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4,01

sur 858 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Vous ne connaissez pas en K. Dick ? Foncez sur ce titre. de la science fiction pur et dur, comme vous ne la verrez pas chez un autre auteur. Il a énormément de titre à son actif mais mes préférés restent "Le dieu venu du Centaure", "Minority Report", "Substance Mort" et "Le maître du haut château".
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A scanner darkly
Bob Actor vit avec Luckman et Barris, et aime Dora, une dealeuse. Fred, un agent des stups mystérieux, est chargé de l'enquête sur ce groupe et sur Bob Actor en particulier. Personne ne peut décrire Fred, puisqu'il possède, comme l'ensemble de ses collègues - chacun ignorant de l'apparence de l'autre - un "complet brouillé", et grâce à cette couverture, il est seul à savoir que Bob et Fred ne sont qu'une seule et même personne. le monde que nous décrit PKD est désespéré, celui que perçoivent une bande de toxicos pathétiques aux cerveaux cramés par la Substance M. L'écriture ne sombre jamais dans la dénonciation moralisatrice et l'histoire ressemble à celle d'un roman noir, teinté d'un humour bien particulier, lorsque certains personnage se retrouvent englués dans des hallucinations parfois cocasses, des conversations sans règles ni finalité aux dialogues poisseux et qui tournent en rond comme si le temps était figé. La description des effets de la drogue n'en reste pas moins très réaliste, et même terrifiante : le délabrement des facultés mentales est d'une rapidité effrayante et totale, le microcosme du drogué se restreint sans cesse au simple
désir de la prise de drogue. Mais la substance M est aussi un archétype qui permet d'articuler la désespérance de ceux qui jouent avec la mort et la révolte que cela implique à l'encontre d'une société bien plus dévastatrice. Dick ne justifie pas l'emploi de la drogue et il ne condamne personne, ce qui contraste fortement avec la tyrannie du jugement qu'exerce toute société policière.
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Un énorme trip que ce livre. de le conseiller aux jeunes avant qu'ils ne basculent dans cette merde qu'est la drogue!!!!
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Une immersion totale dans la double vie du héros. On finit par perdre pieds avec lui et ne plus savoir qui on est. Quand on voit le film après, cela met des couleurs et une atmosphère qu'on peinait à comprendre ou à percevoir.
Dick est vraiment un génie de l'écriture, mal compris de certains, ceux qui l'aiment et qui n'ont pas lu cette pièce rare vont l'adorer !




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Comment ne pas trembler face aux effets dévastateurs de la Substance M (substance mort pour les intimes). Cette drogue vous fait perdre pied, elle conduit à la dissociation de votre esprit et vous projette dans un monde où les informations perçues sont désormais erronées. C'est dans ce monde de drogués que l'agent des stups, Fred, agissant sous complet brouillé se retrouve à espionner un dealer du nom de Bob Arctor. Cela ne pouvait être pire car Bob Arctor c'est lui!
Bob Arctor c'est celui qui grille son cerveau pour pouvoir récupérer des informations sur ceux qui fournissent les toxicomanes en substance M qu'il consomme lui-même. Cette dépendance à ce poison ne pourra que le conduire vers la chute, une chute froide, glaciale dont on n'imagine aucun retour.

Dick nous livre ici un roman a vous glacer le sang tant on comprend que les personnages de cette oeuvre ont été pour lui des amis qui ont fini par mourir de leur excès de façon littérale ou bien du fait de ne plus être en possibilité de se connecter avec la réalité. Ils ont vécu intensément une trentaine d'années et s'en sont allés et Dick n'a fait que vivre un peu plus longtemps, leur rendant en quelque sorte hommage dans cette ouvrage. Il n'y a pas de morale et ce livre n'en éprouve nul besoin…
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"Ce livre m'a étouffé, j'avais envie de hurler face à la fin immonde vers laquelle Arctor courre à toute jambe, je voulais plonger au coeur de cette ville de paumés et secouer Donna de toute mes forces pour qu'elle fasse quelque chose... "

La suite sur Déblatérations en sucre:
Lien : http://www.blogg.org/blog-93..
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Il y un an j'avais tenté de lire Substance Mort. Après un cinquième du livre, je ne comprenais plus qui était qui, quels personnages étaient déjà connus, lesquels ne l'étaient pas,… j'avais perdu le fil. Estimant qu'un livre mélangeant agents doubles, drogues et schizophrénie était peut-être quelque peu complexe à suivre j'avais alors préféré le mettre de coté. Mais après tout je ne suis pas trop idiot, il n'y a pas de raison que je n'arrive pas à lire ce bouquin ! Je retente l'expérience, cette fois je suis averti qu'il va falloir bien suivre. On dit qu'un homme averti en vaut deux, apparemment cela a été le cas pour moi ici puisque je n'ai jamais été perdu, je n'ai pas du tout retrouver de passages pouvant démotiver ma lecture.

