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3,7

sur 1042 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
En ce qui concerne les dernières parutions de l'auteur je semble plutôt nager à contre-courant n'ayant pas tellement au final aimé la Vraie Vie mais j'ai beaucoup aimé ce qui a été proposé dans Kérozène contrairement à la majorité des lecteurs, je crois que je me souviendrai longtemps du sujet des dauphins évoqués dans ce récit.

Pour ce récit de Reste la majorité des lecteurs étant dérouté je me suis empressé de lire celui-ci car j'espérais encore avoir un avis contraire à la majorité, malheureusement ici je n'a pas tellement aimé ni compris ou Adeline Dieudonné souhaitait aller.

Ici nous évoquons le thème du deuil et de l'acceptation impossible pour une femme suite à la mort de son amant, elle balade donc le corps de celui-ci durant des jours dans sa voiture.

Je pense que ce récit est très clivant beaucoup l'ont aimé par le thème de l'amour qui s'y trouve mais j'ai de mon côté plus été vraiment dérangé par le personnage de cette femme qui du coup prend des décisions totalement incongrues.
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« Je ne suis pas certaine d'avoir pleinement saisi ce qui m'est arrivé, ni ce qui m'a conduite à agir comme je l'ai fait. Certains matins, tout me semble limpide. À d'autres moments, je me vois comme un monstre, une créature que je ne reconnais pas, qui m'aurait possédée dans un instant de vulnérabilité. Mais je crois que cette image vient du regard des autres.
J'ai fait ce que je pouvais.
Il n'y a pas de morale à cette histoire. Tout ce que je sais, c'est que je vous dois les faits. Je vais donc m'attacher à les relater pour vous, et sans doute aussi pour moi, avec toute la précision dont je suis capable. Ils m'emmèneront sur des territoires obscurs, dans les marécages de ma conscience et, pour quelques secondes encore, contre la peau de M. »

Ce livre est sorti en Avril dernier. J'ai mis très longtemps avant de le sortir de ma PAL. J'adore Adeline Dieudonné, depuis « La vraie vie ». Il y a deux jours encore j'ai lu « L'amour maternel », un livre contenant des nouvelles sur cet amour, écrite par dix auteur(e)s français, de tous les genres. Chez Plon, sorti en Avril 2023 aussi. La nouvelle que j'ai préférée est celle d'Adeline Dieudonné.

Ici, dans « Reste », la narratrice se retrouve dans un petit chalet en montagne, près d'un lac, où elle et son amant, qu'elle appelle M, passent un week end. Elle vient de le retrouver mort dans le lac. Elle va passer trois jours près de son corps, qu'elle a ramené dans le chalet, et décide de raconter cela par lettre, à l'épouse dudit M, qui doit déjà être en train de l'attendre. Ils sont amants depuis huit ans. La narratrice sait bien qu'il ne quitterait pas sa femme pour elle.

Mais comment faire, elle qui ne veut appeler personne, de peur qu'on le lui prenne ? Alors s'ensuit un road trip dans cette région montagneuse, car elle a tiré le corps de M avec la couette du lit, et l'a allongé sur la banquette arrière de sa voiture, et est partie, ne sachant quoi faire. Au fil des heures et des jours, elle, quarante ans, divorcée, une fille ado, prof, dévide son histoire amoureuse, ses relations avec les hommes, et on comprend peu à peu qu'elle est incapable de vivre sans un homme dans sa vie. D'où la difficulté de le laisser.

Je dois dire que j'ai été assez dérangée par tous les aspects macabres de l'histoire, et j'ai trouvé le temps long, malgré le style impeccable de l'écriture. M'ont manqué un peu de suspense, une raison, un fil conducteur plus épais. J'ai été déçue. Vraiment. Trop long, ennuyeux, inabouti. Dommage.

Ma note : 2/5
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Un univers sombre et sordide, avec parfois un fort sentiment de gêne qui m'a parcouru.

