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EAN : 9782259211482
384 pages
Plon (10/06/2010)
3.17/5   156 notes
Résumé :
Le cadavre d'une femme est retrouvé dans son appartement. Elle menait une vie très dissolue et était membre de Potens, un club de surdoués, souvent décrit comme un repaire de génies asociaux et névrosés, parfois décrié et accusé de véhiculer des idéaux eugénistes.
Beaucoup de personnes avaient donc de bonnes raisons de la supprimer. Potens se retrouve dans la ligne de mire de la psycho-criminologue, Garance Hermosa, elle enquête en entrant sous couverture au ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,17

sur 156 notes
Deuxième opus d'Ingrid DESJOURS, je me suis plongée dans cette lecture, confiante.
En effet, j'avais entendu beaucoup de bien du précédent opus "Echo" et puis beaucoup de bien de celui-ci auss, par mes amies lectrices.

Le plongeon fût violent, au départ, on assiste, à notre corps défendant, à la scène du crime, par le ressenti du meurtrier passant à l'acte dans une rage folle ! (le couteau est sur la couverture gloups)

Néanmoins, si on va suivre les pensées du meurtrier à travers quelques chapitres (écrit en gras et ne dévoilant que peu de choses) le rythme de l'histoire va vite devenir un peu plus lent.

Les moyens d'investigations retenus ici, sont loin des méthodes de nos "Experts" et on oublie très vite (ce que j'ai trouvé dommage pour ma part ) des éléments sans doute importants ...Bon ok, on a quand même, une autopsie et une recherche ADN.

Garance Hermosa est donc chargée de l'enquête avec son coéquipier Patrick Vivier. Elle va être la "taupe" ( enfin quand je dis Taupe ce n'est pas la réalité physique de la personne il est bien connu que les enquêtrices sont toutes des "bombes" dans l'univers des psycho-criminologues) dans ce club très fermé de surdoués qu'est Potens.

Elle est chargée de dresser les portraits des membres de Potens, tous potentiellement suspects, tant la vie de la victime n'avait rien de tranquille...
S'en suit alors une série de chapitres que j'ai trouvé un peu longs. Ils décrivaient l'infiltration et les impressions de Garance sur les différents membres de Potens.

Parallèlement, cette enquête, va, pour Garance, faire ressortir son passé, un passé violent, glauque ...
Elle a de sérieux problèmes psy, cette psy !
Cela va néanmoins l'aider à confondre le tueur car elle a comme des affinités avec celui-ci ...

C'est peut être bizarre et cruel de ma part mais je n'ai pas tellement apprécié la personnalité de cette Garance.

Et alors, que dire de son duo avec Patrick Vivier ...

J'ai sans doute manqué des éléments de leur histoire commune en ne lisant que le deuxième opus, mais avouons que ce duo amoureux-laborieux (dans les deux sens du terme...) n'a pas forcément sa place dans ce thriller enfin selon moi.

Je pense néanmoins, qu'Ingrid Desjours, tient là, un personnage féminin récurrent, bien torturée, qui pourra sans doute s'étoffer encore dans de prochaines enquêtes.

Pour finir sur une note positive, j'ai apprécié davantage les dernières pages (100 pages avant la fin) où la machination nous est dévoilée et où on voit un peu plus clair dans les tourments de Garance.
Sur le début du livre, j'ai trouvé trop facile d'induire le lecteur en erreur en brouillant toutes les pistes et en multipliant les profils de tous ces surdoués bien compliqués !

Alors, je suis un peu déçue d'avouer que cette lecture ne m'a pas totalement emballée, même si j'ai lu ce livre assez rapidement, dans la volonté de connaître l'assassin.
Pourtant après tout "N'importe qui aurait pu la tuer" cette Charlotte.

Je lirais sans doute plus tard "Echo" qui me permettra peut être de comprendre d'avantage les deux protagonistes.
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Ma découverte d'Ingrid DESJOURS s'est faite un peu dans le désordre : je l'ai rencontrée à SAINT MAUR EN POCHE 2016 avant de la lire, j'ai lu LES FAUVES en premier, puis j'ai lu son dernier livre LA PRUNELLE DE SES YEUX, et me voilà désormais avec POTENS... alors qu'il aurait fallu lire ECHO en premier (qu'à cela ne tienne, rendez-vous à SMEP 2017 pour remettre les choses dans l'ordre!). Une chose est sûre, ce désordre est à l'image de celui que cet auteur met dans ma tête à chaque fois que je la lis! Au début de la lecture mon cerveau est en mode alerte et il essaie de faire le malin, mais au final à chaque fois il finit par perdre la tête, retourné, dérouté, incapable de suivre l'entrelacs du labyrinthe desjoursien... Ingrid DESJOURS aurait réussi haut la main le test d'entrée à POTENS!

