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3,47

sur 101 notes
Hugo Pratt n'est plus depuis 1995.
Corto, devenu orphelin, réapparait aujourd'hui, après plus de 20 ans d'absence, sous les traits de Ruben Pellejo, porté par la verve de Juan Diaz Canales, dialoguiste de Blacksad, s'cusez du peu.
Niveau graphisme, rien à redire. Pellejo, sans faire dans le plagiat éhonté, y va de sa patte tout en conservant l'essence même du personnage. Le lecteur s'y retrouve rapidement et l'en remercie.
Non, là où le bât blesse, et je crois qu'Arletty a eu le même ressenti, c'est cette atmosphère à la fois mystérieuse et onirique habituellement si palpable et qui fait grandement défaut dans ce 13e opus. La faute à ce vilain chiffre peut-être, allez savoir.

Corto va voyager, beaucoup, trop.
Corto va rencontrer moult personnages aussitôt disparus auxquels il sera donc difficile de s'attacher, de par le fait.
Comme une impression de surenchère. L'envie de bien faire en compilant sans qu'il s'en dégage l'âme si particulière de ce personnage devenu culte.
Enfiler la redingote de Corto Maltese, c'est prendre le risque de nager dedans.
L'effort est plus que louable, le rendu un peu plus discutable.
Un 14e album permettrait peut-être quelques ajustements...
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Treizième volet des aventures de Corto Maltese écrit par les successeurs d'Hugo Pratt, Rubén Pellejero et Juan Diaz Canales.
Ce volume m'a beaucoup plu:
1)Pour le scénario bien trouvé.

2)Pour le graphisme, qui reprend très bien l'oeuvre d'Hugo Pratt.

Une histoire extraordinairement bien trouvée de la part de Juan Diaz Canales, qui surement n'aura pas plu à certains lecteurs, car le changement d'auteur peut être un peu difficile.

le récit de Sous le Soleil de Minuit se situe en Amérique du Nord (Alaska et Canada) et l'aventure se déroule en 1915.
Corto Maltese réussira-t-il à accomplir la mission confiée par Jack London? Si il réussit un trésoooooor pourrait l'attendre!
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Cela faisait longtemps que les fameux albums de Corto Maltese de Hugo Pratt m'intriguaient, mais c'est la reprise de la série à l'occasion du numéro 13 qui m'a été gentiment offerte.

Dans Sous le soleil de minuit, les deux auteurs espagnols, Juan Diaz Canales (surtout connu pour la série Blacksad) et Ruben Pellejero (beaucoup de collaborations avec Jorge Zentner, déjà chez Casterman), reprennent les rênes de la série Corto Maltese pour tenter de faire revenir ce personnage mythique, après plus de vingt d'absence. Qu'il ait pris quelques rides ou non n'est pas la question, car à le découvrir ainsi il semble éternel.
Pourtant, de mon humble avis de néophyte sur ce personnage, qu'il semble pauvre finalement. Ok, il connaît du monde partout sur la planète, puisqu'il débute cette aventure aux côtés de Raspoutine et veut la terminer près de Jack London. Ok, il voit du pays, puisqu'il parcourt dans ce volume une bonne partie des régions septentrionales de l'Amérique du Nord. Mais franchement, que peut-on bien retenir de cet opus ? À part que ce cher Corto se met en route pour remettre une lettre de son ami London à un « amour de jeunesse », nous ne pouvons pas tellement dire que les péripéties sont inoubliables. le lecteur a l'occasion de se perdre dans des détails inconséquents et qui détruisent plutôt le bon enchaînement des rares événements qui arrivent sur la route du héros. Contrairement à ses écrits précédents, Jean Diaz Canales s'est un peu perdu dans tous les éléments qu'il a voulu insérer ici.
Dans sa traversée du Grand Nord, dans les vastes étendues d'un blanc éclatant, nous aurions pu nous attendre à de grands et beaux paysages. Là encore, la déception est présente. Je comprends tout à fait que Ruben Pellejero ait fait du mieux qu'il pût pour coller à l'atmosphère de ce personnage culte, et autant cela s'apprécie concernant le rendu réaliste des personnages, autant le lecteur y perd quand même beaucoup dès qu'on s'intéresse à l'arrière-plan des cases. le fond graphique fait croire que nous sommes dans une aventure fade, sans saveur, c'est dommage.

