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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un des textes de SF les plus désespérés qui soit ...

Un " beau " jour des extraterrestres sont venus éparpiller les graines de plantes qui finiront par recouvrir la totalité du globe terrestre ...

Ils sont partis et en attendant les plantes étrangères prospèrent et détruisent en les étouffant toutes les autres formes de vie .
Ils ont laissé derrière eux des robots pour éliminer toutes vermines susceptibles de nuire à leurs précieuses plantations .

Au nombre de ces vermines figure l'humanité ....

Pas la moindre once d'optimisme .
Les hommes s'acharnent à vivre à survivre mais c'est en vain car après les avoir niés , finalement on aspire qu'à les détruire , dans une suprême indifférence à leur peine , leur valeur et leur douleur . Ce processus opère avec une application méthodique et avec une efficacité terrible et implacable ...

Les hommes sont donc niés constamment et ils semblent avoir cessé d'exister avant même d'avoir disparus ( l'agonie est longue ) et ce malgré des efforts désespérés mais vigoureux et ingénieux , pour survivre .

C'est un texte majeur du genre d'une grande portée symbolique .
Absolument excellent : à lire absolument car riche ... intense , mélancolique et implacable .


Du même auteur et terriblement percutant : Camp de concentration .
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C'est un roman post-apocalyptique assez terrifiant. La terre est envahie par une plante qui éradique toute forme de végétation autre, de plus, des robots viennent supprimer tout parasite qui pourrait nuire à son développement, et donc à effacer toutes espèces vivantes. Dans petit village de Tassel vit un groupe d'homme prêt à tout pour survivre. Et c'est dans ce "prêt à tout" que se situe le point fort du roman. les rapports humains sont exacerbés, tendus et les personnages sont bien campés. Un roman noir et pessimiste, où la nature humaine en prend pour son grade.
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Effrayant... C'est ce que je me suis dis en refermant ce livre, un peu choquée de cette conclusion inévitable au vu du contexte, déçue aussi, pas par le livre qui est vraiment bien, belle écriture et se lisant d'une traite. Non, je me suis mis à notre place, nous les humains et je suis déçue que nous nous soyons laissés éradiquer jusqu'au génocide total de la planète... Bon, ce n'est pas le thème du livre de savoir ce qui a été fait pour défendre notre belle Terre avec les moyens raisonnables dont nous disposons, mais quand même, cet avenir glaçant est de l'ordre du possible bien que peu probable à mon humble avis... J'ai toujours pensé que nous n'étions pas les seuls êtres vivants dans l'univers, mais combien y a t-il de possibilités que d'autres espèces intelligentes se soient développées au minimum à notre niveau alors que nous avions déjà plus de chance d'en rester au chariot tiré par des chevaux, plutôt qu'à notre technologie sophistiquée actuelle en pleine évolution ; alors de là à être rayés de la carte par des extraterrestres...
Mais revenons-en à nos plantes... Génocides, tout est dans le titre... il ne reste plus qu'une poignée d'être vivants, humains compris sur notre planète. La terre a été ensemencée par des aliens dont nous ne sauront rien d'autre ou presque. Les derniers animaux, insectes, plantes et humains sont en train de disparaitre, principalement du à la disparition de leur milieu naturel car des plantes géantes dépassant la centaine de mètres de haut finissent d'envahir toute la surface terrestre, colonisant la nature mais aussi les villes. Un petit groupe d'hommes et de femmes résiste difficilement, cultivant du maïs en disputant péniblement un petit périmètre aux plantes pour pouvoir se nourrir. Ce petit groupe comporte un panel représentatif de personnalités variées, c'est à dire du mauvais et du moins pire, évidemment la mauvaise fortune ne suscite pas l'éclosion de générosité et d'abnégation à l'intérieur de cette petite communauté qui se permet des actes immondes au nom de la survie. Et comme si les plantes ne suffisaient pas, des machines volantes chassent les humains et les animaux, les forçant à se retrancher sous terre.
Au fil des pages le nombre des survivants se réduit comme peau de chagrin et pas seulement en raison des conditions de survie, l'humain restant l'humain, il est tout à fait capable de se faire disparaitre tout seul et de faire disparaitre lui-même une autre espèce survivante.

De la même façon que les envahisseurs de cette histoire, nous, les humains, avons déjà provoqué la disparition de bon nombre d'espèces sur notre planète après que leurs milieux naturels ait été détruits ou pollués, le génocide nous sommes malheureusement capables de le provoquer nous même et aussi de nous faire disparaitre ou nous amener à des conditions de vie qui seront au mieux plutôt mauvaises.
Ce livre écrit par Thomas Disch ne laisse pas indifférent, loin de là, et si l'on ne peut pas aller jusqu'à dire passionnant ni addictif, disons alors réellement horriblement captivant...

