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Marcel Battin (Traducteur)
EAN : 9782070312634
346 pages
Gallimard (04/01/2007)
3.81/5   108 notes
Résumé :
Lorsque Bill Masen se réveille dans son lit d'hôpital, après une semaine passée les yeux bandés, il pense avoir manqué le spectacle du siècle : une pluie d'éclats de comète qui a illuminé le ciel d'éclairs verdâtres. Il ne le sait pas encore mais son destin et celui de la planète entière viennent de basculer. En effet, si les bandages de Bill l'ont sauvé d'une cécité définitive, la quasi-totalité de l'humanité est devenue aveugle. De petits groupes tentent de s'orga... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Le monde d'ici-bas aurait-il perdu de sa magie au point qu'il me faille m'immerger à nouveau dans celui de la science-fiction ?
Après “L'Aveuglement” du Nobel portugais José Saramago il y a peu, me voici entraîné dans la lecture du roman “Le jour des triffides” de l'écrivain anglais John Wyndham : un double pied-de-nez en quelque sorte à mon penchant par trop cartésien !

La première moitié du siècle dernier est considérée comme l'âge d'or de la science-fiction et “Le jour des triffides” paru dans les années cinquante fait partie des grands classiques de l'époque.
L'intrigue est basée sur l'apparition de deux phénomènes, indépendants l'un de l'autre, dont la juxtaposition va conduire l'humanité au bord du chaos.

Résultat de manipulations génétiques hasardeuses, le triffide est une plante carnivore se nourrissant surtout d'insectes et qui tire son nom de sa racine à trois fourches. Haute d'environ 1,20 m, elle dispose en son milieu d'une sorte de grand fouet dont l'extrémité contient un poison mortel. Autre particularité et non des moindres : lorsqu'il arrive à maturité le triffide acquiert la faculté de se mouvoir à une vitesse comparable à celle de l'homme.
Le narrateur, Bill Masen, a été l'un des premiers à s'intéresser à cette plante qui prolifère sur les cinq continents. de nombreux laboratoires un peu partout spéculent sur ce végétal riche en protéines qui, sa domestication résolue, pourrait à terme nourrir une population mondiale toujours croissante.

Suite à une opération oculaire, Bill se réveille les yeux bandés dans la chambre d'un hôpital londonien. Il ne sait pas encore que 90% de l'humanité est devenue aveugle. Cette cécité à grande échelle incluant les animaux est la résultante de mystérieux éclairs verts émis par les débris d'une comète passant à proximité de la terre.

Dans ce décor post-apocalyptique, les rescapés de ces rayonnements arriveront-ils à contenir l'agressivité décuplée des triffides maintenant en position de devenir les maîtres du monde ?
D'aucuns pourraient voir dans cette supposée hostilité végétale un réflexe de survie de dame nature à l'agonie, un retour de bâton à la folie destructrice de l'homme à son encontre.

Une amie m'a gentiment conseillé cette lecture surprenante et facile, d'un genre littéraire que je ne connais pour ainsi dire pas et qui s'adresse à un large public.
En guise de remerciement, cette citation du poète et chanteur Julos Beaucarne grand laudateur du monde végétal :

“La rose quand elle se déshabille le soir
ôte une à une ses épines pour pas se faire mal
si elle se retourne dans son lit en dormant”
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Un récit ancien , assez court, mais franchement pas décevant. Des plantes mobiles et carnivores occupent la place de l'humanité qui est peut-être  devenue libre de sa toutepuissance.
L'univers est solide et très convaincant . le texte est prenant , assez rythmé et tranquillement spectaculaire .
C'est une très sympathique virée post-apocalyptique avec ces plantes qui ne sont pas ridicules du tout. C'est donc à mon avis , un roman ancien qui soulève encore des montagnes . Un récit dramatique à la facture très classique.
C'est un récit de la génération Ballard et c'est un des nombreux rejetons , témoins , des riches heures de la SF britannique de cette époque , entre 60 et 70 .
Le texte est solide , il a le sens des formulations bien faites et percutantes , voir imposantes , qui lui donnent une patine assez classique.
Le seul reproche que je ressent au sujet de ce roman , est sa relative brièveté qui gêne considérablement pour épuiser les thématiques évoquées et développées dans ces pages de qualités.
 
