Début du 20è siècle : New-york, des immigrés italiens, des gangsters implacables au grand coeur, des prostituées fières, des noirs de Harlem, des petites frappes vicieuses, de riches familles juives, ...
On s'attend à tous moments à voir surgir Humphrey Bogart ou Spencer Tracy,
Lauren Bacall ou Maureen O'Hara de la page que l'on s'apprête à tourner et on croise au fil des pages
Fred Astaire, Duke Ellington, Marion Morrisson (qui ne s'appelle pas encore John Wayne) et tant d'autres.
Luca di Fulvio amène le lecteur dans un de ces grands films noirs américains où tous ceux-ci s'illustrèrent et le captive dans cette saga superbe qui ne se lâche plus une fois commise l'erreur de l'ouvrir (si il n'a pas beaucoup de temps libre).
Tout y est avec, en plus du cinéma, la magie des mots et du style.
L''amour de Christmas pour l'Amérique, et New-York, ses rêves de gangsters l'amènent à s'inventer, à la fin de l'enfance, non pas un ami imaginaire mais un gang imaginaire les "Diamonds Dogs". Il pourrait mal tourner comme presque tous ses camarades, mais il rencontre des "gens biens" : le boucher du quartier, certains gangsters au grand coeur, un noir bourru, qui le mettront sur le bon chemin.
La rencontre tragique avec Ruth, le départ de celle-ci pour la Californie qui lui brise le coeur et sa quête permanente pour la retrouver feront de lui un homme.
Un excellent livre que je recommande et auquel j'aurai mis 4.5 si je n'avais pas trouvé la fin un peu moins captivante.