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EAN : 978B00185B7HG
(30/11/-1)
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
"La saignée" est un drame en cinq actes et sept tableaux.
Écrit par Lucien Descaves et par Fernand Nozière, il a été représenté, pour la première fois, à Paris, le 2 octobre 1913, au théâtre de l'Ambigu.
La Commune, parfois désignée comme la plus belle révolution du monde, a aujourd'hui meilleure réputation qu'hier, et plus encore qu'avant-hier.
Pourtant bien des rues, partout en France, portent toujours le nom de Thiers, grand pourvoyeur devant l'éternel de fusillés, de déportés, de malheur et de vies brisées.
En 1913, "La saignée" est un spectacle douloureux pour ceux qui ont vu et qui n'ont pas oublié.
C'est une oeuvre forte, un texte historique engagé et courageux.
C'est aussi un drame humain, un de ces vieux mélodrames qui tordent le coeur et mouillent les yeux.
En septembre 1870, au coeur du faubourg Saint-Antoine, du fond d'une cour, résonnent les voix du drame qui va se jouer.
Dans son atelier d'ébénisterie, Mulard n'a plus d'ouvrage à donner au père Gachette.
Cette maudite guerre a tout mis en suspens : le commerce, les affaires ... la vie !
Antonine, la fille de la maison, attend le retour de Charles, son fiancé, un brave gars incorporé au 12ème corps d'armée qui était à Sedan.
Francoeur, un vieux camarade, était aussi à Sedan.
Il revient, porteur d'une terrible nouvelle ...
Au premier abord, la pièce, dans sa forme paraît un peu désuète.
Pourtant, comme pour un vieux meuble, il suffirait de quelques petits coups de rabot, de changer quelques serrures et d'un bon lustrage pour lui rendre son air du temps.
Car une pièce comme celle-ci est intemporelle.
Elle parle du malheur des hommes que sont la guerre et l'oppression, de celui des femmes, qui est le même auquel vient s'ajouter parfois le lourd poids de l'intransigeance des hommes.
"La saignée" est une habile leçon d'Histoire contemporaine, dispensée à une époque où cette histoire n'en est pas encore.
Mais c'est aussi une belle pièce de théâtre où rien n'est simple, où de splendides personnages, empêchés de vivre, sont empêtrés dans leur propre humanité.
La figure d'Antonine est une pure merveille de justesse.
Victime de tous les malheurs, elle a perdu le mari qu'elle n'avait pas encore, elle a perdu son enfant, elle est rejetée par les siens, elle est déconsidérée et méprisée et finalement elle se découvre délaissée.
Plus de cent ans ont passé et la détresse de cette jeune femme émeut encore.
Plus de cent ont passé et cette superbe pièce de théâtre semble toujours chargée du même poids d'émotion ...




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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
La guerre, 15 septembre 1870.
Un atelier d'ébéniste au faubourg Saint-Antoine, au fond d'une cour, au rez-de-chaussée.
La scène représente une pièce assez vaste, qui est à la fois le bureau et la salle à manger des Mulard.
Elle communique avec l'atelier qu'on aperçoit par une porte ouverte.
Au fond, une porte d'entrée donne sur la cour.
A droite, au premier plan, une autre porte donne sur le logement de la famille.
L'intérieur est un intérieur modeste de petit patron.
Mulard répare surtout les meubles de style.
Une machine à coudre est posée sur la table sur laquelle, au lever du rideau, mme Mulard repasse du linge.
Un buffet à étagère, une horloge dans sa caisse décorent la pièce.
Un petit bureau,encombré de papiers, est entouré de chaises et d'un fauteuil dont le cuir montre la bourre.
Au mur, une carte est piquée de petits drapeaux ...
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Mulard.- Nos généraux battus, la France envahie, Sedan, la capitulation, Paris menacé ... Voilà l'aboutissement de dix-neuf années d'Empire !
Enfin, à quelque chose malheur est bon : c'est à Sedan que nous devons la République ...