Voici un roman post-apocalyptique pur jus , où les plantes font les lois et où elles mettent en péril l'humanité , massivement blessée par un évènement cosmique. Ces plantes mobiles et carnivores semblent occuper la place qui est devenue libre suite à ce qui a frappé le ciel nocturne.
Les plantes mobiles ou statiques , intelligentes et mobiles ou non , sont rares en SF et ici leurs scénarisations réussies donnent à ce texte un cachet indéniable et une saveur spectaculaire et grandiloquente originale et très réussie .
Ces « envahisseurs » sont des êtres très réussis à l'histoire convaincante qui fonctionnent superbement du point de vue romanesque . Et le roman fonctionne très bien .
C'est un roman agréable à lire qui traverse l'épreuve du temps avec succès de par ces qualités et de par ses très faibles defaults.
 Une bonne distraction post apocalyptique , triste et périlleuse à souhait , dans une langue et une traduction agréable .
PS : Il existe une série anglaise tirée de ce roman qui est excellente.
 


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Un roman de SF post apocalyptique des année 50, qui franchement a bien vieilli.
Une nouvelle espèce végétale est trouvée sur terre, mais celle-ci n'a absolument rien en commun avec les espèces connues a ce jour.

J'ai franchement survolé ce roman tant l'écriture est fluide et légère, et pourtant le sujet lui est brûlant... puisqu'il peut conduire a l'extinction d'une espèce.
C'est aussi l'occassion pour l'auteur de pointer du doigts certaines idées de l'angleterre bien pensante de l'époque et bien entendu du conservatisme.

Un roman bien agréable, et qui devrait être plus connu. ( merci a Do pour m'en avoir parlé ;) )

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Les romans de science-fiction des années 50 ont souvent un côté désuet, suranné, qui d'ailleurs leur donne un certain charme. En cela, "Le jour des triffides" est un roman remarquable. Ecrit en 1951, il est d'une étonnante modernité, tant dans son écriture que dans son intrigue. Même les personnages ne sont pas marqués par leur époque.

Les personnages sont d'ailleurs une des grandes forces du roman. Ils sont profonds, ont de l'épaisseur. le protagoniste féminin, très moderne pour un personnage écrit en 1951, donne l'occasion à l'auteur de railler la pudibonderie de la société anglaise.

La grande réussite du roman réside dans son propos. A travers un post-apocalyptique original et prenant, Wyndham soulève des questions intéressantes, faisant de son roman un récit universel et intemporel. Ce qui n'a pas échappé à Danny Boyle qui en a fait sa principale source d'inspiration pour l'excellent "28 jours plus tard".

Une lecture enthousiasmante qui m'a donné envie de découvrir d'autres romans de cet auteur, semble-t-il assez méconnu en France.
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Je continue mon exploration des romans de type catastrophes – genre qui visiblement ne me lasse pas.
Pour info, ce livre connut deux noms différents (« Révolte des Triffides » et « Les Triffides ») avant d'acquérir définitivement celui de « Le jour des Triffides ».

Bill Masen se retrouve dans un hôpital lorsque un phénomène étrange et merveilleux se produisit. À la nuit tombée, le ciel fut illuminée par une pluie de comètes. le lendemain, toute la population semble avoir perdue la vision.
L'idée du début était originale et bien trouvée. L'auteur nous explique son passé et ce qu'est un Triffide. Il s'agit d'un organisme végétal modifié – autrement dit un OGM. Ces êtres ont progresser jusqu'à devenir l'alter égaux des hommes à une chose prêt : la vue. Ces créatures semblent apprécier la viande et sont pourvus d'un aiguillons contenant une substance toxique. Bill travaillait dans une pépinière de Triffides. Sa chance fut d'avoir été attaqué au bon moment. Ainsi, il ne put assister à cette nuit spectaculaire.

