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4,11

sur 3004 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si vous vous demandez pourquoi j'ai deux versions du livre, c'est simple: je n'aime pas la VF. Je la trouve très bizarrement traduite, et ça ne réussit pas du tout à l'ambiance du livre. Donc je l'ai en anglais aussi. Mais ma version française est jolie donc elle est là aussi pour mention honorable de belle couverture.

Aaaah Blade Runner. Je crois que c'est un des premiers films de SF que j'ai vu. Je devais avoir 7 ou 8 ans, et il m'a fait un effet de dingue. Quand est-il du livre ? Déjà, il faut savoir que le film n'est pas une « bonne adaptation », au sens où même s'il est très bon, il ne s'est que vaguement basé sur les écrits de Dick. Il met de côté un de mes aspects préférés du livre : le Mercerisme (la religion prophétique, qui connecte tous les citoyens via la boite à émotion), qui est juste une des idées les plus brillantes que j'ai pu voir pour parler de religion dans un contexte SF.

Mais ceci dit, tout le livre regorge d'idées et de questionnements tous plus intéressants les uns que les autres. le test d'empathie (Voigt-Kampff) pour tester les androïdes, Buster, les animaux électriques … Rien que le nom Nexus VI, qui désigne les androïdes les plus perfectionnés est monstrueusement classe. Et bien sur, le questionnement même sur l'identité et la place des androïdes et des humains dans le monde, noyau central de la nouvelle. Je ne ferai pas l'affront de décrire plus avant le livre et ces thèmes. Je ne dirai qu'une chose: si vous aimez la SF ou que vous voulez vous y mettre, Blade Runner est un passage quasi-obligé, et une des meilleures histoires qui vous sera donné de lire.

Et Deckard est un androïde. Voilà, je l'ai dit. Try me.
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J'avoue avoir trainé à lire ce classique qui manquait, je pense, cruellement à ma culture personnelle. de même, jusqu'à il y a quelques mois, je n'avais pas non plus vu le film (le premier, ou sa suite d'ailleurs). Et puis je l'ai vu et… j'ai été super déçue et pas forcément emballée. Criez au scandale tant que vous le souhaitez, j'ai plusieurs arguments pour étayer ça. J'aurai certainement dû en rédiger une critique cinéma mais je n'ai pas eu le courage de descendre ce film généralement classé dans les chefs d'oeuvre. Alors, lire le livre après ça me faisait un peu peur… Heureusement, dès le début du roman on constate assez vite l'écart majeur entre les deux oeuvres. Si les noms des personnages et l'univers sont les mêmes, l'histoire est clairement différente. Et l'avantage de cet univers partagé, c'est que [...]

Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
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Je n'ai pas vu le film de Ridley Scott. Je viens de lire le roman d'anticipation. Cela fait sourire quand on voit que Philip K. Dick situe son roman en 1992 - on a dépassé la date et à part quelques belles trouvailles, heureusement qu'on n'a pas atteint cette technologie. L'orgue d'humeur, les moutons électriques, la guerre mondiale Terminus, le soleil qui a cessé de briller sur la Terre, le Combattant Synthétique de la Liberté qu'est l'androïde, la fondation de la Nouvelle Amérique sur Mars... tout cela n'est que le fruit de l'imaginaire de Dick et fort heureusement. J'y ai vu quand même une réalisation moderne : une sorte de vidéophone qui permet à ceux qui se parlent de se voir. Cela l'humain a pu le créer et cela nous permet maintenant d'aller de plus en plus loin et de rester quand même proches de nos amis et de notre famille. Sinon, malgré toutes ses invraisemblances (tomber sous le charme d'une belle androïde telle que Rachel Rosen, c'est étrange mais arriver à concrétiser c'est encore plus étrange !), cet ouvrage de science-fiction se lit très agréablement. Il n'y a guère de difficultés à lire le texte. La traduction de Serge Quadruppani , datant de 1976, est un peu "vieillotte" cependant. Mais j'ai aimé.
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Il est parfois très difficile de parler une oeuvre tant il y a de choses à dire, tant on a envie d'évoquer chaque ligne afin de crier sur tous les toits à quel point c'est un chef d'oeuvre. Et voilà donc une de ces oeuvres. Vous êtes donc prévenu : quoi que je puisse en dire, mon avis ne vaudra pas un dixième de ce que vaut la lecture de ce livre.
Parlons déjà de l'intrigue. Simple et efficace elle nous laisse suffisamment le temps d'entrer dedans et de vouloir connaître la suite pour ensuite laisser place, petit à petit, à la réflexion. Car cette oeuvre est avant tout un concentré de réflexions profondes sur l'Humanité. Qu'est-ce que l'Humanité ? Sommes-nous ce que les autres voient de nous ? Qu'est-ce qui fait notre essence ? Se forcer à avoir de l'empathie fait-il de nous un véritable humain ? (au sens noble du terme)
Moult questions auxquelles on pourrait en ajouter une longue liste (mais il faudrait expliquer absolument tout le contexte du livre ainsi que son intrigue, et ce serait un énorme spoil), moult questions auxquelles aucune réponse n'est clairement donnée. Et c'est normal, tout n'est qu'hypothèse et les réponses ne doivent être que le fruit de vos propres réflexions.
Ce livre est fait pour vous retourner le cerveau et le pari est réussi, on s'en tire avec une semaine de réflexions sur notre condition humaine et notre soi-disant supériorité hiérarchique sur les autres êtres qui nous entourent pour la simple et bonne raison que... nous l'avons décidé ainsi.
L'auteur joue particulièrement bien avec le lecteur en lui vendant un synopsis bateau pour l'emporter par la suite avec lui. Il nous emmène là où il le désire de façon subtile et intelligente.
Cette oeuvre est un concentré d'intelligence et de réflexions. Si vous ne l'aviez pas encore compris, vous devez vous jeter dessus.
Lien : http://oukouloumougnou.blogs..
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Blade Runner, ce roman qui a fait tant parler de lui alors que finalement bien plus de gens se souviennent d'un excellent film. Et sans renier ce chef-d’œuvre du septième art, il faut reconnaitre que ce roman est bien différent de ce qui fut transposé sur écran.

