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4,01

sur 306 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour moi, c'est incontournable, quand Ingrid Desjours publie un nouveau roman, impossible de ne pas le lire. Il faut dire qu'à chaque fois, elle sait susciter l'envie, le désir d'aller toujours plus loin dans la lecture, le coeur haletant, l'envie de savoir plus forte que tout. La difficulté est de toujours continuer à surprendre le lecteur et il n'est pas rare de voir chez certains auteurs quelques répétitions tant dans la forme que dans le contenu au fil de leurs nouvelles publications. Et pourtant Ingrid Desjours échappe à cet écueil, pourtant bien compréhensible. A chaque nouveau livre, un sujet ou une trame de fond différente. Dans "Potens", elle traque l'élite du pays, celle qui se croit tout permis. Dans "Sa vie dans les yeux d'une poupée", elle s'attaque à la folie mais aussi à l'enfance blessée. "Tout pour plaire", lui, visite le thème amplement galvaudé du pervers narcissique en sortant pourtant des lieux communs. "Les fauves" nous plongent dans un sujet d'actualité: la radicalisation et l'embrigadement. "La prunelle de ses yeux" innove avec cette trame de fond sur la cécité de conversion et regroupe à la fois un thème qui semble cher à l'auteur: les relations familiales et les non-dit, les apparences. le moins que l'on puisse dire, c'est que cela fonctionne à merveille. Ingrid Desjours nous fait voyager auprès de Gabriel, aveugle suite à un choc, et de Maya, jeune femme en cavale. Comme à son habitude, elle s'intéresse à la complexité des relations humaines et ne tombe jamais dans le manichéisme. C'est d'ailleurs là que réside la force de son écriture et de son récit. Victimes, coupables, tout n'est pas toujours si clair. La vie est une question de choix et on ne fait pas toujours les bons. A chacun d'en assumer les conséquences...
Vous l'aurez sans doute compris mais une fois de plus je me suis laissée entraîner dans cette histoire tourbillonnante que nous propose l'auteure. A chaque fois, je reste stupéfaite de son habileté à maintenir le lecteur en haleine, tant par la forme du récit que son contenu. Et puis, le plus important pour moi, c'est qu'elle parvient chaque fois à me surprendre. Ingrid Desjours fait résolument partie des incontournables dans son domaine.
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Je découvre l'auteure Ingrid Desjours ! La prunelle de ses yeux ! Je l'ai dévoré en une journée et n'ai pu le lâcher ! Je ne peux rien vous résumer ce serait lever le voile sur une partie de l'intrigue qui est ficelée de mains de maîtres ! Rebondissements garantis ! C'est un livre que je vous recommande si je puis dire "les yeux fermés" bonne lecture mes ami(e)s
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Il est aveugle. Elle est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l'entraîner dans ses ténèbres. Gabriel a tout perdu en une nuit. Son fils de dix-sept ans, sauvagement assassiné. Ses yeux. Sa vie…

Les années ont passé et l'aveugle n'a pas renoncé à recouvrer la vue. Encore moins à faire la lumière sur la mort de son enfant. Quand un nouvel élément le met enfin sur la piste du meurtrier, c'est une évidence : il fera justice lui-même.

Mais pour entreprendre ce long et éprouvant voyage, Gabriel a besoin de trouver un guide. Il recrute alors Maya, une jeune femme solitaire et mélancolique, sans lui avouer ses véritables intentions…

La cécité de conversion est une pathologie aussi méconnue qu'effrayante : suite à un profond traumatisme psychologique, vous êtes aveugle. C'est ce qui est arrivé au personnage principal de ce roman.

MON AVIS

Très belle couverture de l'édition brochée de « La prunelle de ses yeux », avec sous le titre, des signes en braille et donc en relief !

Je vous le dis sans préambule, j'ai adoré ce thriller psychologique concocté par Ingrid Desjours ! J'ai découvert l'auteure avec ce livre et je n'ai pas été déçu.

Ce roman à suspense se déroule en 2016, avec des flashbacks réguliers sur l'année 2003, l'année du meurtre de Victor, le fils de Gabriel. Les chapitres sont courts et donne le rythme à l'histoire.