Dans les éditions que j'ai achetées de la guerre des mondes et de Peter Pan les préfaces dévoilent certains passages importants de la fin. Ici c'est carrément sur la couverture que Folio SF estime pertinent d'écrire « N'espérez pas de happy end ». Tout au long de la lecture cette phrase perturbe, intrigue, gène… pourtant elle n'a aucun intérêt, la fin est impossible à décrire sans dévoiler l'intrigue mais en aucun cas cette phrase ne peut s'appliquer. Non pas qu'il y ait ou non un happy end, la fin est comme elle est et en lisant le roman vous comprendrez pourquoi cette phrase n'a aucun sens, aucun intérêt. La courte note de l'auteur en fin d'ouvrage quant à elle est loin d'être inutile. Fortement intéressante elle est de plus particulièrement touchante.

Coté roman, Philip K. Dick nous livre ici une histoire d'infiltration très bien écrite, très bien pensée. Fred travaille incognito comme agent des stups. Ses supérieurs lui demande de surveiller Bob Arctor, un toxicomane accro à la Substance Mort. Une difficulté que rencontre Fred est que Bob Arctor et lui ne font qu'un. de plus, sa dépendance à la drogue l'enfonce chaque jour un peu plus dans la schizophrénie et la paranoïa. Les dialogues hallucinés des protagonistes complètement défoncés sont particulièrement géniaux, ajoutez à cela des doubles-jeux, une intrigue bien ficelée et des réflexions sur la dépendance et la perte de ses proches, vous obtenez un véritable chef d'oeuvre.

En plein milieu de ma lecture, je suis tombé par hasard sur un article du Monde sur l'oxi. J'ai évidemment tout de suite fait le parallèle entre la Substance Mort et cette drogue. J'ai été particulièrement choqué de constater que la réalité est pire encore que la fiction. Morceaux choisis :

« Dès la première bouffée, qui agit sur le cerveau en quelques secondes, l'"effet oxi" est foudroyant, et l'addiction souvent immédiate. »

« Les dégâts physiques et mentaux surgissent rapidement : maux de tête, vomissements, diarrhées, abattement, angoisses, paranoïa. »

« Dans les vieux quartiers du centre de Rio Branco, sa capitale, les gamines droguées se prostituent dès l'âge de 8 ans, rapporte un chercheur local, Alvaro Augusto Andrade Mendes. Faute de drogue, les enfants se préparent un "thé" avec le liquide des piles alcalines. »
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Quand un flic infiltré dans le milieu Junkie, qui vie avec eux, comme eux, et dont l'identité est totalement inconnu de tous ses supérieurs et collègues va avoir à enquêter et surveiller.. lui même, son double junkie quoi..Il devient difficile de savoir qui l'on est. de surcroît quand on est constamment sous l'emprise de "produit chimique douteux". Voilà le début de l'histoire de Bob Arctor dans ce livre bien noir, torturé, et terriblement profond. Une plongée dans les tréfonds d'un cerveau parasité par des substances chimiques. Dans la drogue, les effets de celle ci, voulu ou subi. Une plongée dans un univers plus vrai que nature, dans un milieu qui fait autan sourire que frémir. Un livre assez bouleversant, mais aussi une histoire très Dickienne où les réalités sont parfois troubles, les personnages pas toujours ce qu'ils semblent être, et les retournements de situation fréquents. Au passage à une exception prêt avec le "complet brouillé" qui permet à celui qui le porte de passer totalement inaperçu, de ne pas pouvoir être reconnu par quiconque, et qui permet aux agents des stups de pouvoir se rencontrer sans jamais donner son identité, ce bouquin n'a rien d'un livre de SF.

La chose la plus marquante dans ce livre ce sont ces personnages. de Barris le génie/tordu, Jim qui voit des Puces partout, Lukmann le sarcastique ou Charles le trop gentil, en passant par le héros qui va terriblement évoluer au fil du roman, de manière très progressive. Ils sont tous très intéressants, et quand ils partent dans des tirades dignes du plus dingue des êtres, c'est souvent hilarant. Mais la fin de leur mode de vie fait moins sourire, comme de leur vie elle même faite de peur multiple et ayant toute en point commun de ne plus pouvoir avoir sa dose. le tout est traité sans condescendances, ni aucun ton accusateur, mais avec amour pour ces victimes d'un plaisir qui les détruits. le résultat est effarant et émouvant. Sans spoilé, la fin, et toute la dernière partie vaut son pesant de cacahuète et laisse sur le carreau.

Dick s'est terriblement livré dans ce roman, roman écrit après une cure de désintoxication. Ça se voit, surtout dans certains passage de réflexion très "personnel" qui sont peut être parfois un peu long, mais rien de gênant. A la fin il laisse une note et des noms de personnages réellement connu qui lui ont inspiré ce livre et ses personnages. Avec à coté leurs situations actuels.. qui ne donnent pas envie.

2ème livre de Dick pour ma part (après Ubik) et 2ème chef d'oeuvre. Ni plus ni moins.
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le meilleur K Dick , le "héros ?" est de plus en plus déjanté au fur et à mesure que l'on avance dans le récit , sa bi personnalité en arrive à ce qu'il s'espionne lui même sans en prendre concience.
Une visite directe dans le cerveau déjanté de l'auteur.
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