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3,73

sur 1967 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est un livre que j'ai lu au lycée et qui m'a beaucoup amusé parce que j'ai adoré la manière dont Diderot joue avec nous, lecteurs.
Il narre l'histoire, on est dedans, puis, en plein milieu il s'arrête et nous dit ce que j'interprète comme un: "Bon, je continuerai de vous en parler plus tard, après tout, ce n'est qu'un livre, hein !" et l'histoire reprend, mais pas la suite qu'on attendait !
Gros pavé mais gros coup de coeur !
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C'est l'un des livres préférés de ma fille et elle me l'a offert il y a un certain temps. je me suis plongée dans cette lecture, chevauchant sur les routes de France avec Jacques le Fataliste et son maître. Alors, que vous dire. J'ai souvent été irritée, agacée au point d'abandonner ma lecture. Mais j'étais intriguée et mon opiniâtreté a payé. Ne me demandez pas de faire une analyse de ce roman ou conte, ce n'est pas de mon niveau. Juste un petit avis d'une lectrice lambda. Il m'a fallu prendre le temps de lire ce livre, de la patience car je perdais souvent le fil. Beaucoup de digressions, trop pour moi. Et pour faciliter ma lecture, Diderot nous interpelle " lecteur, causons ensemble "! D'accord, mais pas longtemps car je ne sais plus où j'en suis !
Une lecture déconcertante, déroutante. Et comme cela était écrit là-haut, je l'ai lu et je l'ai aimé.
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Chemin faisant, un maître et son valet Jacques, frotté de philosophie, devisent des amours de ce dernier, propos sans cesse interrompus, comme à plaisir, par les incidents du chemin et les humeurs respectives du factotum et du nobliau.

L'oeuvre est étonnement moderne, elle est l'occasion d'une réflexion sur la création littéraire, par le truchement d'une dialectique égalitaire entre les deux personnages; le maître est tolérant et plutôt complaisant envers les impertinences de son serviteur, qui de son côté affiche un fatalisme un brin superstitieux, sans être dépourvu par ailleurs d'une certaine clairvoyance.

Diderot rentre dans nos bonnes grâces, se fait complice, apostrophe le lecteur, le prend à témoin, l'invite parfois à compléter le récit de ses réflexions personnelles : l'intérêt du lecteur est toujours attisé, relancé. le vocable employé est imagé et heureux, la lecture du récit en est aisé et plaisante, quelques allusions grivoises rendent l'expérience plus piquante encore. Une oeuvre indémodable.
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L'homme est-il libre ? Peut-il infléchir son destin ? C'est la grande question que nous soumet Diderot dans ce récit… étonnant, presque déconcertant. A tout le moins, de mon point de vue. Comme toujours chez Diderot, le sens de la formule est là. On rit autant qu'on s'enivre de la folie de ce valet qui sait faire tenir son maître à sa place (mais aussi l'en faire tomber). Mais j'ai éprouvé, d'abord, moins de plaisir qu'à lire le Neveu de Rameau : la mise en récit m'a donné plus de peine ; par exemple à cerner le portrait que, à travers ce domestique bien peu domestiqué, Diderot entendait faire du peuple dont Jacques est à coup sûr, la figure. Sans doute la manière même, avec ces niveaux de narration multiples, m'a-t-elle empêché de gouter toutes les saveurs de ce classique. Je le regrette bien. Les digressions m'ont égaré trop fréquemment, même si le personnage de Jacques me raccrochait chaque fois : son honnêteté bonhomme et l'intelligence de ses provocations sont collantes comme du sucre dont on se lèche les doigts (ah la « fête des gourdes » de la Pentecôte…).
J'ai lu ce… roman (?) comme Jacques a trainé sa blessure au genou. Les amours de Jacques ne m'ont pas passionné. Et j'ai longtemps cherché mon sujet. Me serais-je trompé sur le sens du mot fataliste ? Au XVIIIe, ce vocable renvoyait-il à des considérations plus charnelles ? Ce n'est finalement qu'à la fin de l'ouvrage que les considérations sur l'illusion de liberté que Jacques défend ont enfin calmé mon impatience. Mais là encore, alors qu'on y trouve les traces d'un matérialisme qui ne dit pas son nom et auquel je suis généralement très sensible, ce fatalisme (qui n'est certes pas une résignation) ne m'a pas pleinement convaincu : peut-être le trouvé-je trop excessif.
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Ce roman n'en est pas vraiment un, comme ne cesse de nous le rappeler le narrateur qui bouscule toutes les conventions romanesques et qui ne cesse d'interrompre le récit pour s'adresser directement au lecteur (et même « parler » à la place du lecteur et AVEC le lecteur) :
« Il est bien évident que je ne fais pas un roman, puisque je néglige ce qu'un romancier ne manquerait pas d'employer.»
« Ceci n'est point un roman, je vous l'ai déjà dit, je crois, et je le répète encore. »

Ce texte est tout à fait singulier, entre réalité en fantaisie, entre roman picaresque et théâtre, entre conte philosophique et roman comique (c'est parfois très drôle !).
Jacques et son maître sont en route pour une destination inconnue. On ne sait pas d'où ils viennent et ni la raison de leur voyage. On ne sait pas exactement où ni quand se déroule le récit, on ne sait pas qui sont les personnages non plus, mais quelques éléments nous permettent de deviner tout de même un peu. Et qu'importe, puisque ce récit n'est qu'un prétexte pour parodier le roman, remettre en question le rôle du romancier et du narrateur et véhiculer certaines idées pour créer une nouvelle forme de roman, un roman plus proche du « vrai » dans lequel le narrateur ne peut pas tout maîtriser ni tout savoir.

