Simon Portepoisse, tome 1 : Petits malheurs en famille

Simon Portepoisse est l'enfant d'une famille de monstres étranges. le travail des membre de cette famille consiste à apporter la poisse, provoquer de petits malheurs chez les autres, se sont des monstres maléfiques. Mais Simon n'aime pas ce travail, il n'aime pas rendre les gens malheureux. j'ai pensé au “Magasin des suicides” de Jean Teulé.
J'ai été étonné par le graphisme assez torturé, la première page fait penser au tableau “Le Cri” d'Edvard Munch, les formes sont molles, le trait brut, presque brouillon, les couleurs agressives, psychédéliques, pour les yeux, on ne navigue pas en zone de confort, mais ce style colle parfaitement à l'histoire. Et l'histoire en elle même, alors qu'elle est destinée à un public jeune, est pleine de réflexions, presque philosophiques : le bonheur existerait-il si le malheur n'existait pas… Je vous laisse réfléchir. En tout cas, cette lecture a été un bonheur inattendu et surprenant.

Dans une ambiance colorée et quelque peu loufoque, nous découvrons le jeune Simon qui a le malheur d'appartenir à une famille de monstres. Et si je dis le malheur, c'est parce que notre protagoniste n'a guère envie de perpétuer la tradition familiale : porter la poisse aux humains. Il n'a néanmoins pas le choix et doit s'acquitter, en compagnie de Monsieur Georges, un chat noir qui parle, de sa première mission : empêcher la famille Chouquette de partir en vacances.

Mais sur place, il va vite découvrir que les membres de cette famille, qui m'a un peu fait penser aux Tuche, ne seraient peut-être pas si mécontents que cela de rester chez eux et d'éviter de passer du temps ensemble. Une situation inacceptable autant pour Simon qui aimerait apprendre à cette famille le plaisir du vivre-ensemble que Monsieur Georges qui tient à ce que le premier ticket-poisse de son protégé soit correctement distribué. Or, apparemment, priver les Chouquette de vacances serait plus un cadeau qu'une malédiction…

Avec beaucoup d'humour et de facétie, l'auteur plonge les lecteurs dans l'envers du décor de la poisse et de toutes ces superstitions tournées en dérision. de fil en aiguille, on réalise que les malheurs des uns peuvent faire le bonheur des autres et que si la malchance existe, elle peut servir de tremplin pour rebondir et transformer le négatif en quelque chose de positif. Tout n'est qu'une question de perspective, après tout !

Au-delà des gags plutôt efficaces, notamment pour un jeune public, on appréciera le duo enfant/chat parfaitement complémentaire et attachant. Quand l'un, sensible et gentil, ne pense qu'à faire le bonheur des humains, l'autre cherche à tout prix à faire leur malheur. Mais on pardonnera volontiers à notre oiseau de malheur cet excès de méchanceté, puisqu'il faut bien quelques moments difficiles pour pouvoir apprécier les moments de félicité. Et puis, Simon est tellement adorable qu'il compense largement toute cette poisse que ses proches, Monsieur Georges inclus, se font un malin plaisir à distribuer aux humains.

En bref, si vous avez envie d'une petite lecture jeunesse colorée, divertissante et pleine d'humour, Simon Portepoisse devrait vous plaire.

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Que se passe-t-il quand on naît gentil tout plein dans une famille de portepoisse ? Y a pas, quand c'est le business familial il faut bien y aller, pas le choix, les mauvaises nouvelles sont à apporter et pis c'est tout. Mais Simon, le petit dernier, n'a vraiment pas du tout du tout envie de causer la moindre peine à personne. Sa première mission, c'est d'annuler les vacances de toute une famille. L'angoisse ! Il ne veut pas ! Tellement pas ! Sauf qu'on dirait que cette famille-là, justement, n'a pas du tout envie de partir ensemble en vacances… Une histoire très sympathique et bien racontée que je trouve personnellement un peu noyée dans un univers graphique très chargé et pas tout à fait à mon goût. À voir auprès du bon public, autour des 9 ans.