POTENS, c'est ce club de surdoués, auquel on n'accède qu'à partir d'un certain QI. Charlotte en faisait partie et manifestement, son intelligence ne l'a pas empêchée de finir ébouillantée et lardée d'innombrables coups de couteau dans sa cuisine. Qui a pu commettre cet acte qui démontre tant de hargne mais qui a été parfaitement orchestré pour que le coupable reste introuvable? Est-ce l'oeuvre d'un membre de POTENS? Par définition le club recèle nombre d'esprits supérieurs capables d'orchestrer un tel crime sans laisser de traces, et l'intelligence n'exclut pas les histoires d'argent, de sexe, de pouvoir... qui sont autant de mobiles possibles. Pour le découvrir, la psycho-criminologue Garance HERMOSA va intégrer le club en couverture. Elle ignore encore que cette enquête va la renvoyer à ses propres fêlures et qu'il sera dangereux de les montrer à des êtres qui mettent leur surdouement (si si, ça se dit) au service de la manipulation et du machiavélisme, et qui n'hésiteront pas à s'engouffrer dans ces failles pour arriver à leurs fins.

Le livre s'ouvre sur la scène du meurtre de Charlotte, et dès le départ on est plongé dans l'histoire grâce à l'écriture chirurgicale, tirée au cordeau, d'Ingrid DESJOURS. Cette écriture qui nous donne l'impression d'être dans la cuisine avec l'assassin, qui par sa vitesse, sa précision, nous fait lire le premier chapitre d'une traite et en retenant déjà notre souffle. Ingrid DESJOURS n'installe pas son histoire, elle vous la colle direct contre la figure, comme une main qui surgirait du livre pour vous plonger la tête dedans. Pareil un peu plus tard avec la description de l'autopsie, dont la minutie vous porterait presque le coeur au bord des lèvres et l'envie de vous coller de la crème mentholée sous le nez...

J'ai beaucoup aimé le personnage de Garance HERMOSA, ou plutôt il m'a beaucoup intéressé, peut-être justement parce que cette femme, tout aussi brillante qu'elle soit, n'est pas franchement sympathique. le mur de glace qu'elle déploie pour empêcher qu'on vienne lui apporter une aide qu'elle estime ne pas mériter a fonctionné sur moi aussi. Même si Garance HERMOSA m'est parfois apparue comme une véritable peste, justement ca change des personnages forcément attachants ou du cliché du flic alcoolique et dépressif; j'aime bien quand les "héros" sont différents et qu'ils arrivent à nous accrocher au récit en dépit des réserves qu'ils nous inspirent. Pour certains lecteurs, qui ont besoin de s'attacher au personnage, cela relève de la gageure; moi j'y vois la preuve du talent certain d'Ingrid DESJOURS.

Aux deux tiers du livre, j'ai pensé que l'intrigue s'essouflait un peu, avant de comprendre qu'au contraire, l'histoire fonctionnait parfaitement. Ce que j'ai pris pour de l'essouflement n'était en fait que ma propre frustration : "Mais bon sang mais c'est qui l'assassin à la fin !?" En effet, Ingrid DESJOURS multiplie les fausses pistes et bien malin celui qui saura ne pas s'y perdre. D'une page à l'autre, chacun est potentiellement coupable : le concubin trompé, le patron dont Charlotte pouvait dénoncer les magouilles financières, l'homme à qui elle a fait un enfant dans le dos, le fils adolescent vengeur, humilié et castré par sa mère...

Et bien sûr la fin... bon évidemment je ne vous dirai rien, juste que je déteste et adore tout à la fois quand la fin d'un livre vous fait pousser un petit cri rageur et imaginer le rictus machiavélique de l'auteur content de son petit effet...

Au-délà du récit, comme souvent dans les livres d'Ingrid DESJOURS, il y a une véritable réflexion sur un sujet de fond. Que se passe-t-il quand le génie sert le mal? La réunion d'esprits supérieurs conduit-elle à une saine émulation ou au contraire à un combat pour toujours plus de pouvoir, toujours plus d'argent, toujours plus de sexe? le coupable surdoué peut-il berner tout le monde et en ressortir impuni?

