné à l'avance, tout en ayant pu poser ses pronostics. Bref, ce côté-là est tout à fait acceptable, et c'est la seule raison pour laquelle ma note n'est pas catastrophique.

Mais, car il y a un énorme mais, la plume de l'auteur est lamentable ! Certes, les phrases sont plutôt bien construites, on a même par moments du niveau (presque) soutenu… mais elles sont bourrées de mots d'argot qui n'y trouvent pas leur place. Difficile de dire si c'est voulu pour coller à une certaine image récurrente à cette série, mais j'ai un doute, car la même page Wiki citée plus haut semble entendre qu'il n'y a pas de règle à ce sujet et souligne bien que les différents épisodes, rédigés par tout un tas d'auteurs différents, sont très inégaux. Ainsi, ce roman donne l'impression d'un texte rédigé par un (presque, j'y reviens) premier de classe qui aurait voulu jouer à Frédéric Dard (et son célèbre personnage San Antonio) sans en avoir les moyens, si bien que le résultat est extrêmement désagréable à lire. Outre cet argot inutile, l'auteur use et abuse de figures de style en tout genre, mais rares sont celles qui font vraiment mouche à mes yeux, j'ai trouvé cela plutôt lassant – on retrouve la premier de classe qui veut se la montrer, mais qui n'y arrive pas trop ! On a aussi la flopée de clichés faciles et dénigrants : outre les pseudo-comparaisons, dont l'accent, avec les Belges (ce qui, bien évidemment, m'agace tout particulièrement) ; les stéréotypes sur (je cite) « les Yougos », à une époque où, soit dit en passant, où plus personne ne parle de Yougoslavie (il aurait dit « les Albanais », tout aussi cliché, au moins ça aurait été crédible !); et une critique tellement facile sur les services publics, la SNCF ou la poste en prenant pour leur grade sans aucune raison liée au récit même – le tout rend ce livre de plus en plus insupportable. C'est écrit dans un style pseudo-pédant et, comme dit plus haut, très désagréable et lassant.
Et pour couronner le tout en beauté, le premier de classe a quand même quelques faiblesses : on trouve çà et là quelques fautes d'orthographe ou de concordance des temps. Je les ai relevés mais ne vais pas perdre mon temps à les noter ici, à part une en particulier, tellement elle est parlante : « Il réclama un stylo et l'inscrit sur un coin de la nappe en papier. » L'auteur ne sait-il donc pas que, dans une même phrase, s'il y a deux verbes successifs (sans subordonnée), les deux doivent être écrits aux mêmes mode et temps ? Ou alors, de façon plus probable, il ne connaît pas le passé simple du verbe « inscrire », en l'occurrence « inscrivit » ?… cette forme qui a donné naissance à d'autres mots, comme « écrivain », ce que cet auteur n'est manifestement pas !
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Sortie de Pistes

Pour son premier roman, Florian Dennisson a choisi de se lancer dans une écriture des aventures du Poulpe, en respectant la charte de la collection initiée par Jean Bernard Pouy. Pour des raisons qu'il explique dans une postface, il a été obligé de proposer ce récit à une toute jeune maison d'édition indépendante, Chambre Noire.
Comme on le voit, la bonne volonté et le désir de bien faire étaient bien là et rien n'a été simple.

Tout ceci m'incite donc à la modération pour ne pas dire tout le mal que je pense de ce récit.

Il n'empêche.

Certes, la charte le Poulpe a été respectée. Mais du coup, le roman sonne faux du début à la fin. le prétexte à l'enquête (un meurtre commis à Courchevel qui tombe "par hasard" sous les yeux du Poulpe) oscille entre grotesque et invraisemblance. L'enquêteur est antipathique au possible et le lecteur est prié d'avoir les codes (comment ça d'où sort cette Cheryl ?) pour ne pas rester en dehors du club d'initiés.
L'écriture n'est pas honteuse, on sent l'application de l'auteur, mais ça tourne à vide. Cet exercice de style n'est pas nul, c'est pire : c'est sans intérêt.
De temps en temps quand même, une phrase parvient, hélas, à nous sortir de la torpeur de l'ennui : "Faire l'amour avec lui avait ouvert les portes de son âme et elle avait trouvé en Gabriel un homme sincère, complexe et solitaire. Mais avant tout, son enquête - même si elle en ignorait le but - lui paraissait noble." Une plainte des éditions Harlequin n'est pas à exclure.

Au milieu de cet océan de vide, quelques îlots salvateurs liés aux phrases tirées du livre "La Loi de Murphy..." d'Arthur Bloch qui a été offert au Poulpe :
- "Ceux qui peuvent, font. Ceux qui qui ne peuvent pas, enseignent."
- "Ceux qui ne peuvent pas enseigner, administrent."
- ...

Dire que j'ai failli dire du mal de ce bouquin !
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"Le poulpe" est un sacré personnage et sa gouaille décomplexée laissait présager une lecture plaisante et fraîche...Oui mais voilà, très vite de petites loupiotes rouges s'allument et nous préparent à la désillusion à venir...Et elle ne se fera pas attendre bien longtemps, cette désillusion....Le point de départ de l'enquête déjà, le biais par lequel "Le poulpe" entre dans cette dernière ne fait pas sens....Et tout sera à l'avenant, accumulation de poncifs, vulgarités....Ce récit est tellement mal écrit qu'il en devient rigolo...Il est au livre ce que le nanar est au cinéma....à lire au second degré !

Gardez bien à l'esprit qu'il vous est toujours possible de ne pas le lire du tout hein 😋
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