Vous allez suivre Gabriel, le père aveugle, dans ses pérégrinations, toujours à la recherche de la vérité sur la mort de son fils. Celui-ci est accompagné d'une femme qui lui permet d'aller où bon lui semble. Vous allez voir du pays, entre ballades et excursions dans des lieux improbables, et ce périple finira par vous apporter des réponses, mais pas toujours celles que vous souhaiteriez…

En effet, plus le récit avance et plus l'on se retrouve en empathie avec Gabriel et son fils Victor que l'on découvre petit à petit. Dans cette enquête, on apprend à connaître l'environnement scolaire de l'adolescent Victor, qui a pu intégrer une école prestigieuse à Neuilly-sur-Seine. Celui-ci se lie d'amitié avec une bande d'ados suivant le même cursus que lui.

Je ne vous en dirais pas plus sur ce thriller pour préserver le suspense, car les révélations se succèdent et le final est somptueux ! Un vrai coup de coeur pour moi. Je remercie l'auteure de si bien analyser l'âme humaine et de nous restituer habilement les émotions et les doutes de ses héros. Je vais désormais suivre les parutions d'Ingrid Desjours de très près !

Lien : https://lecygnenoirblog.word..
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Une tuerie,magnifique.
Si vous n avez pas froid aux yeux ,oserez bous suivre Maya et gabriel ,souffrir, hurler,survivre,ce roman est fait pour vous.
Des scènes chocs, dur,des scènes qui vous retourne le cerveau.
Vous l aurez compris, le dernier ingrid desjours est de la bombe.
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Nous sommes en septembre 2003 et Victor Abramovic intègre pour sa première année la très prisée école Mètis. Dès son arrivée il se fait remarquer par Tancrède Sinclair, le caïd incontesté de l'établissement et suivi de sa fidèle cour : Maya sa petite amie, Gaël et Florian.

Treize ans ont passé, chacun a suivi sa route et celle de Maya l'a conduite jusqu'en Irlande où elle vient de perdre son travail. Elle n'a pas terminé son cursus à Mètis et se retrouve à survivre avec des petits boulots précaires.

Quand elle rencontre Gabriel, la somme astronomique qu'il lui propose pour être son accompagnatrice, vient à bout de toutes ses réticences. Il est aveugle et veut visiter la France. Elle a besoin d'argent même si elle s'était juré de ne jamais remettre les pieds en France.

Gabriel a eu un accident de voiture et a perdu la vue, mais les deux ne sont pas liés, c'est un choc psychologique qui est à l'origine de sa cécité, il a perdu son fils unique, assassiné. Ses yeux fonctionnent, son cerveau fonctionne, mais il est aveugle malgré tout.

Maya tombe assez rapidement sous le charme de Gabriel, drôle, raffiné, attentionné, tout le contraire de ce qu'elle a connu auparavant, et lui-même ne semble pas insensible à son charme. Ils se rapprochent dangereusement, mais Gabriel souffle le chaud et le froid, tantôt d'une tendresse sensuelle, tantôt d'une cruauté glaciale. Maya se sent perdue et commence à se poser des questions, beaucoup de questions. Et si, Gabriel n'était pas celui qu'il prétend être ? Et s'il avait un lien avec son exil forcé en Irlande, ce secret qu'elle traîne depuis 13 ans et dont elle ne s'est jamais ouverte à personne et qui l'empêche de vivre ?

Ne vous leurrez pas, ce n'est pas d'une histoire d'amour dont il s'agit : c'est d'une vengeance ! Celle d'un homme rendu aveugle et fou de douleur. Celle d'un homme machiavélique qui a tout planifié dans les moindres détails pour punir l'assassin de son fils, et il n'hésitera pas à utiliser tous les moyens et personnes à sa disposition pour y arriver.

Mais Gabriel n'est pas que cet homme sans remord assoiffé de vengeance, c'est aussi un homme cultivé, bien élevé, drôle, parlant et vivant sa cécité comme si elle lui avait appris à « voir » autrement, profondément humain malgré tout. Un personnage auquel on s'attache très vite, même si on connaît ses desseins.

Maya, elle, est une femme effacée, craintive. Elle boit plus que de raison, elle a commencé à le faire pour oublier, et aujourd'hui ne peut plus vivre sans sa dose quotidienne. Mais c'est qu'elle en a des choses à oublier la belle Maya. Sa vingt-quatrième année a été celle de sa bascule. Mètis et ses bizutages l'ont réduite à l'état de « chose », celle de Tancrède tout d'abord, violent, raciste, homophobe, misogyne et la liste est longue encore. Jamais elle ne parviendra à oublier tout ce qu'il lui a fait subir ni ce qu'il l'a obligée à faire. S'enfuir était la seule alternative à sa survie.