Pour finir, comment pourrais-je ne pas reprendre à votre intention la dédicace inscrite par Ingrid DESJOURS sur mon exemplaire de POTENS :

"POTENS, l'intelligence c'est de le lire!"

Lien : http://cousineslectures.cana..
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Deuxième roman d'Ingrid Desjours… et je dois être un brin maso pour retrouver volontairement Garance Hermosa dans ses oeuvres car je ne la trouve pas sympathique du tout… ou alors un poil sadique en espérant qu'elle va trinquer un peu dans cette nouvelle enquête!

Une mère est sauvagement assassinée et très vite les soupçons vont tourner autour d'un club, un club de personnes au QI exceptionnel: Potens. le commandant Patrik Vivier est chargé de l'enquête et doit être à nouveau assisté par la sexo-criminelle Garance Hermosa.

Je retrouve donc cet auteur dans son deuxième polar, avec ses personnages récurrents de Vivier et Garance.
Après une plongée dans le milieu bien nauséabond et superficiel des « people » dans Echo, c'est le milieu des « grands esprits » qui subit la plume acide d'Ingrid Desjours.

C'est à nouveau une intrigue bien ficelée, plus axée et basée sur la psychologie des protagonistes que sur les indices matériels. Donc, même bémol agaçant que pour Echo: le polar est trop centré sur la personne de Garance et et le commandant Vivier a un rôle de pantin faire-valoir qui le rend assez pathétique.

Même constat également pour Garance. Je ne la supportais pas dans le premier opus et je la trouve encore davantage imbuvable, manipulatrice, directive et irrespectueuse dans celui-ci. Et ce n'est pas l'étalage de ses petits malheurs passés et de ses faiblesses présentes qui me la rend plus sympa.
Elle fait cavalier seul dans l'enquête, se met volontairement en danger, ne cherche pas à s'intégrer dans l'équipe de Vivier, et cherche à faire capoter le couple tout neuf de celui-ci pour ramener son attention à sa petite personne.
Tout pour plaire!

Par contre, malgré un rythme assez lent et quelques longueurs, j'ai apprécié les divers profils psychologiques des membres de ce club Potens. Entre sectarisme social, arrogance, sentiment de supériorité, égotisme et j'en passe, ces membres au QI intellectuel élevé méconnaissent largement l'intelligence du coeur et les valeurs morales et ne sont pas à l'abri de névroses et autres faiblesses. Cela remet un peu les pendules à l'heure dans ce monde de performances et du « toujours plus ».

C'est une lecture agréable pour les aspects psychologiques analysés pour la recherche des coupables. Comme déjà relevé pour Echo, l'auteur a été psy donc elle maîtrise très bien ces abords cliniques.

Par contre, la personnalité de Garance est insupportable et son manque d'intégration à l'équipe de Vivier rendent incertaine une autre lecture de ses aventures…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Charlotte Delaumait, mère de cinq enfants, se fait sauvagement assassiner dans sa cuisine par un homme qu'elle connaît manifestement. En charge de l'enquête, la profileuse Garance, une jeune femme meurtrie, dure, isolée. Pour élucider l'affaire, Garance va intégrer incognito "Potens", un club très fermé, réservé à une élite particulière, et dont la victime était membre.
Le récit s'ouvre avec la scène du meurtre, très explicite et plutôt éprouvante. Rassurez-vous, à part avec les détails de l'autopsie, vous n'aurez pas à subir plus gore par la suite. Plusieurs mystères surgissent rapidement pour captiver le lecteur : l'identité et le mobile de l'assassin, bien sûr, mais aussi les relations troubles qui règnent au sein du microcosme "Potens" et surtout, en filigrane, le passé traumatique de la psychologue Garance... Un très bon moment de lecture, même si le trait est parfois forcé et les échanges entre les membres de "Potens" un peu trop alambiqués. On peut en effet y passer une "nuit blanche", tenu en éveil non par la frayeur mais par la curiosité, grâce au suspense instauré dès les premières pages...
Bien l'envie de découvrir "Echo", également signé d'Ingrid Desjours.

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On retrouve dans ce roman toute la facilité de Ingrid Desjours à dérouler une intrigue complexe, basée essentiellement sur la psychologie des personnages. Et, par rapport au précédent opus, Echo, Potens a permis à Ingrid de franchir un pas : C'est tout aussi passionnant, mais moins bavard, moins démonstratif. Et comme c'est remarquablement écrit, sans grandes descriptions mais avec beaucoup de fluidité, le plaisir du lecteur est au rendez vous.

