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4,29

sur 494 notes
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre.
J'ai trouvé l'écriture très vivante grâce à ce choix narratif d'une sorte de dialogue intérieur permanent de Méré, l'héroïne (tous les sens du terme) de cette histoire.
L'histoire est passionnante et très émouvante car on est plongé dans la vie quotidienne de femmes congolaises dont chaque histoire est à la fois unique et, visiblement, emblématique de la condition des femmes dans certains pays africains.
Ce sont d'ailleurs des histoires très dures mais l'auteur dresse le portrait de femmes dont le courage force le respect, alors que les hommes sont quasiment tous décrits comme des lâches ou des menteurs.
Malgré l'extrême dureté des histoires qui nous sont contées, ce roman est plein d'espoir et d'optimisme.
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On pleure, on souffre, on rit, on chante, on danse, on aime avec ces femmes qui, sous une revendication sociale, aspirent à un droit plus profond: d'être reconnues dans leur identité de femme.
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Des femmes cassant des cailloux au bord du Congo, héroïnes malgré elles d'un ironique conflit social.

Exilé aux États-Unis depuis le début des années 90 et les troubles graves de son Congo natal, Emmanuel Dongala, auréolé du succès de "Johnny chien méchant" en 2002 (adapté au cinéma sous le titre "Johnny Mad Dog" en 2008) publie ce nouveau roman en 2010.

Au bord du fleuve, une carrière artisanale de gravier, où s'activent avec peine quelques dizaines de femmes pauvres ou déclassées, quand les travaux de l'aéroport créent une demande accrue et une envolée des prix. Les ouvrières demandent un meilleur prix pour leur pauvre gravier, et déclenchent ainsi un intense conflit social, où vont intervenir chef de la police, député, ministre et jusqu'à la femme du Président. le tout vu à travers le regard de leur porte-parole, ancienne femme du député elle-même tombée dans la misère. Solidarité, gouaille, générosité, détermination, calculs politiciens, le tout centré autour de la vraie condition actuelle de la femme au Congo...

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Méréana est une casseuse de pierres. Avec ses compagnes de travail, elle aspire à une meilleure vie. Elle veut renégocier le prix du sac de pierres de dix mille à vingt mille francs. Mère de famille de deux grands garçons et mère adoptive de sa nièce, elle essaye tant bien que mal de vivre après sa rupture avec son ex-mari. Mais la négociation devient très vite un combat pour avoir ce qu'elles souhaitent...

Quelles histoires incroyables ! L'histoire de chacune de ces histoires fait monter l'indignation en moi. Et pourtant, c'est le quotidien de beaucoup de femmes en Afrique. La répudiation, l'excision, le déshéritage, le sida... L'auteur décide de montrer du doigt le comportement des hommes envers les femmes dans certains pays africains corrompus. Que ce soit par le biais des infos de la radio ou des histoires des femmes de chantier, on prend conscience de l'étendu des désastres...

J'ai aimé suivre le combat de ces femmes même si, par moments, je trouvais qu'elles s'en tenaient un peu trop à leur décision....Mais un excellent roman "documentaire" que je conseille fortement.
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Plusieurs Témoignages touchant de 15 femmes africaines qui luttent pour leur survie dans la dignité Roman facile porteur espoir et pas miserabiliste
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Voici une histoire qui fait une large place à la femme africaine moderne puisque il retrace le parcours d'une quinzaine de femmes casseuses de pierres au bord du fleuve. A travers ces portraits de femme, nous découvrons leur passé, leur histoire, leur vie présente, et à travers ces paroles et ces récits, l'auteur nous dresse le portrait social, sociétal et politique du pays.
Ces femmes, dont la porte-parole est Méréana, ne veulent plus se laisser exploiter.
Témoins de leur époque, elles comprennent qu'elles ne peuvent plus continuer à vendre 10000 francs leur sac de pierre, alors qu'il est revendu jusqu'à 50000 francs à ceux qui construisent le nouvel aéroport. Les hommes face à elles ne veulent rien savoir et s'engage alors un bras de fer qui fini dans le sang.
Elles deviennent un symbole, le gouvernement les pense manipulées. Comment des villageoises incultes pourraient tenir tête aux hommes?
Mais ces femmes ne sont pas toutes ce qu'elles paraissent être, et leur parcours reflète effectivement les réalités brutales du pays, où les femmes sont coincées entre leur désir d'être respectées, et les traditions ancestrales qui font d'elles des mineurs éternelles.
Mais tenir tête a du bon, et malgré les risques, l'engrenage se met en marche. Jusqu'où sont-elles prêtes à aller?

