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4,42

sur 5467 notes
Il fait une chaleur écrasante en cet été russe. Rodia, étudiant pauvre erre dans des vêtements élimés, sans appétit et sans projets.
Chaque lettre de sa mère est un coup de couteau : comment accepter le sacrifice de cette femme tant aimée qui se prive pour que Rodia étudie?
Comment accepter que sa soeur chérie s'abaisse à un mariage de raison pour les mêmes motifs?
Non, il doit agir !
Il suffirait d'une si petite somme pour que ses études soient assurées, pour qu'il commence une carrière et puisse sauver les femmes qu'il aime. Tous ces petits "biens" qu'il pourrait prodiguer ensuite ne méritent-ils pas un "mal" à l'origine? Rodia est jeune, ils s'enflamme, il théorise, il pèse le futur. Sa réponse est sans appel, un homme fort et déterminé peut faire le mal si c'est dans un but noble.
La victime est choisie.
Le mal est fait.
Et rien n'est plus comme avant, c'est le début d'une errance entre mensonges, angoisses, hésitations qui amènent Rodia le plus souvent au bord de la folie. Saura t-il trouver l'humaine solution?

L'auteur nous livre une épopée intérieure riche, foisonnante, inquiétante. Qu'ils sont forts ces slaves pour s'enflammer ! Rien n'est vécu petitement, tout n'est que passion. L'arrière plan de cette histoire n'est pas à négliger : une peinture sociale crue, on touche de près la misère la plus absolue, celle qui met au même niveau l'atrocité de la faim et vendre le corps de sa fille.

De cette boue surgira pourtant un peu de beauté, assez pour se sauver?

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L'édition que l'ai lu de L'étranger Camus il y a quelques mois comportait un extrait de Crime et Châtiment. Ayant été tellement emballée par le livre mais aussi par l'extrait, j'ai acheté Crime et Châtiment presque dans la foulée. Comme la plupart des classiques, ça m'intimidait, surtout que je n'avais presque jamais lu d'oeuvre russe. Et puis j'avais peur aussi de me retrouver avec un truc trop lourd, trop poussif à lire et à m'ennuyer. Bien m'en a pris de me l'acheter car je l'ai tout bonnement adoré ! le style est fluide, les personnages intéressants et puis l'histoire... Juste excellente. Je ne m'attendais pas à trouver une aussi grande profondeur dans le texte. La réflexion des protagonistes sur la place de l'homme dans notre société, sur le but de l'existence, le droit de commettre des crimes pour le bien de l'humanité était vraiment très intéressante. Et puis il y a des passages vraiment mythiques impossible à oublier ! J'en ai eu des suées, des battements de coeur qui s'emballaient tellement c'était par moment stressant. Certaines confrontations entre les personnages aussi, m'ont mises sous tension (entre Raskolnikov et Svidrigailov ou Porphyre)tout ça avec le contexte de l'époque, l'ambiance de la Russie au XIXème siècle qui est très bien décrite.

Encore un classique effrayant de prime abord, qui se révèle être totalement abordable et passionnant. Je regrette juste de ne pas avoir eu assez de temps pour moi ces derniers temps pour me plonger entièrement dedans. C'était une torture de le laisser de côté pendant un si grande nombre de fois !
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Tout simplement le meilleur roman de tous les temps.

De Greef s'en est inspiré pour ses étapes du processus criminel. Indispensable pour les criminologues, psychologues, psychiatres et obligatoire dans toutes bibliothèques.

magique, jamais un auteur nous a fait découvrir l'intérieur de l'âme et du cerveau d'un meurtrier. Un regard autre sur des gens épinglés monstre par l'opinion publique.

Une découverte de l'humanité et des causes de la violence. Une violence symbolique sur vos yeux et une épingle dans votre coeur.
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Abandon avant la fin de la 1ere partie (sur 6, en comptant l'épilogue).

Comparé aux classiques français de la même époque, j'ai trouvé ça moins chiant car moins de descriptions inutiles.

