Le château des animaux, tome 1 : Miss Bengalore

Attention, série mémorable en vue.
On connaissait le talent de Xavier Dorison.

Voilà qu'il croise et me (nous ?) fait découvrir celui de Félix Delep.

Le château des animaux, c'est un hommage à La ferme des animaux d' #Orwell mais aussi à Gandhi.

Ce premier album ( intitulé #missbengalore) est en tous points parfait : une idée de scénario brillante, le génie de raconteur de #xavierdorison, des personnages attachants, un univers dessiné et une mise en page splendides avec des animaux plus humains que les humains, des cadrages toujours judicieux, une maîtrise parfaite des couleurs qui naviguent judicieusement entre sombre et clair, lumineux et obscur, des dialogues justes dans l'humour comme dans le drame. MIAM !

Un seul défaut : il faut attendre la suite.

ENCORE !

Au coeur d'une ferme en ruine, vit une communauté d'animaux très hiérarchisée et malmenée par les chiens, véritables tortionnaires à la solde d'un taureau cruel. Réécriture de la ferme des animaux (que je n'ai jamais lu), j'ai beaucoup aimé cette BD, j'ai aimé le graphisme, le scénario, les personnages sont hyper attachants j'ai eu un vrai coup de coeur pour le lapin César, certaines scènes sont hyper dures comme celle avec Marguerite (l'oie) mais j'ai passé un très bon moment de lecture et j'ai hâte de découvrir la suite.

Le parallèle avec Orwell est assumé, et pour cause : Silvio est le digne héritier de Napoléon (d'ailleurs j'ai particulièrement aimé le cochon qui fait comprendre au président qu'il serait un meilleur second que le chien…) ; les molosses pourraient parfaitement être les descendants de ceux qui sont élevés et endoctrinés dans La Ferme des Animaux, l'exploitation des autres animaux est toujours aussi généralisée et toujours pour que les « grands » puissent consommer, entre autres, de l'alcool.

Néanmoins, l'écart se fait sentir par de légères touches : le héros est un chat (alors que le chat d'Orwell était un personnage insignifiant dans l'intrigue et à l'éthique assez trouble), les cochons sont insignifiants, tout comme les chevaux (alors que Malabar est un personnage essentiel chez Orwell), au profit des lapins, des poules, etc… Dès que l'on sent ces variations, on attend la différence fondamentale : c'est le rat Azélar qui l'apportera. « Rendez l'injustice visible. Faites cesser la peur. » En effet, le viseur se déplace : alors qu'Orwell dénonçait les dictateurs du XXe siècle et en particulier Staline, les auteurs ici s'intéressent à un certain fakir qui a triomphé par la paix.

Ce premier tome n'est qu'une mise en place mais elle est parfaitement réussie, puisqu'il me tarde de lire le second opus. Au-delà de l'histoire, il y a les illustrations : j'ai particulièrement aimé le trait dans les expressions des visages des animaux. Beaucoup de violence dans ce premier volet puisque les animaux sont à bout et ne savent pas encore comment s'en sortir. Les scènes de révoltes sont particulièrement sanguinaires et m'ont prise aux tripes, vraiment !

Les deux personnages principaux sont très attachants : Miss B la maman chatte, veuve et qui a à coeur de faire survivre ses deux chatons ; César, le chaud lapin qui semble complètement amoral et qui, pourtant, va faire preuve de solidarité de courage. Mais il y a aussi Marguerite la courageuse et révoltée petite oie, sacrifiée à la cause ; Silvio bien sûr l'immense et ignoble taureau ; les chiens enragés, le rat malin, intelligent et courageux ; et puis il y a tous les autres : seront-ils amis ? traîtres ? faibles ? La révolte est en marche, la victoire, tout comme la menace rôdent.

Lien : https://livresque78.com/2021..

J'ai beaucoup aimé ce premier tome. Passée la première scène un peu difficile à digérer et qui pose l'ambiance et le décor, j'ai dévoré cette BD.
J'ai trouvé cette première scène difficile (comme bien d'autres la mort de Marguerite l'oie, particulièrement violente, par exemple ). Pourtant, on ne sait rien de la victime. On est "juste" témoin d'une injustice.

"Vous avez volé un oeuf !"
"Mais... C'était le mien..."


Le monde dans lequel évoluent les personnages est comme ça. Un monde violent. Injuste. Et qui rappelle un peu trop la réalité. La critique est bien faite.

Je me suis beaucoup attachée au trio de personnages principaux. Miss Bengalore a des airs de Duchesse des Aristochats. Azélar le sage rat (et quel bonheur de voir un rat dans un rôle aussi positif et bienveillant!) a des mots qui inspirent l'espoir. Quant à César, lapin gigolo, avec son humour et son audace, il a mon coup de coeur.

Les graphismes sont très beaux. Parfois trash (les scènes de mise à mort, les cadavres éventrés, tout ça tout ça...).
Les animaux sont parfois légèrement antropomorphes, utilisent leurs pattes comme des mains humaines, parfois non. Ca ne m'a pas du tout dérangée, mais certains peuvent être un peu déroutés.

