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sur 500 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Extincta est une dystopie qui prend pour cadre une Humanité à bout de souffle. Suite au Grand Effondrement climatique provoqué par la folie des hommes, les derniers survivants de l'Humanité se sont réfugiés au pôle Nord sur les dernières terres émergées. Seules quelques rares espèces végétales et animales ont survécu à ce cataclysme d'une ampleur inimaginable et permettent aux descendants des survivants de survivre tant bien que mal. Dans ce monde dévasté, Astréa et Océrian, deux êtres que tout oppose, vont s'aimer sans savoir que l'Humanité vit ses derniers instants.

Extincta fait partie d'un nouveau « cycle » chez Victor Dixen. Qu'il s'agisse du graphisme, du titre en latin ou de la communication faite autour, Extincta est le second tome d'un diptyque (ou plus ?) sur les défis de notre futur inauguré par Cogito. Pourtant, Extincta marque aussi une réelle rupture avec tout ce que l'auteur a fait antérieurement…

Contrairement à ses précédents ouvrages profondément marqués par des thématiques adolescentes, Extincta touche à quelque chose d'universel. Conscient des enjeux climatiques de notre époque, Dixen, à travers la combustion des dernières heures de l'Humanité, nous met en garde contre nos comportements : l'extraction déraisonnable des richesses de la Terre, nos penchants pour la violence et la domination, notre aveuglement, etc. Alternant une narration centrée sur Astréa ou Océrian, le propos de l'auteur a d'autant plus de force qu'il ne se veut pas accusateur ou pamphlétaire. C'est au fil du récit que l'on comprend que les ancêtres du passé (c'est-à-dire nous) ont condamné les derniers survivants (c'est-à-dire les générations futures) à expier leurs (nos) péchés. Oscillant entre réflexion écologiste et philanthropique, l'auteur nous invite subtilement à prendre conscience du fait que nous vivons actuellement un moment charnière pour la planète et pour l'Humanité.
Mais Extincta est aussi, et surtout, une romance. Elle réactualise à sa façon Roméo et Juliette, Tristan et Iseult, ainsi que La Nuit des temps, dont on ne peut difficilement éviter le rapprochement.

Tout au long de ce livre, le ton est juste. Loin d'être manichéen, chaque personnage est doté d'une belle complexité qui permet d'en comprendre les motivations.
La narration est maîtrisée et sans failles. Il n'y a aucun temps mort ou de moment pouvant être dit de « remplissage ». Chaque scène et chaque phrase se justifient pleinement.
Le récit converge vers ce dénouement inéluctable et implacable que l'on cherche à faire reculer.

En résumé, Extincta marque une rupture chez Victor Dixen. Il signe là son plus beau roman. C'est un travail d'orfèvre.
C'est beau. C'est magnifique. C'est triste. C'est empli de rage et de fureur. Bref, c'est sublime !

Niveau scolaire : à partir de la 4ème-3ème pour les bons lecteurs / plutôt lycée
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Imaginez un futur lointain. le Grand Effondrement a eu lieu, bannissant les Derniers Humains sur les dernières terres. L'humanité survivante s'est organisée en castes : les Apex règnent, les suants payent le prix de la sueur, les crachants celui de la salive, les saignants celui du sang, et les pleurants celui des larmes. Pour, qu'un jour, Terra puisse renaître.

D'un côté, Astréa, la suante, à l'animal-greffe au motif de l'étoile de mer, qui se destine à embraser la vocation de pleurante afin de passer sa vie à honorer notre Mère la Terre.
De l'autre, Océrian, l'Apex, à l'animal-greffe au motif du narval, le prince amputé, l'ignoré, le condamné à un mariage de pur intérêt.
Deux êtres qui n'auraient jamais dû se rencontrer. Deux êtres qui vont voir leurs destins basculer.
Alors, asseyez-vous et écoutez l'histoire qui va vous être contée : celle de l'étonnante voyageuse et du prince des nuées. Avec, en début de chapitre, une bougie qui se consume et un décompte qui nous annonce tout simplement… la fin de l'humanité.