Pas mal de déception de ma part, donc, sur ce treizième tome de Corto Maltese censé assurer la relève du regretté Hugo Pratt

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Cette reprise est tout autant attendue que redoutée. Toucher à Corto ? Toucher à Pratt ? Mais Pratt voualit que Corto lui survive. C'est donc avec sa bénédiction tacite que ce livre paraît.
Les auteurs ont bien révisé leur Corto. Mieux, ils ont compris Corto et leur reprise n'a pas à rougir de la comparaison. Mon Corto est un peu rouillé, mais dans la structure, dans les thèmes, dans les personnages, on retrouve ce qui faisait la patte de Pratt. le dessin erre parfois un peu lorsqu'il s'agit de représenter des trognes ou des décors que Pratt n'a a jamais touché, mais Pellejero s'en sort avec les honneurs. Mais en refermant le livre, je reste partagé. le livre est respectueux, globalement réussi, mais manque indéniablement de cet art de la rêverie de Pratt. Hugo Pratt était aussi un magicien du temps et des silences. Cette dimension-là, Pellejero et Díaz Canales n'ont pas réussi à la retranscrire. Leur histoire avance mais ne respire pas. Ne soupire pas, comme Pratt pouvait le faire. Cela peut sembler anecdotique, mais c'est dans ce genre de détail que Pratt faisait montre de tout son talent. C'est donc aussi ce qui rend cette reprise un peu décevante.
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20 ans après la mort de son créateur Hugo Pratt, Corto Maltèse revient pour de nouveaux voyages. A la plume Juan Diaz Canales et Ruben Pellejero ont la lourde tache de reprendre un flambeau dont encore personne n'avais osé se saisir. D'un côté ils ont bien du courage car désormais notre beau marin ténébreux est entouré d'une telle aura qu'il est bien dur de le faire revivre et d'y incorporer ses choix envers et contre les fans qui les attendent au tournant!
Allez les nouveaux auteurs s'en sont sortis honorablement.

Porteur d'un message de son ami Jack London pour un amour de jeunesse, Corto Maltèse va traverser les étendues froides du canada.
Malgré un titre et un résumé de 4e de couverture accrocheur, le voyage n'a pourtant pas été aussi palpitant qu'attendu. le récit est souvent un peu décousu avec un manque de linéarité entre certains passages. Tellement qu'une fois j'ai cru que j'avais loupé des cases et je suis revenu en arrière. mais non, aux lecteurs de comprendre les ellipses.
Il y a pas mal de personnages secondaires. Tous ont un potentiel intéressant seulement voilà, on n'a pas le temps d'approfondir. Cela a un coté très frustrant. J'ai trouvé que les auteurs ne rentraient pas assez dans le détail, ils restaient assez superficiels. C'est un peu dommage.

