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4,14

sur 1178 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est un chef d'oeuvre. Je n'ai pas de mots. Les personnages sont tous extrêmement attachants- même dans leurs défauts, ou peut être aussi grâce à eux du moins en partie - .
L'humour cynique, ironique, mordant ou tendre que j'avais aperçu dans Olivier Twist est toujours là. le message est fort. La redemption, la denonciation de l'hypocrisie d'une certaine frange de la société.. La loyauté, l'amitié, le pardon, la famille, l'amour.
J'ai été émue au delà du possible. A lire absolument.

Ps: traduction exceptionnelle de Sylvère Monod (comme pour Oliver Twist)
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Les pierres précieuses sont souvent enfouies bien profond sous la terre —quand il ne faut pas les extraire d'une autre pierre — là où on ne les soupçonne pas. C'est ce que ne pouvait pas savoir le petit Pip lorsqu'il quitte son ami Jo, le forgeron, et son misérable foyer pour répondre à l'appel des Grandes Espérances. Grandes Espérances qu'on lui fait miroiter et pour lesquelles il doit devenir un parfait Gentleman y voyant surtout un moyen de conquérir le coeur de la belle Estella. Il ne connaitra le nom de son bienfaiteur qu'à la fin du roman.

C'est un parcours initiatique pour le petit Pip, à travers les passions, l'ambition, le goût d'un luxe dispendieux et l'espoir d'être aimé en acquérant de belles manières, semé de multiples embuches dans la jungle londonienne. de même Estella devra faire des choix dangereux croyant ainsi trouver sa liberté et échapper à la terrible férule de Melle Havisham, sa mère adoptive. Ces deux êtres, sous la coupe de leurs protecteurs, sont lancés comme deux billes sur des trajectoires opposées qui finiront par se rejoindre à certains moments, mais surtout on a l'impression qu'ils sortent droit d'un tombeau pour opérer une renaissance. Tout est fait pour le suggérer dans le récit de Dickens : les brumes et les nuages participent à cette atmosphère noire, marécageuse, étouffante et crasseuse dont s'extirpe le petit Pip, de même qu'Estella sort littéralement des griffes de la mort en échappant à sa bienfaitrice qui a sans conteste les traits d'un zombie.
Pip trouvera l'amitié et redécouvrira peu à peu les vraies valeurs. L'intrigue est parfois touffue et riche en rebondissements, mais ce que j'ai aimé par-dessus tout c'est la liberté de ton et l'humour ravageur de l'auteur qui se met tour à tour dans la peau du petit enfant et de l'adulte, et trace son destin avec l'oeil amusé de celui qui sait déjà où il va mener le lecteur, et qui le lui fait comprendre par petites touches successives et par de subtiles ou franches métaphores.
On peut tout trouver dans ce roman : l'idée d'un déterminisme qui enferme les individus dans un carcan et évidemment une critique sociale mordante avec le portrait émouvant du forçat orphelin et victime de l'injustice depuis sa plus tendre enfance ; les privilégiés y compris les hommes de loi sont dépeints souvent au vitriol. Peu échappent à la lucidité de l'auteur. le monde du paraitre n'est pas le sien. Il n'épargne personne, pas même les domestiques qui sont caricaturés à la fois pour leur pouvoir caché et leur apparente servilité.
Mais peu importe la crédibilité de l'intrigue et des personnages, tout est dans l'art et la manière. Et là, ce livre nous captive de bout en bout. La magie de cette phrase m'a habitée jusqu'à la dernière page :
« Dieu sait que nous n'avons jamais à rougir de nos larmes qui sont comme une pluie sur la poussière aveuglante de la terre qui recouvre nos coeurs endurcis. »
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En Angleterre , au début du dix-neuvième siècle, dans le Kent, Philip Pirrip, dit Pip, est "élevé à la main" par son acariâtre soeur aînée. Celle-ci est mariée à un forgeron au grand coeur. La vie de Pip semble toute tracée mais voilà que notre héros rencontre deux forçats en difficulté puis une vieille fille aisée, miss Havisham. Celle-ci s'occupe d'une belle jeune fille qu'elle a adoptée, Estella. le naïf Pip tombe follement amoureux de l'implacable jeune fille mais cet amour sans issu est mis en berne quand, recevant beaucoup d'argent d'un mystérieux bienfaiteur, il est amené à vivre à Londres. Là, il songe d'abord à s'assurer une position qui répondrait aux grandes espérances qu'il portait en lui, mais bientôt il se laisse vivre. Il lui faudra vivre bien des aventures et toucher le fond pour enfin devenir une jeune homme stable qui a su tirer la leçon de ses dérives et de celles des autres...

