AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,17

sur 1339 notes
Voilà réuni tout ce qu'il faut pour fabriquer un produit efficace dans cette littérature sans prétention : de l'amour, de la haine, de la trahison, du sexe (ancestrale recette depuis les Grecs, Shakespeare ou autres Georges Lucas) et un gros gros travail exploratoire pour faire revivre Rome ou Venise au 16ème siècle..
On entrevoit d'ailleurs un peu trop le travail préparatoire sur graphiques et fiches : un bristol pour chaque héros, un tableau avec flêches (chaque page tournée, une aventure nous attend au tournant pour nourrir sans cesse le lecteur d'aujourd'hui (biberonné aux images qui changent pratiquement à chaque seconde)
Et malgré cette maladie moderne des romans grand public, il faut le reconnaître : ça fonctionne.
Notamment parce que chaque personnage est particulièrement ciselé (notamment les méchants) que ces événements qui s'enchaînent sont notablement bien imbriqués les uns dans les autres, façon Dumas (pour les mésaventures) ou Maurice Leblanc (s'agissant de "l'existence" des protagonistes)
Et qu'il y a surtout une autre certitude : certaines personnes n'ont aucun don quand d'autres sont doués pour raconter des histoires. Celles ci, rares, malgré les scories, les habitudes, les obligations modernes du roman, réussissent à nous emporter dans leur récit. Et Luca di Fulvio est un conteur d'histoires.
On se laisse prendre par la main dans ces dédales sordides, la façon d'envisager le monde à cette époque, les moeurs et superstitions, la description de différents corps de métiers... on sent que l'auteur de ce côté ne s'est pas fichu du lecteur !
Côté relances du scénario, c'est plein pas juste de rebondissements mais d'inventivité, manque juste un brin de ce qu'il manque dans tout ce qui se fait à notre époque : l'audace.
Par exemple celle de ne pas proposer aux lecteurs une fin attendue. Quelque soit l'érection de cathédrale que peuvent être certains bons romans, au moment du dénouement la peur de "perdre le lecteur" (certains lecteurs, ceux qui sucent encore leur pouce en ne pouvant envisager que l'histoire racontée par maman ne se finisse pas par un happy end walt dinesque)
Au nom d'adultes qui au font n'ont jamais cessé d'être ces enfants qui ne veulent pas être dérangés, secoués, qu'on leur donne à réfléchir à une autre construction que celle qui leur sert de fondations et de murailles protectrices, une autre pensée que la petite maison de banlieue avec papa et maman (même si leur vie réelle elle n'élude ni la complexité ni les peurs de l'existence)
Dans le cas de l'enfant, une nécessité pour se construire.
Dans le cas d'adultes, une volonté puérile ,farouche de revenir dans ce lit chaud où l'on est bercés par la voix conteuse de maman... Avec des méchants qui ont un goût exquis, mais dans un scénario où TOUJOURS les gentils gagnent à la fin.
De l'aventure mais façon parc d'attractions, le frisson mais dans un cadre parfaitement délimité et rassurant.
C'est au nom de cette majorité recroquevillée au fond du lit que la littérature populaire est devenue si frileuse, si peu surprenante, audacieuse.
Ces histoires sont au final des contes de fées, non pas les contes de fées originaux tels qu'ils ont été inventés un jour lointain, mais ce que notre ère moderne en a fait (un produit sans aspérité à seule destination des enfants que l'on pense trop fragiles pour les confronter à la réalité du monde)
De fait, on y parle rarement à l'intelligence du lecteur ou de l'auditeur..
Encore une fois : tant pis pour les autres.
Au moment de conclure, cette peur du vide, de l'inconnu, refait surface. Et sans doute qu'en plus des lecteurs, l'auteur s'adresse à lui-même, lui aussi tapis dans le noir...
Il y avait pourtant là de quoi faire un super roman d'aventures, populaire, quand cette frilosité aboutit à juste une honnête production.
Dommage...
Commenter  J’apprécie          60
Cet auteur est un vrai conteur. J'avais déjà adoré Les prisonniers de la liberté et j'ai tout autant été charmé par celui-ci.

