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3,96

sur 2920 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le jeune Alexeï Ivanovich est précepteur des enfants du général, il utilise pour lui-même le terme dédaigneux d'outchitel. Il est amoureux de Paulina, la belle-fille de son employeur. Paulina semble le mépriser, mais sait le trouver quand elle a besoin de lui. Pour elle, Alexeï est prêt à faire n'importe quoi, et il le fait.

Je ne m'attendais pas à comprendre l'addiction au jeu en lisant ce court roman ; je m'ennuie dans les casinos, n'y puisant aucun plaisir. J'espérais néanmoins saisir les réactions de certains personnages quand leur histoire n'a rien à avoir avec le jeu, mais Alexeï et Paulina ne sont parvenus ni à me toucher ni à se faire comprendre de moi.

Quant à la révélation finale, elle n'éclaircit rien et rend le personnage de Paulina encore plus étrange.

Le roman se déroule au milieu du XIXe siècle dans une ville d'eau imaginaire, où se trouve un casino. Dostoïevski décrit un monde qui n'aime guère les Européens, en particulier les Français et les Allemands. Les personnages russes ne se gênent pas pour le dire, quant aux personnages français, ils le démontrent sous la plume de l'auteur.

Lien : https://dequoilire.com/le-jo..
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Un très bel ouvrage pour découvrir Dostoïevski (qui plus est assez bref), une histoire d'amour et surtout d'addiction au jeu sublimement décrite et décortiquée…. Un roman à lire absolument.
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Comme souvent, je pourrai presque dire toujours, la lecture d'un roman du 19 ème siècle m'apporte un très grand moment de plaisir, que je déguste en prenant mon temps. J'aime l'écriture de Dostoïevski. Pourtant je n'ai pas beaucoup d'affinité avec le thème, la passion du jeu, mais la rencontre a été une réussite.
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Le roman est une subtile analyse du joueur qui, une fois à la table de la roulette, au casino, perd tout contrôle.
Dostoyevsky plonge son lecteur au coeur de l'ambiance. Malgré soi, on se retrouve assis à la table de jeu au côté d'Alexis Ivanovitch, avec lui on mise, on ne peut s'arrêter.
L'ambiance est rendue de façon magistrale, l'écriture est très belle, c'est un classique !
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Retour de lecture sur "Le joueur", de Fiodor Dostoïevski, publié en 1866 et écrit dans l'urgence, en 27 jours, pour répondre à une obligation envers son éditeur. Malgré cette contrainte, ce roman, même s'il est relativement court, est une oeuvre marquante et réussie. L'auteur y raconte l'histoire de Alexeï Ivanovich, un percepteur au service d'un général pris dans des soucis financiers inextricables. Ils se retrouvent à Roulettenbourg, une ville imaginaire de Prusse qui dispose d'un casino. Alexeï est amoureux de la fille du général, qui a un caractère très difficile et qui est souvent méprisable envers lui. Autour d'eux gravitent d'autres personnages de diverses nationalités, plus ou moins liés financièrement et sentimentalement. le casino et le jeu, n'arrangeront évidemment les affaires de personne. Ce livre est plus abordable et facile à lire qu'une oeuvre comme les frères Karamazov, même si on y retrouve beaucoup d'éléments. le jeu, notamment la roulette, n'est qu'un prétexte pour Dostoïevski pour décortiquer l'âme humaine. Les scènes de jeu sont magistralement décrites, avec une tension palpable, mais sont finalement assez rares. Ce qui intéresse l'auteur ce n'est pas tant le jeu en lui-même, mais surtout la manière irrationnelle d'aborder celui-ci par ses personnages. C'est un roman très fortement autobiographique, joueur lui-même, il sait de quoi il parle, c'est donc avec brio qu'il arrive à nous décrire, à la première personne, comment la passion du jeu emporte Alexeï et par quelle gymnastique mentale il arrive à lui donner une dimension quasi divine et s'y perdre. On a là le portrait d'un homme qui se voit glisser petit à petit en enfer mais qui est incapable de résister. Un homme qui se laisse emporter par l'absurdité de ses désirs, que ce soit à travers le jeu mais également à travers ses relations amoureuses avec des femmes dominatrices et ambivalentes. Il est intéressant de voir comment l'auteur juxtapose ces deux faiblesses chez son personnage. Il nous dresse le portrait d'un homme à la psychologie complexe, en insistant évidemment sur toutes ses failles, un anti-heros typique de Dostoïevski. Tout ce qui tourne autour du jeu est magnifiquement bien décrit, j'ai eu par contre un peu plus de mal à comprendre les liens d'engagements, financiers ou autres, qui lient les différents personnages entre eux, quelles sont précisément les motivations de chacun ? Tout cela est donc un peu confus, mais c'est assez classique pour moi avec cet auteur et cela ne m'a pas empêché d'être emporté par la puissance du récit. J'ai également trouvé certains personnages secondaires un peu caricaturaux, surtout quand il s'agit de mettre en avant l'âme russe par rapport aux autres nationalités, ce qui est une thématique classique de l'auteur. Pour finir cela reste un bon roman pour aborder cet écrivain, les principaux ingrédients y sont, mais étant bien plus court, il n'a forcément pas la même puissance et cohérence que ses oeuvres phares.