En effet, S. la narratrice écrit une lettre à la femme de son défunt amant, prénommé M. Une lettre quelque peu déroutante, puisqu'elle y évoque la mort de M, mort noyé dans le lac après avoir succombé à une crise cardiaque.
Qu'il soit décédé n'est pas tant l'horreur qui règne dans ce roman atypique. Non, c'est que S. soit allée récupérer le corps de M. pour le garder auprès d'elle. Six jours durant, elle vit avec M. et transporte son cadavre.
Elle ressent ce besoin de le conserver au plus près d'elle et rien que pour elle. En aucun cas, elle ne souhaite le restituer à sa famille, ce serait une perte pour elle. Si elle a conscience de ce geste immoral et indicible, quelque chose au plus profond d'elle la pousse à continuer. le ramener auprès de sa femme et de sa famille ou le livrer aux autorités serait, une fois de plus, rester dans l'ombre. Car oui, être la maîtresse d'un homme marié, c'est accepter de vivre caché, dans l'ombre.
Dans ce roman, S. nous offre, en plus des lettres adressées à l'épouse de M., une introspection sur sa vie et plus précisément sur ses relations sentimentales, ponctuées d'échecs, sans oublier le viol qu'elle a subi.

En résumé, une histoire improbable et décalée, voire surréaliste, à l'écriture très simple, qui traduit les sentiments que vit S. à la mort de son amant.
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La narratrice a un amant marié qui se noie accidentellement alors qu'ils passaient quelques jours ensemble. Rien de bien original comme départ du roman sauf que l'auteure (narratrice) nous entraîne dans un road movie peu ordinaire, ayant décidé de garder le corps de son amour prés d'elle, de le choyer, de dormir avec, de le transporter en voiture, d'où le titre"Reste" comme un témoignage d'amour au delà de la mort. D'où les 2 étoiles, plus l'idée de lettres à l'épouse légitime pour qu'elle connaisse la vérité et surtout la fin de son mari. Cependant j'avoue que l'ensemble est glauque, morbide à souhait, à la limite de l'indigeste et prétexte à raconter la vie sentimentale de la maîtresse, somme toute assez banale. Sans oublier des épisodes abracadabrants, tels que la rencontre avec la coupeuse de feu, une allumée qui greffe les dents des morts sous la peau. Un ensemble somme toute flippant dont je ne suis pas fan, un style pas vraiment révolutionnaire même si on peut reconnaître une belle imagination à Aline Dieudonné.
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J'ai terminé ce roman de manière plus positive que lors des premières pages. En effet, quand j'ai entamé cette lecture je me suis dit "encore un roman glauque" et je continue de le penser sauf que celui-ci est plus élaboré que "Kérozène" plus construit, il y a une trame, une véritable narration. Au contraire de "Kérozène" qui n'avait ni queue ni tête...
Donc, ce roman me rassure un peu après la parution de "La vraie vie" premier roman de l'auteure qui cette fois, et après nous avoir confié écrire en musique, nous partage sa playlist pour ce dernier roman. C'est fort intéressant. Une playlist que vous pouvez retrouver sur Spotify.

Pour résumer le roman c'est difficile car il n'y a rien que nous ne pourrions pas dévoiler. le roman est glauque du début à la fin et il n'y a aucune surprise finale, pas de renversement de situation. Il s'agit d'une histoire d'amour, d'un adultère entre celui que l'auteure appelle M. et son amante que je ne sais pas nommer puisque Adeline Dieudonné ne le fait pas. Là aussi je ne sais pas pourquoi puisque rien ne l'explique, rien ne permet de le deviner non plus.
M. est amoureux et marié donc, sa maîtresse est avec lui au bord d'un lac dans un chalet, quand un beau matin, en se demandant ce que fait M. elle voit une masse sombre flotter sur le lac. M. est mort noyé. Ne me demandez pas ce qui lui est arrivé, ce n'est pas expliqué, ni l'objet d'une surprise en cours de lecture qui ferait dire au lecteur " Ah voilà pourquoi !", non, ne rêvez pas...

