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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Marlène....
2 hommes 1 femme... trois possibilités...
Un triptyque ambigu dans une histoire de moeurs...à l'ambiance DJIAN +++

Après avoir lu Dispersez vous ralliez vous! de Monsieur ... Je retrouve l'écriture simple, sèche et rêche de DJIAN :
Toujours Un brin cru et une forme d'élégance que je sais lui reconnaître...

PAS MAL......
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Avec Philippe Djian- dont je n'avais rien lu depuis des années- le lecteur est un peu bousculé, mais pour ma part, j'aime bien! Un homme célibataire , Dan , un couple Nath et Richard et leur fille Mona accueillent bon gré mal gré la soeur de Nath, qu'elle n'a pas vue depuis des années.
Marlène est compliquée, gaffeuse, de santé fragile mais va travailler avec sa soeur au toilettage des chiens et chats. Les hommes sont des vétérans de l'Afghanistan et en sont très meurtris. La tension monte au fil des pages, de rapports compliqués en désespoirs, de colères en maladresses, l'action est dessinée en phrases courtes, en allers et retours d'un personnage à l'autre. du bon Djian
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Un livre de Philippe Djian est toujours particulier et c'est ça qui me plait. On suit la vie de deux amis vétérans de l'armée l'un est marié, il a une ado, et l'autre est célibataire. Puis arrive la soeur de l'épouse, Marlène, et des sentiments vont naître et chambouler leur existence. Par contre, je n'ai pas aimé la fin qui m'a surprise.
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Je suis une grande admiratrice de Philippe Djian depuis l'adolescence, j'ai aimé chacun de ses livres, mais là... ça coince. Je suis peut-être passée à côté de quelque chose, mais je n'ai pas trouvé l'étincelle et le ravissement qui me plaisent tellement dans ses autres romans.
Ici, l'histoire m'a fait penser à un fait divers chargé d'ellipses. J'ai aimé le côté gaffeur de Marlène, qui déboule comme dans un jeu de quilles dans la vie d'un groupe d'amis rescapés de guerres lointaines -mais quoi d'autre ?
Reste le style. Djian a décidé d'écrire un roman sans points d'interrogation, ni tirets, ni retraits. Sa lecture nécessite une petite gymnastique de l'esprit, mais j'aime bien les auteurs qui maltraitent consciencieusement la langue, et Djian y excelle. Donc, à conseiller à ceux qui privilégient la forme au fond.
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La lecture du nouveau roman de Philippe Djian me laisse circonspect. Son précédent "Dispersez-vous, ralliez-vous", ne m'avait pas emballé. Celui-ci m'est apparu plus inspiré sans pour autant me convaincre, le texte souffrant de scories et de tics d'écriture un peu agaçants.
Si l'on ne regarde que l'histoire, le roman s'avère être un tourne-pages efficace. Des personnages bien typés, évoluant dans un endroit imprécis, mix d'Usa et sud de la France, se confrontent à une vie tourneboulée par un passé de soldats en Afghanistan pour les hommes et à une sexualité en questionnement pour les femmes. Puis vient se greffer une troisième femme, soeur d'une des personnages principales, Marlène. Marlène est une sorte de godiche myope, un peu paumée, qui va jouer la chienne folle dans un jeu de quilles ( et ça tombe bien car un des personnages travaille dans un bowling!). le roman avance par rebondissements façon sitcom, conservant toujours son côté mystérieux au personnage du titre et distillant une atmosphère poisseuse. Proche du roman noir, du thriller, on se dit que ça peut exploser à tout moment. de ce côté là, le roman est taillé pour se vendre en nombre à la maison de la presse de Royan.
Mais, hélas, il y a aussi l'écriture... Je sais que là je touche un point sensible et que je risque de passer pour un petit lecteur, puisque la communication autour du livre semble tourner autour de deux points essentiels : la difficulté de vivre pour les soldats de retour d'un conflit en terre afghane ( certes en toile de fond mais pas une étude poussée non plus ) et le style de notre grand auteur beat génération à la française. Et là, je coince !
Son précédent roman s'était essayé à la narration éclatée ( des événements avait eu lieu sans que l'on en soit prévenu, puis décrit un peu tard ) peu convaincante. Dans "Marlène", il a digéré le procédé et semble revenir vers la technique du " sans"... Petit retour historique.... A ses débuts, dans les années 80, "37,2 le matin" ou "Bleu comme l'enfer" avait défrisé les vieux critiques ou les lecteurs classiques par la suppression du "ne" en tant que marqueur de négation. En 2017, la principale figure de style tourne autour d'une nouvelle suppression, celle des signes de ponctuation de dialogue ( guillemets et/ou tirets quand un personnage parle). Pourquoi pas ? Cela oblige le lecteur à rester attentif car d'un description on passe sans crier gare à un dialogue ... Cela rend la lecture un peu perturbante, surtout au début du roman où, je l'avoue avoir été un peu perdu. Pas facile pour moi, de bien situer les personnages. Qui vit où ? Qui couche avec qui ? Mais au fur et à mesure que les chapitres s'allongent, comme les phrases ( une autre figure de style?) on s'habitue bien. J'ai fini aussi par m'habituer aux nombreux virages que prend la narration. Dans un même paragraphe, un passage à la ligne nous envoie ailleurs, chez un autre personnage, un autre lieu voire une autre époque, sans que rien dans le texte ne le signale. Là encore, il est sympa Mr Djian, il fait travailler notre cerveau, on reste en éveil ! ( mais attention, cela peut aussi rebuter un lecteur).
La fin sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Richard et Dan sont deux amis inséparables, de ceux dont les liens se sont tissés et renforcés à travers les épreuves communes. Et les épreuves sont de taille puisque les deux hommes sont des vétérans. Revenus de la guerre irrémédiablement abîmés. Si Dan essaie de retrouver un semblant de normalité grâce à une vie parfaitement réglée, cela est plus dur pour Richard qui sort d'ailleurs de trois mois de détention pour excès de vitesse. Il retrouve sa femme, Nath, et sa fille, Mona, mais le dialogue semble compliqué au sein de la famille. Et pour ajouter à la complexité des relations, voilà que Marlène débarque. Marlène est la soeur de Nath et personne ne l'a vue depuis de nombreuses années. Cette arrivée va provoquer un déséquilibre dans la relation qui s'était installée entre Dan, Richard, Nath et Mona. Au point de provoquer un drame ?