Nous sommes en Italie en 1515 et nous faisons la rencontre d'un quator de jeunes voleurs : Mercurio, Zolfo, Ercole et Benedetta. Un drame ca les amener à quitter Rome pour Venise. En chemin ils vont rencontrer un père et sa fille d'origine juive, ce qui n'est pas positif dans cette période. Et notre jeune héros, Mercurio, va s'éprendre de la jeune Giudutta. Venise pourrait très bien être la ville des possibles mais cela n'est pas sans compter l'Inquisition et la jalousie qui vont mettre des bâtons dans les roues à nos tourtereaux.

Ce livre coche toutes les cases pour être une bonne lecture d'été. On a des personnages que l'on aime et que l'on déteste, une histoire d'amour contrariée, du suspense et un contexte historique très intéressant.
Bien entendu l'écriture de Luca di Fulvio contribue au charme et au plaisir de lecture. Les presque 1000 pages s'avalent assez vite car on a envie de savoir si malgré tous ces obstacles Mercurio et Giuditta pourront se retrouver et s'aimer.
Commenter  J’apprécie          90
Le gang des rêves m'avait enchanté et en choisissant ce livre j'avais peur d'être déçue. Vous avez aimé Christmas dans le Gang des rêves, vous allez aimer Mercurio dans les enfants de Venise. Marignan 1515 vient de se terminer. Mercurio à Rome est un petit orphelin voleur, escroc ....Il sera obligé de fuir et arrivera à Venise ..........Je ne raconte pas l'histoire. Lisez le livre si vous aimez les romans historiques avec de l'aventure, de l'amour. Un roman sans temps mort jusqu'à la fin. Il vous tiendra en haleine jusqu'au bout. . Maintenant je cherche un troisième livre de Luca DI FULVIO....... Franchement si vous aimez la lecture palpitante foncez trouver un livre de cet auteur génial.

Maintenant j'ouvre un livre de Paul AUSTER , un grand écrivain américain qui vient de rendre visite, le 11 janvier 2018 à François Busnel à la Grande Librairie....
Mireine
Commenter  J’apprécie          140
Gros coup de coeur pour ce roman et grande découverte de cet auteur italien.

Nous voyageons entre Rome et Venise, au début du XVIeme siècle dans un contexte historique marqué. Trahisons, vengeance, amour, religion, fanatisme de Inquisition… sont au rendez-vous et vous ne vous ennuierez à aucun instant.

L'auteur a travaillé en profondeur ses personnages, ses descriptions des quartiers de Rome ou Venise à cette époque, cette ambiance historique et sociale…
Cela foisonne de détails, de senteurs, de cris, de paroles, de couleurs… C'est criant de vérité et pour toutes ces raisons, c'est un vrai coup de coeur.
Les personnages sont tous plus
attachants les uns que les autres et chacune de leur personnalité est très fouillée.
Luca di Fulvio est incontestablement un grand conteur. Ce pavé de près de 1000 pages ne doit en aucun cas décourager, les pages se tournent si facilement.
C'est romanesque à souhait avec des personnages haut en couleurs qui ont cette soif de liberté et d'aventure, c'est historique et si terriblement efficace.
Commenter  J’apprécie          130
Les Enfants de Venise restera très longtemps dans mes souvenirs, comme étant LE roman d'amour et d'aventure qui aura réussi à me faire de nouveau tourner les pages d'un livre avec envie. Je ne me suis pas ennuyé une seconde à suivre les aventures de Mercurio, Giuditta et des autres. Ils m'ont émerveillée, surprise, terrifiée, et tenue en haleine jusqu'à la fin. Chapeau monsieur Di Fulvio.
Lien : https://sushibouquine.blogsp..
Commenter  J’apprécie          141
Après avoir été charmée par l'écriture de Luca di Fulvio dans le Gang des Rêves, j'ai eu envie de découvrir d'autres romans de l'auteur. C'est donc naturellement que je me suis tournée vers sa seconde parution.

A la lecture du roman « Les enfants de Venise », j'ai tout de suite été embarquée aux côtés de Mercurio et de ses compagnons, à la découverte du Venise de 1515. Luca di Fulvio a su traduire avec brio l'ambiance de la ville, son ambivalence et surtout sa noirceur : la violence, la puanteur ou encore la prostitution et les maladies qui gangrènent les bas quartiers. L'auteur aborde également les conflits religieux de l'époque notamment liés aux pleins pouvoirs détenus par l'Eglise dont en découle une montée en puissance de l'antisémitisme au sein même de Venise.

