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"Je suis un homme ridicule"

Voici, les premiers mots de Dostoïevski dans cette nouvelle.

Après une rencontre fortuite, le narrateur de cette histoire va décider de ne pas se suicider. Désabusé, par une vie qu'il ne veut plus, le narrateur va nous raconter un étrange rêve. le songe d'une terre sur laquelle les hommes vivent en parfaite harmonie. Une terre cachée dans les étoiles, une utopie, un rêve chimérique. Sur cette terre, les éléments et les êtres vivants cohabitent en paix. Une terre sur laquelle le péché originel, et où la corruption, le meurtre, n'existent pas.

Réécriture du paradis, d'Adam et Ève, le caractère religieux et la foi, sont très présents dans ce récit.
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Ce livre a été pour moi d'une profondeur abyssale. Sur le papier, j'ai lu 59 pages mais en réalité j'en ai retenu plusieurs centaines. La richesse offerte par ce récit a changé quelque chose en moi de manière indélébile.
J'espère que ce livre tombera un jour entre vos mains.
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C'est fou de faire un tel chef-d'oeuvre en cinquante-huit pages.
Un livre si petit qui résume l'humanité, qui nous explique le but et le sens de la vie, c'est magnifique.
Je ne m'étendrais pas, je vous laisserais découvrir.
L'une des mes meilleures lectures que j'ai pu faire sans aucun doute, tellement simple, tellement touchant, tellement juste et terriblement vraie.
Vous l'aurez compris, je vous conseille ce livre le plus chaudement possible.
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Faut-il qu'elle soit malade, notre humanité, pour que le fils de Jésus, le frère de l'Idiot, le père de Camus, cette âme (é)perdue, presque morte, dont la vie entière est tel Sisyphe : souffrance sans fin. Existence arraisonnée par un travail sens dessus dessous, toute de futiles occupations, de relations superficielles, où le prochain est l'Étranger et où la seule question qui demeure, vraiment est d'être ou ne plus être.
Faut-il qu'elle soit malade, de la pire des Pestes, qu'elle soit accablée de tous les Démons, pour ne pas avoir encore su voir, comprendre, retenir, réaliser « ce qui compte : aime ton prochain comme toi-même, voilà ce qui compte - c'est tout, et il ne faut rien d'autre : tu trouveras tout de suite comment construire. Et pourtant, tout cela, ce n'est rien qu'une vieille vérité qu'on rabâche, qu'on a lue des billions de fois, mais, voilà, elle n'a pas pris racine ! "La conscience de la vie est supérieure à la vie, la connaissance des lois du bonheur - supérieure au bonheur", voilà ce qu'il faut combattre ! »
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Extrait du blog: Comment parler de ce récit : le Rêve d'un homme ridicule de Dostoïevski ? Ayant lu pas mal de ses oeuvres, petites et grandes, j'ai l'impression d'être tombé sur le plus étrange de ses récits. Et Dieu sait que Dostoïevski peut frôler l'étrange tant ses oeuvres sont intenses, brulantes, fiévreuses.

Et vient la fantasmagorie !

Et c'est à la suite de lecture comme celle-ci que j'ai envi d'en savoir plus sur l'auteur, le cheminement de sa pensée, le pourquoi et le comment. Ici, dans le Rêve d'un homme ridicule, on commence avec les lamentations d'un homme qui se trouve, qui se sait ridicule. C'est le Dostoïevski que je connais. C'est fou, c'est presque surréaliste, j'y retrouve une sorte de radicalité des émotions au service de l'intensité du récit (si le héros n'était pas russe, je penserais que cela est exagéré).