Quel roman extraordinaire et quelle jubilation à le lire ! J'ai adoré les portraits que Dickens fait de son jeune héros, du noble forgeron, des deux bagnards, de Herbert, l'ami de coeur et de ces deux femmes ambiguës qui changent la destinée du héros. J'ai adoré également l'apparition et la disparition de personnages clé comme les deux forçats et la façon dont s'éclairent soudain les liens entre les personnages.
Un vrai grand roman d'apprentissage, plein de tours et de détours, empli d'humour, de douceur et de théâtralité.
Un très grand écrivain dont il convient de signaler la sagacité et la maestria...

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Classique et monumental: voilà les principaux adjectifs que m'inspire la lecture de ce roman, retraduit dernièrement par Jean-Jacques Greif pour les éditions Tristram. Il y a tout ce que l'on peut attendre d'une oeuvre romanesque : l'histoire d'amour, l'aventure, le mystère, les rebondissements, la comédie sociale, la nostalgie et des ambiances très marquées.

Dickens, avec le talent qui le distingue dans l'écriture et la caractérisation des personnages, raconte l'histoire de Pip, un jeune orphelin qui vit avec sa soeur et son mari Joe dans un village du Kent. Elevé à la dure, destiné à devenir forgeron, le jeune Pip devient garçon de compagnie d'une vieille aristocrate, capricieuse et étrange, habitant au village. Abandonnée autrefois le jour de ses noces, sa vie s'est figée tout comme sa maison qui n'est que poussière et toiles d'araignée. Elle a adopté la jeune Estella pour en faire l'instrument de sa vengeance contre les hommes. Pip tombe amoureux d'Estella mais se rend bien compte du fossé social et culturel qui les sépare. Il rêve de devenir un gentleman, un lettré, lui dont les manières sont celles d'un rustre.
Le miracle se produit lorsqu'un mystérieux bienfaiteur finance l'installation de Pip à Londres et son ascension sociale. Et alors que l'ombre d'un forçat évadé plane sur son destin, Pip court vers des mirages.

C'est l'exemple même du roman d'apprentissage. On suit le cheminement de Pip vers l'âge adulte alors qu'il fait l'expérience des grands événements de l'existence. de son enfance où il rêve de s'élever socialement, en passant par sa jeunesse insouciante à Londres, jusqu'à la désillusion quand il découvre la source de sa fortune et sa lente prise de conscience sur sa vanité et ses fausses valeurs.

L'auteur brasse une multitude de thèmes universels: l'exclusion, les inégalités, le désir, la culpabilité, la jalousie, l'argent et c'est bien ce qui fait de ce roman une oeuvre intemporelle. Il s'en dégage une profonde humanité car Dickens ne juge jamais les grandeurs et les faiblesses de l'Homme.

L'écriture est bien sûr irréprochable et la traduction restitue à merveille la diversité des langages selon les classes sociales ainsi que les touches d'humour qui parsème ce roman pourtant bien sombre.

« De Grandes Espérances » est le roman des illusions perdues et des espoirs envolés mais c'est surtout un roman inoubliable avec des scènes d'anthologie. L'occasion de redécouvrir en quoi consiste l'art de l'intrigue et l'art de la narration.
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Pip, orphelin, n'a pas une vie merveilleuse avec sa soeur exécrable qui l'élève « à la main ». Heureusement qu'elle vit avec Joe, forgeron, et que cet homme est très bon avec lui. Ensemble, ils partagent ce qui pourrait être qualifié « d'une amitié à la Steinbeck » comme celle de Lennie et Georges, très touchante. Et pourtant, celle-ci va être ébranlée le jour où un mystérieux bienfaiteur décide de s'occuper financièrement de l'éducation de Pip, promis à « de grandes espérances ».