Luca di Fulvio a également le don de créer une galerie de personnages tous très différents les uns des autres et souvent clivants. J'ai adoré puis détester certains d'entre eux. Ses personnages sont toujours réalistes, parfois torturés ou lumineux mais surtout très attachants.

Tout comme Christmas dans « Le gang des rêves », j'ai évidement adoré Mercurio, sa débrouillardise, sa quête de liberté et ses jeux de dupes.

En conclusion, c'est un nouveau coup de coeur pour moi. Luca di Fulvio fait partie de ces auteurs dont j'ai envie de lire tous les romans et de suivre toutes les futures parutions.
Commenter  J’apprécie          140
Fresque historique, familiale, amicale et merveilleuse histoire d'amour comme sait si bien en faire l'auteur. J'ai adoré la force d'évocation des personnages et leurs péripéties de vie toutes en émotions dans cette Italie médiévale où les descriptions olfactives vous laissent dans une ambiance quasi nauséeuse. Captivant, émouvant et immersif.
Commenter  J’apprécie          120
On dit souvent que les voyages forment la jeunesse : mais la jeunesse n'est pas une question d'âge, c'est d'abord un état d'esprit. Et nul besoin de prendre l'avion ou la voiture pour voyager : pour cela un bon livre peut très bien faire l'affaire. On se déplace ainsi non seulement dans l'espace mais aussi dans le temps.
C'est ainsi que ces derniers jours je me suis endormi au XVème siècle du côté de la Sérénissime grâce au roman de Luca di Fulvio. Et quel plaisir chaque soir de retrouver les personnages qui sont devenus mes compagnons de voyage.
Ce roman est tout à la fois un roman d'aventure, un roman d'amour, un thriller et un récit historique et religieux. Et bien que se déroulant au XVème siècle, il est en même temps contemporain par certains aspects.
Les personnages sont loin d'être caricaturaux : les "gentils" ont leur face sombre et les "méchants" leurs bons côtés. Les contre-pieds sont fréquents dans leurs réactions.
Le seul risque que vous prendrez en lisant ce livre c'est de ne plus pouvoir le lâcher avant la fin.
Commenter  J’apprécie          20
Luca di Fulvio est un écrivain que j'apprécie énormément. Ce n'est donc pas une surprise si j'ai adoré ce roman.

Dans ce roman, nous suivons les personnages de Mercurio (voleur des rues) et Giuditta (fille juive). Deux êtres qui par hasard se rencontrent et s'éprennent l'un de l'autre. Nos deux amants devront survivre dans la Venise de la Renaissance. Antisémitisme, injustice, liberté, amour sont au menu du roman.

Je tiens tout d'abord à dire que ce n'est pas mon Di Fulvio préféré. Il me semble qu'il y a quelque longueur, le roman aurait pu être raccourci d'une centaine de pages. J'ai également eu de la peine à m'immerger dans l'époque de la Renaissance (ceci est une position très personnelle).

La force de di Fulvio réside dans ses personnages. Ce roman en possède toute une palette différente. Chaque personnage a un rôle bien distinct. Certains sont très attachants et d'autres tout à fait méprisable. C'est ce qui fait la force du roman. (Coup de coeur pour Isacco, Giuditta, Mercurio et Lanzafame).

Comme dans tous ses romans, Di Fulvio évoque le thème de la liberté, un thème que je ne cesserai jamais d'apprécier.

En conclusion, c'est un très bon roman historique qui se lit avec délice. Toutefois si vous voulez découvrir Luca di Fulvio, je commencerai d'abord avec "Le gang des rêves".
Commenter  J’apprécie          142
Dire que j'ai était conquise serait un piètre mot.
J'ai découvert Venise, la pauvreté, la supercherie, la violence, la jalousie, la haine infâme contre les juifs…
Une fresque historique, ou j'ai ri, pleurer, ou les personnages méchants ou gentils, on était mes ami(e)s. Ils vont me manquer. Mon Dieu, ce fut un récit grandiose…
Les mots me manquent. Que dire d'un roman qui a hanté mes nuits, mes jours, où j'ai ralenti ma lecture de peur de lire le pire… J'ai eu des frayeurs pour eux…
C'est le deuxième livre que je lis de Luca di Fulvio, encore un auteur que je vais vénérer… Mais quand est-ce que cela va s'arrêter ? :-)

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          461




Lecteurs (2932) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1845 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}