Disons-le tout de suite, ce livre n'est pas mon préféré de Philippe Djian. Je l'ai trouvé parfois un peu difficile à suivre. L'auteur construit des dialogues sans tirets ni guillemets et on a du mal à savoir quel protagoniste prend la parole. Il faut alors faire une véritable gymnastique intellectuelle pour s'y retrouver. Par ailleurs, il y a très souvent des passages d'un personnage à un autre sans qu'une réelle transition soit marquée et j'ai trouvé parfois difficile de me repérer temporellement. Si au début cela interpelle, à l'usage cela fait finalement perdre la concentration. J'ai ainsi eu l'impression que Djian privilégiait l'exercice de style à la profondeur de l'histoire.

Mis à part ces bémols, qui sont quand même d'importance, les personnages de Dan et Richard sont extrêmement bien campés, nous faisant toucher du doigt toute la difficulté pour des hommes qui ont été confrontés à une violence extrême à retrouver une vie normale et une vie de famille apaisée. Les fantômes ne sont jamais loin qui peuplent leurs rêves et les font de réveiller en hurlant. Les personnages féminins, à part Marlène, sont peut-être un peu moins réussis. Nath, empêtrée dans une relation extra-conjugale n'est pas spécialement sympathique et surtout je n'ai pas compris pour quelle raison elle semblait en vouloir autant à sa soeur. Quant à la jeune Mona, totalement perdue au milieu de ces adultes eux-mêmes paumés, son sort semble assez vite scellé.