Merci à Babelio pour cette opération Masse Critique et aux Editions Mnémos pour l'envoi gracieux et rapide de ce très bon livre. J'aime beaucoup la couverture même si je ne me représente pas du tout les plantes de cette façon là.
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«Génocides » fait parti de ces romans de SF à l'ancienne et un peu kitch (par moment) que l'on prend plaisir à découvrir avec du recul, ici les événements se déroulent en 1972 (qui se trouve être le futur pour nos personnages) et nous nous retrouvons à suivre un groupe de personnes qui feront tout pour survivre face à une invasion digne de « La guerre des mondes » dans son principe, avec une humanité en total déclin et une planète Terre envahie par « La Plante », énorme végétal recouvrant tout et partout.

La première partie verra évoluer les personnages en plein chamboulement, dans une communauté prête à tout pour survivre.
Ensuite "Thomas Dish" nous fait basculer dans un récit tout en profondeur, physiquement, mais aussi mentalement, jusqu'où iront ces humains pour survivre, quelle est la limite à ne pas franchir pour garder son humanité, dans quelles conditions, comment et pourquoi, les liens familiaux, l'amitié, l'adversité, tous ces sujets sont abordés.

Alors oui je vous dirais que ça à un peu vieilli, mais si l'on est d'accord avec le fait que c'est écrit dans les années 70, et que l'on fait donc abstraction de ce détail, on plonge dans une aventure terrible, glaçante et pessimiste à souhait, traitant des ressources de notre planète, de son écologie, du fait que l'homme se prend pour Dieu mais qu'il n'est au final qu'un mammifère, vous êtes prévenus, personnellement j'ai bien aimé cette noirceur et l'ancienneté du texte ne m'a pas dérangé, à l'instar d'un « Barjavel" ou d'un « Verlanger" par exemple.

Sur le blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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« Génocides » faisait partie des oeuvres que je recherchais depuis quelque temps, au même titre que « Un cantique pour Leibowitz » (qu'il me manque). Bien qu'il s'agisse d'un récit très court, j'aurais mis beaucoup de temps à le lire. Pour simplifier, j'ai eu du mal à m'intéresser à l'histoire, arrivé vers la centième page, j'ai littéralement dévoré jusqu'à les trente dernières pages. En fait, la complexité des relations humaines m'a un peu déboussolé.

Un penchant écologique avant-gardiste ? Bon, je n'ai lu que le résumé éditorial à la fin. Rien ne présageait qu'il s'agissait d'une pluie de graines extraterrestres (à moins que j'aie raté l'info). J'imaginais une expérience scientifique ratée, à la manière de l'excellent « Encore un peu de verdure » de Ward Moore. Toutefois, Thomas Disch s'interroge sur l'équilibre de la biomasse. Si ces nuisibles auraient pu s'apparenter au livre « Le jour des Triffides » (John Wyndham) ou bien encore « La guerre des mondes » (H.G. Wells), il n'en est rien. Ici, il s'agit d'un parasite qui s'étend à l'infini comme un bambou, qui étouffe l'écosystème.

« Génocides », c'est surtout une oeuvre axée sur l'être humain. Un groupe essaie tant bien que mal de survivre dans ce monde. Ils s'accroche à ce qui leur reste du passé, mais petit à petit, tout se détériore. Bien qu'il n'y ait aucun rapport, lorsque j'écris ces lignes, je pense tout de suite à « Quinzinzinzili » de Régis Messac.

J'ai découvert un excellent écrivain en la personne de Thomas Disch. C'est un texte difficile, glauque et pessimiste, peut-être un peu trop à mon goût. Je me suis perdu dans les personnages, sans même m'y intéresser. J'essaierai sûrement un autre roman de l'auteur.
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Intéressant, ce post-apo américain écrit en 1965. Il parle d'une invasion extra-terrestre exterminatrice, de ce côté là rien de nouveau, mais ce qui change, c'est la façon dont ils s'y prennent.
Une plante gigantesque pousse partout, envahit le terrain, prend l'eau et fait crever les autres végétaux... et animaux par voie de conséquence. Belle allégorie des plantes invasives qui posent aujourd'hui problème dans de nombreux écosystèmes.
L'action est centrée sur un village du Minnesota où le plus gros fermier exerce une autorité patriarcale et religieuse (USA obligent) sur tous les membres de sa communauté, flirtant bien souvent avec les limites de la dictature.
C'est bien écrit et traduit.
Seul bémol : à partir du moment où ils rentrent dans le tronc de la plante, j'ai trouvé que ça commençait un peu à partir dans tous les sens, notamment du fait que j'avais du mal à visualiser ce que l'auteur décrivait.
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L'ennemi n'est pas toujours celui que l'on croit être. Ce récit de science-fiction le démontre avec adresse. La communauté mondiale est menacée par un envahisseur étrange et peu commun : la Plante. Celle-ci supplante toute autre forme de vie et ravage en peu de temps la surface de la planète (les méfaits de la monoculture sont ici illustrés de façon glaçante). Un petit clan familial va essayer de sauver ce qui peut l'être, au détriment de son unité et de sa santé mentale. Quelques passages sont assez durs à soutenir à cause de l'horreur qu'ils dégagent (la métamorphose finale de la pauvre Greta, les pulsions inavouables mais pourtant bien réalisées de Neil sur la tête tranchée d'Alice). Par moment les descriptions de ces organismes mutants aux formes et aux odeurs répulsives (les passages dans les racines de la Plante, les torrents chauds et visqueux de sèves, les orgies culinaires de pulpes) ramène aux séquences monstrueuses filmées par Cronenberg .
C'est un peu convenu (l'intelligence du citadin s'oppose aux rudiments campagnards) mais malgré tout l'oeuvre laisse des traces. A découvrir donc.
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L'humanité est gentiment éradiquée par des envahisseurs venus d'outre-espace. Un pitch on ne peut plus classique qui est traité d'une façon originale et réussie. Les envahisseurs, ils restent dans l'ombre. On ne sait strictement rien d'eux, si ce n'est que la Terre est apparemment un très bon terrain pour cultiver... la Plante. La Plante est un végétal qui prend la forme d'un arbre gigantesque. Extrêmement invasif, il se répand partout, extrêmement rapidement, et résiste à la plupart des assauts humains. Après sept ans de culture et une élimination systématique des formes de vies locales par des drones, les aliens inconnus sont prêts pour leur première récolte.

