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Citations sur Le Joueur (184)

L 'homme est un despote par nature et il aime être un bourreau.
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Oui, il peut arriver que l'idée la plus délirante, l'idée la plus impossible, à première vue, se cristallise si fort dans notre tête qu'on finisse par la prendre pour quelque chose de réalisable… Bien plus: si cette idée se fond avec un désir très puissant, un désir passionné, il peut même arriver qu'on la prenne pour quelque chose de fatal, d'indispensable, de prédestiné, quelque chose qui, déjà, ne peut pas ne pas être, qui est forcé de survenir!
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Des Grieux était comme tout les Français, c'est-à-dire qu'il se montrait gai et aimable quand c'était nécessaire et profitable et insupportablement ennuyeux quand il n'était plus nécessaire d'être gai et aimable. Le Français est rarement aimable par nature, il l'est toujours sur commande et par calcul.
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Je suis enfin revenu de mon absence de deux semaines. Les nôtres étaient depuis trois jours à Roulenttenbourg. Je pensais qu'ils m'attendaient avec Dieu sait quelle impatience, mais je me trompais. Le général me regarda d'un air très-indépendant, me parla avec hauteur et me renvoya à sa soeur. Il était clair qu'il avait gagné quelque part de l'argent. Il me semblait même que le général avait un peu honte de me regarder.
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Quant à moi, j’ai perdu jusqu’à mon dernier sou, et très vite. Je misai d’un coup vingt frédérics sur pair et gagnai, j’en jouai cinq et gagnai derechef, et ainsi deux ou trois fois encore. Je pense qu’en quelque cinq minutes, près de quatre mille frédérics se trouvèrent rassemblés entre mes mains. C’est alors que j’aurais dû me retirer, mais, une étrange sensation naquit en moi, une sorte d’envie de provoquer le destin, une espèce de désir de lui faire la nique, de lui tirer la langue. Je misai la plus forte somme autorisée, quatre mille goulden, et je perdis. Sur ce, me laissant emporter par une brûlante excitation je pris tout ce qui me restait, le déposai encore sur la même case, et perdit de nouveau ; ensuite de quoi je quittai la table, comme assommé.
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Et maintenant une fois de plus je me pose la question : est-ce que je l'aime ? Et, une fois de plus, je ne pus y répondre ; ou plutôt, pour la centième fois, je me dis que je la détestais. Oui, je la détestais. Par moment, je sentais que j'aurais donné la moitié ma vie pour l'étrangler (cela, à la fin de toutes nos conversations). Si la possibilité m'était donnée de lui enfoncer lentement un couteau dans la poitrine, je jure que je l'aurais empoigné, ce couteau, avec une satisfaction intense.
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Quand un pareil tempérament s'engage dans une telle voie, il n'en peut plus sortir ; c'est un traîneau lancé sur une pente de glace : toujours plus vite, plus vite, jusqu'à l'abîme.
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Elle me sortit un petit pied véritablement adorable: brun, menu, nullement déformé comme presque tous ces petits pieds qui paraissent si charmants en bottines. Je me mis à rire et tendit le bas de soie sur sa jambe. Mlle Blanche, pendant ce temps bavardait, assise sur le lit.
J'étais en train de lui enfiler un autre bas, mais je n'y tins plus et embrassai ses pieds nus. Elle les retira et commença à me frapper le visage du bout de ses orteils .
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J'ai maintenant quinze louis d'or, et il fut un temps où je me mettais à jouer avec quinze florins seulement ! Si je commence avec prudence... et après tout me prend-on vraiment pour un enfant ? Est-ce que je ne comprends pas moi-même que je suis un homme fini ? Mais, au fond, pourquoi ne pourrais-je pas revivre ? Oui ! Il suffit, ne serait-ce qu'une fois dans la vie, d'être prudent et patient, et... c'est tout ! Il suffit qu'une fois seulement je tienne bon, et en une heure je peux changer toute ma destinée !
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Oui, il arrive que l'idée la plus folle,la plus invraisemblable s'affirme dans son esprit avec une force telle que vous en arrivez à la croire réalisable... Bien plus, si cette idée est conjuguée avec un désir violent, passionné vous finissez parfois par la prendre pour une chose fatale,nécessaire, prédestinée,cela ne peut pas ne pas être,cela ne peut pas ce produire!Il y a peut être là encore autre chose,certaine combinaison de pressentiments , un effort de volonté exceptionnel.une auto-intoxication de l 'imagination...que sais-je encore?
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