J'avais déjà adoré les Phobos, beaucoup aimé Cogito, mais là, sincèrement, Extincta est juste une parfaite merveille d'imaginaire.
Parlons déjà de la beauté de l'objet-livre, qui est une oeuvre d'art. Vous ai-je dit que le vert était ma couleur préférée ? Que j'étais Poisson ? Et que, par conséquent, cette couverture marine parle à mon coeur ?
Et ne vous laissez pas impressionner par l'épaisseur du livre, les 600 pages se lisent toutes seules. Je suis arrivée à contenir un peu ma lecture au début pour faire durer l'histoire, et puis est arrivé le dernier tiers, que j'ai lu d'une traite car impossible de lâcher, je voulais absolument savoir comment tout cela allait se terminer (et quelle fin!)

J'ai retrouvé un peu de Léonor en Astréa, l'auteur nous offrant à chaque fois des jeunes filles fortes et fragiles à la fois, qui avancent avec courage, et auxquelles il est si facile de s'identifier. Océrian fait pâle figure face à elle durant la première moitié du livre. Pourtant comment ne pas aimer ce garçon, blessé dans sa chair et son honneur ? Que j'ai eu mal pour lui durant ma lecture, j'ai ressenti sa rage, sa détresse au plus profond de moi…Son amour naissant aussi... Et ensuite, quel bonheur d'avoir assisté à son envol, il le méritait tant… Il m'aura retourné les entrailles celui-là...

Magnifique lecture donc. Je suis quelqu'un de très porté vers l'imaginaire, donc, forcément, au-delà du message écologique du livre, cet univers m'a transporté. En increvable romantique que je suis, j'aurais bien aimé une histoire d'amour un peu plus passionnelle, mais l'auteur est ainsi, nous livrant toujours des histoires d'amour toute en retenue :)

Une seule question me trotte dans la tête depuis la fin de ma lecture : comme Phobos, Cogito et Extincta sont intimement liés, puis-je espérer une 4ème oeuvre de l'auteur, complètement orientée SF et autres mondes ? Parce que j'adore la SF, et que j'aimerais bien avoir des nouvelles de Mars (je dis ça, je dis rien ;)

Encore un grand bravo à l'auteur pour cette bien belle histoire qui a fait chavirer mon coeur.
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Que dois je encore dire de la magnifique plume de Victor Dixen ? Après nous avoir envoyé sur Mars avec phobos et aux îles fortunées dans cogito, le voilà qui revient avec un compte à rebours pour l'extinction de l'humanité dans lequel nous suivons les aventures d'Astréa et d'Océrian dont l'histoire va être encore une fois magnifique et pleine de rebondissements.
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Je reste sans mots en refermant ce gros pavé.
Dans un futur où l'on a échoué de maitriser nos erreurs écologiques, on voit cet avenir construit par Victor Dixen dans son livre.
L'univers et l'intrigue sont incroyablement bien construits, et les sujets importants. Certains passages font même froid dans le dos, et c'est totalement l'effet recherché de toute évidence. J'aime l'évolution des personnages, leur côté imparfait aussi qui les rend humains. J'ai pris mon temps pour lire ce livre, parce que parfois y'a pas mal d'informations à assimiler (mais elles sont bien dosées et choisies au bon moment). En tout cas j'ai aimé ce livre et la fin me satisfait amplement.
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! Livre écouté en version audio !
Extincta a été un réel plaisir à écouter. Victor Dixen a l'art d'écrire avec efficacité. Autant avec la série Photos qu'avec Cogito, on retrouve son style sans détour, qui nous fait tourner les pages sans difficulté et qui nous donne toujours envie d'en savoir plus.
Concernant Extincta, je l'ai largement préféré à Cogito, les personnages m'avaient laissée un peu froide. Ici, j'ai adoré la droiture d'Astrea, le courage d'Ocerian, la fidélité de Margane...
On sent un grand travail de la part de l'auteur sur la complexité de ce monde ravagé pas les conséquences climatiques. Tous ces détails concernant le culte dédié à "Terra", les animaux greffes, les castes... On a l'impression d'être plongé dans un univers parallèle, pourtant si proche du notre.
J'ai eu un coup de coeur pour l'évolution d'Astrea qui porte réflexion sur le conditionnement religieux, l'ouverture d'esprit, la compassion.

