Les enfants de Venise

Très belle histoire de destins qui se séparent puis se retrouvent , dure loi de la vie pour des enfants livrés à eux-mêmes, au plus débrouillard, au plus fûté pour se sortir de la fange. Garder son idéal malgré tout ! Très belle lecture, 800 pages qui se lisent de façon fluide, on ne s'ennuie pas !

J'ai découvert l'écriture de Luca di Fulvio avec Les enfants de Venise. Quelle histoire épique ! Quel souffle romanesque ! J'ai dévoré les 973 pages sans presque m'en rendre compte alors qu'au vu du pavé j'appréhendais un peu. Mais le talent de conteur de Luca di Fulvio est tel que les pages s'enchainent avec délice.
C'est une plongée dans la Venise du XVIème siècle et croyez-moi à cette époque, la Sérinissime n'a rien d'un lieu touristique, c'est un cloaque à ciel ouvert où la violence est permanente et la survie pour le petit peuple bien difficile. Entre fanatisme religieux, inquisition, antisémitisme, banditisme, escroqueries en tout genre, complots, famine, maladies... il en faudra de l'ingéniosité, du courage et de l'amour pour que Mercurio et Giuditta, qui se sont épris au premier regard, arrivent au bout de leur rêve de liberté.
Autour des principaux personnages gravite une galerie de personnages hauts en couleurs tout droits sortis de la Commedia dell' Arte pour certains. Et si la jalousie, la cupidité, la violence brute, l'intégrisme religieux , la soif de vengeance sont indissociables de certains personnages, d'autres portent haut les valeurs du courage, de l'amitié, de l'abnégation, de la fidélité, de l'honneur ... du premier ghetto où les juifs seront finalement confinés au quartier de l'Arsenal où se fabriquent les plus beaux bateaux en passant par le Castellito, où les prostituées meurent de la syphilis, et les faubourgs de Mestre où vivent les plus miséreux, vous connaitrez tout de cette Venise là. le luxe de détails vous y transporte aussi sûrement qu'aujourd'hui un vol transalpin !
C'est aussi un magnifique roman d'initiation où on voit le jeune Mercurio, orphelin en mal de tendresse et d'amour apprivoiser peu à peu ces sentiments et s'ouvrir à un rêve d'avenir qui le transcende et lui offre de montrer le meilleur de lui-même.
J'ai vraiment beaucoup aimé cette foisonnante saga à la Alexandre Dumas, (mais j'ai pensé aussi à Pierre Lemaître !) Mettez-le sans hésiter dans votre valise cet été si vous ne l'avez pas encore lu...

COUP DE COEUR

Luca di Fulvio a l'art de nous plonger dans le tourbillon d'une époque et des sentiments forts des personnages en leur faisant vivre mille aventures. L'auteur nous donne l'impression de nous perdre dans les rues de Venise. Il nous semble entendre les cloches des églises et sentir les odeurs tenaces de la ville.
Pas de répit, cette lecture se fait d'un trait tant elle est addictive!

C'est un livre qui nous parle de nous, de nos peurs et de nos faiblesses, de nos rêves et de nos ambitions.
Un livre qui parle des petits et des laissés pour compte, des chiens et des galeux, de ceux qui se sont retiré les doigts du cul pour prendre leur destin en main et faire ce qu'ils pouvaient avec ce qu'ils avaient, même quand ils n'avaient rien.
Un livre qui nous parle de notre temps, même s'il se passe des siècles avant le notre, d'un mal qui décime une population et dont on ne sait comment guérir.
Un livre où être femme, être juif ou pédé est un crime, un livre qui parle du fanatisme et de l'obscurantisme, qui mêle au goût de Roméo & Juliette celui de Dickens et de London.

Je ne vous cacherai pas pour autant qu'il me parut parfois long et indigeste, que ses descriptions m'ont souvent paru répétitives et inutiles, que certains de ses personnages ne m'ont pas toujours paru crédibles et que le rythme haché m'a parfois exaspérée...