Au milieu de ce monde qui tourne mal, une petite communauté paysanne tente tant bien que mal de survivre. Pour la plupart, ils sont superstitieux et pas très futés. Leur nombre baisse à vue d'oeil. Génocides est le récit de leurs tentatives de survie. Comme toujours, l'homme devient un loup pour l'homme. On retrouve beaucoup de scènes classiques du genre, mais Thomas Disch parvient à imposer sa patte grâce à son ton qui n'est pas à proprement parler humoristique, mais qui a sans conteste le don de provoquer des sourires grinçants. Je pense notamment à cette scène de cannibalisme. Pas du cannibalisme barbare, oh, non, du cannibalisme très civilisé, autour d'une table. La chair humaine est mélangée à de la chair de porc pour former de charmantes petites saucisses. Et il est de bon ton de complimenter la cuisinière.

Plus tard dans le récit, les survivants plongent dans le gigantesque réseau des racines des Plantes et se nourrissent de sa pulpe. Pendant des mois. Comme des vers. C'est sans doute la vision la plus marquante du roman : les résidus de l'humanité transformés en une sorte de parasite qui grignote les récoltes de l'intérieur. Des larves qui rongent l'intérieur d'un fruit bien plus grand qu'eux. Et la Terre qui n'est rien d'autre qu'une plantation comme il doit y en avoir bien d'autres dans l'univers. Un roman apocalyptique qui parvient à sortir du lot.

Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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La Plante a recouvert la Terre, annihilant toute forme de vie, recouvrant les villes, affamant l'humanité entière. En Amérique, une petite communauté de deux cents âmes survit grâce à la culture du maïs qui échappe encore au pouvoir destructeur de la Plante. La communauté est regroupé autour d'Anderson le patriarche rigoriste et ses deux fils Neil et Buddy. Les pillards et gens de passage sont systématiquement éliminés. Mais un jour des objets sphériques les attaquent de leurs lance-flammes réduisant une grande partie des survivants en tas de cendres. Il ne reste plus qu'à la vingtaine de rescapés de se réfugier au coeur de la Plante dans les profondeurs de ses racines.
Roman post apocalyptique écrit en 1965, Génocides laisse peu de place à l'espoir d'un renouveau de l'humanité. Court mais dense, profondément nihiliste, il laisse un goût amer au lecteur.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Des arbres immenses à la croissance quasi surnaturelle, d'origine extra-terrestre ou divine, ont envahi la terre. Asséchant les rivières, étouffant les autres plantes et cultures, ils détruisent peu à peu la civilisation humaine. Nous assistons à la lente décrépitude d'un groupe de villageois agriculteurs qui bientôt se réfugieront dans les racines creuses des plantes géantes pour survivre.

Publié pour la première fois en 1965, « Génocides » avait transformé du jour au lendemain son auteur un grand nom de la littérature de science-fiction américaine. Publié à plusieurs reprises en français, ce classique n'était cependant plus disponible depuis de nombreuses années dans la langue de Molière. Les éditions Mnémos répare cette erreur en rééditant en poche dans leur collection Hélios ce roman post-apocalyptique désespéré, sorte de « Guerre des mondes » agricole qui sent bon l'Amérique puritaine des campagnes et ses personnages bourrus brossés au vitriol.

J'aime la misanthropie allègre qui se dégage de ces pages, c'est assez jubilatoire. Il n'y a pas vraiment de personnage positif, à l'exception de Buddy, mais son inaction à contrer les horreurs commises par les autres personnages lui donne un côté exaspérant et ne lui permet pas de "racheter" l'humanité aux yeux du lecteur. "Génocides" est un roman méchant.

Un classique de la SF à redécouvrir.
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