Et elle est sa propre destructrice également, elle s'interdit d'être heureuse, de vivre, noyant son quotidien dans la boisson pour ne pas affronter ses démons. Mais Gabriel à l'air de commencer à réveiller les démons de Maya, et elle commence sérieusement à avoir peur. Elle a raison, cela ne fait que commencer.

Ingrid Desjours... Que dire de cet auteur ? Rien que la couverture de ses romans vous invite au plus fou des voyages. Elle a un talent indiscutable pour vous happer dès les premiers mots. Elle a ce don de transcender les mots pour leur donner une résonance nouvelle qui vous embarque, en se renouvelant sans cesse. Chacun de ses romans est un régal de lecture.

Celui-ci a cette particularité qu'il nous parle d'une « maladie » méconnue : la cécité de conversion, qu'elle explique très bien à la fin du roman. Les yeux ne veulent plus voir alors que rien physiologiquement ne les en empêche. C'est une atteinte purement psychologique, qui même si on arrive à retrouver l'élément déclencheur, ne guérit pas forcément. Elle en a très bien parlé d'ailleurs dans l'émission le magazine de la santé sur France 5.

Mais elle ne parle pas que de ça, elle parle également d'une autre pathologie qui est la soumission à l'autorité dont souffre Maya, et des différentes expériences menées pour l'expliquer.

Vous pourrez le constater ce roman, n'est pas qu'un simple thriller, c'est également l'occasion pour Ingrid Desjours, qui était psycho-criminologue avant de devenir écrivain, de nous sensibiliser sur ces différentes pathologies que l'on appelait « hystériques » et que l'on nomme maintenant « de conversion », qui si elles sont inexpliquées n'en demeurent pas moins réelles, mais sans jamais nous noyer sous des termes médicaux. Elle nous les rend abordables à travers ses personnages, c'est certainement ce qui les rend tellement vivants.

Lien : http://onirik.net/La-prunell..
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exceptionnel, mon coup de coeur 2017
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Je viens juste de le terminer dans le train Paris-Montargis, ils y ont deux jours .


Il est excellent, il m'a totalement happé, captivé , un véritable petit bijou.

Elle a le don de nous accroche dès les premières lignes lues.


Tous les romans qu'elle a écrits je ne suis jamais déçu .


Bravo, elle a toujours le don de nous embarqué sur des sujets bien maîtrisés et bien fascinants.
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Un vrai régal, j'ai complètement accroché à ce thriller magnifiquement bien construit.

Ce thriller m'a particulièrement happée parce qu'il développe certains traits humains particulièrement désagréables mais tellement persistants. Certaines causes très actuelles y sont également abordées.

La thématique principale avait tout pour me plaire. L'expérience de Milgram et celle de Seligman réalisées dans les années '60 sont passionnantes mais j'ai aussi découvert une maladie qui n'a rien d'imaginaire, il s'agit de la cécité hystérique.

A mes yeux, il s'agit du meilleur volume de l'auteur mais comme "chacun ses goûts" peut-être que vous ne serez pas d'accord avec moi :-)
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Alors ce livre, il m'a tentée dès que La Bête Noire l'a présenté ! le résumé m'a beaucoup intriguée, et j'étais pressée de découvrir ce qu'il cachait. Je me doutais qu'encore une fois, le côté psychologique serait bien mis en avant et que mon coeur ferait encore des loupés. Et je ne me suis pas trompée. J'ai littéralement dévoré ce roman et adoré ma lecture !


Gabriel a tout perdu en une nuit : son fils assassiné, sa vue et sa femme. Il a du mal à faire le deuil, et souhaite savoir qui a fait subir ça au seul enfant qu'il a. Alors qu'il pensait ne jamais avoir les réponses à ses questions, quelques années plus tard, il croise la route d'une personne qui pourrait enfin lui dire la vérité. Dès lors, il fait en sorte que cette personne le voit et reste assez longtemps à ses côtés pour savoir tout ce qu'il veut savoir. Maya, quant à elle, ne se doute aucunement du plan qu'il a mis en place et accepte le travail qu'il lui propose : être son guide, depuis qu'il se retrouve seul. Il est question de seulement quelques jours. Mais très vite, les questions arrivent et les masques tombent... Une chose est sûre : l'un comme l'autre ne ressortira pas indemne de ce périple.