Bref, une très bonne lecture que je recommande.

Après le départ des hommes, le taureau Silvio s'est posé en sauveur des animaux du château : sous sa responsabilité, ils vont pouvoir survivre s'ils s'organisent. Assisté d'une meute de chiens, c'est plutôt la dictature que Silvio va installer, chacun des animaux devant travailler pour abonder le grenier général et payer bien trop cher le fruit de son labeur. S'ils sont plus nombreux, ils n'ont pas la force pour lutter contre Silvio et les chiens. Les révoltes se terminent dans le sang. Mais peut-être existe-t-il un moyen plus pacifique de se révolter...
J'ai vraiment aimé à la fois le dessin, et la philosophie de cette fable, cruelle et très actuelle malheureusement. Hâte de la faire découvrir à mes élèves.

N'ayant pas encore lu « la ferme des animaux » d'Orwell, je ne saurais dire jusqu'à quel point se situe le parallèle entre ces deux ouvrages. le thème présenté ici est la résistance passive face à un pouvoir dictatorial, utiliser le rire et le sens du ridicule pour changer les choses, unifier les opposants afin d'organiser un mouvement de résistance au pouvoir en place.
Le fait que des animaux soient mis en scène ne rend pas l'histoire plus atténuée ou enfantine, la tension est présente, la situation réaliste. Une bande dessinée que l'on peut recommander à tous, ce n'est que le premier tome, la suite n'est pas encore sortie.

Une réappropriation d'une oeuvre incontournable de Georges Orwell signé par le remarquable scénariste Xavier Dorison ( Long John Silver, le Maître d'armes ...) en collaboration avec nouveau dessinateur dont c'est la première oeuvre Felix Delep.
Tout d'abord bravo pour le travail de ce dernier, un travail graphique très immersif qui nous plonge d'emblée dans l'atmosphère oppressante de ce Château des Animaux. le dessin ultra-expressif des animaux est remarquable, le dessinateur parvient à maîtriser l'art difficile de la fable en insufflant ce qu'il faut de caractère et de personnalité aux animaux. La colorisation parfois lumineuse, parfois confortable, parfois sombre et grisâtre est judicieuse et vraiment de la force ou de la douceur à certaines séquences.
D'ailleurs, d'un point de vue graphique, on peut souligner d'emblée la qualité de la première de couverture qui attire vraiment l'oeil, un vrai tableau avec un remarquable effet de lumière.
L'intrigue se suit avec entrain grâce notamment à un très bon découpage de cases. Certaines scènes sont foudroyantes comme le massacre ou agréablement poétique avec le spectacle d'ombres.
C'est un titre généreux à tous points de vue !
J'hésitais à mettre une note maximale mais je préfère me montrer un poil plus sévère car nous restons tout de même dans une réappropriation serrée de la Ferme des Animaux et dans une intrigue un poil classique de révolution. Nous sommes dans des thématiques déjà connus. Mais il faut tout de même reconnaître les qualités d'écriture de Dorison qui signe des personnages remarquables et attachants comme la chatte peureuse et protectrice, le lièvre dandy et besogneur, le rat sage, le taureau tyrannique, des personnages magnifiés par le dessin , encore une fois, ultra-expressif de Delet qui s'en tire avec les honneurs.
J'ai particulièrement aimé les pointes d'humour ainsi que quelques notes de dialogues bien travaillés. Dorison signe ce sujet avec maturité et parfois sans concession ( il n'éclipse pas la violence et la dureté d'un régime tyrannique) tout en laissant une porte ouverte sur l'espoir et, parfois , le rire. C'est un excellent travail.

Le château des animaux est une bonne surprise, notamment d'un point de vue graphique. Ce n'est pas un titre qui demeure pour l'instant surprenant dans ses thématiques mais cela demeure une fable remarquablement maîtrisée dans l'ironie cynique et cruelle de la Ferme des Animaux a cédé la place à un puissant vent de révolte. le Château des Animaux est prévu en quatre tome et nul doute que Dorison aidé par un prometteur dessinateur est en train de signer une nouvelle excellente mini-série.

Avis Lecture

Le château des animaux
Tome 1 Miss Bengalore
@casterman_bd

Coup de ❤️ !

Les hommes sont partis !
Il ne reste que les animaux dans cet immense château..des animaux esclaves du président Silvio, un énorme taureau...et qui vivent dans la terreur...la milice de chiens rôde..prête à les emprisonner ou même à les dévorer...

Miss Bengalore, maman chatte, veut se battre avec ses amis pour que justice soit faite et retrouver leurs libertés..

Inspiré de la Ferme des animaux, chef d'oeuvre de Georges Orwell publié en 1945

Vite, vite le tome 2 🥰🥰🥰

Vous connaissez ? Vous l'avez lu?