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"Oui, il arrive que l'idée la plus folle, la plus invraisemblable, s'affirme dans votre esprit avec une force telle que vous en arrivez à la croire réalisable... Bien plus, si cette idée est conjuguée avec un désir violent, passionné, vous finissez parfois par la prendre pour une chose fatale, nécessaire, prédestinée; cela ne peut pas ne pas être, cela ne peut pas ne pas se produire !"
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Quand la passion devient une prison. Nous sommes au 19ème siècle et une petite famille, noble juste par le titre, se rend à Roulettebourg en espérant sa chance arriver. Il y a le général qui attend impatiemment la mort de sa vieille tante pour toucher l'héritage et se marier avec une jeune et magnifique française, la femme de ses rêves. Il y a la belle fille du général, Paulina, courtisé par un français qui n'attend lui aussi que la mort de la vielle pour toucher la dote d'un éventuel mariage avec elle. Et il y a surtout le précepteur de cette famille, le narrateur du livre. Un homme de passion, désinvolte à bien des égards, qui vie une relation d'amour/haine/soumission avec Paulina, avant que la folie du jeu n'emporte tout.

Ce livre est assez court pour du Dostoievski, normal quand on connait le contexte de son écriture. L'auteur Russe n'avait que quelques mois pour rendre un manuscrit à son éditeur, sinon il perdait les droits sur ses précédentes et ses prochaines parutions. Déjà à l'époque la folie du jeu l'avait gagné et il était constamment sans le sous.

Avec ce récit relativement simple Dostoievski nous parle de plusieurs choses. La folie du jeu évidement, palpable, terrible, les scènes dans le casino sont carrément oppressantes.. Gagner au jeu pour devenir quelqu'un. Mais il parle aussi de l'étranger, et on y entrevoit la déception qu'a été pour lui ses voyages en Europe de l'ouest, de cette pathétique société du paraître et de l'argent roi. Il parle aussi d'une autre passion destructrice, celle de son narrateur envers la belle et cruelle Paulina, une facette de l'histoire qui là aussi semble directement tiré de sa vie personnelle.

Il est assez terrible de voir que ce livre n'a pas permis à son auteur de se défaire de son addiction, de cette auto-destruction par le jeu, malgré l'analyse terrible qu'il en fait dans cet ouvrage. Un livre très prenant et qui fait réfléchir.
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Le joueur fait partie de ces livres "petit mais costaud" qui en une centaine de pages développe tant de sentiment, dévoile tant de l'être humain et des vices du XIXème siècle.

Dostoïevski dresse un portrait peu flatteur des moeurs bourgeoises russes de cette époque ; tout n'y ait qu'hypocrisie, quête d'argent, de statut, manipulation des uns, discrimination des autres, ...

Et au milieu la passion qui les anime, passion amoureuse et passion du jeu ; passion qui pousse à la folie, à la psychose. Laquelle sera la plus dangereuse pour l'Homme ? Laquelle supplantera l'autre ?

On ressent dans ce court roman le mépris qu'il a pour les populations françaises, allemandes, polonaises qui ne vivent que pour l’argent alors que les russes vivent de passion, certes, destructrices.

