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3,5

sur 397 notes
Je ne vais pas rejoindre les nombreux éloges lus au sujet de ce livre. Je l'avais pourtant commencé pleine d'entrain, persuadée que cela allait me plaire. Je me suis régalée au cours des premières pages puis me suis vite lassée de ces énumérations et de ces descriptions sans fin . J'ai été très gênée par la forme d'écriture et notamment par la ponctuation (l'utilisation à outrance du point virgule m'a particulièrement dérangée dans ma lecture). Je me suis profondément ennuyée et arrivée au tiers du livre, je l'ai refermé définitivement... et sans regret !
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J'ai abandonné la lecture de ce livre après 100 pages. J'avais adoré le livre Quand le diable sortit de la salle de bains du même auteur.

Le début de cette lecture m'a enthousiasmé, le tutoiement était original, le personnage intéressant mais je me suis vite lassé des nombreuses listes d'événements (entrecoupés par des nombreux point-virgules), la narration fait des bons en avant et en arrière qui n'aide pas à se passionner pour le personnage principal M-A.
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Le titre annonce déjà la couleur .
D'ailleurs ça ressemblerait presque à un traité de sociologie si Sophie Divry n'avait pas pris la peine de nous planter une Emma Bovary des temps modernes .
Comme quoi , finalement rien n'a bien changé : l'insatisfaction permanente de la gente féminine !
Ah bon ? Faut-il s'arrêter à cela en lisant les jérémiades de MA (oui , excusez du peu , c'est son coup de génie à Miss Divry , entendez "Emma" bien sûr . Sous entendu que tout le monde connait ses classiques ) ?
Ou alors entendre la plume qui grince furieusement , enfin le clavier maintenant balançant des phrases sêches , courtes , teintée d'humour noir penchant plus volontiers vers le vitriol .
En quelques 300 pages "emballé c'est pesé ', Sophie Divry nous raconte la vie de cette MA , de son enfance jusqu'à son dernier souffle .

Alors pour les grandes âmes romantiques qui ont percuté "Flaubert" à l'évocation d'Emma , passez votre chemin : C'est une narration très factuel , sans sentimentalisme et recherche d'analyse psychologique . Agrémenté de quelques petits dialogues caricaturés assez jubilatoires où chacun s'y reconnaitra hélas dans le trivial de sa vie .

Et elle excelle dans l'art de forcer le trait , d'appuyer sur le pathétique de nos miséreuses vies de peu : grandir , s'affranchir de l'autorité parentale et donnant à nos parents le droit d'être fier de leur progéniture avec un bac plus quelque chose , tomber amoureux et se reproduire ....une fois , deux fois , trois fois ....il faut bien passer le temps , combler le vide . Alors les couches à changer , les biberons , et les crises d'ados , ça occupe . Vient un moment d'essoufflement quand même et de flottement . Et comme la nature à horreur du vide , voilà notre MA qui s'offre la grande parenthèse de sa vie , une grande (ou sordide) histoire d'amour (ou de c..) avec le DRH de l'entreprise où elle bosse . Mais on sait bien que "les histoires d'amour finissent mal en général " si vous connaissez vos classiques musicaux des années 80 , alors quand il s'agit d'une banal histoire de c.... , c'est tué dans l'oeuf .N'en déplaise à ceux qui souhaiteraient voir notre MA rebondir dans une autre aventure sulfureuse ou dans le repentir de la mère de famille juste victime de la crise de la quarantaine , c'est dans le développement personnel et les associations caritatives ( Ben voyons , allons y jusqu'au bout dans la caricature et puis faut bien "donner du sens ", c'est tendance ! ) que notre héroine des temps modernes tentera un dernier sursaut pour pimenter sa petite vie dans sa petite maison de petit quartier de petite ville de petite province . La suite ? je vous laisse deviner . Regardez autour de vous . Bingo vous avez gagné
Et si on reprenait la même histoire et on l'écrivait avec un autre regard ? Je vous laisse imaginer et j'ose espérer deviner un sourire sur vos lèvres et des yeux remplis de plénitude . Mais cette histoire là n'intéresse pas Sophie Divry .
Bon , je ressors plombée
Pas convaincue par la facilité de l'exercice de Sophie Divry . Même si , comme diraient certains , "tout n'est pas à jeter". clown
Car Sophie Divry se vautre dans le désenchantement avec un appétit féroce, et c'est ce qui lui confère un certain talent .
Préparez la tablette de chocolat , les anxiolitiques quand même si d'aventure vous vouliez en savoir plus .
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La vie de M.A. ... : ennuyeuse, banale. Son enfance de fille unique issue de parents modestes : scolarité, études, amitiés. Sa rencontre avec François, modeste jeune homme sans ambition. Son mariage, son pavillon, ses enfants. Puis, pour tromper la médiocrité, un amant, qui la laissera sur la carreau. Puis re-le mari, un autre enfant, etc, etc...
La vie de M.A., nos vies, ma vie... ce livre m'a bouleversée tant les états d'âme de M. sont proches des miens. Comment sortir du gluant du quotidien ? du délavé de la vie ? Même la mort semble banale. J'ai lu de ce livre qu'il était ironique, mordant... peut-être est-ce parce que je me sens concernée par ce récit que je n'ai pas vu ce côté incisif. Mais je remercie en tout cas beaucoup Sophie Divry qui, après "La cote 400" où elle décrivait le mal-être d'une bibliothécaire en mal de reconnaissance (je suis documentaliste !!), a su mettre les mots sur mes sensations.
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C'est un livre cruellement vrai qu'offre Sophie Divry, et le portrait de toutes ces femmes qui n'osent pas exprimer leur insatisfaction face à une vie qui les laisse sur leur faim, alors qu'elle correspond sur le papier à ce qu'elles avaient désiré. Comment échapper à la routine et à l'ennui ? Comment accepter le temps qui passe et la fuite de la jeunesse ? le pavillon, symbole de réussite sociale et d'établissement familial, devient comme une prison lorsque les années passent et que la lassitude l'emporte sur les joies premières de la vie de famille. le narrateur ne juge pas M.-A., mais nous, lecteurs, sommes tentés de la juger. Pourquoi ne quitte-t-elle pas sa famille si elle est malheureuse auprès d'eux ? Pourquoi ne se donne-t-elle pas les moyens de vivre une vie plus palpitante, en voyageant par exemple ? Sa naïveté et son caractère grognon peuvent parfois agacer le lecteur, mais certaines anecdotes ne manqueront pas de lui rappeler une mère, une tante, une soeur…