Je ressors mitigé. L'enchantement du début c'est vite transformé en une lecture laborieuse. En fait, je n'ai pas du tout aimé l'écriture à la première personne (j'en suis allergique) et le style trop pompeux. Durant tout le livre, l'auteur extrapole sur une narration philosophique. le rythme est très lent et les actions sont bâclées. Malgré ces quelques tares, j'ai apprécié quelques situations comme au lendemain de cette pluie, les hommes se saoulent dans les bars ou bien l'attaque des Triffides dans la ferme.
Bill rencontre assez vite une femme et leur relation devient vite intime. Puis, divers factions se créées et se brises. Nous avons la brute intelligente qui agit mal mais qui a de bonnes intentions, la mère catholique qui oblige à vivre selon ses principes, sans oublier des seigneurs féodaux. Car dans ce monde, tout le monde n'est pas atteint de cécité et seuls ceux qui voient ont le pouvoir.

Il faut reconnaître la vision de l'auteur et l'applaudir pour cela. Il ne faut pas oublier que ce livre fut écrit en 1951 alors que le monde venait de muter après la seconde guerre mondiale. D'ailleurs, il l'expliqua à moment. « Le jour des Triffides » est au-delà d'un roman catastrophes. L'auteur décrit ses peurs dans ce nouveau monde. Une vision peut-être cynique, mais réaliste dans la mesure où l'homme s'est dirigé vers une agriculture intensive avec des plantes (et animaux) génétiquement modifiées. Sans oublier la conquête spatiale qui n'était qu'au tout début de son développement.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Quand on a passé presque la moitié d'une vie à concevoir l'ordre d'une certaine manière, parvenir à se réorienter ne prend pas cinq misérables minutes. Car, à la réflexion, la somme de ce que nous ignorons et ne nous soucions pas de connaître à propos de notre quotidien n'est pas seulement étonnante, elle est aussi, d'une certaine manière, un peu choquante. Je ne savais pratiquement rien, par exemple, de choses aussi ordinaires que la façon dont la nourriture arrivait dans mon assiette, d'où venait l'eau que je buvais, la manière dont les vêtements que je portais avaient été tissés et confectionnés, la façon dont les égouts garantissent la salubrité des villes.
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L’intelligence existe en eux, d’une manière ou d’une autre. Tu as remarqué que, quand ils attaquent, ils recherchent invariablement les parties non protégées du corps ? … si tu consultes les statistiques des blessés, regarde bien la proportion de ceux qui ont été atteints aux yeux…Ils connaissent la façon la plus efficace de mettre un homme hors de combat. Admettons qu’ils possèdent une intelligence ; cela nous laisse un seul élément de supériorité : la vue. Supprime la vision, et la supériorité disparaît. Notre position devient même inférieure à la leur parce qu’ils sont adaptés à une existence sans vision, alors que nous ne le sommes pas.
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Le spectacle que j'avais sous les yeux était sinistre, dénué de la moindre noblesse, un concentré d'égoïsme. Un homme en heurtait un autre et se rendait compte qu'il portait un paquet ; il le lui arrachait et l'emportait avec l’espoir d'y trouver quelque chose à manger, pendant que la victime étreignait l'air avec fureur. Une fois, je fis un pas de côté précipité pour ne pas être renversé par un homme d'un certain âge qui fonçait sur la route sans se soucier des obstacles possibles. Une expression machiavélique sur le visage, il serrait fort contre sa poitrine... deux boîtes de peinture rouge.
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Un mauvais , sentiment de vide commença à s'insinuer en moi .
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Priver de compagnie une créature grégaire revient à la mutiler, à violer sa nature. Un prisonnier, ou un cénobite, sait que le troupeau existe au-delà de son exil, et qu’il continue d’en faire partie. Mais, lorsque le troupeau disparaît, il n’y a plus, pour l’élément du troupeau, d’identité possible. Il est une partie d’un tout qui n’existe pas, un caprice sans port d’attache. S’il ne peut se rattacher à sa raison, alors il est perdu ; si complètement, si épouvantablement perdu qu’il n’est guère plus qu’un spasme dans le membre d’un cadavre.
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Video de John Wyndham (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John Wyndham
documentaire de la BBC, en anglais non sous-titré, sur John Wyndham et sa carrière.
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