L'écriture de ce roman est agréable, rapide. La narration à la deuxième personne nous plonge au coeur de leur vie, comme si nous étions pris à témoins de ce qui se passe. Ces femmes deviennent des amies. On en vient à appréhender le matin, quand elles doivent se rendre au chantier, et à guetter avec elles l'arriver des camions. Vont-ils accepter la transaction? Batatou va-t-elle survivre? Que va devenir Méréana?

Ce livre a été pour moi une belle surprise, j'en avais déjà entendu parler. Quand j'ai eu l'occasion de l'emprunter, je n'ai pas voulu lire les critiques existantes car j'espérais beaucoup de ce titre, et je n'ai pas été déçue. J'ai eu l'impression que ce roman avait été écrit par une femme, bien que ce ne soit pas le cas. Même dans les misères les plus grandes, ces femmes se battent pour la dignité, et leur combat est bien mis en valeur.
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très beau livre en hommage à ses femmes prêtes à tout dans ce monde d'homme. Elles voulaient la liberté, la reconnaissance grâce à leur " chef" elles ont réussi malgré les obstacles...
Très beau livre sur ces femmes qui se battent dans la société et contre des lois traditionnelles et oppressantes .
Chapeau mesdames! Bravo! j'étais de tout coeur avec elles au fil des pages.
Un exemple et une philosophie de gagnante à prendre peut être comme exemple aujourd'hui.
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Méréana est une jeune femme africaine comme elles doivent être nombreuses à l'être. A la lecture de ce roman, on découvre un peu plus la douleur mais aussi et surtout le courage et la dignité de ces femmes qui se battent juste pour vivre, pas de grands discours, pas de grandes envolées politiques, juste l'envie de changer leur quotidien qu'elles trouvent injuste.
J'ai été époustouflé, happé par cette lecture. le "tu" que l'auteur emploie y est sans doute pour beaucoup, Méréana, ça a été moi pendant ces quelques 400 pages, du coup j'avais du courage, de la dignité, et le sens du bien commun, pendant au moins cette lecture!!
Avec ce roman on plonge dans la vie quotidienne des femmes, des hommes de ce pays et c'est drôlement bien fait (on se prend à lire avec l'accent de là-bas. ;-)
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Méréana, Bileko, Laurentine, Ossolo… Cette « photo de groupe au bord du fleuve » rassemble une quinzaine de femmes congolaises, superbes et touchantes dans leur bataille solidaire pour le respect de leur travail et de leur dignité.

Evoquées tout au long du récit, les différentes destinées de ces femmes tissent ici leur histoire commune qui se révèlera finalement porteuse d'espoir, mais c'est l'occasion de découvrir avec effroi ce que l'Afrique «moderne» recèle encore de traditions violemment ancrées dans une barbarie sans nom.

Sous ce prétexte peut-être mon petit coeur fragile m'aura-t-il empêché d'apprécier pleinement ce livre. L'écriture parfois ampoulée, souvent simpliste, n'y a pas contribué non plus. Quant à cette fameuse narration à la deuxième personne… elle n'a cessé de m'embarrasser d'un bout à l'autre de ma lecture. Sans doute enfin ma très approximative connaissance de l'Afrique aura-t-elle été aussi un obstacle mais… je ne demande qu'à apprendre.


Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Méréana travaille dans une carrière à casser des blocs de pierre au bord d'un fleuve africain.
Elles sont une quinzaine comme elle à travailler dans des conditions difficiles et pour gagner une misère.
La construction prochaine d'un aéroport a fait considérablement augmenté le sac de gravier, aussi elles veulent une quote part à cette production.
Un peu déroutant au début, la personne qui parle se parle en employant le « tu »...
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