Le livre audio est lu par Matthieu Dahan, qui est très agréable à écouter, je vous le conseille !
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Encore une réussite !

S'il y a bien un auteur de young adult dont je ne loupe aucune publication c'est sans conteste Victor Dixen.
Chacun de ses livres est toujours un grand moment d'évasion, de réflexion mais c'est également à chaque fois un sublime objet.
Victor Dixen est probablement l'un des rares auteurs qui réfléchit son livre comme un "produit" fini, global.
Les couvertures sont toujours sublimes, chaque détail est pensé, chaque illustration a un sens, rien n'est laissé au hasard et on ne mesure l'ampleur de son travail bien souvent qu'à la fin.
Extincta ne fait pas exception.

En bas de page on voit des mots en latin. Au début on les lit, sans les comprendre et on finit par les oublier. C'est voulu ces mots qui intriguent mais qui finissent par ne plus attirer notre attention. C'est une sublime métaphore. Car on comprend à la toute fin, vraiment toute fin, en lisant les remerciements.
J'étais très fière de ne pas avoir versé ma larme à la fin d'Extincta, malgré une sacrée charge émotionnelle. Jusqu'aux remerciements...
Je les ai lus. Je suis revenue sur ces mots de bas de page. Tellement nombreux. Beaucoup trop nombreux. Et j'ai pleuré.
C'est là que j'ai mesuré tout le talent, toute l'intelligence de Victor Dixen.
C'est ça, je crois, ce soucis du détail, cette subtilité, qui font que j'aime tellement cet auteur, qu'il parle à autant de lecteurs différents.

Cette dystopie est définitivement mon titre préféré de l'auteur à ce jour.
Les pires prédictions climatiques se sont réalisées. le Grand Effondrement a eu lieu et presque toutes les espèces animales se sont éteintes.
Quelques êtres humains ont survécu et se sont réfugiés sur des terres arides et stériles là où la banquise a disparu.
Dans la cité de Viridienne, Astréa rêve de se consacrer au culte de Terra pour sortir de la misère dans laquelle elle vit avec son père mourant et son frère. Pourtant, à cause de ce dernier, tous ses plans s'écroulent.
Dans le palais vit Océrian, jeune prince mutilé qui ne supporte plus le mépris affiché par le Roi son père.
Leurs destins vont se rencontrer alors que, sans le savoir, ils vivent les dernières heures de l'humanité.
Un terrible compte à rebours démarre...

Si la première partie, façon road-trip, m'a semblé, bien que très sympa, un peu classique, les parties suivantes m'ont complètement embarquée.
Je pense à ce poème de Baudelaire... Incroyable à quel point l'histoire de Victor Dixen s'enroule, se mêle à ce poème, à quel point ils se répondent.

Tout est dans ce roman : de l'aventure, des complots de Cour, quelques créatures presque fantastiques, une pointe de SF, de grands sentiments...

La littérature jeunesse, young adult, remplace les rituels de passage qui n'existent plus dans nos sociétés et Victor Dixen a compris comment "initier" ses lecteurs, comment les pousser à la réflexion en leur offrant des personnages auxquels ils peuvent s'identifier, qui portent de belles valeurs sans qu'ils ne soient manichéens.
C'est, il me semble, le titre le plus engagé et peut-être aussi le plus politique de l'auteur. C'est fait de manière subtile, tout en finesse et intelligence mais son message passe. Un message qui doit être entendu.