Pip passe ainsi d'un avenir tout tracé de forgeron à celui d'un vrai gentleman. En échange, il a promis de ne jamais chercher à connaître l'identité de celui qui a souhaité l'élever dans la société. Estella, dont il est fou amoureux, participe aussi à son élévation : c'est pour l'impressionner qu'il souhaite devenir quelqu'un et cacher sa pauvreté et ses origines qui lui font honte.

Toute sa vie sera gouvernée par la culpabilité, la peur et la honte. Bonheur et malheur ne sont jamais bien loin et il traverse de multiples épreuves. Il sera sans cesse tiraillé par des sentiments contradictoires qui évoluent à l'égard de certains personnages au fur et à mesure qu'il mûrit, à son plus grand désarroi. On s'aperçoit ici qu'il est bien souvent difficile de distinguer le bien du mal, tant l'un n'exclut pas l'autre.

Les grandes espérances de Dickens est un monument classique de la littérature anglaise et un vrai roman d'apprentissage. A l'issue, on peut se demander si avoir de grandes espérances nous pervertit, et si finalement il ne vaudrait pas mieux se contenter de sa situation. Par ailleurs, les personnages décrits par Dickens sont très travaillés et jamais manichéens. On tremble devant la vieille Miss Havisham qui est restée bloquée au jour de son mariage ou devant le coeur de pierre d'Estella tandis qu'on fond face à Joe et que le forçat soulève des sentiments mitigés. Ce livre regorge d'aventures, de désillusions, de sentiments complexes et de jolis portraits. Une écriture poétique où se mêlent comédie et tragédie, inoubliable.
Lien : https://alinebouquine.fr/de-..
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« de grandes espérances » (1860) est l'avant-dernier roman complet laissé par Dickens (1812 - 1870) après lui viendra « L'Ami commun » (1864) puis le dernier roman, inachevé celui-là, « le mystère Edwin Drood » (1870). Un roman ‘fin de carrière » donc, mais un des meilleurs (avec « David Copperfield », « Oliver Twist », « Les Aventures de Mr Pickwick » et les « Contes de Noël »).
Ce roman n'est pas sans rappeler « David Copperfield » : les deux romans sont des romans dits « d'apprentissage » : on y suit le destin d'un jeune garçon pendant son enfance et sa jeunesse, jusqu'à sa majorité. Passage obligé par des aventures sentimentales qui laissent des traces, des rencontres plus ou moins importantes avec des personnages qui vont plus ou moins influer sur l'avenir de plus les deux romans sont écrits à la première personne, le narrateur est le héros du roman. En écrivant « de Grandes espérances » Dickens s'est mis à relire « David Copperfield » pour éviter de se plagier lui-même : « Pour être tout à fait sûr de ne pas tomber dans d'inconscientes redites, j'ai relu « David Copperfield »l'autre jour, et j'en ai été affecté à un degré que vous ne sauriez imaginer ».Cela dit, il existe une différence de taille entre les deux romans : ils sont absolument antithétiques : « David est un jeune monsieur qui vient à choir dans le prolétariat citadin, Pip un jeune prolétaire de la campagne qui se voit devenir un monsieur » (Pierre Leyris).
« Se voit devenir ». C'est là le thème principal et l'explication du titre : les grandes espérances sont appelées à être déçues comme les illusions à être …perdues ! A moins que…
Le roman s'articule donc sur trois parties : l'enfance (début des espérances), jeunesse (consolidation des espérances) et maturité (patatras, fin des espérances et retour à la réalité).
L'histoire se passe dans le Kent, sur lieux-mêmes où Dickens a passé son enfance. le jeune orphelin Pip, voit sa vie transformée le jour où il aide un forçat évadé. Il est pris comme garçon de compagnie par Miss Havisham une vieille excentrique dont la fille Estella est aussi belle qu'orgueilleuse et hautaine. Un notaire lui laisse entrevoir « de grandes espérances », une fortune à venir… A Londres où il poursuit ses études, il retrouve Estella qui lui fait bien comprendre qu'ils ne sont pas du même monde, et surtout il apprend que son bienfaiteur anonyme (celui des « grandes espérances ») n'est autre que le bagnard évadé. Il comprend aussi qu'il a tout le temps été le jouet de Miss Havisham qui se vengeait sur lui d'un fiancé qui l'avait abandonnée au pied de l'autel. Petit à petit, et de révélation en révélation Pip reconstitue les pièces du puzzle, comprend les liens qui relient les personnages entre eux, et en tire la leçon. C'est la leçon optimiste que l'on retrouve souvent chez Dickens : « On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux ». Non, ça c'est pas du Dickens, c'est du Saint-Ex. Mais c'est la même chose : « Un homme qui n'est pas un vrai gentleman par le coeur n'a jamais été, depuis que le monde est monde, un vrai gentleman par les manières ». C'est la morale de toute cette histoire : la bonté du coeur vaut mieux que tout le reste, et surtout n'a que faire des classes sociales.
« de grandes espérances » est un livre très agréable à feuilleter, par son histoire, d'abord, prenant et édifiante, et surtout par le ton employé : familier comme dans « David » ou « Olivier », mais enjoué et plein d'humour, comme chez « Pickwick ».
Très souvent adapté outre-Manche au cinéma à la télévision, les aventures de Pip, un chouïa moins populaires que David et Olivier (j'ai failli dire Jonathan), mériteraient bien un retour en pleine lumière.
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Ce mois-ci, j'ai enfin eu l'occasion de lire mon premier Dickens: "De grandes espérances".
Enfin non, je mens...j'ai lu "Un chant de Noël", mais c'est une novella, un conte de Noël.
Je ne savais presque rien de l'histoire de Pip, mis à part que l'on suit un jeune pauvre qu'une personne riche prend sous son aile pour en faire un gentleman. Et quelque part, c'est suffisant.