Mais j'ai aimé patauger dans l'atmosphère rance de cette Venise encore médiévale, dont les préoccupations, finalement, sont toujours les nôtres, et dont l'atmosphère âcre et malsaine m'a rappelé la chance que j'ai de vivre dans un monde à peu près libre et éclairé.
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Rome Italie, 1515. Mercurio est un orphelin des rues qui vit de rapines. Aidé de ses amis, Benedetta la jolie rousse, de Zolfo le plus jeune et d'Ercole un grand costaud un peu simple d'esprit, il monte des arnaques pour détrousser les passants. Mais le jour où il dérobe la bourse pleine d'or d'un marchand juif Shimon Baruch et que ce dernier se met en tête de retrouver ceux qui l'ont détroussé, tout bascule. Mercurio et ses amis doivent fuir Rome, et partent pour Venise avec l'espoir de commencer une nouvelle vie. En chemin ils feront la connaissance du capitaine Lanzafame accompagné ses soldats victorieux de la bataille de Marignan, et qui rentrent chez eux, d'Isacco de Negroponte escroc, improvisé médecin et sa jeune fille Guiditta en quête d'une nouvelle vie et de liberté, et enfin d'un moine fanatique qui hait les juifs. Tous se retrouveront à Venise…
On retrouve dans ce livre, les mêmes thèmes de prédilection de l'auteur, l'enfance, la misère, la prostitution, la liberté et l'amour. Sur toile de fond d'une république vénitienne qui est encore indépendante politiquement, et puissante économiquement par son commerce et son arsenal, l'auteur nous entraîne dans les bas fonds de cette citée où les juifs doivent déjà porter le chapeau "jaune", s'ils sont encore libres pour peu de temps, ils ne peuvent accéder à tous les métiers.
Les personnages principaux, des adolescents à peine sortis de l'enfance, animés par l'espoir d'une vie meilleure, tous ne prendront pas le meilleur chemin pour y arriver, mais peut on leur en vouloir?

J'ai apprécié ce livre. La plume de l'auteur est fluide, légère et agréable. La romance entre les deux personnages principaux est juste, incroyablement intense, forte et bouleversante. le seul bémol pour moi c'est la longueur des actions et des descriptions. Mais ce roman m'a fait passer un agréable moment, empli de poésie, de désillusions et de douceur.
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Il y a quelques semaines, je me suis lancée dans la lecture de ce deuxième roman de Luca di Fulvio, et à nouveau, c'est un coup de coeur !

Après avoir voyagé au coeur des années 20 avec Christmas dans le Gang des rêves, je me suis plongée dans le XVIème siècle avec Mercurio, Giuditta, Benedetta, Anna, Isacco et Lanzafame. Ce que j'aime avec les personnages de Luca di Fulvio, c'est qu'ils sont toujours très humains. Ils ne sont jamais tout beau tout gentil, ils sont bien plus travaillés, nuancés et cela apporte une vraie dimension à l'histoire. Cela est d'autant plus vrai ici car on assiste à une vraie Comedia dell'arte avec les talents de travestissement de Mercurio.

Dans ce roman de près de 1000 pages, on ne s'ennuie pas une seconde. On voyage de Rome à Venise, on déambule dans les ruelles malfamées, on côtoie les escrocs, les prostituées, la maladie et la misère dans un cadre religieux et politique très tendu. Oubliez la belle Italie, ici c'est l'antisémitisme et la corruption qui règnent en maître. C'est violent, déchirant, et en même temps il y a un souffle d'espoir qui plane tout au long du livre : amour, amitié, famille, liberté, il y a finalement toujours une bonne raison de se battre contre ces injustices.

Cependant, même si c'est encore un grand roman, je garde une préférence pour le Gang des rêves. Peut-être parce que ce fut le premier que j'ai lu, ou peut-être parce que j'avais pris une plus grosse claque avec l'histoire de Christmas. J'ai été moins surprise avec Les Enfants de Venise, j'ai vu certaines choses venir bien avant la fin du roman. Certaines dynamiques se répètent dans les deux romans. Mais j'ai passé un très bon moment avec cette lecture, et je n'ai maintenant qu'une seule envie : découvrir son troisième roman le Soleil des Rebelles !
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Je trouve incroyable la manière dont Luca di Fulvio arrive à nous faire rentrer dans l'histoire, et nous faire imaginer les lieux, les personnages, les tenues, les sentiments.
J'aime également comment il arrive à mêler le destin de plusieurs personnages, ce format permet de ne jamais s'ennuyer
Vraiment un livre génial

Après le génial « gangs des rêves » j'ai eu envie de poursuivre avec cet auteur que j'avais adoré. « Les enfants de Venise » nous plonge dans un Venise sombre, ou la pauvreté et la misère tiennent une place importante dans le livre. C'est aussi une formidable histoire d'amour entre 2 religions que tout oppose. le début est long, très long avant que l'histoire ne commence à s'installer, mais une fois rentré dedans, impossible de lâcher ce pavé de 900 pages !

J𠆚i lu je ne sais plus trop où qu’un bon roman est un roman dont on veut savoir la fin tout en ne voulant pas le finir...bah voilà,c𠆞st exactement ça !
J𠆚i beaucoup aimé ce roman,j𠆚i aimé être à Venise dans une époque où le palais des Doges n’était pas une agréable visite,une époque où Venise n’était pas si romantique...des personnages attachants,une belle histoire d𠆚mour...un peu d’invraisemblance,c𠆞st vrai mais qui ne gêne en rien ...
Un régal!