Extincta est un véritable coup de coeur !
Victor Dixen, en multipliant les univers, ne cesse de piquer ma curiosité et j'ai déjà hâte de découvrir le monde qu'il imaginera dans son prochain roman. Je serai au rendez-vous !!
Lien : https://demoisellesdechatill..
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J'ai découvert Victor Dixen l'année dernière avec « Cogito » que j'avais beaucoup aimé. Je n'ai pas résisté à l'envie de découvrir son dernier roman « Extincta »… et j'ai de nouveau été transportée dans l'univers créé par Victor Dixen… et j'en redemande !
Le monde actuel a connu le Grand Effondrement il y a maintenant plusieurs siècles. Effondrement dû à la pollution, au réchauffement climatique et à tous les excès de l'homme qui n'a pas su arrêter à temps ses folies et a donc détruit toute vie sur la planète, Terra. Quelques derniers homo-sapiens ont tout de même survécu sur des terres arides, dépourvues de faune et de flore. Ils se sont répartis dans quelques Cité-Royaumes, toutes avec leurs spécificités (Viridienne, Tourbeuse, Souvenance, Flamboyante etc.) et avec leurs rois dont les dynasties ont pris comme référence des animaux d'autrefois aujourd'hui disparus. Ces régnants appartiennent à la caste des apex qui ont un pouvoir de régénérescence assez exceptionnel. Car oui, les Derniers Humains sont maintenant répartis selon des castes : les suants, la plus basse caste dont fait partie Astréa – les crachants – les saignants – les pleurants et donc les apex dont fait partie Océrian. Chaque caste est distinguée par un linceul de couleur différente. Ces linceuls avec capuche protègent les corps des rayons destructeurs du soleil qui brûlent les peaux car la couche d'ozone a disparu depuis longtemps. Astréa et Océrian, que tout sépare, vivent tous deux à Viridienne, cité-royaume au bord de l'eau, dont la famille régnante est liée aux animaux marins disparus : les Cétacéens. Océrian est le fils aîné du roi. Il devait donc lui succéder, mais depuis un accident qui lui a fait perdre une jambe, il vit reclus dans le castel, à l'écart de sa famille tel un paria. Astréa, elle, est une bêcheuse d'algues qui prolifèrent dans la mer suite à la pollution des océans. C'est harassant comme activité. Elle ne rêve que d'une chose, prendre le linceul azuré pour entrer comme pleurante au service de Notre Mère, Terra. La nouvelle religion, la loi est basée sur le culte de Terra et du respect absolu pour tous les enfants animaux de Terra à l'opposé des hommes anciens, terracides qui ont mené au Grand Effondrement. L'espoir des Derniers Humains est de prier Terra et d'implorer son pardon avec les pleurants et leurs litanies des animaux disparus. Les Derniers Humains lorsqu'ils meurent, aspirent à l'honneur d'être allongés sur des lits d'humusage pour se transformer en terreau fertile, avant de rejoindre les parcelles de régénération. Car l'espérance de ces Derniers Humains est qu'un jour, la végétation d'avant puisse renaître. Ce qu'ils ne savent pas c'est que la fin du monde, celle-ci définitive, est pour bientôt : dans 255 heures. Au début de chaque chapitre, le décompte sinistre et fatal est scandé. le récit que nous conte Victor Dixen réunit Astréa et Océrian dans une aventure épique qui va les emmener avec des compagnons dans différentes cité-royaumes à la poursuite d'un convoi qui mène à Flamboyante d'une part le frère cadet d'Océrian pour son mariage avec la fille du roi de cette cité (au départ cela devait être Océrian) et d'autre part les frères d'Astréa et de Sépien à la mort, comme offrande pour les fêtes de l'Aube de feu. Astréa et Océrian, ennemis, vont tout de même vibrés tous les deux d'un même coeur avant la fin de l'humanité.
Je préfère m'arrêter de vous dévoiler des éléments de cette histoire passionnante pour vous laisser le plaisir de découvrir « Extincta ». Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé cette aventure, même si elle décrit un avenir sombre qui pourrait très bien nous arriver si nous ne faisons rien contre le réchauffement climatique et la pollution. Vraiment Victor Dixen est un écrivain intéressant… Son récit est haletant, bien écrit, intelligent et ses personnages sont pétris d'humanité (enfin la plupart). Un coup de coeur ! Je vous conseille vivement cette lecture.