J'ai sauté sur l'occasion quand j'ai vu que les éditions Tristram publiaient une nouvelle traduction (par Jean-Jacques Greif) de ce roman et qu'en plus, Babelio le proposait dans sa Masse Critique de septembre. Apparemment cette nouvelle traduction serait plus fidèle au texte original et plus accessible, moins lourde. Ne l'ayant jamais lu auparavant, je ne peux en juger, mais il est vrai que je l'ai trouvé très agréable et facile à lire et que j'ai apprécié les notes du traducteur. Merci beaucoup, donc, de m'avoir envoyé ce chef-d'oeuvre.

Je dois bien dire que j'ai été cueillie ! Et pourtant, ma lecture, si elle était très bien engagée avec le premier tiers (le volume est divisé en trois parties correspondant aux trois tomes de la première édition) qui m'a beaucoup plu, a failli prendre un tour funeste pendant la seconde partie.
Mais j'ai tenu bon et j'ai bien fait car la fin de cette seconde partie m'a littéralement laissée bouche bée, sapristi !
A partir de là...j'ai fini le roman d'une traite, quitte à y laisser ma nuit. Bon sang quel génie !

La plume de Dickens, en tout cas dans cette traduction m'a séduite: claire, touchante, d'époque et moderne à la fois, satirique également...
A travers ce roman, l'auteur nous montre le Londres de son époque, de la description simple du quotidien, de l'utilisation de l'argot à la critique du système judiciaire en passant par l'analyse de la nature humaine.

Dickens a également une capacité à décrire les lieux qui fait que je les vois tous : la forge, les appartements de Pip, la glauque Satis House, le château original, magique et moderne de Wemmick....

Et ses personnages...si j'ai détesté Pip (pourtant attachant enfant et en redemption à la fin)et son ingratitude crasse, son égoïsme et son amour ridicule pour une peste cruelle, j'en ai absolument adoré d'autres.
Joe, Wemmick, Provis, et même le parent Âgé ne seront pas oubliés de sitôt.

Et si je dis que j'ai été cueillie, c'est non seulement par les révélations de ce dernier tiers, mais aussi parce que...la lecture des derniers chapitres m'a été rendue difficile par les larmes qui brouillaient ma vue. Et ÇA, je ne m'y attendais pas du tout.

Chapeau Charles, je reviendrai !
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Après avoir refermé ce roman de @Charles Dickens, je comprends mieux pourquoi il est l'un des romanciers préférés de anglais. J'avais lu et apprécié @David Copperfield et @Oliver Twist en étant adolescent, mais j'avoue en garder un souvenir diffus ce qui est déjà en soi remarquable car c'était il y très, très longtemps.

