Ce jour-là
ce jour-là nous serions à traverser la quadrature des saisons
Et à signer de notre propre sang la beauté des tempêtes
Les étoiles érigées en barricade,
À nouveau, lentement, de l’aube s’écoulerait au sablier des anciens soleils,
La nuit s’évanouirait avec le sens de l’ombre.
Nous n’aurions plus soif en aucune volée de mirages précis,
Nos paysages travailleraient à la prochaine mue des couleurs.
Départ
En partant de l’habituelle chimère
Du même éternel navire
Que faudra-t-il
Pour que s’estompe l’intérieur brouillard
Toute l’énergie du doute
Tout ce qui pourrait être mis en gage
De la joaillerie des certitudes
Pour finalement
Hisser les voiles
Et peut-être
Lever l’ancre
Invitation
À retrouver le chemin emprunté par des étoiles en habit de souhait
Refaire du désir une mécanique d’océan
Et sans connaître le point de chute du prochain aérolithe
Ni prendre garde à la vague qui monte
Tendre vers le céleste naufrage
Cap vers de nouvelles latitudes
Il nous faut des voies de passage
Au-delà de l'univers à résoudre