J'ai été surprise par le graphisme, aux couleurs vives, aux traits noirs accentués et aux personnages monstrueux, et puis je me suis rendu compte qu'il se mariait bien avec l'ambiance de l'histoire. Les Portepoisse constituent une famille atypique, ce sont des créatures fantastiques qui, grâce à leurs "transformafioles" peuvent prendre apparence humaine pour se fondre dans notre monde. Ils adorent annoncer de mauvaises nouvelles, ont tout un attirail d'accessoires pour le faire de manière originale (spray de grippe, liquide glissade, graines de frousse...), cependant ils ne sont pas si méchants ("Pas de blessés, hein")!

Simon, lui, détonne malgré tout dans cette famille prompte à distribuer les tickets porte-poisse. Comme souvent dans ses histoires, Antoine Dole défend le droit à la différence, et le jeune monstre est attendrissant dans son anxiété à devoir jouer ce rôle qu'on attend de lui et qui est si éloigné de sa personnalité: "Je ne veux pas faire de malheureux, moi..." Au contraire, "rendre les gens heureux" lui apporte de grands bonheurs et c'est véritablement là qu'il s'épanouit ("On peut être un porte-malheur mais aussi faire du bien aux gens"). Dès lors, comment concilier les attentes de sa famille et son bien-être personnel? Et c'est là que l'histoire prend une tournure inattendue: "Tu vois, le malheur des uns peut parfois aussi faire... leur bonheur!".

Car il est aussi question de résilience dans cet album qui encourage à relativiser "les mauvaises nouvelles qui vous tombent dessus". Rien ne se passera comme prévu pour Simon mais il saura, avec l'aide d'un Monsieur Georges peu à peu acquis à sa cause, redoubler de créativité "pour ramener un peu de bonheur dans cette famille".
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Simon Portepoisse n'est pas un petit garçon ordinaire. Il fait partie d'une famille de monstres se transformant en humain pour apporter des tickets poisse aux gens. Mais Simon, lui, ne veux pas rendre les gens malheureux. Alors, c'est un vrai cas de conscience pour son ami le chat Monsieur Georges, qui l'accompagne pour sa première mission. Mais peut-être que derrière le malheur se cache le bonheur ?

Une BD jeunesse avec un dessin coloré mais un peu brouillon qui ne facilitent pas la lecture pour de jeunes lecteurs.

Out le format et le dessin de mortelle Adèle, on en garde le côté borderline et on en rajoute une couche !

Une ambiance petite mort, famille adams voir burtonienne dans un chaudron de tom tom et nana.
Des graphismes tout en ondulations et des coups de crayons répétés qui façonnent un univers singulier.

Une morale simpa mais un peu poussive, le gros point fort reste l'humour et les vagues de couleurs mi psychédéliques mi horrifiques. On pourrait y joindre une BO à base de Jefferson airplanes et de Misfits !

L'humour noir pour enfant est vraiment simpa, mais pas non plus a taper du poing contre le fond du cercueil.

Un bon moment, mais je reviendrai plus facilement vers La petite mort.

La famille de Simon a un métier très original : elle est chargée d'apporter des tickets poisse aux humains à qui ils ont causé une malédiction. C'est un métier monstrueux, ce qui tombe bien car ce sont des monstres déguisés en humains. Accompagné de Georges, le chat noir qui guide la famille dans sa mission, Simon va devoir apporter son premier ticket poisse à une famille sur le point de partir en vacances. Il est chargé de les empêcher de partir. Une mission assez simple, sans compter sur le caractère altruiste de Simon qui ne veut rien apporter d'autre que le bonheur. Mais rien ne va se passer comme prévu et après une succession d'événements rocambolesques le lecteur se sera bien amusé en refermant cette BD. Les dessins colorés et très doux nous plongent dans le regard de Simon qui nous conduit à sa suite dans ses aventures.

