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EAN : 978B004R06DOQ
Club des Masques (30/11/-1)
3.33/5   3 notes
Résumé :
- C'est pour cela que tu me réveilles, à près de trois heures du matin ?
- Une histoire extravagante, patron.
J'ai pas bien compris. Aussi j'ai préféré...
- Raconte...
Cela tenait en peu de mots : quelques instants auparavant, le contrôle d'Orly avait été alerté
par un appel téléphonique; un inconnu l'avertissait : le Super Constellation du vol 725 n'arrivera jamais
à destination. Il est condamné !...
Le 725 ! L'Avion... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ecrivain français mort en 1985, Francis Didelot a commencé une carrière littéraire en écrivant toutes sortes de textes : études historiques, monographies, pièces de théâtre, dialogues de films, etc. Il s'essaye au roman puis aborde, en 1930, le roman policier, un genre auquel il consacre ensuite une grande part de son inspiration. Son héros récurrent, le commissaire Oreste Bignon de la Brigade criminelle, est le personnage central de « Six heures d'angoisse », polar édité chez Fayard en 1970 dans la collection Club des Masques (vous savez, « LES Maitres du roman Policier, de l'Aventure et du Mystère »).

La quatrième de couverture donne tout de suite le ton : un Super Constellation qui a décollé d'Orly n'arrivera pas à destination ; il est condamné. Autant dire qu'une bombe a été glissée dans l'appareil qui va exploser en vol. Bon, si on connait la fin d'avance, à quoi bon continuer la lecture ? A moins que le coupable soit difficile à identifier …

Et bien, amis lecteurs, figure-vous que beaucoup de personnes ont suffisamment de raison d'en vouloir à cinq ou six passagers pour être tentés d'avoir placé une bombe à bord. Tout d'abord, et de source sérieuse (Scotland Yard, pas moins), il y aurait pour 1 milliard de francs de bijoux planqué dans la soute à bagages : autant dire que l'expéditeur pourrait avoir intérêt à organiser une fausse expédition suivie d'un attentat afin d'empocher une forte somme due par les assureurs. Ensuite, il se trouve que le ténor italien Luigi Serato voyage en compagnie de sa séduisante secrétaire, Carla del Aosta : il se pourrait que sa femme, Angélina Serato en veuille suffisamment à son époux pour avoir envisagé de le supprimer. Et puis il y a Tatiana Andreievna Tsémenovna, une dissidente soviétique montée à bord sous le prétexte d'une mission « économique » : une femme dont les Russes pourraient avoir eu envie de se débarrasser avant qu'elle communique des secrets d'Etat à l'Ouest (pour information, le vol725 est à destination de Toronto). A moins que ce ne soit Félix de la Valnoye, « un ignoble individu, un raté, un fruit sec » qui jalouse la réussite de son frère jumeau, Gaston : cet homme (page 125) prêt à tout par esprit de rancune, anarchiste de surcroit, pourrait avoir songé à liquider son frère afin d'hériter du magot. Et si c'était Peyremal, ce gaillard qui aurait téléphoné d'une cabine publique pour avertir les flics : curieusement, sa femme est à bord, et -comme elle est cardiaque- l'annonce d'une bombe à bord devrait normalement l'envoyer de vie à trépas, ce qui laisserait à l'homme tout loisir de s'occuper de Priscilla, un joli brin de fille de douze ans plus jeune que lui. Oui, sauf que Peyremal nie avoir passé cet appel, et pourtant la police lui a administré le sérum de vérité. Enfin, il y a un certain William qui hériterait d'un sacré pactole si son père, qui est à bord, venait à disparaître.

Alors qui a placé la bombe ? Nous avons (cf. les lignes qui précèdent) quelques supposés criminels pouvant avoir agi par jalousie, intérêt ou haine, et une personne qui pourrait ne pas avoir de mobile apparent. Evidemment, chacun plaide non coupable. Sudbury, citoyen britannique, décède d'une crise cardiaque pendant la traversée. Curieusement, l'avion n'explosera pas : il s'agissait d'une plaisanterie. Jouant son va-tout, Oreste Bignon, « notre » commissaire, va scénariser la mort d'une autre personne montée à bord de l'appareil afin d'être en mesure de démasquer le coupable.

Un peu tiré par les cheveux, « Six heures d'angoisse » ne brille pas par son écriture ou par l'originalité de son scénario. Les personnages sont à la limite de la caricature, les longueurs sont légion, le suspense est faible et l'addictivité est assez moyenne (je me suis forcé pour terminer la lecture). Certains lecteurs pourraient aimer le côté désuet de l'ensemble (ah, les avions à hélice) ou les expressions de deux canadiennes montées à bord (Qu'ek tu fas icitte, maudite ? Et toié, pourquoié t'es gréiée en chaloupe des airs ? C'est-y que tu vas t'envoler avec moié ? Tout juste, et dans c'te bardasse!). Bon, je me force et je mets deux étoiles …
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Je m'inscris en faux en ce qui concerne l'unique critique sur cet ouvrage. Premièrement, il s'agit du second volume de la longue série "Bignon", paru en 1955, l'édition au Masque en 1970 n'est donc qu'une réédition. Ensuite, ce qui est présenté comme un "charabia" et qui figure en toute premières pages de l'ouvrage est du patois canadien. Didelot n'a pas eu peur de faire "l'amuseur", lui qui a "mangé à tant de râteliers". le lecteur qui a dégusté du Bignon appréciera d'autant puisque Bignon, ayant façonné à l'école du crime, est un personnage d'une nature sévère. C'est donc un petit bonus, une petite cerise sur le gâteau que cette introduction. Quant au reste, il est à l'égal de la série. Une écriture limpide, juste, où le nécessaire est dit pour plonger le lecteur dans deux lieux aussi différents qu'une carlingue d'avion - qui traverse l'Atlantique à 10 000 mètres d'altitude, à la (haute) vitesse de 500 k/h, poussée par des moteurs cumulant 13 000 chevaux - que le froid Paris d'une nuit de Noël et les locaux du 36 quai des Orfèvres bouillant d'anxiété et agités d'une fébrilité qui vont grandissant au fil des heures. "Six heures d'angoisse". Un excellent Didelot.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
page 164 […] Bignon marcha jusqu'à la fenêtre. Le ciel pâlissait faiblement au-dessus de Paris engourdi par sa nuit de réveillon. De rares voitures passaient sur le pont. Un autobus éclairé se dandina : on n'y apercevait que la silhouette solitaire du receveur. La Seine chariait une eau noire, où les réverbères accrochaient des reflets furitfs. [...]
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