Niveau dessins rien à dire. Les anciens comme les nouveaux lecteurs de Corto Maltèse devraient se retrouver.
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Cette BD me laisse un goût étrange. L'histoire est épique, fait voyager, le héros toujours aussi taciturne, mystérieux, genre beau ténébreux, le dessin est réhaussé de coups de pinceaux, mais...
Ce qui fait la force d'Hugo Pratt c'est l'aspect "carnet de voyage" de ses vignettes, pris sur le vif, et là, hormis quelques belles vignettes comme l'attaque d' l'ours polaire, on a plus l'impression que c'est fait "à la manière de", dans le style imitation, travaillé pour être le plus juste possible, les coups de pinceaux semblent systématiques pour reproduire la patte d'Hugo Pratt, et semblent rajoutés après coup, les arrières plans trop fouillés et même les contours des vignettes trop propres.
Malgré ce défaut, l'histoire est plaisante, dans l'esprit de la série, mais je n'y ai pas trouvé ce qui me touche chez Pratt, ce côté "instantané" du dessin.
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Le moment tant attendu est arrivé, plus de 20 ans d'attente, pourtant je savais au fond que je serai déçu. Pourquoi ? le dessin de Ruben Pellejero est parfait, rien à redire. Certes la couleur n'est pas idéale, notamment pas d'aquarelle et j'ai acheté la version couleur, éditée spécialement pour un grand marchand de "n'importe quoi" (la même que l'édition « Casterman normale » avec en bonus quelques pages documentées sur la « renaissance » et des infos sur les personnages de l'Histoire avec un grand H), on lui pardonne il est fan de BD parait-il, je me procurerai plus tard la version N&B, là j'étais impatient et ils n'avaient que la version couleur dans ce magasin. le scénario de Juan Diaz Canales est très bien, respectueux de l'esprit du maître, tout y est (peut-être un peu trop, mais je chipote) : la recherche d'un trésor, l'amitié, les traitres, les exaltés révolutionnaires, les rebondissements, les bagarres, les putes au grand coeur, les coups de feu (Craack !), les morts (trop à mon goût), les paysages grandioses, l'Histoire et la Géographie, les bateaux, l'aventure quoi, et notre grand Corto, toujours aussi flegmatique, romantique et philosophe aussi (on ne le dit pas assez), qui traverse tout ça. Je ne vais pas vous raconter l'histoire (San-Fransisco, l'Alaska, les Inuits, la lettre de Jack London), mais je vous promets que c'est du grand Corto, dans la même veine que « Corto en Sibérie » ou « La maison dorée de Samarkand ». de plus le récit s'insère parfaitement dans la chronologie de la saga de Corto Maltese. Alors, Pourquoi cette (petite et relative) déception ? Hé bien parce qu'il y a quelques années, j'ai rêvé - Un vrai rêve, pas une envie ou un espoir - qu'une nouvelle aventure de Corto paraissait, j'allais aussi sec acheter l'ouvrage et je me souviens même de certains dessins de ce livre qui n'existe pas. Je ne me souviens plus de l'histoire, mais elle était géniale, le rêve était plus grand que ce bouquin là, voilà pourquoi je suis déçu aujourd'hui. Allez 4 étoiles quand même.
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Ma toute première incursion dans l'univers de Corto Maltese… et elle s'effectue par le biais du premier album non signé par Hugo Pratt. Ne comptez donc pas sur moi pour établir le moindre parallèle entre les albums précédents et celui-ci, signé Rubén Pellejero et Juan Diaz Canales, je n'aurais aucune légitimité pour le faire. Restons-en donc à ce nouvel opus, « sous le soleil de Minuit », dans lequel Corto Maltese, sillonnant les contrées gelées de l'extrême nord du continent américain, est porteur d'un message adressé par Jack London à son amour de jeunesse. J'ai bien aimé cette histoire, pleine d'aventures et de personnages pittoresques pour certains, inquiétants pour d'autres. Et que dire du personnage même de Corto Maltese, à la fois charmeur et flegmatique. Sans nul doute, je vais désormais poursuivre la découverte de ces albums, en me tournant vers ceux signés Hugo Pratt
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Je suis fan de BD mais je ne connais pas bien ni l’œuvre d’Hugo Pratt ni celle de son héros Corto Maltese. J’ai acheté ce dernier opus justement parce qu’il constitue la reprise, vingt années après, d’un mythe : celui du marin nonchalant adepte de l’ « understatement », à l’aise partout – et surtout là où ça châtaigne – et, finalement, nulle part. Ses vraies attaches sont auprès de ses acolytes, même les plus insupportables comme Raspoutine, de ses amis écrivains, au gré de ses rencontres. Et la résurrection des personnages de bande dessinée m’intéresse, à la fois pour son côté « tiroir-caisse » mais aussi son aspect très souvent « casse-gueule ».

