⭐️⭐️.75/5
- L'HISTOIRE -
Doistoievski nous livre un univers, une atmosphère sombre, sale, presque répugnante. On traverse des taudis, on rencontre des personnages déguenillés, on se balade dans des rues malfamées. C'est une ambiance qui oppresse et qui nous jette très vite dans le coeur du roman : un crime. le crime d'un jeune étudiant mû par l'injustice, la pauvreté, mais qui, au final, représente aussi un crime d'orgueil, de supériorité.
A travers le roman, nous suivons l'introspection et la folie progressive de Rodion, le criminel. Différents événements, plus ou moins liés à ce crime, joueront de l'esprit de Rodion, le plongeront dans une mélancolie extrême ou dans une bienveillance à l'excès. Mais ceci, j'en parlerai plus dans la section personnage.
Le roman est long, je ne vais pas le cacher. J'étais immergée dans certains passages, et d'autres non. La lecture fut lente et longue à certains moments, rendant mon expérience du récit et du roman assez inégal.
- LES PERSONNAGES -
Les personnages, et particulièrement le développement de Rodion est le coeur même du roman. C'est un personnage extrêmement complexe et je ne suis pas sûre d'avoir réussi à capter toute son essence.
Déjà, dès le début du roman, on découvre un protagoniste presque bipolaire, avec une humeur très changeante. le crime qu'il perpétuera n'arrangera pas sa condition, la renforçant même, avec en plus une once de paranoïa. Plus le récit avance, plus Rodion sent le noeud de la culpabilité couler autour de son cou, mais il s'agit d'une culpabilité partagée. Lui-même ne sait pas vraiment si son crime était justifiée. La notion de "châtiment", qu'on retrouve dans le titre, est la deuxième chose importante du roman. Rodion, à travers son questionnement permanent sur ses actes, sur lui-même, se voit châtier inconsciemment. Il se punit lui-même, et cette douleur interne est certainement pire que ce que la société peut lui infliger.
Il complétera ses moments noirs et de rejets, par des moments "salvateurs" qu'il exprimera par des actions généreuses et bienveillantes, montrant toute la polarité de sa personnalité. Ces gestes étaient dans un but de salut pour lui-même ? Ou est-ce une once de sa personnalité qui ressurgit à travers le voile noir de la culpabilité ?
Je n'ai pas aimé Rodion, outre le fait que ça soit un meurtrier, je n'aime pas son caractère particulièrement changeant, ainsi que son comportement vis-à-vis de ses proches. En effet, Rodion, malgré ses crises de paranoïa, d'impatience, de maladie ; est soutenu par son ami : Razoumikhine. Mais également par sa soeur et sa mère. Ce manque de reconnaissance envers ces personnes qui l'ont tellement soutenus et aidés, m'ont plusieurs fois exaspéré pendant ma lecture....
- CONCLUSION -
Malgré toute la complexité du roman et de ses personnages, qui sont des perso passionnés, écrits avec beaucoup de détail et de génie par
Dostoievski ; je n'ai pas réellement trouvée mon compte dans cette lecture, et j'en ressors mitigée. J'ai trouvé le protagoniste agaçant, beaucoup de longueurs et je n'ai pu m'immerger complètement dans le récit. J'ai néanmoins bien aimé le dénouement !