Puis le récit bascule dans la description du rêve ! Fantasmagorie biblique, folie mégalomaniaque, il ne m'est pas possible d'affirmer ce qu'il faut en comprendre tant je suis réfractaire à toute religiosité ou mysticisme et qu'ici nous n'en sommes pas loin.
Lien : http://livrepoche.fr/le-reve..
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" je suis un homme ridicule..." Est une récit d'un homme lassé du monde où sa belle plume littéraire flirte entre mythe, imaginaire et réel pour exprimer le bonheur. Ce monologue exprime un homme suicidaire dans la pure littérature russe de l'époque avec des idées de changement... C'est une lecture intéressante mais vraiment déprimante.
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Ce court roman offre une introspection intense et une méditation sur des questions philosophiques fondamentales. L'écriture de Dostoïevski est puissante, suscitant l'émotion et la contemplation. "Le Songe d'un Homme Ridicule" est une oeuvre qui incite le lecteur à remettre en question sa propre vie et à chercher un sens plus profond. C'est une exploration littéraire fascinante de la condition humaine et un incontournable pour les amateurs de la philosophie existentielle et de la littérature classique russe.
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J'ai depuis peu découvert les courtes nouvelles de Fiodor Dostoïevski publiées aux éditions Actes Sud, comme Notes d'hiver sur impressions d'été ou Dernières miniatures, qui m'avaient beaucoup plu.

C'est donc curieuse que j'ai entamé le Rêve d'un homme ridicule, où l'on retrouve dès les premières pages quelques ingrédients classiques de l'auteur : un homme à la solitude pesante, qui semble mis au ban de la société et qui se drape dans un semblant de dignité, d'indifférence envers ses semblables. A l'instar d'Hippolyte, personnage de l'Idiot, il désire mettre fin à ses jours (sans pour autant y parvenir !), trouvant dans la minutieuse préparation de son suicide la sensation d'enfin contrôler son existence.

On retrouve également le sujet de la misère enfantine, à ce point insupportable que le protagoniste principal refuse assistance à une fillette terrifiée par ce qu'on devine être la mort prochaine de sa mère. Cette rencontre, et sûrement le poids de la culpabilité liée à son inaction face à cette enfant dans le dénuement le plus total, déclenche la certitude absolue que le suicide jusque-là repoussé ne peut plus être agendé ; mais notre homme ridicule ne peut s'empêcher de sombrer dans un extraordinaire rêve mystique qui lui fait revivre la création du monde. Louant l'univers qui s'est dévoilé à lui et qui lui permet une sorte de résurrection, ce n'est qu'à la fin de son récit qu'il n'avoue son péché originel.

Je ressors de cette nouvelle d'une soixantaine de pages avec un sentiment plutôt négatif ; le personnage principal, un peu pompeux, alterne entre illusion de puissance et embardée mystique, sans cette extraordinaire humilité quasi-christique ou cette méchanceté assumée qui caractérisent d'autres personnages de l'auteur, plus attachants pour moi tant ils sont irréconciliables. le rêve d'un homme ridicule m'a donc déçue, je le considérerai donc comme un petit échauffement avant de me plonger dans Les Possédés !
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Un livre qui nous transporte et nous laisse songeur, à quoi ressemblerait le monde sans le péché originel?
Un homme pathétique souhaitant mettre fin à sa vie, plus rien ne le retenait et pourtant un curieux songe bouleversera sa destinée. Une bonne représentation du nihilisme.
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Voilà un texte qui nous parle plus que jamais, à l'ère de la science à tous prix et du fric avant tout le désir de sens, d'authenticité - le rêve du paradis perdu: du retour vers la nature, de l'amour universel - en ce début de XXIe siècle où on étend enfin l'intelligence jusqu'aux arbres - où l'humain cesse enfin de se prendre pour le nombril du monde, où l'urgence de changer se fait sentir - ce texte sonne juste comme un son qu'on a toujours entendu sans le remarquer et qui soudain s'impose à la conscience. Oh, il y en a eu des textes qui allaient dans cette direction: philosophies, complaintes, poèmes et théories. Celui-ci synthétise une idée à la fois belle et dérangeante - simplement qu'on a perdu l'essentiel de vue. C'est intéressant de voir combien les pensées d'un homme du XIXe siècle fait écho à celles d'une lectrice du XXIe.
La conscience de la vie est supérieure à la vie, la connaissance des lois du bonheur – supérieure au bonheur, voilà ce qu'il faut combattre !
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