Le roman se découpe en deux parties.
Dans la première, nous faisons connaissance avec le narrateur Pip, un orphelin de sept ans, tyrannisé par sa soeur, elle-même mariée à Joe, le forgeron, l'ami fidèle de Pip, celui qui atténue la pauvre vie du petit garçon. Pip se rend un soir au cimetière sur la tombe de sa mère lorsqu'il rencontre un forçat évadé qu'il va aider, contraint et forcé, à se débarrasser de ses chaines. Quelques mois plus tard, Pip est envoyé chez une riche voisine pour le moins bizarre, Miss Havisham, qui veut voir jouer un petit garçon. Lors de cette rencontre il fait la connaissance d'Estella, la fille adoptive de Miss Havisham dont il tombe éperdument amoureux. Il fera de nombreuses visites chez Miss Havisham.
Pleine de rebondissements et illuminé par la qualité d'écriture et de narration de @Charles Dickens, c'est la partie que j'ai préféré. J'aurais sans doute versé plus d'une fois une larme sur le sort du pauvre Pip sans l'humour omniprésent délivré par l'auteur. A la fin de cette partie, alors que Pip est devenu entretemps un apprenti forgeron insatisfait de son sort, un mystérieux homme de loi londonien vient lui annoncer qu'une personne désirant garder l'anonymat offre la possibilité à Pip de recevoir une éducation propre à faire de lui un gentleman. C'est le début des grandes espérances.

La deuxième partie commence avec l'arrivée de Pip à Londres, il reçoit une rente régulière qu'il dépense à tort et à travers avec son ami Herbert qu'il avait rencontré chez Miss Havisham. Les dettes s'accumulent et sans la visite de son ami Joe et les conseils avisés de Wemmick, le clerc de l'avocat en charge des intérêts de Pip, il est probable que ses grandes espérances eurent fait long feu. On retrouve ici le thème très en vogue au XIXe siècle notamment chez @Balzac du provincial qui débarque à la capitale et qui s'y brule les ailes. Mais la comparaison s'arrête là car @Dickens reste concentré sur son personnage et son histoire et n'émet pas de critique sociale de la bourgeoisie londonienne. Les descriptions des quartiers de Londres laissent bien imaginer ce que devait être la vie au bord de la Tamise avant de devenir les quartiers branchés ou des affaires d'aujourd'hui.
Qu'adviendra-t-il des rêves de grandeur de Pip ? épousera-t-il Estella ? Deviendra-t-il un gentleman ? C'est ce que je m'attendais à découvrir dans cette partie et si la réponse nous est donnée finalement ce n'est pas avant que @Dickens mette un grand coup de pied dans la fourmilière avec un rebondissement qui rebat toutes les cartes.
Roman social, roman d'apprentissage, roman d'aventures ou policier, parfois roman gothique. @De grandes espérances c'est un peu de tout cela à la fois. le style est poétique, la narration dynamique et efficace. Chaque personnage a un rôle essentiel dans la construction du roman. Un pur régal ! La grande leçon du roman est apportée par Joe, le forgeron analphabète, qui prouve qu'il vaut mieux une vie simple et heureuse que des rêves de grandeur.

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La première partie met en place les personnages et le décor. C'était un peu laborieux à lire. Sans doute par méconnaissance de l'écriture de Dickens. Ou du personnage de la grande soeur si antipathique...

Mais une fois bien entré dans l'intrigue, j'ai pris conscience de la grandeur de ce chef d'oeuvre.

Dickens a eu le génie de créer des personnages très attachants autour de Pip (Joe, Provis, Wemmick, Biddy, Herbert). Ce sont eux pour moi les vrais héros.

Le Londres du XIXe siècle est un autre protagoniste de l'histoire qui transforme notre héros. Au début plein d'espérances, Londres devient pour lui synonyme d'inquiétudes et menaces permanentes.

J'ai donc découvert Dickens par Les Grandes Espérances et je suis impatient de découvrir le reste de son oeuvre.
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Le premier ouvrage de C. Dickens que j'ai lu et étudié pour mes études, et j'ai vraiment été subjuguée par l'histoire de Pip et son histoire.
A travers les pages, les mots, on s'attache aux personnages, les sentiments nous envahissent et Dickens nous ballade dans le Londres qu'il a connu et la vie de l'époque.
Des très belles figures de style et procédés littéraires, puissants donnant une profondeur incomparable au récit. Je ne peux que recommander de se laisser emporter dans les Grandes espérances.
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