Le premier aspect qui m'a plu, c'est l'évolution du personnage de Garance, qui n'est plus aussi sure d'elle-même, mais qui est une personne qui souffre, qui doit surmonter un drame personnel. Par contre, le personnage de Patrik passe un peu au second plan, ce qui est dommage.

Le deuxième aspect qui m'a plu, c'est cette description de ce petit monde des génies, qui sont forcément à part, mais qui par voie de conséquence se replient sur eux-mêmes. Ces gens d'une intelligence supérieure deviennent sous la plume d'Ingrid Desjours des névrosés, avec chacun des déviances, des défauts, voire des maladies mentales. C'est un bien triste paysage.

Le troisième aspect de ce livre, c'est le nombre de personnages important et je dois dire que j'ai mis un peu de temps à mettre un nom sur un personnage. Si les profils des personnages sont très fouillés, la façon de nourrir l'intrigue au fur et à mesure, par petits dénouements, par petites révélations m'a donné un peu de mal. J'ai l'impression que, par rapport à Echo, on y perd en enthousiasme et en spontanéité mais on y gagne en efficacité de la narration. Mais, encore une fois, la fin du livre mérite que l'on lise ce livre.

Ingrid Desjours a quand même l'art de trouver des intrigues tordues et de nous mener par le bout du nez de façon assez incroyable. Dans ce livre très recommandable, je vous assure de passer un bon moment pour peu que vous soyez adepte de romans policiers avec des profils psychologiques poussés.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Certains membres, persuadés d'avoir un esprit trop sophistiqué pour être compris par le commun des mortels, revendiquaient le rejet des "QI moyens". Cet élitisme mal placé la hérissait. (...) Certains finissent forcément par être attirés par des dérives oligarchiques. Et l'étape suivante, c'est l'eugénisme?
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Allez jusqu’à toi c’est me perdre un peu plus.
Il est tard mais j’hésite à te retrouver. J’erre, je divague et pense à toi, à tes promesses de mille délices qui n’ont enfanté que tourments et désespérance. Toi que je surnomme Pandore comme une mise en boîte secrète, une private joke qui ne fait rire jaune que moi. Pandore, cause de tous mes malheurs, égoïste pourvoyeuse de débâcle. Pandore, insouciante salope que je fuis et qui me chasse.
Je te sais seule chez toi, seule, sans tes enfants, ces boulets que tu as refilé à ta sœur. Que fais-tu ? Que fomentes-tu dans le secret de ta tanière ? Je crains d’y pénétrer, m’y refuse, m’en défends. Mes pas décident pourtant du chemin, des signes occultes désignent la voie et me conduisent jusqu’à cette porte que, convaincue d’être intouchable, tu ne verrouilles jamais.
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L’intelligence fait peur, car c’est une notion abstraite qui induit une idée de supériorité imbattable, place les autres en position basse, déséquilibre les relations. La performance intellectuelle n’est en rien comparable aux exploits sportifs, bien que dans les deux cas une simple prédisposition ne soit rien sans un minimum d’entraînement.
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Malgré les apparences trompeuses qu'elle cultivait comme des ronces, Garance aimait les gens, avec courtoisie, pudeur, entièrement, mais se détestait au point de tout mettre en oeuvre pour qu'ils la rejettent. (p. 122).
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Elle sait bien que se pencher sur les crimes des autres lui permet d'oublier les siens. De les expier même
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Videos de Ingrid Desjours (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ingrid Desjours
Notre hypothèse : derrière chaque thriller se cache un fait divers.
L?auteure de la Prunelle de ses yeux nous parle de ceux à l?origine de son roman.
"Gabriel est aveugle. Maya est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l?entraîner dans ses ténèbres..." Si le pitch de la Prunelle de ses yeux, sorti en poche en octobre 2017 chez Pocket, cite ces deux personnages principaux, il en est un troisième : Victor. A 17 ans, le jeune homme intègre Métis, une école élitiste, et s?embarque dans une sombre affaire histoire de bizutage, qu?Ingrid Desjours met en parallèle avec l?expérience Milgram [ndlr : sur la soumission à l?autorité]. D?où lui est venue cette idée ? L?écrivaine nous l?explique.
+ Lire la suite
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