Ecrit en 27 jours, ce court roman n'est pas le meilleur mais on y retrouve la plume descriptive des personnages si propre à Dostoïevski. Le joueur est plus ou moins autobiographique car Dostoïevski a lui aussi été repoussé par une femme et a sombré longtemps dans le jeu.
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Si, au début, cet ouvrage ne me tentait pas, j'ai fini par l'emprunter à la bibliothèque car une amie le lisait également. J'aime de plus en plus les auteurs russes : ils ont une façon d'écrire qui vous happe totalement et qui vous éblouit. Au début du livre, je n'ai pas compris ce qui se passait et c'est au fur et à mesure des chapitres que le puzzle se met petit à petit en place. J'ai eu l'impression d'être plongée dans une atmosphère étrange, malsaine et étouffante.
Le personnage principal, Alexis, sera tourmenté par deux démons : le premier est celui de la passion aveugle qu'il éprouve pour Pauline. Cette dernière en profitera pour jouer cruellement avec ses sentiments, d'autant plus qu'elle en aime un autre. Et, lui, il acceptera de se faire traiter comme un esclave, un moins que rien. Je n'ai pas aimé cette relation tumultueuse. C'était tellement tortueux si bien que les protagonistes m'ont laissé indifférente, voire un peu agacée. Selon moi, on ne peut pas qualifier "d'amour" ce genre de situation.
Le second est celui du jeu : il commencera par jouer pour les autres, puis finalement le jeu deviendra son maître. On sent la fébrilité qui l'envahit, l'angoisse en attendant les résultats du croupier, le plaisir qu'il ressent en empochant ses gains, la rapidité avec laquelle il mise de nouveau tout son avoir, l'amour qu'il éprouve pour le tapis et qui effacera ses autres souvenirs. Il ne joue plus pour gagner mais pour l'adrénaline que cela lui procure.
C'est difficile de décrire les sentiments que j'ai eu pour lui car je l'ai trouvé trop malléable, sans aucune volonté, pathétique dans ses actes. On se sent impuissant en voyant à quelle vitesse sa vie bascule dans un enfer infini. Et personne n'y échappe : la vieille grand-mère, que j'ai trouvée particulièrement drôle, a perdu aussi une grande partie de sa fortune.
Le style d'écriture m'a dérouté au début et puis j'ai fini par m'y habituer. C'est assez complexe, surtout lorsqu'il analyse en profondeur les sentiments D Alexis.
Que dire ? On ressort de ce livre tout chamboulé, avec un goût amer dans la bouche. Il n'y a pas de morale explicite dans ce livre, juste l'histoire d'une déchéance humaine qui nous fait méditer sur les conséquences de la passion du jeu.
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Quand on dit que les challenges nous font sortir de nos sentiers battus, c'est bien le cas. Je n'ai jamais lu de Dostoievski, et j'ai eu envie de le faire quand j'ai vu un item du Multi-Défis... pour le défi, justement. J'ai lu quelques chroniques et j'ai été interpellé par le fait que ce texte était l'un des plus abordables de l'auteur. Je me suis donc lancé... J'ai trouvé une plume agréable à lire. On y retrouve le démon du jeu : celui qui nous fait se dire ''encore un tour'', celui qui nous ronge, celui qui nous pousse à toujours vouloir se refaire... Un texte qui montre bien cette addiction. On peut y lire également le rapport aux femmes qu'a pu avoir l'auteur. Bref, une première immersion dans cet univers russe... Pourquoi pas retenter l'expérience avec un autre texte ?
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Court roman de Dostoïevski, « Le joueur » n'en est pas moins dense et riche.

Il nous entraîne à la suite d'Alexis Ivanovitch, précepteur des enfants d'un général russe. 

Ce dernier, en villégiature en Allemagne, est ruiné. Sa seule chance de salut, et de mariage avec une courtisane dont il est fou, réside dans le décès de sa riche grand-tante. Mais lorsque l'on compte sur un héritage, la personne mourante a toujours le chic pour recouvrer la santé.

Autour d'eux, gravite notamment Paulina, belle-fille du général pour laquelle Alexis éprouve une grande passion, malgré ou à cause du caractère fantasque et ombrageux de la jeune femme. 

Et la roulette. 

Où se gagne et se perde des fortunes, où des hommes et des femmes passent du désespoir à l'exaltation au gré des caprices d'une bille.

Je n'ai pu lire ce roman sans faire un parallèle avec le destin de son auteur. 

Lui aussi vécu une addiction au jeu qui l'entraînera à une quasi-ruine. Dostoïevski connut aussi cette dépendance, cette impossibilité de s'extraire d'une salle de jeu malgré les pertes sans fins. Les sensations décrites par le narrateur sonnent donc avec un réalisme absolument glaçant. 

Ce roman est sombre, les éléments s'enchaînent rapidement et ne deviennent compréhensibles qu'au fur et à mesure de la lecture, à la différence des autres grands romans de l'auteur qui prennent le temps de poser le cadre et les personnages. 

« Le joueur » est un bon roman signé par Dostoïevski, qui mérite d'être lu, mais qui n'est pas, pour moi, à la hauteur des chefs-d'oeuvre de l'auteur que sont « Crime et châtiment » et « Les frères Karamazov ». 

Lien : https://allylit.wordpress.co..
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