Car ici, Philippe K. Dick nous livre une histoire de Science-fiction des plus étranges : plutôt que de développer une histoire passionnante et prenante, mystérieuse et pleine de rebondissement, il se cantonne à une banale course-poursuite dont le dénouement est rapidement prévisible, pour se permettre de développer un monde anxiogène et prenant qui fait toute la force du récit.

Blade Runner, c'est le roman dans lequel Philippe K. Dick à posé les plus grandes interrogations sur l'humain et ses limites, à mon gout. Ici, loin de sa thématique de prédilection (la perception du réel et les limites de nos sens), il développe une idée de l'humanité centrée sur l'empathie. Et quitte à avoir une bonne idée, elle sera mise à toute les sauces. Mais cela ne sera que plus d'éléments dérangeants dans un roman qui finit par nous laisser un doute sur nos propres vies.
Entre les animaux de compagnie qui sont devenus la norme sociale et l'image de son statut, tout comme les orgues à émotions ou les boites à empathie, tout est fait pour brouiller les pistes de la nature humaine des personnages. Comment penser que l'on est encore humain lorsque notre humeur est composée à volonté ? Comment déclarer des androïdes dangereux lorsqu'on est l'espèce qui détruit son environnement et qui doit se rappeler qu'il est empathique.

Mais le roman ne s'arrête pas là et développe d'autres petites piques sur une société de consommation, de mensonges vendeurs et de faux-semblant. Personne ne semble agréable dans ce livre, et ce jusqu'à la dernière page, qui peut laisser un gout amer : l'espoir et la rédemption promis se transforment en un fiasco qui se finit sur une réalité crue et banale. Le monde à repris sa place, et nous voila pensif.

Si ce roman déchaine encore aujourd'hui les avis, les théories et les critiques, c'est qu'il porte en lui, autour d'une banale histoire de course-poursuite, quelques uns des plus grands thèmes de la science-fiction et de la philosophie : le réel, le moi, le nous. Et que personne ne semble avoir trouvé de réponse clair, l'auteur peut-être moins que nous.
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Impossible de lire ce bouquin vierge des images du film. Pas possible.Ce qui est cool C'est que sa lecture offre des portes secrètes invisibles dans le scénario de Scott. On le sait les films simplifient les oeuvres qu'ils adaptent. Dans le cas de Blade Runner, c'est le couplé gagnant. le film simplifie le thème mais enrichit le tableau. le livre lui est comme tous les Dick à lire et relire dans fin, sans fin...
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Ayant beaucoup entendu parler du film Blade Runner, j'ai été attiré par le livre d'origine même si celui-ci a finalement beaucoup de divergences avec le film de R Scott.

Prenons donc le titre original : Les androides rêvent-ils de moutons électriques ?

Voici un titre bien mystérieux pour quiconque n'a pas lu le livre mais ô combien juste à sa lecture.

Nous suivons Rick Deckard, chasseur de primes spécialisé dans les androïdes, mal dans son couple et dans sa vie tout court.
Il est propriétaire d'un simulacre d'animal, un mouton électrique en fin de carrière, dans un monde où la possession d'un animal réel est un signe de richesse sociale.

La dernière guerre mondiale est passée par là et la vie ou survie plutôt des derniers terriens ayant refusé de partir vers Mars n'est pas simple.

Face aux retombées radioactives et aux androïdes fuyant Mars, seules la télévision manipulatrice de cerveaux et une nouvelle religion sur base d'empathie permettent de survivre.

C'est donc les doutes et la lutte d'un homme qui doit subsister dans ce monde en pleine chute et qui court après son humanité que nous allons suivre.

Le principal obstacle de Rick sera peut être bien sa propre conscience : reste t-il
assez d'humain en lui ?
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Le film est très éloigné de la véritable histoire qu'a écrit Dick; la base reste la même (Rick Deckard qui a pour mission de "retirer" 6 androïdes) mais pour le reste, peu de ressemblance, si ce n'est cette atmosphère lourde et sombre, cette ambiance où le désespoir paraît une chose évidente...D'ailleurs à ce niveau, Dick fait preuve de talent ; l'ambiance dans laquelle se déroule l'histoire est presque étouffante, l'état d'esprit qui oscille entre désespoir et colère touche toutes les personnes qu'on y croise...
Mais le livre ce n'est pas seulement son atmosphère ; c'est aussi et surtout le récit d'une longue journée (tout se déroule en une seule journée) que vit Deckard, la journée la plus importante de sa vie. Car elle va le mettre face à ses propres démons, le pousser à se remettre en questions et au final, va le changer complètement.
Alors que le film (qui est superbe) nous amènent la question "Mais au fond, Deckard, est il humain ou androïde?", le livre quant à lui voit plus grand; il amène des questions comme "qu'est ce qui fait de nous des humains?", "qu'est ce qui nous diffèrencie de ces androïdes qui nous ressemblent parfaitement?", "Avons-nous le droit de prendre la vie de tout ce qui n'est pas humain?"...
En bref, une oeuvre dont je comprend parfaitement le succès qu'elle a obtenu.
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Juste génial!
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Attention Chef d'oeuvre !
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