Lien : https://mapassionleslivres.w..
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Dystopie. Un petit chef d'oeuvre. C'est original, réaliste et terriblement prenant. Ce livre plaira autant aux lecteurs qu'aux lectrices. Actions, aventures, histoire, ... tout y est .
Je dis WOUAW !!!
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Comme toujours, Victor Dixen nous emporte dans un récit haletant, qui nous accroche jusqu'à la dernière page. S'il est plutôt à l'aise dans la SF (on se souvient du très accrocheur Phobos, et l'intéressant Cogito), ici nous sommes dans un récit beaucoup plus futuriste, dans un monde post-apocalyptique - j'ai même presque envie de dire aux confins de l'humanité.
On retrouve toutefois des thèmes chers à l'auteur : un personnage féminin fort, une histoire d'amour envers et contre tout (et qui commence mal), une Cendrillon revisité, et presque un roman d'apprentissage.
Le monde imaginé ici est intéressant et cohérent. La nouvelle religion mise en place fait froid dans le dos- mais de la même façon, les incessantes énumérations des espèces éteintes contribuent à l'ambiance générale de malaise. D'ailleurs le petit détail supplémentaire, les noms d'espèces en bas des pages, est une très bonne idée - qui accompagne à merveille l'objet, déjà sublime avec sa couverture très graphique.
Le principe est également intéressant : a priori on connaît dès le début le denouement, puisqu'on nous annonce d'emblée que l'espèce doit s'éteindre. Étonnamment, on attend pourtant de voir si l'auteur va effectivement condamner tous ses personnages ou trouver une pirouette. C'est un nouveau genre de suspens !
Enfin, pour avoir lu quelques romans de cet auteur maintenant, j'ai vraiment l'impression que son style s'affine, qu'il sait nous conter des histoires en adéquation avec ses réflexions, et que son travail gagne en maturité. Victor Dixen est désormais un incontournable du paysage français de SF !
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Les dernières terres : un archipel rocailleux où plus rien ne pousse ou presque. La plupart des animaux ont disparus, la plupart des humains aussi. Ceux qui restent ont décidé de vivre en ne faisant plus souffrir la terre comme leurs ancêtres qui l'ont détruite. Parmi eux Astréa s'apprête à rentrer au pleuroir pour se consacrer au culte de Terra, mais lorsque son frère est accusé, elle se retrouve malgré elle enlisée dans une aventure à l'autre bout des terres en compagnie de Margane, sa meilleure amie et brasseuse d'algues, Sépien, un vendeur au marché noir, et Océrian, prince déchu suite à la perte de sa jambe, dans un univers où les castes ne sont pas censés se mélanger.

Chaque roman de Victor Dixen que je lis est meilleur que le précédent, et celui-ci est du coup pour moi le meilleur (pour l'instant?). Si le début mets un peu de temps à s'installer, comme souvent dans les dystopies, une fois la narration lancée on est projetés dans un voyage initiatique accompagnés de 4 personnages qui vont fortement changer tout du long. Si les chapitres se concentrent sur le point de vue de Astréa et Océrian, les deux autres aussi vont évoluer tout du long.

L'univers est cohérent, et, malheureusement, plausible. J'apprécie également que celui-ci soit aussi cohérent avec l'avenir représenté par l'auteur dans Phobos et Cogito. Même ce qui semble bizarre au début est expliqué a un moment ou a un autre. On retrouve également la passion de l'auteur pour les sciences et la science-fiction.
Pour moi, ce récit avait vraiment ce côté voyage initiatique, et j'avais l'impression de suivre une pièce de théâtre ou un opéra pour ce côté là.

Les personnages peuvent être attachants ou non (je pense que ça dépend de chacun, de mon côté j'ai ma préférence pour Margane et Océrian, mais j'apprécie les autres également, y compris les personnages secondaires), mais ils sont surtout authentiques, dans leur complexité et leurs contradictions. C'est très appréciable de n'avoir ni des personnages foireux qu'on a envie de baffer, ni des personnages « trop parfaits ». Chacun est travaillé, chacun a sa place dans le récit.

En bref, je recommande vivement ce roman, encore plus que Cogito, et nettement plus que Phobos, et je vais probablement lire le dernier roman sorti de l'auteur bientôt (sera-t-il meilleur ? La barre est très haut là !).

Sur mon blog : retrouvez également les autres oeuvres auxquelles celle-ci me fait penser, ainsi qu'une partie "diversité et inclusion"
Lien : https://nirrita.wordpress.co..
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