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Videos de Lucien Descaves (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Lucien Descaves
« Joris-Karl Huysmans (1848-1907) […] nous a donné sur lui-même […] les renseignements essentiels. […] de pères en fils, dit-il, tout le monde a peint dans sa famille […]. […] Il pratiqua toujours, en matière de régime, la plus complète indifférence. Il regardait comme le meilleur gouvernement celui qui ne tracasse personne. […] il lisait beaucoup, travaillait peu et cherchait sa voie. […] […] Huysmans fut, jusqu'à l'heure de sa retraite, après trente ans de services, un fonctionnaire modèle. […] Écrivain, sa distinction répugnait au mélange et se félicitait de rester privée. […] Huysmans avait des loisirs… Il versifiait, en s'inspirant de Villon (1431-1463) et de ses mélancoliques ballades, qu'il aimait alors par dessus tout ! […] il réunit sous ce titre : le drageoir à épices, quelques petits poèmes en prose […]. La critique fit assez bon accueil au Drageoir. […] Huysmans […] conclut « à la résignation, au laisser-faire », à l'acceptation, enfin, de la vie telle quelle, c'est-à-dire irrémédiablement mauvaise. « Le mieux n'existe pas pour les gens sans le sou ; seul, le pire arrive. » Schopenhauer (1788-1860) a raison : « La vie de l'homme oscille, comme un pendule, entre la douleur et l'ennui. » Ce qu'il faut démontrer. Huysmans s'y efforce. À quoi bon réagir, chercher et fixer les conditions du bonheur ? Il n'y en a pas. Rien ne vaut la peine de regimber. Et Huysmans, cependant, ne fait que cela ! C'est un pessimiste qui se complaît, comme beaucoup de Jobs de cette espèce, sur le fumier de sa philosophie. Lui, toutefois, râcle ses ulcères avec des mots précis et précieux, les tessons chatoyants d'un vocabulaire si riche, qu'il fait oublier l'horreur des sanies ! […] […] Il avait enseigné le prix de la phrase bien écrite et du verbe générateur remarquable entre tous les mots, comme le bêlier qui dépasse de ses cornes le troupeau mouvant. Il aimait les humbles et méprisait l'argent. Il en gagnait avec ses livres et négligeait de le toucher. […] Aussi le représentait-on revêche, amer, ombrageux, distant. […] Il observait bien la surface de la nature humaine ; il ne la pénétrait pas toujours. Il avait contracté entre les murs de sa chambre, devant la glace, la myopie des grands félidés en cage. […] Quel sort, dans l'avenir, aura l'oeuvre qu'il laisse ? Il est assez difficile de le dire. Néanmoins, soit qu'on l'envisage comme un acte de foi, soit qu'on la considère comme un merveilleux travail d'orfèvrerie, il faudra bien assigner un rang supérieur, dans la littérature du XIXe siècle, à l'écrivain qui n'humilia jamais l'indépendance de l'artiste le plus raffiné, devant les devoirs du chrétien le plus scrupuleux. » (Lucien Descaves, in J. K. Huysmans, pages choisies, Editions J. M. Dent et fils, 1913)
Des croquis de concert et de bals de barrière ; La reine Marguerite, un camaïeu pourpré ; Des naïades d'égout au sourire éploré, Noyant leur long ennui dans des pintes de bière ;
Des cabarets brodés de pampres et de lierre ; Le poète Villon, dans un cachot, prostré ; Ma tant douce tourmente, un hareng mordoré, L'amour d'un paysan et d'une maraîchère :
Tels sont les principaux sujets que j'ai traités : Un choix de bric-à-brac, vieux médaillons sculptés, Émaux, pastels pâlis, eau-forte, estampe rousse, Idoles aux grands yeux, aux charmes décevants,
Paysans de Brauwer, buvant, faisant carrousse, Sont là. Les prenez-vous ? À bas prix je les vends.
(J.-K. Huysmans, Sonnet liminaire)
0:00 - Ballade en l'honneur de ma tant douce tourmente 1:58 - À maître François Villon 5:28 - Générique
Image d'illustration : https://www.franceculture.fr/emissions/la-compagnie-des-auteurs/joris-karl-huysmans-14-le-forcat-de-la-vie
Bande sonore originale : Dream Machine - Colors Fade Colors Fade by Dream Machine is licensed under a CC BY-NC 3.0 license.
Site : https://icons8.com/music/search/colors%20fade
#JKHuysmans #LeDrageoirAuxÉpices #PoésieFrançaise
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