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4,28

sur 486 notes
Je découvre donc ici Emmanuel Dongala grâce à Karim Mitské qui fait référence à cet auteur dans son livre La Situation.

Combat de femmes qui veulent un meilleur salaire. de beaux portraits de femmes, des femmes déclassées ou jamais classées du tout. Des casseuses de pierres. Tellement anachronique. Et pourtant. Des femmes qui décident de tenir tête aux hommes pour obtenir un meilleur prix de leurs pierres. Parce qu'elles estiment que le gâteau doit être partagé. Elles s'allient sans s'être concertées.

On baigne dans une culture différente de la nôtre mais on se sent concerné par ces préoccupations si proches des nôtres. La langue est agréable avec cette touche d'originalité, ces expressions si imagées.

Un livre qui se lit bien, qu'on a envie de découvrir alors qu'il ne porte pas de suspense particulier. Je valide en gardant à l'esprit cet auteur pour une nouvelle expérience avec lui et ça tombe bien car j'ai déjà un autre de ses titres sur mes étagères.

Alors au suivant !
Lien : https://chargedame.wordpress..
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L'Harmonie Vibrante de "Photo de Groupe au Bord du Fleuve" :

"Photo de Groupe au Bord du Fleuve" de Emmanuel Dongala est une symphonie littéraire qui résonne dans le coeur longtemps après que les pages se soient refermées. Dongala, avec sa plume magistrale, tisse une toile complexe d'histoires entrelacées, où chaque personnage est une note singulière dans une partition captivante.

Au bord du fleuve Congo, l'auteur nous guide à travers une fresque émotionnelle qui transcende les frontières géographiques. Dongala, avec une sensibilité exquise, explore les thèmes de la politique, de la famille et de la quête de soi. Ce livre est une invitation à la réflexion, à la découverte de l'âme humaine dans toute sa splendeur et sa tragédie.

Mêlant la gravité et l'humour, et créant ainsi une atmosphère où l'absurde et le poignant se côtoient harmonieusement. Dongala utilise la prose pour peindre des images vivantes, des portraits de personnages qui restent gravés dans la mémoire.

"Photo de Groupe au Bord du Fleuve" est bien plus qu'un roman ; c'est une expérience sensorielle, un voyage où les rires et les larmes se mêlent dans une mélodie inoubliable. Les pages se succèdent comme des tableaux vivants, dévoilant un Congo vibrant de vie et d'histoires singulières.

C'est un livre marquant qui capture l'essence de l'humanité avec une sincérité rare. Emmanuel Dongala offre une oeuvre d'une profondeur remarquable, et cette critique se veut une humble reconnaissance de la richesse de son talent et de la puissance évocatrice de son écriture. Un joyau littéraire qui laisse une empreinte indélébile dans le coeur de ceux qui ont eu le privilège de s'y plonger.
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Ce roman est une claque : l'histoire de Mereana et des casseuses de cailloux dans un pays où se battre pour vivre ne suffit pas, est poignante. Dongala peint avec justesse et sans détour la vie d'un groupe de femmes et la corruption du gouvernement de leur pays, où profit ne rime pas avec respect. Il nous raconte le combat de ces travailleuses sans relâche, qui oseront prendre la parole et s'imposer pour tenter d'obtenir ce qui devrait leur revenir (meilleur salaire, reconnaissance, etc) et les conséquences de ce combat. C'est définitivement un livre à lire, qui fourmille d'ambition, d'humour, de tragédie, d'espoir et de rage, difficile à lâcher.
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Photo de groupe au bord du fleuve est un roman féministe bien qu'écrit par un homme. C'est l'histoire d'un groupe de femmes qui survit en cassant des cailloux à la main pour alimenter les chantiers du pays. Ne supportant plus d'être exploitées et humiliées, elles décident d'imposer un prix de vente plus juste, qui leur permette de nourrir leur famille. Tout au long du récit Emmanuel Dongala dénonce le machisme ambiant de la société (congolaise ?), et nous révèle les règles non écrites qui régissent la vie des femmes. En fait elles ont un statut précaire, même lorsqu'elles sont en charge de la famille. Rien ne leur est acquis, elles doivent accepter l'adultère, peuvent être battues si elles se révoltent, sont rejetées et dépouillées par la famille du mari en cas de veuvage. L'auteur parle aussi d'une fille "renvoyée de l'école à cause d'un abus sexuel de la part de son professeur". le prof étant intouchable, c'est forcément elle qu'on éjecte, même si elle est la victime.

Le récit entier est un réquisitoire en faveur de la condition féminine. La "révolte" des casseuses de cailloux est d'abord réprimée durement, puis suivie avec beaucoup d'attention par les autorités car le pays se prépare à accueillir une réunion des premières dames d'Afrique et une manifestation de femmes ferait désordre. C'est d'abord la ministre "de la Femme et des Handicapés" (titre éloquent s'il en est) qui intervient en premier avant que la femme du président ne s'en mêle. On comprend vite que leur préoccupation majeure est la bonne tenue de la réunion, mais pour les manifestantes peu importe, tout ce qui peut favoriser leurs revendications est bon à prendre.