On suit donc le valet et son maître, leurs aventures et leurs conversations, au cours d'un voyage quelque part en France du XVIIIe siècle. Ils rencontrent de nombreux personnages, on nous raconte de nombreuses histoires : c'est un véritable roman à tiroirs dans lequel les récits s'enchâssent sans jamais se mêler les uns aux autres. Certains récits se font écho, d'autres se ressemblent, d'autres encore s'opposent.
Le roman semble à première vue désordonné, mais il existe bien une structure (tout se déroule sur une durée de 9 jours) et deux fils conducteurs : le voyage des deux personnages et le récit des amours de Jacques, sans cesse interrompu par de multiples digressions et événements. Cette histoire a bien un début et une (ou plusieurs !) fin(s), mais l'ensemble est brouillé par les aventures de nos deux compères, les nombreuses digressions aux voix multiples et les interventions du narrateur.
Lien : http://excalibri.blogspot.fr..
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Jacques le Fataliste est un roman de Denis Diderot Dans ce livre, on suit , on assiste à un dialogue entre Jacques et son maître. Ce roman est complexe et prête à plusieurs lectures .IL faut avoir à l 'esprit que Diderot est un des grands
philosophes du XVIII e Siècle, siècle des " Lumières". IL est derrière le grand projet de l 'Encyclopédie. Revenons au roman : au cours d 'un voyage, le valet discute avec son maître sur pas mal de sujets. Mais la narration n 'est pas
linéaire et de temps à autre ,elle est entrecoupée .Donc le roman ne traite pas d 'un seul thème mais de plusieurs .Diderot est violent anticlérical et il expose ses idées sur l 'Eglise, et Diderot ajoute :tous les hommes de l 'Eglise sont de même nature c 'est-à-dire cupides, libidineux, fourbes, n 'hésitent pas à courtiser
les belles et jolies femmes .Dans ce roman, le philosophe Diderot, exprime ses opinions sur la sexualité, le voyage, sur le théatre de Molière .L action véritable ne réside pas le voyage mais dans d 'autres récits , en particulier celui des amours de Jacques . IL raconte son éducation sexuelle .

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Surprenante découverte que voilà. Je ne m'attendais pas à une écriture si ironique. C'est l'histoire des amours de Jacques... s'il arrive à les raconter. Les répliques sont savoureuses et les récits s'entremêlent. L'auteur suit son concept de tout commenter jusqu'au bout et nous laisse avec plusieurs fins, à nous de choisir.
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Alors que Jacques et son maître se baladent dans un endroit que le narrateur refuse de nous dévoiler, ils discutent (beaucoup), ils croisent de nombreux autres personnages…

Ce qui est au coeur de ce livre, c'est l'amas des récits de tous ces personnages, des fragments détaillés de leurs vies, même pour les personnages que l'on ne croise que brièvement, ou que l'on ne croise même pas à travers le récit. Bref, Jacques le fataliste, c'est comme une jolie boîte qui contient des feuillets entiers de futurs romans non achevés.

Un autre atout créé par Diderot, c'est ce narrateur capricieux, qui coupe la parole aux personnages, discute avec le lecteur et lui refuse les réponse à ses questions.

Un classique très agréable et relativement facile à lire.
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Une écriture étonnement moderne pour un récit saccadé et interrompu sans cesse par des historiettes secondaires venant se greffés sans cesse au fils conducteur. Ce dernier résiste et on le retrouve, réapparaissant au grès de l'auteur, pour être complété de quelques phrases lâchées avant d'être de nouveau interrompu par quelques récits. Néanmoins, ni confusion ni chaos, l'histoire suit son cours. le lecteur, tel un compagnon de voyage écoute le récit et sollicite l'auteur. A son grand désespoir, son récit principal doit continuer.
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Texte philosophique de Denis Diderot.

Jacques et son maître parcourent les chemins. le valet fait le récit de ses amours. Il est sans cesse interrompu, soit par les anecdotes de son maître, soit par les aventures qui ponctuent leur périple. le narrateur-auteur prend souvent la parole pour expliquer pourquoi son livre n'est un roman.

Absolument fabuleux! Et je ne pense pas à la grande Josiane quand je dis ça! Ce texte était au programme de mon année de terminale, il y a 6 ans (pfiou, ça passe!) et je l'ai lu et relu, travaillé et surligné, gribouillé et machouillé jusqu'à plus soif, avec un plaisir immense.

On connaît le Diderot libertin, le Diderot encyclopédiste, le Diderot des Lumières. Dans ce texte, j'ai découvert un Diderot humoriste. Les malchanceuses aventures sentimentales de son héros sont d'un comique, parfois un peu gras, que Rabelais n'aurait pas renié. Les considérations du personnage sur la destinée et la fatalité sont dignes d'un Sganarelle révisant son arithmétique. le tout est très habilement ficelé dans une suite de récits enchâssés, de digressions délicieuses et de considérations intéressantes sur le statut du lecteur et celui de l'auteur. Il faut un peu s'accrocher aux pages pour ne pas perdre le fil du récit, mais la lecture reste mémorable.

Et c'est bien le seul livre de Diderot que j'ai relu!

Lien : http://lililectrice.canalblo..
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