Ce qu'on peut dire, c'est que le premier chapitre nous donne déjà le ton du roman. En effet, nous somme du point de vue du fils de Gabriel, qui va faire son entrée dans un nouveau lycée. Au-delà de ça, on se rend compte qu'il ne porte pas forcément son père dans son coeur, et qu'il ressent une certaine haine envers lui. Quant à Gabriel, il ne voit pas le mal-être de son fils, il ne voit pas que derrière ses airs de gros dur, il a besoin de lui et de son soutien. Il est trop centré sur sa vie, sa carrière. Ce n'est pas pour autant qu'il n'aime pas son fils, au contraire. Mais n'a pas les bons gestes et les bonnes paroles. Nous suivons aussi Maya, qui découvre peu à peu cet homme qui, malgré tout, lui dit quelque chose, et qui réussit à la toucher plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle, on le voit dès le départ, n'est pas bien dans son corps. Elle semble cacher quelque chose de grave, quelque chose qu'elle a vécu étant plus jeune. Mais quoi ?


En fait, il est difficile de vous parler de ce roman sans trop vous en dévoiler. Il faut juste savoir qu'une fois commencé, vous aurez du mal à poser votre livre. La tension est tellement présente, que vous enchaînez les chapitres sans vous en rendre compte. le fil est tendu, et il suffit d'une seule pression pour qu'il casse et que tout explose. En plus de cela, l'auteure joue vraiment avec nos nerfs. Des personnages qu'on pourrait détester au début, se trouvent être tout le contraire au fil du temps. Cette idée des différents points de vue est excellente. Personnellement, le fils de Gabriel m'a énormément touchée, bien qu'au début, je lui aurais bien fichu des claques pour le secouer.


En plus d'un thriller qui tient en haleine, Ingrid Desjours a toujours cette particularité de nous apprendre des choses. Je connaissais évidemment la cécité, mais pas celle due à un traumatisme psychologique. C'est tout de même horrible de se dire qu'on peut devenir aveugle du jour au lendemain, alors qu'on a goûté aux couleurs, qu'on a découvert des lieux magnifiques, qu'on a pu vivre, tout simplement. Et avec ses mots, sa façon de raconter et malgré la gravité de cette maladie, elle arrive à insuffler un peu d'espoir. Car évidemment, même si ce choc est ensuite réglé, la vue ne revient pas forcément, mais nous avons toujours cet espoir qu'elle revienne.


Même si ce roman était difficile psychologiquement, j'étais contente de ne pas avoir pleuré une seule fois (c'est un miracle chez moi). Et puis... LE chapitre est arrivé, et mes larmes ont coulé. J'avais tellement mal, j'ai frissonné, j'ai eu le coeur brisé, mais plus fort que tout, j'ai ressenti une telle colère, que j'aurais souhaité que les rôles soient changés. J'ai ressenti une haine si profonde pour certains personnages !​

En résumé, encore une fois, j'ai adoré retrouver la plume d'Ingrid Desjours. Elle m'a donné beaucoup de frissons, mon coeur a fait les montagnes russes, j'ai ressenti beaucoup de colère, de haine, de tristesse, mais aussi un soupçon d'espoir. Les personnages sont très touchants (enfin pas tous!), et ils se dévoilent de plus en plus au fil des pages. En fait, je vous conseille vivement ce roman, mais accrochez-vous bien : votre coeur risque de faire plusieurs loopings, et pas toujours agréables !


* Je remercie la Bête Noire pour sa confiance ! *
Lien : http://lire-une-passion.weeb..
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Ingrid Desjours ne m'a pas déçue, ce roman noir est une petite merveille !
Intelligent, bien écrit, puissant, bouleversant.
L'histoire met en lumière trois personnages atypiques malmenés par la vie : Victor, Gabriel et Maya.
Nous allons apprendre à les découvrir sous leurs bons et moins bons jours en suivant deux fils narratifs (2003 et 2016) qui se croisent jusqu'à se rejoindre en un final époustouflant.
La haine et l'amour sont au centre de l'intrigue et mènent la danse.
Ingrid Desjours aborde des thèmes actuels et percutants : de l'homophobie à l'antisémitisme en passant la xénophobie : l'Intolérance dans toute sa laideur et sa cruauté.
L'auteur possède une plume fluide, précise, acérée, presque diabolique.
J'ai aimé cette lecture « sans filet », ses personnages écorchés vif, ses rebondissements spectaculaires et son humanité vraie.
N'hésitez pas à tomber le masque et à plonger dans l'univers unique de « La prunelle de ses yeux » !
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