M. est mort et la narratrice, sa maîtresse, ne veut pas suivre la ligne de conduite en pareil cas. La raison n'est pas que par sa mort elle devra s'avouer être sa maîtresse, non. Juste, elle veut le garder pour elle, ne pas le partager, ne pas le voir s'en aller selon le rite habituel lors d'un décès.
Alors, elle écrit à l'épouse de M. c'est une ligne de conduite lors de l'écriture. La narratrice écrit à l'épouse de M. et lui explique tout. Leur aventure extra conjugale, leur amour, et sa cavale avec le cadavre de M.
En écrivant cette chronique, je me rend encore un peu plus compte de la folie de ce récit. C'est déjanté, psychologique et pose question. C'est un style choisi et assumé par l'auteure depuis son premier roman, et ce dernier roman rattrape quelque peu la chute entamée avec "Kérozene".
Mais voilà, j'ai essayé ce troisième ouvrage pour voir si j'allais retrouver les sensations lors de la lecture du premier ouvrage de l'auteure, mais non. Je ne tenterai pas une quatrième lecture quand l'ouvrage paraîtra. Je crois avoir fait le tour, le style ne me convient pas. Trop psychologique, trop glauque et trop tiré par les cheveux. On en arrive à se demander si l'auteure n'a pas elle même un souci pour se pencher sur de tels sujets.
On pourrait alors me dire que Stephen King est, dans le même genre, un peu cinglé, ce à quoi je répondrais que King a lui au moins, le style soigné, élaboré, et qu'il voyage dans ce style, il distrait il ne se focalise pas, ne s'obsède pas sur son thème; il nous promène au fil des pages et cela fait du bien au lecteur. Dieudonné nous offre un roman qui, un peu comme si on triturait une blessure, s'entête sur un cas psychologique et nous enferme avec elle dans un délire.
Lien : https://lesmotsricochent.blo..
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Que dire... Je peux comprendre les motivations de l'héroïne... mais non...
Je n'ai pas du tout réussi à adhérer, j'ai trouvé le récit très "morbide". Comment a t-elle réussi à faire tout ça ?
Je garderai comme souvenir de cette lecture que ce côté qui ne m'a pas convenu.
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Cette histoire est un cri du coeur, un bel hommage aux amours qui sortent des sentiers battus.
On ne peut être insensibles aux sentiments, aux tourment que traverse l'héroïne.
Le genre épistolaire du roman est original, et se prête bien à la situation.
Cependant, je n'ai pas adhéré à la tournure particulière que prend l'histoire vers la fin, un peu trop «  tiré par les cheveux » a mon goût.
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C'est beau l'amour.
Particulièrement chez cette héroïne qui semble s'éclater uniquement dans le glauque et l'interdit.
Mais chacun ses goûts après tout.
C'est de la fiction n'est ce pas.
Par contre très surpris qu'aucune femme ne s'insurge sur sa relation avec Hugo qui l'avait violé lors de leur première rencontre. Enfin elle n'est pas sûre..
Et, soyons romantique,dans le lit conjugal en présence de sa petite fille et l'absence de son mari
Les femmes violées qui en sont sûres elles d'avoir été violées apprécieront.
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Je ne vous cache pas que ce roman m'a mise extrêmement mal à l'aise... Jugez plutôt : deux amants s'évadent au bord d'un lac de montagne le temps d'un weekend. Suite à un malencontreux accident, lui décède et elle, dans un déni aussi puissant que l'amour qu'elle lui porte, n'arrive pas à se séparer de son cadavre. Commence alors de longues journées de fuite, pendant lesquelles elle écrit à l'épouse légitime de son amant pour lui expliquer la situation.

Entre introspection et réflexions perspicaces sur la parentalité, l'adultère et la domination masculine, je n'ai pu m'empêcher de trouver le récit extrêmement malaisant tant le postulat de départ (conserver un cadavre auprès de soi en plein déni du décès) m'est horripilant. Beaucoup d'avis louent l'incroyable amour qui lie les deux personnages, mais j'y ai été parfaitement hermétique.

Vous avez aimé Sukkwan Island, foncez ! Âmes sensibles, abstenez-vous, ce n'est peut-être pas la lecture la plus appropriée pour vous.
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