Mais la scène où des gens ivrent fouettent une jument à bout de force... Vraiment, non.
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Ce roman psychologique est centrée sur l'histoire d'un ancien étudiant, Rodion Raskolnikov, responsable du meurtre d'une vieille prêteuse sur gage et de sa soeur

Dostoïevski, comme a l'accoutumée, nous emmène dans ses plus profondes états d'âmes afin de nous faire vivre l'évolution de l'état psychologique, émotionnel et même physique de notre protagoniste, a mesure où celui ci cherche a justifier son acte (a lui même) qu'il considère "légitime" 

A travers cet ouragan et ce déferlement d'émotions qui s'abat sur notre narrateur (le meurtrier), l'auteur nous fait comprendre, entre autres que nul acte n'a sa conséquence, et que le châtiment exercé par l'homme peut être insignifiant devant le châtiment qu'on s'inflige a soi-même (Puisque le sentiment de légitimité auquel croit notre meurtrier se dissipe petit a petit pour faire place aux remords et flagellations)

Bien-sûr le roman aborde plein d'autres sujets de société a côté, comme la pauvreté, la famille, la justice, l'alcoolisme, la foi ou encore le suicide 

Au-delà de l'aspect psychologique, le roman tient en haleine et retient bien le lecteur, n'est ce pas le premier polar de l'histoire de la littérature ? Je n'en sais rien mais c'est fort probable. Là le suspense n'est pas de connaître l'identité du meurtrier, mais plutôt comment le meurtrier va-t-il se sortir de cet affreux merdier dont il s'est fourré !




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Un grand classique de la littérature que j'ai certes apprécié, mais de façon plutôt mesurée.

Commençons par l'évidence : le travail de Dostoïevski pour exprimer la pensée et la psychologie de Raskolnikov, le personnage principal, relève du pur génie. Il en va de même pour les autres personnages : il y a un tel souci du détail, une telle justesse dans les descriptions des émotions, qu'on ne peut qu'admirer le travail réalisé.

Cependant, l'histoire m'a parfois paru un peu longue. Les affres de l'anti-héros, le suivi de ses pensées, de ses nombreuses interactions avec les autres personnages, m'ont semblé un peu trop rébarbatifs. Il y a aussi pléthore de noms à retenir, qui ont rendu le suivi de l'histoire un peu difficile. le format audio, qui m'a permis de découvrir ce livre, n'a sans doute pas aidé à pleinement apprécier l'oeuvre, c'est possible.
J'en garde en tout cas un bon ressenti car, que l'on soit amoureux de ce roman ou pas, difficile de ne pas en voir un chef-d'oeuvre.
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Dostoïevski, méchant grigou, je te hais!
C'est à cause de toi, et de ton interminable roman à l'écriture ampoulée, lourde et indigeste, que je me suis montré ensuite si longtemps rétif à l'idée de tenter une nouvelle plongée dans la littérature classique de langue russe!
Mais ne devrais-je pas plutôt tourner mon ire vers tous ceux qui se sont faits tes panégyristes, me laissant croire que mon esprit allait s'illuminer à la lecture de tes textes que je trouve pontifiants et ennuyeux à en mourir? Non, je préfère oublier tout cela et savourer d'autres grands auteurs de l'Est.
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Crime et châtiment
Lorsque Céline a posé la question « êtes-vous sûrs sûrs de vouloir un #cafeduclassique cet été ? », nous avons été nombreux à répondre présents pour cette nouvelle lecture commune
Au vote, c'est Crime et châtiment qui est sorti très largement en tête, c'était donc parti pour le pavé feel good de l'été 😉
Pour moi ce roman représente une véritable exploration de la théorie confrontée à la pratique, sur un sujet somme toute assez simple, peut-on commettre un crime gratuitement et en être absous parce que celui-ci rend service à la société, et quel crime puisqu'il s'agit d'un double meurtre
J'ai tout aimé dans ce texte, la beauté de la traduction de André Markowicz, qui donne à voir le style très particulier de Fiodor Dostoievski, très vivant, empreint de dialogues, le portrait si vivant de Saint-Petersbourg, il y a du Balzac et du Proust dans ce qu'il donne à voir de la société qui l'entoure, j'aime quand un auteur donne à embrasser un lieu et une époque à pleine bouche
Beaucoup de passages sont magnifiques et marquants, un dîner d'enterrement, les confrontations entre Raskolnikov et sa conscience, le rêve de la petite jument, les dialogues qui ont inspiré le personnage de Columbo mais celui qui a ma préférence est la rencontre avec Marmeladov, ce savant mélange d'ivrognerie et de clairvoyance