Ce livre raconte aussi la corruption rampante, le luxe des gouvernants d'autant plus choquant que le peuple vit dans la misère. de ce point de vue il n'est pas tendre avec l'Afrique, mais il nous en fait découvrir également les bons côtés, en particulier la solidarité. Elle est omniprésente, que ce soit entre les femmes, entre les membres d'une famille, c'est bien la solidarité des uns et des autres qui permet à tous de survivre.

Le côté moins convaincant de ce livre, c'est une certaine naïveté lorsque l'auteur raconte le combat des femmes, certains épisodes (que je ne citerai pas ici) me paraissent peu crédibles car un peu trop imprégnés de bons sentiments pour être réels.
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Une quinzaine de femmes casseuses de pierre se révoltent contre le bas prix auquel leurs sacs de graviers sont achetés, et forment la trame romanesque d'un récit-documentaire-fiction sur l'Afrique (mais pas que), sur les femmes africaines (mais pas que), sur la résilience, la débrouille et sur l'espoir. L'auteur distille petit à petit le passé de ces femmes. Comment l'une a-t-elle été balafrée ? Pourquoi l'autre a-t-elle failli être brûlée vive par ses propres enfants ? Pourquoi la famille de la mère des jumeaux, blessée par balles, ne se manifeste-t-elle pas? Les promesses des politiques corrompu(e)s seront-elles tenues ? Certes, le courage, l'énergie, l'éthique de l'héroïne Méré mènent à une réussite de conte de fées, mais cela permet d'aller au bout des noirceurs réalistes, des atroces histoires vraies insérées ici et là. L'écriture est savoureuse, avec des expressions parfois désuètes, mais toujours vivantes. le récit à la 2ème personne ne m'a pas gênée, au bout d'un moment j'ai oublié ce "tu". Et pourtant, transposez un passage en remplaçant "tu" par "je" ou "elle", et le texte ne résonnera pas de la même façon..
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Roman assez long et entièrement écrit à la deuxième personne du singulier, mais qu on lit facilement. l'auteur y dénonce la corruption des institutions et les violences subies par les femmes dans un pays africain non cité. Malheureusement, l écriture trop superficielle des événements ne permet pas au lecteur de s immerger dans l histoire. le roman n en reste pas moins instructif.
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L'Afrique brute, sans fioritures, sans concession. Une écriture belle, simple pour dénoncer les conditions inhumaine des femmes africaines.
Violence, corruption, humiliation, rien n'est épargné ou édulcoré et coup de génie, l'auteur ne tombe jamais dans le miseralisme.
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Très bon livre évoquant la lutte du quotidien des populations pauvres d'Afrique et la déplorable condition de la femme dans nombreux pays du continent.
Idée intéressante pour appuyer le message: la protagoniste écoute la radio tous les jours pour les infos. Les titres tous plus terribles les uns que les autres, nous alertent par petites touches successives égrenées tout au long de l'ouvrage, sur les dérives totalitaires, religieuses, la corruption ou le poids de traditions sanguinaires toujours d'actualité dans nombre de pays d'un continent africain initialement perverti par les dérives de la colonisation. (En fait, tous les exemples cités "mine de rien" sont vérifiables). Un livre humaniste, vécu de l'intérieur, qui propose de belles leçons de vie, à travers les yeux de femmes simples mais courageuses.
Finalement, un message d'espoir nous est délivré: il ne faut parfois pas grand chose pour passer d'une survie de misère à une vie très modeste... mais digne.
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Écrit par un homme qui aime les femmes, ce livre, conseillée par mon amie Corine est écrit avec le coeur, comme quoi, les bons sentiments...On pense au livre de Domitila de Chungara. Oserait-on reprocher à Zola d'être trop réaliste? Et puis c'est aussi un voyage au Congo ou plutôt un album photo. Jumbo.
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J'ai lu ce livre dans le cadre d'un prix littéraire organisé par ma librairie et Babel.
Ce livre n'est pas récent mais il porte sur le combat de femmes qui ont une volonté de fer pour s'en sortir dans une Afrique machiste et gangrénée.
Ces femmes venant de tous horizons cassent des pierres sous le soleil pour gagner de l'argent et nourrir leur famille.
Un jour informé par la radio que les prix de revente de leurs sacs ne cessent d'augmenter l'une d'entre elles décide de demander une augmentation du prix de vente. La rébellion est lancée : " Question de dignité, mes amies. Nous ne nous battons pas seulement pour un meilleur prix pour nos sacs, mais aussi pour qu'on nous respecte. "
On découvre un récit assez original en "tu" où l'auteur qui entre dans la tête de cette meneuse, celle choisie pour mener le combat "des analphabètes" car elle est celle qui a suivi le plus d'études.
J'avoue ne pas avoir accroché tout de suite à ces descriptions de vie et avoir été perturbée par ce récit narratif en "tu".
Mais j'ai finalement été emportée par ce livre et la cruelle condition des femmes Africaines, qui n'ont que peu de droits, souvent bafoués, et qui se retrouvent vite marginalisées.
Avec des questionnements profonds : comment lutter contre la corruption et ne pas céder à cette enveloppe d'argent qui lui permettrait de reprendre ses études ? peut-on la rendre ? et si oui comment ?
Un combat courageux et déterminé, parfois sans doute un peu naïf.
À méditer dans notre société où on se plaint de beaucoup de maux alors qu'on a accès à beaucoup plus que toutes ces femmes...
Lien : https://secretsdapprentissag..
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