AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Joueur (184)

J'ai l'impression que, jusqu'à ce jour, Pauline m'a regardé comme cette impératrice de l'antiquité qui s'est déshabillée devant son esclave, ne le considérant pas comme un homme.
Commenter  J’apprécie          150
Je sors de la gare et je retrouve, dans mon gousset, encore un florin. J’ai donc de quoi diner, pensai-je. Et je n’avais pas fait cent pas que je retournais au salon de jeu. Je mis mon florin sur « manque », et vraiment il y a quelque chose de particulier en ceci : un homme seul, loin de son pays natal, loin de ses amis, sans savoir s’il mangera aujourd’hui, risque son dernier florin, le dernier des derniers ! J’ai gagné, et, vingt minutes après, je sortais avec cent soixante-dix florins dans ma poche. C’est un fait ! Voilà mon dernier florin ! Et que serais-je devenu si j’avais manqué de courage ?...
Demain, demain, tout finira…
Commenter  J’apprécie          150
[...] ... Un soir, à Baden, je lui annonçai que je voulais le quitter ; le soir-même, je me rendis à la roulette. Oh ! comme le cœur me battait ! Non, ce n'était pas à l'argent que je tenais ! Je voulais seulement que le lendemain tous ces Hinze, tous ces maîtres d'hôtel, toutes ces belles dames, de Baden, parlent de moi, racontent mon histoire, m'admirent, me complimentent et s'inclinent devant ma nouvelle chance au jeu. C'étaient là des rêves et des préoccupations d'enfant ... mais ... qui sait ? peut-être rencontrerais-je aussi Paulina, lui raconterais-je mes aventures, et elle verrait que je suis au-dessus de tous ces absurdes coups du sort ... Oh ! non ! Ce n'était pas à l'argent que je tenais ! Je suis persuadé que je l'aurais encore donné à gaspiller à une Blanche quelconque et me serais à nouveau exhibé pendant trois semaines à Paris, traîné par une paire de chevaux achetés seize mille francs. Je sais bien que je ne suis pas avare ; je crois même que je suis prodigue ... et pourtant, avec quelle émotion, quel serrement de cœur je prête l'oreille aux annonces du croupier : trente-et-un, rouge, impair et passe ou quatre, noir, pair et manque ! Avec quelle avidité je regarde la table de jeu où sont éparpillés des louis d'or, des frédérics et des thalers, les pièces d'or empilées qui s'écroulent sous le râteau du croupier en tas chatoyants comme la braise, ou les longs rouleaux de pièces d'argent qui entourent le plateau. Avant même d'atteindre la salle de jeu, dès que j'entends tinter les pièces, je suis près à défaillir. ... [...]
Commenter  J’apprécie          130
Il n'y a rien de plus plaisant que de ne pas se gêner devant les autres mais d'agir ouvertement et sans retenue.
Commenter  J’apprécie          130
Je comprenais tout ce que je risquais à perdre : tout, ma vie...
Commenter  J’apprécie          130
Pauline dit :
-- Si je vous disais : "Tuez cet homme ! " ... vous le tueriez ?
Commenter  J’apprécie          120
Mais le plaisir est toujours utile, et un pouvoir despotique, illimité – ne fût-ce que sur une mouche – c’est aussi une sorte de volupté. L’homme est un despote par nature et il aime être un bourreau. P 53
Commenter  J’apprécie          120
Que m'importe votre colère! J'aime avec désespoir, et je sais que plus tard je vous aimerai cent fois plus. Si je vous tue un jour, il faudra bien que je me tue aussi. Alors je me tuerai le plus tard possible, afin de ressentir cette souffrance atroce sans vous.
Commenter  J’apprécie          120
- Pourquoi vous obligerais-je à sauter du haut de Schlangenberg ? me dit-elle sèchement et d'un ton particulièrement offensant. C'est parfaitement inutile.
- Admirable ! m'écriai-je ; vous avez employé cet admirable "inutile" exprès pour m'accabler. je vous perce à jour. Inutile, dites-vous ? Mais le plaisir est toujours utile et un pouvoir absolu, sans limites, fût-ce sur une mouche, est aussi une sorte de jouissance. L'homme est un despote par nature : il aime faire souffrir. Vous aimez cela par-dessus tout.
Commenter  J’apprécie          120
« Vous savez que je n’ai pas d’argent […] ; il faut de l’argent pour perdre au jeu. » (p. 19)
Commenter  J’apprécie          110






    Lecteurs (8685) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Crime et Châtiment

    Qui est le meurtrier ?

    Raskolnikov
    Raspoutine
    Raton-Laveur
    Razoumikhine

    9 questions
    195 lecteurs ont répondu
    Thème : Crime et Châtiment de Fiodor DostoïevskiCréer un quiz sur ce livre

    {* *}