Bref, si j'aime habituellement Philippe Djian pour ce style qui me fait toujours penser aux auteurs américains que j'apprécie comme Richard Ford, ce roman me semble moins abouti que d'autres qui me restent en mémoire comme Incidences, Echine ou Sotos.
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Marlène n'est qu'un des protagonistes de ce roman parmi les cinq principaux écorchés de l'histoire. Dan et Richard, revenus indemnes physiquement d'Afghanistan, tentent de retrouver une place dans la société mais les traumatismes psychologiques rendent ce chemin semé d'embûches. Nath, l'épouse de Richard, souffre des crises de son mari. Elle cherche refuge dans une histoire sexuelle avec Vincent. Mona, la fille de Nath et Richard fait sa crise d'adolescence et tente de séduire Dan qui est aussi son parrain. Marlène, la soeur de Nath, s'invite dans ce décor. La tension monte comme si un intrus s'était immiscé dans ce monde qui tente de se reconstruire mais qui est si fragile. Une histoire efficace dont on veut connaître la fin.
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2,5/5 . La moyenne car je reste indécis voir circonspect au sujet de cette lecture . J ai eu beaucoup de mal à y rentrer , sûrement dû au style de l auteur que je découvre ici . C est sa marque de fabrique parait il …Puis au fur et à mesure , en « laissant sa chance au produit » et en m habituant à cette écriture le récit a pris forme pour devenir finalement prenant je l avoue . Pas déçu donc mais un peu mitigé…
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Du quotidien extraordinaire

Djian, encore une fois, et plus que d'habitude, nous conte la sempiternelle histoire du quotidien confronté au tragique, celui qui s'immisce dans la banalité comme son coup de fusil final.

Les personnages sont plutôt bien construits quoique quelque peu éthérés, manquant de consistance, toujours plus ou moins fantomatiques comme dans tous les derniers livres de Djian.

Une autre variation infernale où des dieux implacables huilent en maître de la perfection et du destin leurs rouages contre lesquels on ne peut rien, pas même les vétérans de l'Afghanistan.

Il faut y souligner l'importance mystérieuse du bowling comme une chambre secrète où s'enregistrent les confidences et se noue l'intrigue.

De Djian, je ne sais plus quoi penser ! Accumule-t-il le énième livre sans réelle importance ou produit-t-il une brique essentielle d'une oeuvre cohérente et majeure que l'on ne saura identifier que bien des années après son trépas.

Toujours est-il que le dernier Djian se lit actuellement comme on avalerait un mets que l'on sait désiré mais dont la saveur nous paraîtrait bien fade, le goût simplement réhaussé par la nostalgie du temps où l'on aimait vraiment ça.

Pour conclure, un livre médian, qui à l'image des dernières parutions reste bloqué sur l'esprit de « Doggy bag » et ressemble à ce que pourrait être une série télé orchestrée par un David Lynch français, Philippe Djian en l'occurrence.

Ça se lit aisément mais la substance, la chair, le contenu véritable qui marquent la mémoire du lecteur au fer rouge sont bien minces voire inexistants.

C'est finalement assez beau mais sans corps. le style bien sûr mais où est le discours ? Nous sommes face à un rempart qui ne protège qu'un désert.




Samuel d'Halescourt
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J'ai voulu renouer avec Djian que j'avais quitté avec Bleu comme l'enfer et l'incontournable de l'époque 37,2, romans que j'avais apprécié, un peu à cause de la pression sociale liée à leurs adaptations cinématographiques (même si j'ai préféré le bouquin que le film de Boisset) et aussi de leur forme de narration qui s'apparentait au langage parlé.

Ici, comme dans les précédents romans, Djian cherche à s'affranchir des règles typographiques : guillemets et tiret cadratin disparaissent, les dialogues s'incorporent donc dans la narration et les paragraphes sont titrés. Ce qui somme toute fait se rapprocher le récit aux scènes de tchatche dans les films de Tarentino. Ca fait cool mais ça ne raconte rien de précis, si ce n'est que ça se termine mal.

Dans une ville de garnison, deux vétérans se débattent avec leur vie d'après, entre adultère, crise d'adolescence et troubles caractériels. Jalousie, stress post-traumatique et malaise vagal.

Marlene n'est pas le personnage principal à proprement parler contrairement à ce que pourrait faire penser le titre, c'est juste son arrivée dans un microcosme familial qui est l'origine d'une histoire qui se crispe mais qui ne comporte pas d'enjeu véritable.

Il s'agit plutôt d'un tronçon de vie où évoluent des personnages archétypaux, un récit qui oscille entre la tragédie de mœurs, le thriller sentimental et le drame passionnel. J'ai un peu l'impression qu'il raconte plus ou moins la même histoire au fil de ses romans en créant des personnages, en organisant les conditions de leur destruction et en assurant aux survivants, peine et souffrance.

Je ne regrette pas le retour vers l'univers de cet auteur, c'est le genre de livre qui se lit vite et bien dont l'histoire s'évapore rapidement malgré la fin âpre.
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