L'histoire se déroule au Moyen-Age en France,dans un châteaux déserté par les humains où les animaux ont repris le pouvoir. Une société s'est organisée, et en fonction des capacités de chaque animal, une tâche lui est assignée. Leur système politique est une monarchie, ils sont donc dirigés par un roi : le taureau. Les autres animaux sont mal nourris et maltraités. En cas de viol de la loi, les animaux sont souvent condamnés à la peine de mort.
Le personnage principal est une chatte qui essaye de se révolter
contre ce système injuste. Les personnages secondaires sont également importants et jouent un rôle majeur dans la révolte, notamment grâce à leur action contre le roi et ses gardes, des chiens. Ils se rendent compte qu'ils ne pourront pas les battre par la force mais par la ruse. le style est simple et agréable, c'est une lecture facile. Cette BD m'a beaucoup plu et m'a fait vivre beaucoup d'émotions entre suspense,action, bataille et de la tristesse parfois. J'ai hâte de lire la suite de cette merveilleuse série.
Damien, 5C

Au rayon BD, j'ai rapidement été attirée par la magnifique couverture " le Château des Animaux " de Felix Delep & Xavier Dorison , aux éditions Casterman .

🐾Il s'agit bien d'une référence complètement assumé de l'oeuvre bien célèbre " La ferme des animaux " de George Orwell, comme nous le confirme le préambule que j'ai trouvé éclairant .
En effet, recontextualiser l'oeuvre qui les a inspirés était , je pense, essentiel .

🐾Vous n'avez pas lu l'oeuvre ? Aucun problèmes !
Ma lecture de la ferme des animaux est vraiment très , très ancienne et je ne m' en souviens pas du tout . Il faudra d'ailleurs que je pense à une relecture.
Quoi qu'il en soit il n'est pas nécessaire de la connaitre avant de lire cette BD, peut être même que c'est la BD qui vous donnera envie de lire l'oeuvre ! L'une ne semble pas se substituer à l'autre et inversement .
Pour ça, bravo !


🐾 J'ai donc lu ce tome 1 " Miss Bengalore " !
On commence l'histoire en nous expliquant qu'une fois les humains partis, les animaux pensaient enfin être libre et citoyen .Leur joie intense ne fut que de courte durée.Malgré l'emploi de mots comme " République " , la soif de pouvoir naitra tout de même .Au sein même de ses animaux règne désormais une hiérarchie terrible, monstrueuse ,...

✔Je me suis demandée pour commencer si j'avais fait bonne route .Très rapidement, des scènes violentes et crus s'exposait sous mes yeux un peu sceptique .Ces scènes ne sont pas omniprésentes mais elles doivent être tout de même signalés, au cas ou des âmes sensibles se feraient surprendre .
Cependant, j'ai rapidement compris que ce n'était pas de la violence pour la violence .Ces scènes avaient un rôle. Souligner les propos de l'auteur .Être choqué est , je crois, un chemin vers la compréhension de l'oeuvre .
Je me questionne quand même sur certaines scènes .Ne pouvait on pas laisser faire une forme de suggestion ?Sachant que le propos est de ne pas répondre à la violence par la violence ...?

"- Marguerite ! C'est de la folie ! Vous n'arriverez à rien comme ça !
- Et en ne faisant rien, vous arriverez où ?! "

"Pour leur cause, ces héros étaient prêts à mourir, pas à tuer. "

✔En tout cas, que l'on maitrise ou pas cette oeuvre de Orwell , la profondeur du propos nous prend tout de suite en otage .

On touche le réel, l'histoire .
On perçoit aussi bien les vestiges du passé que les craintes du futur .

Le Pouvoir -La Tyrannie
Les chemins de la facilité ou du courage .
De la bravoure ou de la faiblesse .
Du vendu ou de celui qui est prêt a mourir pour sauver les siens .

Ce tome 1 parle beaucoup de ce pouvoir par la peur .
Comment en briser les chaines sans s'exposer ?
Comment s'en protéger avec les siens ?
Existe il une solution sans violence ?Qui n'engendrerait pas à nouveau une série violente et sanguinaire, à la merci des pulsions vengeresse ?

✔Je me suis également rapidement attaché aux protagonistes .Ils dégageaient quelque chose d'extrêmement, et de terriblement réel ..

✔Visuellement, il n'y a rien a dire ! Les couvertures sont magnifiques !
Je suis toujours sensible a ces jeux d'ombres et lumières , de textures qui apportent le réel .
J'aime le style de ces dessins un peu retro .
Le choix des couleurs et des nuances m'a aussi beaucoup plu .


📖➡ Cette oeuvre à la fois extrêmement moderne et intemporel nous livre une fresque nécessaire .
Aller au delà d'une dualité sans merci .
Trouver un chemin vers le mieux être ensemble .

C'est pour cela que j'ai réussi à aller au delà des planches violentes : Car elles ne sont pas la pour la servir .

Il y a de l'intelligence dans cette oeuvre .
J'ai hâte d'en découvrir la suite !

🌼Quoi qu'il en soit ..Je ne verrais plus les marguerites de cette façon !🌼