Cher connard

Je ne suis pas une fan inconditionnelle de Virginie Despentes, j'ai lu le premier tome de Vernon Subutex, j'ai bien aimé et puis… je suis passée à autre chose. Si bien que j'avais décidé d'attendre la sortie en poche de Cher Connard. Mais mon frère me l'a offert pour mon anniversaire et aussitôt entre mes mains je l'ai dévoré ! J'ai lu beaucoup de critiques mitigées, on le disait trop soft, bien loin de la verve de King Kong Théorie, mais n'ayant aucune comparaison, je n'ai évidemment pas le même regard et j'ai beaucoup aimé ce roman épistolaire ! Au-delà du titre provocateur, Cher Connard est un acte de réconciliation, de dialogue, concrétisé par la correspondance entre deux des personnages. Oscar, Rebecca ou encore Zoé, tous sont très attachants dans leur détresse; leur évolution est intéressante et touchante. Virginie Despentes nous parle bien sûr des relations hommes/femmes, de meetoo, du harcèlement, mais aussi de capitalisme, de patriarcat, du monde de la littérature et du cinéma. le tout forme une critique assez juste et poignante de notre société moderne. Avec humour, Virginie Despentes frappe fort, sans artifices. En peu de mots, elle résume l'absurdité d'un monde où l'empathie n'est plus et où chacun se cherche, enfermé dans sa bulle, au sens propre comme au figuré lorsque nous sommes tous confrontés au confinement du covid. J'ai été un peu moins séduite par la partie sur la drogue et la detox, mais je sais que c'est un sujet qui passionne l'autrice. Ce fut en tout cas une très bonne lecture, et je me suis achetée King Kong Theorie, que j'aimerais bien lire dans les semaines à venir !
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Très bon livre de Virginie Despentes qui dépend notre société d'aujourd'hui. le féminisme, #metoo, etc
une oeuvre sociale et sociétaire majeure de cette rentrée 2022.
J'ai aimé cette écriture sous forme de lettres. on passe d'un personnage à l'autre, de leurs doutes, de leurs réflexions sur notre société et ses travers.
Pas fan de Despentes, ce livre est certainement celui que j'ai le plus apprécié.

Écrire ce récit sous forme de roman épistolaire est astucieux voire judicieux car il permet aux protagonistes de parler sincèrement, sans politiquement correct et de livrer au lecteur des émotions brutes. le revers de la médaille d'une telle structure est un langage parlé et grossier. Certes, celui-ci dessert habilement la rage et la colère ressenties par les personnages, mais il peut devenir rébarbatif et usant. Si, au début, la lecture est intense, elle s'étiole au fur et à mesure pour laisser place à une certaine forme d'ennui. Il est en effet lassant de lire des gens se plaindre continuellement et avoir un avis sur tout. D'autant qu'à partir d'un moment le liseur a l'impression qu'ils sont en boucle sur les mêmes sujets et ressentis.
Cependant, l'auteure a le mérite d'exploiter des thématiques fortes et d'en parler sans langue de bois. le lecteur est ainsi confronté à de nombreuses réalités sociétales non embellies. Il ne peut fermer les yeux. Il est obligé d'y faire face, d'y réfléchir et, parfois, il se forge un avis. C'est une lecture profonde, mais usante.
Le gros bémol de ce récit est le manque d'attachement vis-à-vis des protagonistes qui ne soulèvent aucune empathie malgré les épreuves qu'ils traversent et la ténacité dont ils font preuve. le liseur ne se sent pas concerné par leur histoire malgré qu'il apprécie de voir leur évolution et ce que chacun apporte à l'autre. Les personnages grandissent plume à plume.
Loin d'être un chef-d'oeuvre ni même un coup de coeur, c'est un roman qui défoule. Et, parfois, cela fait du bien.
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Cette lecture m'a interessée pour les thèmes abordés très actuels, le féminisme, les effets Me too, l'addiction aux drogues, le covid. Par contre cette lecture m'a mise mal à l'aise, je n'ai trouvé aucun des personnes sympathiques et surtout je trouve les propos résolument pessimistes et vraiment ce n'est pas ce que j'attend d'une lecture.

En lisant les différentes critiques (très bonnes ou très mauvaises), j'avais peur de commencer ce livre qui a fait tant de bruits... Et je n'ai pas été déçue ! J'ai adoré la plume de Virginie Despentes que je découvre avec ce roman, pleins de réflexions et de réalité.
Je le conseille, aux féministes et non-féministes pour comprendre ce qui se passe dans notre société dernièrement !

Moi qui avais adoré Vernon Subutex là je me fais chier grave comme dirait l'autre. C'est plein de caricatures de poncifs. Tout est exagéré, rien n'est subtil. Les mots de son vocabulaire son pauvres, limités et répétitifs. Très déçu et pas prêt d'acheter un livre de Virginie Despentes les yeux fermés la prochaine fois !

J'ai aimé ce monologue partagé entre 3 personnes qui peut être sont les mêmes facettes de la condition humaine traversée par les doutes et les faiblesses
Tout le passage sur le Covid, je l'ai trouvé émouvant.
Un dialogue à travers une porte fermée, l'une derrière l'oeilleton, l'autre assise dans le couloir.
Ce n'est que ça en somme, comment on se parle, comment on accepte la différence,
Ce passage de l'invective qui glisse vers une intimité de plus en plus partagée. Quelque chose de la tolérance, de l'entraide, de la dureté du monde et de la faiblesse partagée.
C'est comme un journal intime qu'on adressait à une personne qui d'étrangère deviendrait doucement ce qui se rapproche d'une amie cher. Un cher connard en somme.
Je me dit que j'aimerais beaucoup être le cher connard de quelqu'un.

Entendu sur France Inter
Émission Totémic du 29 août 2022 dont Virginie Despentes est l'invité : « C'est l'histoire d'une amitié entre une femme et un homme qui s'écrivent alors qu'au départ leur échange aurait pu rester au stade de l'insulte. »
A écouter pour prolonger agréablement la lecture.

Le livre se lit très bien. Virginie Despentes a un jolie style d'écriture. Mais sinon je n'ai pas adhéré à l'histoire, aucun des personnages sont attachants. En plus elle écrit sur Metoo ainsi que sur le covid comme si elle voulait rajouter sa pierre à l'édifice sans trop se mouiller. Peut être que j'en attendais trop après tout ce que j'avais entendu sur ce livre.