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Cette femme a été un jour enfant, mâchonnant ses crayons à l'école, se déguisant et se maquillant comme sa maman. Elle fut ensuite ado, puis étudiante. Elle connut ses premiers ébats, les prémices de la vie d'adulte avec l'appartement où elle vit seule et doit se prendre en main (courses, temps à gérer…) Puis elle a trouvé un boulot, s'est mariée, a eu des enfants, une aventure, puis des petits enfants.
En fait, cette femme, c'est presque toi.
Le titre du roman donne parfaitement la mesure de ce qu'on va y trouver. On suit l'itinéraire d'une femme qui cherche à construire sa vie, sa place dans la société. Elle est un peu tiraillée entre ce qu'elle devrait être / faire pour être une femme parfaite, et ce qu'elle désire au plus profond d'elle. Ce roman a vite trouvé écho auprès de la lectrice et de la femme que je suis. En effet, on se reconnaît forcément à un moment ou à un autre dans des considérations d'ordre domestique ou dans les pensées les plus intimes de cette femme. En plus d'être un portrait de vie, ce roman est également le reflet d'une société, d'une époque, du vivre avec son temps.
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Dans La condition pavillonnaire de Sophie Divry, nous découvrons l'existence de M.A., de son enfance jusqu'à sa mort à un âge avancé. Une existence banale, entre travail et vie familiale, vacances et sorties entre amis, dans un petit pavillon de la campagne iséroise. Une vie calme et tranquille, sans drames ni catastrophes insurmontables, juste quelques petits tracas du quotidien… Une vie trop calme pour M.A. qui s'ennuie et angoisse si rien n'est prévu à son calendrier, au point d'être contente quand sa fille est blessée, car au moins elle a été occupée pendant un moment.
Le roman est au diapason de l'état d'esprit de l'héroïne, il transpire l'ennui. Ce récit banal, écrit à la deuxième personne du singulier, est entrecoupé de descriptions interminables (2 pages pour un frigo, 3 pages sur une voiture, etc.). Cette utilisation du "tu" tout au long de l'histoire nous associe étroitement au destin de M.A. ; ce n'est pas seulement un auteur qui s'adresse à son héroïne, c'est également un auteur qui s'adresse à des lectrices qui peuvent se retrouver sans problème dans bien des aspects de cette vie banale. Un bel effet de style, mais qui n'empêche malheureusement pas une lecture ennuyeuse.
Lien : http://andree-la-papivore.bl..
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Sophie Divry nous raconte par le menu, de manière quasi clinique, l'intégralité de la vie de M-A. de son enfance à son décès.
La singularité du livre réside dans la narration à la deuxième personne du singulier.
Je n'ai pas accroché à l'emploi de ce "tu" que j'ai trouvé froid.
Il est parfois bien accusateur ce "tu", limite méprisant.
Je n'ai pas ressenti d'empathie de la part de l'autrice pour son personnage principal, voulue comme une Emma Bovary moderne.
L'autrice aligne les clichés, sans tendresse, alors qu'au fond un cliché n'est-il pas une réalité maintes fois répétée ?
Je n'arrive pas à déterminer si c'est voulu ou non.
Sans compter certains passages dont je n'ai pas compris l'utilité (description de réfrigérateur ou de voiture sur plusieurs pages).
Une petite émotion sur la fin tout de même.
Un avis mitigé donc.
Une certitude toutefois, si vous n'avez pas le moral, passez votre chemin sous peine d'aggraver votre situation.
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Ce qui m'a frappé dans le roman de Sophie Divry est l'utilisation de la 2e personne du singulier.
Le style d'écriture est intéressant, mais après avoir lu les 3 premières pages, j'ai ouvert le livre en son milieu et vers la fin.
Le "tu" est employé tout au long du roman, au présent, à l'imparfait, au futur…
Tels les énoncés du Décalogue, les phrases se succèdent sous forme d'injonctions.
Sans porter de jugement sur M.A., La narratrice c'est-à-dire l'auteure Sophie Divry, déroule le dictat de la condition féminine.
Le style d'écriture est difficilement immersif, créant une distance souhaitée avec M.A. Je n'ai d'ailleurs pas trouvé son prénom dans le livre, uniquement des initiales.
C'est un parti pris d'auteure qui fixe méthodiquement la condition de vie standard de femmes, dans des pavillons eux tout aussi standards.
À plusieurs reprises, j'ai senti des liens avec l'étonnant roman de Joy Sorman "Boys, boys, boys".
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