Nous naissons dans une maison
voulons en sortir
Pour conquérir un monde, être tout
Les pages tournent, les paysages plats
S'effacent dans l'angoisse du livre fermé
Mais rester à l'intérieur
C'est habiter un lieu où le foyer est partout
Et les murs sont perdus dans la transparence
C'est voir les absence des fenêtres
Le dehors se creuser sous les pas du poème
Traçant dans la distance du ciel
Les routes sans fin d'un paysage perpétuel
L'odeur du chèvrefeuille
Une rose épanouie
Sont pour nous
Les grâces d'un instant
Mais la rose
Dans sa claire durée
Au passage de nos ombres
Ne se demande t'elle pas
"Qui sont ces éphémères ?"