Ce 13ème épisode nous ramène à l’année 1915. Tandis que l’Europe s’écharpe, Corto se retrouve dans le pays de Croc-Blanc, inspiré par son ami Jack London, parcourant les neiges de l’Alaska parmi les Irlandais et les Inuits, à la poursuite d’un trésor dont, finalement, il refusera le bénéfice. Une façon de remplir une zone géographique jusqu’ici non « couverte » par l’activité aussi violente que détachée du marin né à Malte d’une maman cartomancienne – juste évoquée ici - qui arbore la même élégante silhouette ciselée d’ombres tranchées, de pays en pays et d’année en année.

Je ne prétends pas juger de la fidélité de cet opus à la tradition prattienne, car je l’ai lu comme si c’était ma première fois. En réalité, j'avais seulement apprécié, et il y a trop longtemps, « La maison dorée de Samarkand », dont je gardais le souvenir très vif du personnage d’Enver Pacha. Dans cette histoire-ci, découpée en courtes scènes un rien abruptes, je trouve le graphisme plutôt réussi, le scénario hardi, les protagonistes foisonnants, les répliques bien senties.

En revanche, je n’apprécie pas trop la dégoulinade de bons sentiments si peu en accord avec l’esprit qui régnait à cette époque, même si le personnage de l’Esquimau lecteur assidu de Robespierre m’a bien amusée.

Bref, un bilan plutôt favorable pour ce travail d’interprétation fidèle aux codes du genre. Et qui me donne l'envie de décliner un de ces jours les albums authentiques.

Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Il en est - à mon avis - des reprises en BD un peu comme des suites au cinéma. Cela peut être très réussi comme absolument loupé, et sans conteste terriblement casse-gueule. La liste serait longue des films ratés, que je ne citerai pas par manque de place, et de peur de faire de la peine à ceux qui les ont faits comme à ceux qui les ont aimés.

En ce qui concerne la BD après les reprises successives de Spirou, Lefranc, Alix, et Blake et Mortimer pour les plus classiques, on a pu voir que l'exercice était plus ou moins difficile et réussi pour les auteurs, et agréable ou insupportable pour les lecteurs. Je laisserai à ces derniers le choix de leurs humeurs. Pour des créations plus récentes la pratique semble plus courante du fait même que l'auteur est toujours de ce monde et peut choisir son successeur, sans que le lecteur puisse crier à la trahison, avec cependant un résultat toujours aléatoire.
Dans tous les cas deux options sont possibles.
La première est de respecter le dessin absolument au coup de crayon près, et là, quid de la création ; la seconde de laisser libre cours à un nouveau style et les puristes crieront au scandale graphique !
En ce qui concerne le scénario le choix est un peu similaire, insérer un nouvel album dans l'oeuvre de départ en respectant à la virgule près les codes de narration, ou alors emmener le personnage vers de nouveaux horizons en laissant de côté l'esprit même du créateur. On le voit, les difficultés sont de taille et le risque important.

Je ne suis pas un grand spécialiste de Corto Maltese (j'en ai la moitié de ses aventures) cependant je suis un grand admirateur du dessin d'Hugo Pratt. Son tracé paraît au premier abord très rapide et instinctif, mais il est en réalité très travaillé, mêlant les contrastes et l'épure à l'extrême, pour ne garder que l'essentiel, ou à l'inverse fournir au dessin un maximum de détails pour simplifier le récit. Côté scénario, je suis plus réservé, les histoires revêtent souvent un aspect onirique que j'ai du mal à appréhender. Malgré tout j'aime suivre Corto dans ses aventures avec ses compères, réels ou imaginaires, comme Raspoutine, Pandora ou Jack London.

Et cet album me direz-vous ?
Eh bien il est absolument dans la veine des précédents et c'est tant mieux. Les amateurs du genre y retrouveront tout ce qui a fait la renommée de l'auteur comme du héros. Tant sur le plan du dessin que de celui du scénario. Les nouveaux lecteurs découvriront un univers totalement étonnant et bien loin de créations contemporaines.

Différentes versions sont en vente, noir et blanc (sublime), couleur (plus courantl), augmentée d'un cahier de croquis et d'interviews (chez un grand distributeur uniquement), ou encore en tirage limité couverture cuir ou coffret toilé…
De quoi satisfaire toutes les envies des lecteurs et les recettes de Casterman…
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