Une BD jeunesse assez chouette. Les graphismes sont très particuliers et donnent à l'ensemble un côté mi-horrifique mi déjanté avec ces épais traits noirs et toutes ces couleurs.
Le personnage de Simon, monstre qui veut faire le bien, est assez sympathique.
Mention spéciale pour Monsieur Georges, chat de la famille qui se délecte du malheur des humains.

Je termine cette BD qui faisait partie de la sélection pour mon comité de lecture et je suis un peu mitigée…

D'un côté, il y a l'histoire. Nous suivons le jeune Simon, un petit monstre, qui, comme sa famille, est chargé de porter la poisse aux gens en leur distribuant des tickets poisse. L'ennui, c'est que Simon n'aime pas fait le malheur des gens. Il préfèrerait leur porter chance plutôt. Mais, sous la pression familiale et accompagné de Monsieur Georges, son chat, il doit remplir sa mission : Faire en sorte qu'une famille ne puisse plus partir en vacances.

C'est histoire est, ma foi, assez sympathique. Entre l'envie de Simon de ne pas faire le malheur des gens et ce que les gens veulent vraiment, on a droit à un joli mic-mac et à quelques retournements de situation. C'est une BD jeunesse donc l'histoire est assez rapide à lire, assez marrante aussi.

De l'autre côté, il y a les dessins. Et c'est là que ça pèche… Je suis désolée mais franchement, je n'aime pas du tout. C'est très brouillon, très fouillis, j'avais juste envie de refermer la BD. Clairement, si elle n'avait pas fait partie de la sélection comité BD, je ne l'aurais même pas lue.

Une bonne histoire, donc, mais des graphismes rédhibitoires à mon goût.

Simon en a assez. Il voudrait vivre dans une famille "normale", sans monstres, ni magie, ni potions "transformafioles". Apporter de mauvaises nouvelles aux gens, les rendre malheureux en leur portant la poisse, trop peu pour lui. En dépit du rôle funeste que sa famille tient auprès des humains, lui, ce qu'il aime c'est le bonheur!
Sauf qu'auujourd'hui est un grand jour: il doit faire perdurer la tradition et livrer son premier ticket portepoisse à une gentille petite famille qui s'apprête à partir en vacances. Il en est catastrophé; se sentant totalement incapable de faire du mal à qui que ce soit. Il voudrait laisser le ticket là, devant la porte et partir bien vite, débarrassé de ce fardeau. Or son chat le transforme et, le temps de passer sous une échelle, le voilà dans la maison de la famille Chouquette. Il faut agir vite, mais rien de ne se passe comme prévu. La famille idéale est bien loin de ce qu'il avait imaginé... Simon décide alors de livrer son ticket portepoisse comme un contrepoison qui pourrait restaurer le bonheur. Voilà une mission à sa hauteur! Après tout, le bon côté,c'est peut-être le mauvais côté?, murmure le chat... "Tout dépend du point de vue [...]On peut être un porte-malheur mais aussi faire du bien aux gens".

Une BD réjouissante, visuellement originale, délicieusement macabre mais savoureusement attachante, telle est la potion d'Antoine Dole et Bruno salamone. le sujet est bien ancré dans notre société actuelle et la critique douce-amère du fonctionnement de certaines familles "modernes" parlant. L'histoire amusera très certainement les 7-11 ans par sa fantaisie graphique, son univers fouilli, ses références populaires tout en apportant une refléxion sérieuse sur ce qui fait le bonheur familial; sur la façon dont on y trouve sa place quand les philosophies de vie s'opposent. Les personnages, comme l'histoire, les notions de bien/mal sont un peu schématiques mais efficaces.
On pense au Chat du Rabbin, à la famille Adams, à Tomtom et Nana, à Cornebidouille qui laissent comme un sillon au grès de l'oeuvre...
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