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Premier classique de la littérature russe que je lis et quelle découverte ! La finesse, la précision, le ressenti profond de chaque personnage est incroyable ! J'ai l'impression de connaître intimement Raskolnikov et de vouloir me téléporter au 19e siècle pour l'aider à se sortir de tous ces démons intérieurs qui le rongent. Si vous hésitez encore à vous lancer, FONCEZ !
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⭐️⭐️.75/5

- L'HISTOIRE -

Doistoievski nous livre un univers, une atmosphère sombre, sale, presque répugnante. On traverse des taudis, on rencontre des personnages déguenillés, on se balade dans des rues malfamées. C'est une ambiance qui oppresse et qui nous jette très vite dans le coeur du roman : un crime. le crime d'un jeune étudiant mû par l'injustice, la pauvreté, mais qui, au final, représente aussi un crime d'orgueil, de supériorité.
A travers le roman, nous suivons l'introspection et la folie progressive de Rodion, le criminel. Différents événements, plus ou moins liés à ce crime, joueront de l'esprit de Rodion, le plongeront dans une mélancolie extrême ou dans une bienveillance à l'excès. Mais ceci, j'en parlerai plus dans la section personnage.
Le roman est long, je ne vais pas le cacher. J'étais immergée dans certains passages, et d'autres non. La lecture fut lente et longue à certains moments, rendant mon expérience du récit et du roman assez inégal.

- LES PERSONNAGES -

Les personnages, et particulièrement le développement de Rodion est le coeur même du roman. C'est un personnage extrêmement complexe et je ne suis pas sûre d'avoir réussi à capter toute son essence.
Déjà, dès le début du roman, on découvre un protagoniste presque bipolaire, avec une humeur très changeante. le crime qu'il perpétuera n'arrangera pas sa condition, la renforçant même, avec en plus une once de paranoïa. Plus le récit avance, plus Rodion sent le noeud de la culpabilité couler autour de son cou, mais il s'agit d'une culpabilité partagée. Lui-même ne sait pas vraiment si son crime était justifiée. La notion de "châtiment", qu'on retrouve dans le titre, est la deuxième chose importante du roman. Rodion, à travers son questionnement permanent sur ses actes, sur lui-même, se voit châtier inconsciemment. Il se punit lui-même, et cette douleur interne est certainement pire que ce que la société peut lui infliger.
Il complétera ses moments noirs et de rejets, par des moments "salvateurs" qu'il exprimera par des actions généreuses et bienveillantes, montrant toute la polarité de sa personnalité. Ces gestes étaient dans un but de salut pour lui-même ? Ou est-ce une once de sa personnalité qui ressurgit à travers le voile noir de la culpabilité ?
Je n'ai pas aimé Rodion, outre le fait que ça soit un meurtrier, je n'aime pas son caractère particulièrement changeant, ainsi que son comportement vis-à-vis de ses proches. En effet, Rodion, malgré ses crises de paranoïa, d'impatience, de maladie ; est soutenu par son ami : Razoumikhine. Mais également par sa soeur et sa mère. Ce manque de reconnaissance envers ces personnes qui l'ont tellement soutenus et aidés, m'ont plusieurs fois exaspéré pendant ma lecture....

- CONCLUSION -

Malgré toute la complexité du roman et de ses personnages, qui sont des perso passionnés, écrits avec beaucoup de détail et de génie par Dostoievski ; je n'ai pas réellement trouvée mon compte dans cette lecture, et j'en ressors mitigée. J'ai trouvé le protagoniste agaçant, beaucoup de longueurs et je n'ai pu m'immerger complètement dans le récit. J'ai néanmoins bien aimé le dénouement !
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